30. "Plight"
Je n'ai jamais été aussi heureuse avec quelqu'un depuis trop longtemps. Je fête bientôt mes un an avec Ethan mais c'est aussi très stressant. Nous ne l'avons pas encore fait mais j'en suis fière. Être vierge en terminale, ce n'est plus aussi fréquent. Nous avons prévus de le faire pendant notre soirée de nos un an et je trouve que c'est une excellente chose.
— Ju' tu rêves encore, me chuchote mon copain dans l'oreille en plein cours de science politique.
Je grogne et écrase ma joue droite sur la surface froide du bureau. Il rit et passe sa main dans mes cheveux, les papouilles me font un bien fou.
— Tu veux me tuer ? je demande avec difficulté.
— Non, loin de là.
Je roule des yeux et les refermes dans la foulée.
Nous sommes bientôt à la fin de l'année, nous allons passer le baccalauréat et nous serons majeurs. C'est un nouveau départ qui nous attends.
— Ethan ? je demande en chuchotant pour que le professeur ne nous entende pas.
Il hoche la tête, attendant que je pose ma question.
— Tu ne m'as jamais dit ce que tu veux faire plus tard.
Il perd son sourire et reporte son attention sur le cours. Il ne répond et je n'aime pas ça. Il a bien une idée non ?
— Je ne te répondrais pas June, laisse tomber, dit-il sèchement.
Je suis restée muette toute la fin de la journée et en rentrant, je me dois de prendre la parole.
— Ce n'est pas la route pour aller chez moi, ça.
Il acquiesce. Je reconnais après plusieurs minutes, la route qui mène à sa petite maison.
— Je n'ai pas d'affaires de rechanges, je dis en sachant très bien que je vais passer la nuit ici.
Il ne dit rien et se gare.
— Tu laisses toujours traîner tes fringues Ju', tu pourrais rester un mois que tu aurais assez d'affaires, dit-il avec un demi-sourire.
J'hausse les épaules, ne sachant pas quoi faire d'autre.
Une fois couchés, il se tourne vers moi et me regarde dans les yeux. Ces yeux grisés me fascinent, ils m'ont toujours fascinés mais il brise ce moment en parlant.
— J'avais un ami autrefois. Non, un frère plutôt.
Je l'écoute sans pour autant comprendre où il veut en venir.
— Nous étions comme les deux doigts de la mains, on se disait tout mais le jour où je lui ai dit ce que je voulais faire quand je serais grand, il s'est moqué de moi, me criant que j'avais des rêves trop grands, que je devais faire avec ce que j'avais alors j'ai abandonné cette idée.
Un frère de cœur ? Pourquoi ne m'en a-t-il jamais parlé ?
— Je voulais devenir un grand champion de courses de voitures, je voulais devenir un coureur hors pair, dit-il avec un sourire triste.
Wow. Je n'ai jamais autant vu d'émerveillements dans ses yeux, sauf peut-être quand il pose les yeux sur moi. Je souris et prend son visage en coupe.
— Ton frère de cœur avait tort de se moquer de toi. Tu es et tu seras le meilleur coureur de tous les temps, tu peux tout réussir tant que tu le veux. C'est la foi qui nous aide, je dis en pointant son cœur du doigt.
Il me dévisage lentement avant de m'embrasser.
— Je t'aime.
— Je t'aime aussi, je lui répond avec un grand sourire.
C'est finalement ce soir là que nous nous sommes unis, autant psychologiquement que physiquement.
En me réveillant, je me suis surprise à avoir des crampes entre les jambes. C'était légèrement douloureux mais moins que la veille, pour sûr.
— Bon matin, dit Ethan en s'étirant comme un ours.
Je lui sourit et lui pose la première question qui me vient à l'esprit.
— Qui était ce garçon ? Tu sais, celui dont tu m'as parlé hier.
Il pâlis. Je me rends compte que j'ai peut-être touché une corde sensible.
— Un garçon qui fait parti de mon passé June, ne me fais pas ressasser le passé s'il te plais.
— Que s'est-il passé ? Dit-moi, allez, je dis en lui embrassant la mâchoire.
Il soupire et je sais que ce que je lui fais, est son point faible.
— Il y a eu cette fille au collège. Nous avions une règle simple et légitime. Lorsqu'un de nous avait le coup de foudre pour une fille, on ne se la battait pas. Nous avions les mêmes goûts.
Je l'écoute comme s'il racontait un conte pour enfant.
