- Je t'aime Ethan et je...

Ok, doucement June et répète doucement...me disais-je à moi même.

- Ecoute Ethan, je crois que j'ai des sentiments pour toi et c'était un quiproquo le fait que j'ai un petit ami parce que c'est toi que je -

Même le miroir ce fichait de moi et de ma maladresse à exprimer ce que je ressentais, alors autant faire preuve d'un meilleur physique pour de mauvaises paroles comme le disait si bien ma belle mère. Après avoir cherché plusieurs tenues adéquates, j'ai finalement trouvé une robe couleur crème m'arrivant au-dessus des genoux ainsi que ma jacket préférée noire et j'ai enfilé mes talons juste attend avant qu'Ethan ne me bip pour me dire qu'il était devant mon appartement.

Moi qui voulait faire une bonne impression, c'était raté vu que celui-ci venait certes me chercher tout les matins mais il ne parlait pas, surement encore fâché par rapport à mon "petit ami" fantôme. Il s'était habillé d'une chemise rouge et bleu et d'un simple jean mais ça faisait toute sa beauté, il ne m'avait accordé aucun regard, aucun mot, aucune pensée. J'étais simplement une présence pour lui. Son téléphone n'arrêtait pas de vibrer et le seul nom que je voyais c'était "Jenna" avec l'émoticône tout mignon du cœur, encore cette jalousie et je la nourrissais naturellement:

| MOI: Salut. |

Son téléphone avait a nouveau vibré et j'ai juste eu le temps d'apercevoir qu'il m'avait nommé "Month" avec une étoile. Je devais le prendre comment ? Je savais que mon prénom s'écrivais comme le mois de juin mais là, c'était de l'agression directe ! D'ailleurs, celui-ci fronça les sourcils en voyant mon sms et jeta un léger coup d'œil vers moi que j'évita avec excellence. 

| ETHANOS: Tu es une gamine June Wallace. | 

Très bien, il voulait jouer à ça ? Il allait être servis ducon.

| MOI: Je suis la gamine ? Tu ne fais même pas attention à moi et puis laisse de toute façon je sais même pas pourquoi je continue de prendre la voiture avec toi...|

| ETHANOS: Très jolie robe.|

Là, je ne comprenais pas. Il faisait exprès de changer de sujets ou je l'ennuyais ?

| ETHANOS: Je disais que tu avais une très jolie robe, que j'ai vu que tu es belle aujourd'hui parce que contrairement à ce que tu penses, je fais plus attention à toi que tu ne le remarques.|

Je craque. J'avais envie de lui dire ce qui pesait sur mon cœur mais quand l'autre Jenna là, lui envoya un message, il souriait comme un idiot et lui avait répondu qu'il l'aimait. Ouch. Trahison. Je ne savais même plus quoi faire pour lui faire voir que je l'aimais beaucoup trop pour rester amis.

Une fois la voiture garée sur le parking, je me jeta en dehors de la voiture et me rua à mon casier avec précipitation. Merde. En arrivant là-bas, je voyais de loin Allan à côté de mon casier et c'étais pas le bon moment pour le voir, je n'étais pas d'humeur à supporter ses remarques salaces. Le pire c'était que j'avais oublié mon sac de cours dans la voiture d'Ethan à cause de la précipitation. Miss catastrophe bonjour !

- Hey Miss Wallace, ça fait longtemps...Trop longtemps à mon goût ma puce, me susurra l'autre con quand j'avais atteint avec méfiance mon casier. Ce mec pouvait être un vrai vicieux. 

- Connard, grinchais-je.

Il referma mon casier, me laissant encombrée des deux cahiers que j'avais réussi à prendre et s'était placé devant moi.

- Ethan Howart te regardes beaucoup trop à mon goût, tu ne me trompes pas j'espère ? ricana t-il, les lèvres près de mon oreille.

- Je te rappelles que c'est toi m'a lâché, je t'avais quoi déjà ? Ah oui, je t'avais ennuyé, crachais-je en plissant des yeux méchamment. 

Allan avait posé son sac parterre et avait enroulé une de mes mèches de cheveux entre ses doigts en réfléchissant puis il posa ses yeux sur moi.

- Depuis que tu traînes avec la bande à Howart, t'es graves sexy. M'enfin, tu l'étais déjà mais j'avais pas le droit de voir d'aussi jolis robes sur tes belles cuisses. Si on avait couchés ensemble, tu aurais atteint le septième ciel ma puce.

