21. "So many fucking liars !"
Bonjour mes fantômes ! D'abord je tiens à m'excuser pour cet énorme retard mais entre les examens qui sont *alléluia* passés et mon manque d'inspiration, c'était pas fameux alors je reviens me faire pardonner avec je l'espère un chapitre qui vous plairont et le fameuuuuxxxx point de vue d'Ethan (suivis d'une petite surprise à l'intérieur héhé). Breeeff bonne lecture et bonnes vacances à ceux qui le sont, bisous :)
Que pouvais-je lui dire ? Que j'étais là et que je risquais ma vie comme un con pour de l'argent mais aussi pour l'adrénaline ? Elle n'aurait pas compris. Je ne lui avais pas dit pour la simple et bonne raison qu'elle ne pouvait pas comprendre le fait que mourir n'était pas une perte pour moi, ce n'était pas une question de confiance, elle avait tout faux mais comment le lui dire ?
- J'ai quelque chose à te dire June.
J'étais prêt à lui dire, prêt à lui avouer mes pulsions et mes péchés parce que j'avais confiance en elle, quitte à ce qu'elle se fâche et qu'elle ne me parle plus jamais parce que je voulais qu'elle soit heureuse même si je n'étais pas celui qui allait la combler. J'ouvris la bouche pour lui avouer mais elle me prit par surprise en écrasant sa bouche contre la mienne avec la force invisible de l'amour. Tout se ressentait en elle, je pouvais sentir son regard de braise me dévorer ainsi que ses paroles touchantes et son toucher exceptionnel. Tout en elle, respirait l'amour et à ce stade, les mots ne valaient pas grand-chose.
Comme il avait été convenu, j'ai discrètement rejoint le Café Iné pour faire face à Allan que je n'avais pas vu depuis un long moment. D'ailleurs celui-ci était tranquillement posé sur l'une des banquettes rouges délavées du Café avec une allure des plus arrogantes. Lunettes de soleil Rayban noires, veste en cuir qui devait coûter très très cher et sourire malsain collé au visage en m'apercevant.
« - Monsieur Howart. Tu n'as pas changé en deux ans, toujours aussi moche.
- Allan. Est-ce qu'on pourrait éviter de parler comme deux bons vieux amis et ce dire ce qu'il y a dire ?
- Direct. J'aime ça. D'accord mais j'aimerais un whisky s'il te plaît. La route m'a légèrement assoiffé. »
Je poussa un léger grognement de frustration, il m'avait pris pour qui ? Sa bonniche ? Comme Cassandra n'était pas là, sûrement entrain de parler avec June, je me suis servi moi-même dans l'arrière-cuisine avant de revenir vers la banquette mais je fus coupé net dans mon élan en voyant la personne qui était loin devant moi. June.
Heureusement pour moi, elle ne m'avait pas vue mais je n'allais pas passer inaperçu avec Allan. Que va-t-elle croire en me voyant avec lui ? Je n'osais même pas me l'imaginer au vu de sa crise de colère qu'elle m'a gentiment présentée plus tôt dans la journée. Au moment où j'ai posé les verres sur le comptoir, j'ai signé mon véritable arrêt de mort. Elle m'avait vue malgré la distance, à croire qu'elle avait un radar sur elle...
J'avais 50% de chance de m'en sortir grâce à la foule qui avait envahi le Café à cause de l'orage dehors mais j'avais aussi 50% de chance qu'elle ne m'atteigne pas pourtant je ne bougeais pas. Allait-elle me parler comme si on ne s'était jamais quittés ? Allait-elle me frapper comme le matin même ? Allait-elle m'ignorer ? Il fallait sérieusement que je me calme et je porte mes couilles comme l'homme que j'étais.
- ETHAN, ETHAN HOWART !
Grillé, j'étais mort. Là c'était sûr et certain.
Je m'attendais à ce qu'elle soit là dans les minutes qui allaient suivre mais je remarqua tout de suite Allan interposé entre elle et la foule pour me rejoindre. June avait d'abord l'air surpris et déboussolé de le voir mais la colère avait pris le dessus et il la laissa passer. De là où j'étais, je n'avais pas pu entendre ce qu'ils s'étaient dit mais le pli frontal de June en disait long et elle s'imposa à moi en très peu de temps avec le même visage excédé de près que de loin.
- Et bien...Bonjour June, tentais-je minablement en regardant mes pieds.
Bravo Ethan, tu portes bien tes couilles à ce que je vois ! Je pensais qu'elle allait me gifler pour mon manque de tact mais après tout, je le méritais bien.
- Regarde-moi Ethan, regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tout ça, est une grosse plaisanterie, me gronda-t-elle sévèrement.