— Mais je n'ai pas respecté cette règle. Beaucoup de choses nous on séparés mais cette fille a été l'élément le plus fatal. Il était piqué et j'ai tout fait pour ne rien paraître mais c'était trop tard. Surtout quand j'ai appris qu'il appréciait la fille que j'ai toujours aimé et que j'ai déjà embrassé avant lui.
Il fait une pause et se positionne sur le dos, les yeux fixés sur le plafond.
— Lorsqu'il l'a su, il l'a pris comme une trahison et notre amitié est partie en fumée. Le choc à été autant dur pour lui que pour moi mais j'ai appris à vivre sans lui. D'ailleurs, quand nous étions ensembles, nous pouvions la pire des conneries, c'était mauvais pour lui comme pour moi.
Le silence nous ravages après son discours et je me rends compte qu'il tenait énormément à ce garçon. Cette fille devait être une peste, je me sens presque jalouse qu'il est autant convoité une fille de la sorte.
— Dois-je avoir du soucis à me faire par rapport à ton amour pour cette fille, qui me semble éternel ? je demande en l'embrassant.
Il me regarde attentivement, comme s'il imprimait chaque traits de mon visage dans sa tête avant de me sourire tristement.
— Non, June. Tu n'as rien à craindre d'elle, crois-moi.
Il m'embrasse le front et je me rendors dans ses bras, apaisée.
June
Si seulement à cet instant, j'avais compris. Compris toute l'histoire.
Ethan me regarde comme si ma tête avait été remplacée par celle de son pire cauchemar, et je suis évidemment très curieuse de savoir ce qui le rend si, si peureux. Il reste pétrifié un instant avant de se lever en vitesse, de chercher quelqu'un du regard et de sortir de la maison.
Personne n'a rien vu de ce qu'il vient de se passer.
Je me lève avec adrénaline et le poursuit. Luke à raison, il est temps de savoir. J'ai attendu trop longtemps, nous avons attendus trop longtemps.
En sortant de la maison, je tombe nez à nez avec Mathis. Je reste choquée par ce virement de situation.
— Bonsoir, me lance sèchement sa compagne.
Je panique à l'idée qu'ils puissent avoir vus Ethan mais apparemment non. Cassandra a les yeux fixés sur moi, des yeux froids sans une once d'humanité.
— Tu le regretteras Mathis, tu fais une énorme erreur.
Je ne prête pas attention à mon ancienne meilleure amie mais sa présence me rend nerveusement impulsive. Je me permet de la bousculer pour passer sans même m'excuser, c'est peut-être puéril mais c'est soit ça ou soit je lui rendre vraiment dans le lard.
Après ce léger imprévu, et en étant sûre qu'ils soient rentrés chez Jimmy, je balaie la rue des yeux en cherchant celui qui m'apportera ma réponse à la question.
Je le vois enfin, cherchant désespérément son portable dans ses poches, au coin de la rue principale. Je me stoppe net et l'observe silencieusement.
Je l'entend pester contre lui-même, ses cheveux légèrement plus long qu'avant lui tombe avec sexitude sur le visage, son chandail lui moule le torse et ses yeux se posent sur moi au même moment. Il stoppe tout ses faits et gestes sans me quitter des yeux.
Je cherche désespérément à comprendre ce qu'il pense, à le déchiffrer mais quelque chose à changé depuis qu'il a disparu. Je n'arrive plus à lire en lui comme avant et cela me rend vraiment triste, je crois.
— Tu m'as promis de répondre à une question Ethan. Je t'en prie. Fait-le.
Je lui demande en me rapprochant de lui.
— Je ne t'ai rien promis du tout, dit-il en regardant autour de lui.
Je suis déçue qu'il réagisse comme ça mais je suis plus préoccupée par ses réactions.
— Ce n'est pas faux, mais tu m'as promis de ne jamais me quitter. Tu te souviens ? je dis avec tristesse. J'essaie de contrôler mes émotions mais l'avoir devant moi, c'est dure.
Il arrête de regarder autour de nous et pose ses yeux sur moi. Intensément.
— Je suis désolé June, sincèrement.
C'est tout ce qu'il a à me dire ? Après deux ans, c'est ça ses excuses ? Je refuse. Je hoche négativement la tête.
— Mais je m'en fou que tu sois désolé, que tu demandes mon pardon ou je-ne-sais-quoi. Je veux juste des réponses Ethan. Tu n'as pas le droit de me laisser dans l'ignorance comme ça.
En le voyant regarder autour de lui comme une proie ayant peur de son assaillant, je perds patience.
— Bordel, qu'est-ce que tu cherches à regarder comme ça ? je crie presque, frustrée.
Il fronce les sourcils.