Agacée, je retira mes cheveux de ses doigts poisseux de sexe et grimaça envers lui.

- Putain Allan ce que tu es lourd, roulais-je des yeux.

- Ethan a des sentiments pour toi, dit-il plus sérieusement en regardant mes lèvres. 

Quoi ? On rembobine je vous pries. C'est le monde à l'envers là ! Et il croit que je vais le croire et puis c'est quoi son intérêt de me dire ça ? 

- Tu mens, il aime Jenna.

Il toussota en entendant le nom de Jenna, il l'a connaissais ? J'étais perdue. Qu'on me donne une bouée là parce que je me noie.

- Je peux te le prouver mais il va ne pas falloir être réticente, a-t-il dit avant de plonger sur mes lèvres. 

Quand ses lèvres s'impactèrent sur les miennes, se fut ni chaud ni froid malgré un certain désir inassouvi du passé. Je ne pouvais plus le repousser même si le seul visage que je voyais en fermant les yeux était Ethan. 

Sa langue essaya de forcer le passage vers l'intérieur de ma bouche mais j'ai vite reprit mes esprits et lui ai mordu la lèvre inférieur, il s'est retiré et me faisait un sourire amusé en me jetant des regard furtifs vers ma droite. Je fronçais des sourcils et remarqua Ethan, le téléphone dans une main et mon sac de cours dans l'autre mais le sac tomba au sol et je n'entendais plus rien autour. Sa bouche formait un "o" et son expression était triste. 

- Et maintenant, tu me crois ? m'a chuchoté Allan à l'oreille avant de s'éloigner comme si de rien était.

Sincèrement, je suis trop chamboulé pour penser normalement, ou penser tout court Allan. Ethan n'avait toujours pas bougé, il se faisait bousculer à certains moments mais il ne bougeait pas d'un poil toujours les yeux brouillés dans les miens.

- Ethan ? Je suis désolé je -

- Tu n'as pas à t'excuser June, c'est ton copain. Je respecte ça en tant que...ami, a-t-il dit en bégayant sur le dernier mot comme moi. 

Il se retourna et je ne pouvais décidément pas repousser ce quiproquo une nouvelle fois. Il fallait qu'il sache la vérité.

- Non justement Ethan, ce n'est pas mon copain. 

Les cours avaient déjà commencés et il n'y avait plus personne dans les couloirs y comprit celui où nous étions. Ethan me tournait le dos comme s'il était dégoûté et je ne supportais pas qu'il ai cette vision de moi.

- Oh je vois, donc tu es le genre de traînée qui embrasse les mecs comme Allan juste pour leur libido ? Classe June ! m'applaudissais Ethan en se retournant vers moi.

- Tu comprends rien, Allan a fait ça parce que je refusais de voir que tu tenais à moi et l'histoire du copain c'est juste un mal entendu parce que le seul que je j'aime me traite de traînée, criais-je en sanglotant.

Je n'avais aucune idée s'il avait comprit le rapprochement avec lui mais ses yeux s'assombrirent et il s'en alla. Cette fois, ce n'étais pas moi qui avait fuit mais c'était Ethan Howart.

Aujourd'hui j'allais faire un grand pas. J'allais avoir un rendez vous avec un garçon autre qu'Ethan et c'était une première. Je m'étais vêtu d'un jean taille haute bleu marine et d'un top croc beige simple en dentelle. 

- June ? me demanda Mathis, choqué de me voir habillé ainsi. 

Nous n'avions pas parlés depuis que je lui avais clairement fait comprendre qu'Ethan ne reviendrait pas et je pouvais avouer qu'il m'avait manqué. Sans répondre à sa question, je m'étais précipitée dans ses bras en lui sanglotant milles excuses aussi farfelues que réelles.

- Ne t'inquiète pas, j'encaisse June, murmura Mathis dans mes cheveux, au passage tu es très belle.

***

- Tu es une belle femme June, j'aimerais plus te connaître, proposa l'homme en face de moi avec un sourire déterminé.

Voilà une demi heure que je m'ennuyais à mourir sirotant un DBK en écoutant sa vie. Oui il devait surement m'apprécier parce que je n'ai pas pu en placer une mais je n'étais pas une psychologue.

- Ecoute Antoine, je pense que tu apprécieras plutôt une séance de psy, lui avais-je lancé cash.