J'aurais voulu tout lui dire, lui avouer mes erreurs, que je regrettais, qu'elle me manquait, qu'elle hantait mes pensées, que je voulais tout arrêter ou même lui dire que je l'aimais mais avec Allan dans les parages, je ne pouvais tout simplement pas la mettre en danger. Si seulement elle savait que je faisais ça pour elle. Si seulement...
- Je ne peux pas, dis-je finalement.
C'était le moment où j'avais décidé de relever les yeux et croyez-moi, j'aurais dû m'abstenir. Je voyais bien qu'elle espérait une autre réponse, ou que j'allais peut-être la rassurer et que c'était un quiproquo mais je venais de la démolir encore plus et accroître mes chances de mort. Quand je pensais qu'elle allait prendre sur elle, redevenir sans émotions, je me suis encore trompé. Elle pleurait à chaudes larmes et tout ce que je voulais, c'était la prendre dans mes bras et lui dire que ça ira mieux. Un jour. Mais je ne pouvais pas.
- Je te hais Ethan, tu ne sais pas à quel point je te hais.
Bordel, je préférais quand elle utilisait mon prénom en souriant ou avec amour mais là, c'était différent. Elle me haïssait et j'étais persuadé qu'il n'y avait plus aucune place d'amour pour moi dans son cœur noirci par mes conneries. Le pire était que je devais faire comme si ça ne m'atteignait pas.
En me poussant vers l'arrière-cuisine, je ne savais pas ce qu'elle avait en tête mais je le su assez tôt. Elle empoigna un verre et me le balança au visage, heureusement que mes réflexes étaient toujours présents malgré ma surprise. Elle n'avait pas osé ? Pour toute réponse, elle continuait jusqu'à épuisement et je ne pouvais malheureusement pas tout éviter. Je fis la chose la plus improbable de mon existence, la fuir tandis qu'elle continuais de m'agresser et de me hurler des infamies au visage.
- ETHAN, TU N'EST QU'UN SALE TYPE, UN BÂTARD, UN CONNARD. JE TE HAIS SALOPARD.
June avait beau me blesser physiquement, me mettre en sang, ses paroles restaient les pires blessures et quand j'avais enfin échappé à son emprise, c'est-à-dire en dehors du café, je lui lançai un dernier regard peureux et anéanti. Pour la première fois depuis que je la connaissais, elle m'avait fait peur et je savais que plus rien n'allait réussir à recoller les morceaux d'une quelconque manière.
Si seulement j'avais arrêté à l'époque, June et moi seraient heureux dans notre maison en plein Warlington avec une vie des plus communes mais heureuses alors que je faisais le con encore. J'avais rejoint mon appartement complètement vidé d'émotion et de force. J'avais beau essayer de m'imaginer son sourire encore et encore, il disparaissait de ma mémoire.
Vrrr Vrrr Vrrr
| Cass: Alors...Avec Allan ? Biz |
Je fixais mon téléphone comme si ce n'était pas réel, comme si tout ça sonnait faux. J'avais juste l'impression de vivre dans un cauchemar où Allan me hantait et pourtant ce n'était pas nouveau. Allan et moi étions amis avant ça. Avant de devenir ennemis en tout cas. C'était y'a bien longtemps maintenant...
Flash-back - 7 ans plus tôt
Je me précipitai en dehors de ma chambre par la fenêtre en faisant attention de ne pas faire de bruits comme chaque vendredi soir. J'allais rejoindre mon meilleur ami au terrain de basket quand un bruit de verre brisé me parvint jusqu'aux oreilles. Je me retournai par peur de me retrouver encerclé par les abrutis d'ivrognes qui rodent la nuit à Warlington.
« - Howart, m'appela une voix dans la pénombre, caché des lampadaires.
- C'est qui ? demandais-je quelque peu peureux.
- Ton pire cauchemar, murmura la voix qui me donnait la chair de poule. Je ne savais pas quoi répondre alors je reculai sans un bruit jusqu'à ce qu'un rire familier me soulage.
- Putain Allan, t'es pas drôle ! maugréai-je dans ma capuche.
- Tu avais la trouille Howart, c'était hyper drôle à voir ! Tu aurais vu ta tête ! riait mon meilleur ami à en pleurer et celui-ci était contagieux.
- Ferme là et avance, dis-je une fois calmé. »
Nous étions arrivés sur les estrades du terrain sous la lumière de la lune. Je l'avais rencontré quand je venais d'arriver à l'école privée d'Anne Kierck en CM2 et nous étions tout de suite devenus potes. Depuis, on faisait les quatre cents coups ensemble.