— Ne te fiches pas de ma gueule June, je sais qu'Allan est là, quelque part.
Mais qu'est-ce qu'il raconte encore ? Pourquoi Ethan n'a qu'Allan à la bouche et inversement ? Ils se détestent ! Rien n'a de sens...
— Pourquoi est-ce qu'Allan serait là ? je demande presque en riant.
Il s'arrache presque les cheveux avant de souffler un bon coup.
— Cette question, tu la tiens de lui. Et s'il t'en a parlé...
Je ne perds pas une seconde avant de le presser.
— Et s'il m'en a parlé, quoi ? je demande plus consternée que jamais.
Il commence à marcher, plus calme en regardant ses chaussures. Je cours presque pour le suivre et marche à ses côtés, attendant une réponse.
— S'il t'en a parlé, il brise notre contrat. C'est aussi simple que ça June.
Ethan
Elle marche à côté de moi et je crois bien que c'est la première fois que ça se passe un minimum bien depuis qu'on s'est vus. Elle paraît soucieuse, mais je n'arrive plus à la déchiffrer. Nous avons tout les deux changés, je ne peux ni me blâmer, ni la blâmer elle.
— S'il t'en a parlé, il brise notre contrat. C'est aussi simple que ça June.
Je l'ai dit. Ce n'est peux être rien pour elle mais c'est un grand pas pour moi. Je jette un coup d'œil bref vers elle et remarque qu'elle a la tête dans la lune, comme toujours. Je me met même à douter qu'elle m'ai entendu.
— Quel contrat Ethan ?
Elle n'est peut-être pas autant dans la lune que je le pensais. Elle ne pourrait pas comprendre. Je ne peux pas lui dire, je sais qu'elle est ma seule issue de sortie, mais je ne peux pas lui demander ça. Si seulement je répondais à sa question, elle me verrais comme un monstre et je préfère autant qu'elle me déteste pour ne rien lui dire, plutôt que le contraire.
— Tu ne pourrais pas comprendre, c'est une histoire de mecs.
Elle est calme, peut-être trop calme. Je sais qu'elle peut exploser à tout moment et j'aurais dû parier en l'entendant crier dans mon oreille.
— Je ne peux pas comprendre ? Tu me prends encore pour la petite fille que je ne suis pas ou quoi ? Tu m'as fait le même coup quand j'ai découvert les courses de voitures et je t'ai soutenu !
Je m'arrête et la prend fermement par les épaules.
— Tu as vu comment ça s'est fini June ? Tu aurais pu mourir, je hurle en colère.
— Mais ce n'est pas le cas, je suis toujours en vie et j'ai dix-neuf ans maintenant. Je suis une grande fille et je peux comprendre ! Je t'assure, dit-elle avec les yeux remplis de tristesse.
Que je sois là ou pas, je lui fais toujours du mal. Et avec l'histoire d'Allan, ça ne pourra jamais changer.
— Même une histoire de meurtre June ? Tu comprendrais une histoire de meurtre ? Où quelqu'un est MORT ! je demande en perdant patience.
Elle s'arrête de respirer, elle ne s'y attendais pas mais elle ne lâche jamais l'affaire.
— Qui a tué qui Ethan ? dit-elle tout bas mais en me fixant, yeux dans les yeux.
— Méfie-toi des apparences, c'est tout ce que j'ai a te dire.
Je me sens sale, je sais que cette histoire va refaire surface. Je sais que mes cauchemars vont revenir dès que je m'endormirais. Je sais que c'est le commencement de la fin.
Je la lâche et commence à partir, seul, dans le noir. Elle ne me suis plus.
— Tu sais, j'étais prête à te pardonner Ethan Howart. Il n'y avait qu'une seule condition.
Je me retourne. Intrigué.
— Que tu me dises la vérité. J'avais juste besoin de ça mais tu ne fais aucun efforts.
— Je sais, je dis en essuyant une larme dans l'obscurité. Je ne vois pas son visage mais je sens la tension entre nous.
— Je te déteste, murmure t-elle tout bas.
Elle pense peut-être que je l'ai pas entendue mais c'est trop tard. Ses mots sont imprégnés en moi.
— Et moi je t'aime June Wallace, je dis dans un murmure avant de tracer ma route, sans elle.
June
Il ne m'a sûrement pas entendu quand je lui ai balancé que je le détestais mais c'était juste pour le faire réagir. Je regrette de ne pas l'avoir dit plus fort.
Je regagne la maison de Jimmy en silence. La nuit noire ne me fait pas peur, je n'ai rien à craindre. Une fois à l'intérieur, au chaud, j'entend des voix crier. Je me précipite au cœur du conflit et reste bouche-bée devant ce que je vois.