Cassandra arriva vers nous avec nos croissants mais le fameux Antoine prit d'un geste vif sa veste et chuchota quelques mots à l'oreille de ma meilleure amie avant de disparaître. Celle-ci soupira et s'asseyait en face de moi, à sa place. 

- Qu'est-ce que tu lui a dit ? avait-elle dit d'un ton accusateur.

- Qu'il devait voir une psy en autre...

J'avais passé la journée entière assise sur le canapé à rencontrer toute sorte d'hommes. Qu'ils étaient intelligents, maladroits, jeunes, vieux, et j'en passe pourtant même si ça n'avait pas donner grand chose, Ethan m'étais sortie de la tête et je pouvais rencontrer le dernier "prétendant" comme le disait Cassandra, dans de bonnes conditions. Des pas se rapprochaient et je sentis des lèvres se poser sur ma joue. 

- Salut ma belle, avait lancé le beau blond à présent devant moi.

Je ne pouvais pas m'empêcher de rire, il était tellement drôle. Malheureusement, ce n'était pas mon type.

- Qu'est-ce que tu fais là ? ai-je demandé en buvant un énième café latté.

- Mathis m'a parlé de ta journée plutôt éprouvante. Cassandra te fais vraiment faire ça ? Il lui manque une case la pauvre, riait-il.

- Et tu t'es dit, tiens je vais passer voir ma copine préférée c'est ça Jimmy ?

Il acquiesça. C'était vrai que sa compagnie était agréable, et je regrettais le temps où nous sortions avec le groupe au cinéma ou au Café Iné comme aujourd'hui. C'est quand on remarqua que le soleil s'était couché que l'on avait comprit que le temps avait vite filé. Jimmy était un homme exceptionnel, talentueux que je considérais comme un frère. Je l'aimais comme un frère et je ne changerait ça pour rien au monde...

Quand je lui ai dit au revoir, je n'ai pas vu Cassandra au bar. Je me suis dit qu'elle était rentrée à la maison et qu'elle devait parler de sa journée ou de mes exploits masculins avec Mathis mais la tournure des événements avait dégénéré et promettait un détour salé, surtout quand j'ai aperçue sa silhouette dans la rue d'en face embrassant un homme à pleine bouche. Le premier visage qui s'était installé dans ma tête fut Mathis, bouleversé si il verrait ça. C'était Cassandra, ma meilleure amie.

J'aurais préférée rêver, mais vu le nombre de fois où je venait de me pincer le bras, il n'y avait aucun doute à ce que se soit vrai. Ma meilleure amie, ma sœur, trompait un des hommes de ma vie et il n'y avait aucunes raisons valables. J'aurais aimé patienter et lui dire ses quatre vérités après s'être fait bouffer la bouche mais mes jambes en avait décidé autrement.

- T'es qu'une salope.

Cassandra sursauta et se dégagea du grand brun. Celui-ci vexé que je l'ai interrompu voulait dire quelque chose mais elle le congédia, nous laissant seules dans la rue dans le noir et même si je ne la voyait pas beaucoup, je ne supportais plus sa présence. C'est dingue à quel point une personne qui est ancré dans votre cœur peut vous dégoutter la seconde d'après, quand l'amour se transforme en haine, il n'y a plus de marche arrière. 

- June ? 

Sa voix trahissait la surprise et le mensonge. Elle mentait en disant "Je t'aime" à Mathis le matin, en l'embrassant le soir en rentrant, en sortant tout simplement avec lui, elle ne voulait que son argent et je pensais la connaître.

- June, attends ! Tu fais quoi là ? stressait-elle.

Elle me rattrapa et marchait à côté de moi.

- Tu t'attends à quoi ? Je vais le dire à Mathis, il t'aime et tu fais n'importe quoi ! ai-je dit les dents serrées.

Elle fronçait les sourcils et m'arrêta net dans mes mouvements en me barrant la route. Elle me regardait dans les yeux, comment osait-elle après ça ? 

- Tu ne veux même pas d'explications ? s'étonna Cassandra.

- Tu mens comme tu respires Cassandra, avais-je craché devant elle.

Je l'ai bousculé et j'ai continué mon chemin vers la maison. Quand j'eu atteint mon objectif, j'ai ouvert la porte d'entrée et j'ai vue. J'ai vue Mathis, et je savais que je devais laisser le bénéfice du doute à ma meilleure amie parce qu'elle l'a fait pour moi. Elle l'a fait quand Allan m'avait embrassé au lycée.