- Tu veux faire quoi plus tard toi ? me demanda-t-il en regardant ses mains.
- Je sais pas, je serais un pro de la voiture mais à part ça je sais pas et toi ?
- Toujours avec ton rêve de devenir le meilleur conducteur de voiture ? Tu m'étonneras toujours Ethan. Moi, j'aimerais bien rejoindre ma sœur en Australie pour devenir pilote. Mais bon... C'est qu'un rêve, je n'aurais jamais les moyens de payer mon voyage et encore moins la patience de faire des études de pilotage.
Il me faisait toujours de la peine quant il me parlait de sa sœur qui habitait à l'autre bout du monde. C'était la seule de sa famille avec lequel il s'entendait bien alors il avait le droit d'y rêver un peu.
- Tu penses qu'on sera toujours amis plus tard ? demandais-je nerveusement.
Allan m'offrit un énorme sourire en me décoiffant avant de me répondre:
- Bien sûr tête de nœuds, on est des frères et la famille s'est sacrée. Et puis tu te souviens des règles qu'on a établies ensemble l'année dernière ? Si on les respecte, alors on se quittera jamais. Parole de scout.
Il m'a tendu la main pour que je frappe dedans et c'était bien l'une des plus belles nuits que l'on passait ensemble sous le ciel...mais aussi l'une des dernières.
Fin du flash-back - Appartement d'Ethan
Une des règles qu'on avait établies dans le code de la famille n'a pas été respecté, par aucun de nous deux et c'est comme ça qu'une fissure a entravé notre amitié ce qui nous a éloignés mais pas que...L'année qui suivit, les parents d'Allan ont appris que leur fille était morte, un banal accident et pourtant, c'était l'élément déclencheur pour Allan. Il a complètement changé autant dans son look vestimentaire, que son comportement devenu solitaire et de ses amis dérangés par la drogue et autres effets néfastes. Il a commencé à se détruire en quatrième et c'est là que nos chemins se sont définitivement séparés, jusqu'aux courses de voitures finalement qui nous a complètement fait devenir ivres de victoire et de danger pour au final devenir les pires ennemis de Warlington.
A l'époque, je n'aurais jamais cru que l'on finirait comme ça surtout à cause d'une fille. Parce que c'était évident que la règle que nous n'avions pas respectée était la suivante:
« Ne pas choisir la même fille et faire passer les potes avant les nanas. »
Si seulement elle savait et si seulement je pouvais revenir en arrière pour l'écarter de nos chemins, tout ça ne serait jamais arrivé. Il n'y aurait jamais eu de mort, de deuil fantôme et d rivalité entre Allan et moi.
| Moi: June était au Café. Le rendez-vous s'est mal passé. |
Je n'ai d'ailleurs pas tardé à avoir une réponse.
| Cass: QUOI ?? Tu vas bien ? Tu veux que je passe pour que tu m'expliques ? Parle moi. |
| Moi: Ouais ça peut aller, il faut juste que je me soigne mais ne t'inquiète pas et sinon, c'est comment chez vous ? |
Je me désinfectais le visage quand j'ai reçu une de ses réponses une fois de plus, rapide.
| Cass: Allan t'a frappé ?? Et pour répondre à ta question, je suis toujours enfermée dans ma chambre vu que June a essayé de me tuer, je ne veux finir victime de ses couteaux et de ses humeurs massacrantes... Mathis s'est enfui et Jimmy essais d'apaiser les tensions. Bref, c'est une catastrophe.|
Je n'étais même pas étonné que June veuille tuer Cassandra mais elles sont meilleures amies quand même. Je vais finir par croire que June a besoin de soins psychiatriques, tout ça lui monte au cerveau mais Mathis ? Parti ? Je ne comprenais plus rien, cette histoire n'avait pas pu l'affecter à ce point tout de même, si ? La seule chose qui me faisait rire, était bien le fait que Jimmy soit le gars qui apaise les tensions, normalement, c'était plus le pitre de service.
| Moi: Non, c'est June qui m'a blessé, rien de grave. Et courage. |
J'avais beau lui dire « courage », je n'en avais strictement rien à faire en ce moment. Ce qui m'inquiétait le plus, c'était June et Allan. Je venais seulement de réagir maintenant que je les avais laissés tous les deux dans le même bâtiment... En espérant qu'il n'aille pas lui bourrer le crâne de conneries, la sonnerie retentit. J'étais persuadé que c'était Cassandra pour s'assurer que j'aille bien mais je m'étais complètement trompé de personne et de gabarit sur le coup.
- Bonsoir Ethan.
