Comprendre

Kurt

Cela faisait maintenant bien une heure que je discutais avec Max, nous parlions du retour de Kiara et sur ce qui l'avait pousser à revenir...

- Écoute Kurt, je ne sais vraiment pas pourquoi elle revient, ma fille ne m'a donner aucunes nouvelles depuis qu'elle est partie... Tu le sais pourtant... Elle n'est même pas revenu me voir, ni moi ni ses frères...

Cela faisait maintenant, une semaine qu'elle était revenu, elle n'avait même pas daigner parler à son père...
Je travaille par intermittence avec Max, même si je passe le plus clair de mon temps au salon, je lui file un coup de mains depuis maintenant des années dans son garage, quand elle est partie, on a tout les deux été affecté, c'est justement après son départ que j'ai vraiment commencé à travailler pour lui. Il avait perdu sa petite fille et moi ma meilleure et seule amie... Au tout début, on en parlais pas vraiment pour ne pas dire pas du tout. On avait l'impression d'avoir échoué quelques choses, c'était comme ci, nous aurions pu éviter son départ mais c'est surtout l'incompréhension qui nous faisait taire. On se tuait un peu à la tâche... La première année de son départ marquait l'essor de notre travail. On travaillais toujours plus, pour ne pas parler, pour ne pas penser. Au moins sa compagnie n'était pas désagréable, je me suis toujours bien entendu avec lui. Même si au début, ça a été compliqué entre nous...Notamment quand j'avais commencé à côtoyer sa fille. Mais aujourd'hui, le barbare ( c'est comme ça que tout les garçons du quartier le désignaient) qui me courait après armé d'une clé à molette, jurant de me tuer si il me voyait avec sa fille, était complètement dévasté... Sa fille revenait mais le rejetait...
-Elle a s'en doute des choses à régler, elle doit être occupée et ne pas avoir eu le temps de passer te voir, débitait-je en tentant de le rassurer maladroitement.
- Ah, c'est possible, il rie jaune, c'était sans doute nerveux: Je te jure, j'ai toujours tout fait pour mes gosses, vraiment tout. Il sanglotait.
Voir Max pleurer me mis en colère, Max ne pleurais pas, Max faisait peur, il était rude et froid mais quand il était question de ses enfants, de sa famille ce masque fondait comme de la neige au soleil... Voir un homme monté comme un catcheur pleurer pour les conneries d'une gamine me mis hors de moi. C'est la première fois que je le voyais comme ça, il tenta de me camoufler ses larmes, en frottant ses joues barbues, il restait un moment comme ça, à frotter sa barbe, je restait silencieux et observant notre  rue, du trottoir où nous étions Assis . Du garage, la maison de mes parents était visible... Cela me fit pensé que lorsqu'elle était parti, les seules personnes à qui elle donnait de ses nouvelles étaient mes parents.
Je pense qu'il était temps d'avoir des explications, elle n'avait pas le droit de revenir et tout saccager sur son passage. Pour moi, elle n'avait même pas le droit de revenir après être partie comme elle l'a fait.... Elle avait fait le choix de partir et tout abandonné, elle devait maintenant l'assumer.

Je décide de me rendre chez mes parents. Kiara était assez proche d'eux car elle leur faisait parvenir des cartes postales. Ouais...des putain de cartes postales toutes avaient un paysages différents, témoignant de ces nombreux voyages. Quand j'avais découverts ces cartes que mes parents m'avaient cacher à la demande de Kiara, j'avais complètement pété un câble, tellement que ce jour là j'avais décidé de ne plus vivre chez mes parents. J'avais l'impression qu'on me narguait, qu'elle me narguait.
J'ai donc louer un petit studio dans le centre-ville à 20 min de chez mes parents. Je ne leurs en voulais plus pour ça. Des les premières minutes où j'avais déguerpis, je ne leur en voulais déjà plus... Je savais que ma réaction était exagérée mais je n'étais pas revenu, arrivé dans mon studio je m'était rendu compte que de toute façon j'avais bien besoin d'indépendance.
Je me tourne vers Max :
- Je vais faire un tour chez mes parents, ils doivent en savoir un peu plus. Je te tiens au courant dis-je tout en me relevant.
Il se leva aussi, tout en chassant la poussière de son jean, debout il me dominait bien d' une tête, d'autant plus qu'il était assez imposant.
"Merci, mon fiston... Je t'avoue que je suis un peu toujours perdu, je sais pas trop comment faire pour lui parler... Je ne sais même pas où elle loge...
- Ne te rends pas malade, je m'occupe de ça... Salut gros lard ! Criait je en m'éloigner.
Sa réaction ne se fit pas tarder, je réussi à lui arraché un rire :
- Sale gosse ! Vas avant de te manger un moteur dans la tronche !

J'allais lui tendre mon doigt d'honneur sans me retourner mais je me ravise, je ne voulais pas risqué ma vie. Je me contenta de lui faire un signe de la main, un peu soulager d'avoir détendu l'atmosphère ...