— June... souffle Luke, désorienté.
Personne ne m'attendait là. La plupart des gens sont partis mais une nouvelle tête est là. Et je me doute que c'est parce qu'il est venu que les autres sont partis. Il ne reste que notre clique. Alexandre, Annabelle, Jimmy, Mathis, Cassandra, Luke... et Allan.
Luke est sur Allan, tout les deux en sang.
Mais le pire. Le pire c'est que je ne ressens aucune émotions. Ni de la colère, ni de la joie ou même de la peur. Je reste stoïque face à cette situation. Comment les choses ont pu tournées ainsi ? Ai-je été une serial killer dans une ancienne vie ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mérité une vie digne d'une série policière ?
— Tu es rentrée, dit Luke en baissant les yeux sur Allan.
Il est bien éméché, l'alcool à dû le pousser à faire ça.
— Séparez-vous, je dis sans une once de sentiment.
Ils froncent les sourcils et autant Luke qu'Allan ne veulent pas m'obéir. Je me rapproche d'eux et les regardes sévèrement.
— J'ai dit, séparez-vous. Tout de suite.
Le silence est pesant mais pas plus que mon cœur ne l'est.
J'entend Cassandra pouffer derrière moi, un verre de rosé à la main. Je me tourne et m'approche dangereusement d'elle.
— Toi, tu fermes ta gueule. Je t'ai parlé ? Non.
La tension dans la maison est affreusement désagréable pour tout le monde mais j'en ai plus qu'assez et je pense que l'on peut me comprendre.
Je regarde tout le monde, ils sont tous muet. Et je rigole. Je ris franchement.
— Alors comme ça, tu as brisé le contrat Allan, je dis en riant.
Ils me prennent tous pour une folle, ne comprenant pas ce qu'il se passe. Seule Cassandra réagit en recrachant son verre sur le sol. Mathis l'aide tout de suite en lui donnant un verre d'eau mais je les ignorent.
Mon regard est fixé sur le principal concerné, Allan.
— Qu-quoi ? dit-il en lâchant Luke et se relevant.
Il se met debout et essuie le sang de son nez sur sa veste sans s'en préoccuper.
— Tu m'as très bien entendu. Tu as brisé le contrat en me parlant de cette fameuse question Allan, je dis en souriant.
Je bluffe mais il ne le sait pas. Je n'ai aucune idée de ce qu'est le contrat mais je sais comme si, au contraire, je savais.
— Tu mens, tu n'en sais rien.
Il n'as plus trop l'air d'être en confiance, ma parole.
— Je crains qu'elle ne mente pas, comment serait-elle au courant du contrat dans ces cas là Allan, grogne Cassandra, derrière moi.
Je le savais, ils sont vraiment de mèches.
— Ecoute un peu June Cassandra, et ferme te gueule, c'est de ta faute si le contrat à échoué. Tu ne lui aurait pas donné l'adresse d'Ethan, rien de tout ça ne se serait passé.
Je sens Allan piqué au vif. Il a bien envie d'étriper la blond écervelée, Cassandra.
— Quelqu'un m'explique ? demande Luke, complémentent dessoûlé.
Allan se dirige vers le réfrigérateur et prend une bière. Il s'avance vers moi, et une fois très voire trop près de moi, il annonce la couleur.
— Je n'ai jamais tué personne. Ethan m'a envoyé en prison pour le meurtre qu'il a commis. J'ai juré de prendre ma revanche. Je l'ai faite.
— Quelle revanche ? demande Jimmy, très sérieux.
Je n'arrive plus a penser, « méfie-toi des apparences », Ethan voulait me faire comprendre qu'ici le méchant dans l'histoire, c'est lui ? Qu'Allan n'est que la victime ? Non, je ne le crois pas.
Allan se déplace vers Annabelle, restée en retrait.
— Tu veux savoir où est ton ex petit-ami ma belle ?
Elle ne comprends pas, je peux le lire dans ses yeux. Elle est aussi perdue que moi.
— La tombe d'Ethan n'est pas vide, dit-il avec un sourire étrange.
Quoi ? Mais qui est dedans ? Allan semble lire en moi et répond par une réponse qui nous tue tous.
— Andréia, voyons, Allan se tourne vers nous tous et continu, vous n'avez toujours pas compris ? Il ne t'as pas quitté ma belle, il est juste mort. Qui était dans la voiture de course quand Ethan a disparu ? Les flics se seraient posés des questions s'il n'y avait pas de corps. Andréia était dedans.
Impossible. Andréia ne peut pas être mort.