- Qu'est-ce que tu fous là Allan ? demandais-je de la façon la moins polie qui sois.
- N'ayant pas pu terminer ou même commencer notre discussion de cette après-midi, je suis là pour la mettre au clair, dit-il en me poussant sur le côté et entrer comme s'il était chez lui.
Je sentais que tout ça n'allait pas me plaire...
En passant devant le miroir de l'entrée, il observa sa silhouette svelte et digne d'un P-DG d'entreprise avec son costard-cravate et ses cheveux soignement coiffés faisaient un tranchant contraste avec mon profil habillé d'un simple tee-shirt Nirvana et d'un short de sport, les cheveux en bataille.
- Bon, comme tu le sais... Le pari s'achève dans deux ans et j'aimerais le rallonger.
Quoi ? C'est une putain de blague ? La seule chose qui m'aidait à tenir le coup était que je pourrais enfin dire la vérité à June dans deux ans, nous avions passé la moitié du temps indiqué dans le contrat et il voulait me conduire une nouvelle fois en enfer ? Jamais.
- C'est hors de question Allan.
- Et aussi modifier les clauses du contrat pour une meilleure sécurité, continua-t-il en ignorant mon mécontentement.
- Et quoi par exemple ? demandais-je outré.
- Stipuler que June Wallace ne saura jamais un strict mot de ce qu'il s'est passé dans ce pari et ne saura jamais qu'il y a eu un contrat entre nous Howart.
Cette journée ne pouvait pas être pire, mon ancien meilleur ami me demandait de mentir à June jusqu'à ma mort ? Elle ne saurait jamais la vérité ? Je ne savais même pas quoi lui dire alors je déversai ma colère sur lui.
- Putain mais tu te rend comptes de ce que tu me fais ? Tu sais que je l'aime, et tu sais que je serais prêt à tout pour elle et son bien et tu me demandes de faire partie de votre groupe, des menteurs ? Il y a tant de putain de menteurs autour d'elle que je suis sûre qu'elle ne va pas s'en sortir indemne de nos conneries. Laisse June en dehors de ça Allan, c'est entre toi et moi.
Allan me fixait sans dire un mot jusqu'à ce qu'il s'assît nonchalamment dans mon sofa.
- Il y a un truc que tu n'as toujours pas compris Ethan, c'est que June était à moi en premier et tu as parié avec Mathis à l'époque que tu voulais te la faire. Tu as trahi notre code d'honneur de la famille et tout ça, tout ce qui lui arrive est de ta faute. Met toi ça dans le crâne, c'est de ta faute.
- Je ne suis pas d'accord avec toi, tu as juste pété les plombs quand ta sœur est morte et t'arrive toujours pas à l'encaisser Allan. T'es taré c'est tout.
Je sentais la tension monter entre nous, et je savais que ça allait mal finir pour l'un d'entre nous mais au lieu de me frapper, il rit. Il rit d'un rire glauque, presque cinglant et calme.
- Dois-je te rappeler que si tu ne fais pas ce que je te dis, ou que tu ne respectes pas le contrat présent et futur... Je n'irais pas voir la police pour te dénoncer mais j'irais voir June et toi et moi on sait qu'elle tombera dans mes bras face à la nouvelle que je lui apporterais te concernant. Elle te verrait comme un monstre et tu auras tout perdu.
Ma vie entière était un putain de cercle vicieux, il y avait toujours un élément qui m'enchaînait aux volontés d'Allan contre mon gré. Je n'avais aucun mot à dire. Il avait compris que mon silence voulait dire que je ferais n'importe quoi pour que ça n'arrive pas, pour que June ne me voit pas comme un monstre.
- Je repasserai la semaine prochaine pour t'apporter les documents à signer. Profite bien et une dernière chose, je veux que tu déménages. June n'a pas intérêt à revenir te voir. Je passerai l'adresse où tu habiteras à Cassandra pour qu'elle te la fournisse. Bonne semaine, mon pote.
Quand la porte d'entrée se referma sur Allan, j'appelai le seul qui pouvait encore me sauver et qui ne figurait pas dans le contrat. Mais s'il ne répondait pas, me passer la corde au cou revenait au même enfer que j'allais vivre en signant ce contrat.
« ... »
« ... »
« ... »
« Allô ?... Qui est à l'appareil ? Si c'est une blague, ce n'est pas drôle »
« C'est moi... Ethan »
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Chapitre 21 posté !
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Je ne vais pas vous donner la date exacte quand je poserais le prochain chapitre pour éviter de me tromper, excusez moi d'avance. J'espère juste que ce ne sera pas trop tard mais ça sera ce mois-ci.
Bon Weekend et bonnes vacances !
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