Je retrouve mon père dans le jardins, les dernières lueurs du soleils faisant briller sa peau sombre. Il terminait de débroussailler les haies.
" Comment vas mon fils ?
- mais comment tu as sus que... ?
- je t'ai entendu, il s'exclame, alors que nous vaut ta visite ?
- Je savais pas que j'avais besoin d'un motif pour venir voir mes parents... Soufflais-je
Toujours derrière lui, j'avance près de lui et lui retire ses outils de jardinage :
" Il est un peu tard pour le jardinage là... Tu risque de te blessé sans lumière.
Ses yeux noirs me fixaient blasés, il soupire et retire ses gants :
- Figure toi, tête blanche, que c'est ta mère qui m'a congédié, ces amies du dimanche sont venues débattre dans notre salon. .. Tu sais des choses de qu'elles ne se disent que entre folles...

Je riais de sa remarque, ma mère fréquentait un sorte de club de lecture ou l'on retrouvais toutes "les vieilles mégère du quartier" comme mon père s'amusait à le dire. Mon père était casanier et pantouflard, il aimait être seul dans le salon, à boire son café près de la cheminée. Ma mère ne cessait de dire que pour un Afro-Américain, mon père se comportait comme un colon blanc... Ce qui avait le don de l'énerver.
Mes parents m'avaient adopté à l'âge de 3 ans... Ça n'était pas passer inaperçu, j'étais blanc et mes parents était noirs. À nous, ça ne nous posait pas de problème mais apparemment ça dérangeait les gens qui nous entourait.

Il ya 12 ans,

Papa et maman m'emmène voir un coiffeur, je veux enfin me couper les cheveux, à l'école on me dit qu'elle je suis une fille. Papa me tient par la main, il me dit que le coiffeur n'est pas loin:

- tu verras, il va te faire une coupe de star ! C'est un bon ami à moi.

- cool ! Est ce que je pourrais avoir la même mousse que toi ?

- ha ha ha, non, toi mon p'tit tes cheveux sont tous lisses, tu peux pas avoir les même cheveux que papa, riais maman.

J'hocha la tête un peu déçus, les cheveux de papa était magique, je voulais les même. On arriva devant un magasin, où plein de monsieurs étaient assis à l'entrée. Je les voyaient nous regarder bizarrement papa et moi. Certains nous  saluaient, d'autres parlaient tout bas :
- Qu'est ce que Jo fait avec ce petit blanc ?
- On dit qu'il l'aurai adopté le mioche... Souffla un autre
- Sérieux ! Il pouvait pas attendre que sa bonne femme lui ramène des gosses...Adopter un blanc mais quel idée...

Je comprenais ce que les hommes disaient, je les regardais alors méchamment, mes parents m'avaient expliqué à quel types de réactions j'allais devoir faire face. Ils ne m'avait pas laisser dans l'ignorance et je savais que le monde n'était pas tout rose et tout doux. Ils m'avait confronté au racisme des qu'ils avaient pu me l'expliquer.

Tandis que les hommes continuaient de nous dévisager, mon père me présenta à son ami, c'était un homme assez mince et petit, il paraissait frêle, il était occupé à tailler la barbe d'un autre homme, les yeux visée sur son travail.

-Bonjour Ben ! Comment tu vas vieux bois ?
- Hey Jo ! Ça va, ça va, tu vas devoir encore attendre un peu pour mon enterrement. Il riais de sa remarque et releva la tête vers le miroir de façon à voir mon père mais il me vit moi aussi... Surtout moi... Son regard joyeux se durcit en un instant, ses yeux faisait la navette entre mon père et moi même :
- Alors, c'est vrai, tu as vraiment perdu la tête ! On les as combattus pour que tu élèves leurs mômes ?!, ses paroles avaient eu l'effet d'une pluie d'acide qui me tombait dessus. Même l'ami de mon père me considérais comme une vulgaire progénitures de blancs, blanc, ça oui je l'était mais je n'était pas non plus chef du Klux Kux Klang. Je jeta un regard à mon père, celui ci se contenta de me sourire faiblement comme ci, il me disait de ne pas faire attention à ces remarques comme il aurait pu me le dire au sujet de mes caramades qui m'embêtait à l'école. Il posa sa main sur l'épaule de son ami et lui dit d'un ton sec qui contrastait avec l'attitude nonchalante qu'il abordait :

- Nos ancêtres ont combattus et sont morts pour obtenir l'égalité des " races"... Aujourd'hui, non seulement les mentalités ont évolué à tel point que le mot " race" n'est utilisé que pour le règne animal. Mais malheureusement quand on vous présente cette " égalité", à ce mot il me désigna du regard, Vous la rejetez... Il fusilla maintenant son ami, Je crois bien mon frère que tu ne combats alors pas les mêmes ennemis que nos ancêtres... Tu ne fait que agrandir leurs troupes et vous le faites tous ici."

Suite à ces mots, je vis l'ensemble des personnes présentes dans le salons baissez honteusement la tête, seul Ben resta le regard dur, les narines retroussées, fulminant mais avant qu'il n'ait pu dire quelques choses; l'homme dont il s'occupait et qui était demeuré silencieux se leva, souriant à mon père, il lui demanda de me placer sur un des sièges :
" Je vais m'occuper de ton fils"

Après mettre fait couper les cheveux, sur le chemin du retour, mes parents m'avait donner la morale de l'histoire: qu'importe ta couleur de peau, qu'importe d'où tu viens et où tu vis, il faut savoir rester soi même et assumer son identité.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top