— C'est toi qui l'a tué, je murmure à l'intention d'Allan.
Tous sous état de choc, il en profite pour nous achever.
— Non, je t'ai dit que je n'ai tué personne mon cœur, tu sais très bien qui l'a tué.
Pas Ethan. Il n'est pas un tueur.
« Méfie-toi des apparences. »
Mais pourquoi l'aurait-il fait ? C'était son ami !
— Ethan est un meurtrier et j'ai pris pour lui parce que je suis son ami. Je suis son frère de cœur et malgré toutes les erreurs qu'il a commises, je lui pardonne.
Jimmy ne veux pas y croire, il ne cesse d'hocher négativement la tête.
— Si tu lui pardonne tout, alors c'était quoi cette revanche ? crache t-il.
— Notre contrat stipulait qu'il ne devait pas s'approcher de toi June. Qu'on ne dirait jamais la vérité. Parce qu'il ne t'a jamais aimé et que je tiens trop a toi pour te laisser pourrir avec un meurtrier.
Impassible. Allan dit ça en étant impassible et je ne sais vraiment pas quoi penser.
— Nous nous sommes engagés à respecter ce contrat June. Je suis désolé que tu l'apprennes comme ça.
Tout est embrouillé dans ma tête. Je ne sais pas quoi penser de cette soirée, je me suis jurée de connaître la vérité ce soir mais en valait-elle la peine ? J'ai fait venir mes amis des quatre coins du monde pour au final, leur annoncer que celui dont ont avait fait le deuil était vivant mais aussi que nous avions cru un ami vivant alors qu'il était mort.
Je balaie la salle des yeux et je vois des milliers de réactions sur le visage de ceux que j'aime. Annabelle est effondrée, alors qu'elle pensait faire le deuil de son amour, il ne l'avait jamais quitté. Il était mort avant. Jimmy est en colère, une colère noire et destructrice. Toutes nos bases n'étaient que du mensonges, nous vivions dans le mensonge permanent et cette vérité nous est tombé dessus comme le fruit défendu tombant de l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
Mathis me fixe, sachant pertinemment que j'avais raison à propos de Cassandra. Je lis sur ses lèvres « pardon » mais il est trop tard. Personne ne sort indemne de cette aventure. Ce que je croyais bon était mauvais et ce que j'ai dénigré ne l'était pas.
Cassandra est perturbée, je-ne-sais pour qu'elle raison mais je vois qu'elle n'est pas elle-même.
Luke...reste Luke. Parfaitement stoïque. On ne peux savoir ce qu'il pense ou ressent mais Alexandre lui, est en colère comme Jimmy.
Il essaie de s'approcher de moi avec détermination, pour me dire quelque chose mais Allan le devance rapidement.
— Vient avec moi June. Je pourrais t'expliquer tout en détail si tu veux mais je ne veux que ton bien. Je vais quitter la ville et tu pourrais prendre un nouveau départ avec moi.
Je suis en état de choc mais quand il prononce « nouveau départ », je lève les yeux sur lui. J'en ai terriblement besoin et croiser Ethan ne me ferait que du mal.
J'hoche la tête au ralenti tandis qu'il sourit sincèrement. J'ai dis oui.
*****
Chapitre 30, publié.
Qu'en pensez-vous ?
Je ne sais pas si vous l'avez deviné mais ce chapitre est le dernier, il clôt le Deuil d'un vivant.
Vous n'imaginez pas à quel point j'aimerais vous remercier d'avoir été là pour suivre l'histoire de June, d'avoir voté, d'avoir commenté, d'avoir partagé vos avis. Je vous remercie énormément parce que c'est grâce à vos commentaires que j'ai pu continuer l'histoire dans mes moments de page blanche.
Oui, c'est une fin qui laisse à désirer. Le fin mot de l'histoire n'est pas clair et c'est tout à fait normal. Il manque des pièces au puzzle si vous avez bien fait attention aux détails.
Et évidemment, il y aura un TOME 2 !
Mais avant ça, comme je vous l'ai dit dans le tome précédant, je fais une pause avec mes personnages favoris et je commence une nouvelle histoire.
Le chapitre suivant sera une liste de mes œuvres « brouillons » et vous pourrez voter pour celles que vous préférez lire.
Suivez-moi pour savoir en premier quand je publie mon prochain livre.
Dernière chose, en même temps qu'écrire mon prochain livre, je ferai l'entière correction de LDUV au fur et mesure pour que l'histoire soit entièrement au présent.
Votez. Commentez. Partagez.
Bon week-end et à bientôt.
Je vous aimes.
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