« Et vois-tu, grâce à ce morceau de cape, je pourrais prétendre avoir vaincu un chaperon, ou un chasseur, en faisant le même stratagème à chaque fois.

-C'est ingénieux, frérot ! Je te souhaite de bien continuer ta route !

-A la prochaine, Héloïse. »

Et je coupe la communication télépathique. Je discute avec ma sœur le plus régulièrement possible. Cela m'occupe pendant mes longues marches, à la recherche d'un mouton.

Je ne sais pas où se trouve ce mouton. Ni où je peux en trouver un d'ailleurs. J'avoue que je commence à perdre espoir. Cette quête est-elle vraiment pour moi ? Héloïse ne se serait-elle pas trompée ? Et si je n'étais pas celui qui devais sauver mon peuple ?

J'en ai marre de toutes ces questions, de tous ces doutes ! J'en ai marre de me perdre en forêt, de souffrir de la faim ! Cela ne serait pas arrivé si j'étais resté au village, si j'avais déclaré ma flamme à Satrya et si je lui avais fait la cour avant de l'épouser ! Je serais heureux, et pas au milieu d'une quête sans queue ni tête !

Non, mais ! Trouver un mouton en particulier, sur la Terre entière ! Les cieux (ou je ne sais qu'elle force surnaturelle qui m'a donné cette mission) ne pouvaient pas me trouver un truc plus difficile encore ? Et surtout, je dois suivre cette espèce de nuage sur patte sans cervelle pour qu'il me conduise à deux couleurs, du rouge et du blanc ? Qu'est-ce que je dois comprendre ? Que je cherche du rose ?

« Bêêêêhêêê ! Bêêêêêêê ! »

Le bêlement me tire de mes pensées. Est-ce-que mes recherches auraient portés leurs fruits ? Est-ce-que j'aurais enfin trouvé le mouton de la prophétie ?

« Bonjour toi !

-Bêêêêhêêêê !

-Serais-tu mon guide ? »

Si quelqu'un passait, il me prendrait pour un fou, de discuter avec un mouton. Mais je m'en fiche.

Je continue de lui parler calmement, tout en l'approchant doucement, pas à pas. Ma main s'approche de la tête de l'animal. Je veux le mettre en confiance. Heureusement, il ne semble pas sentir mes gènes de loup, et ne me fuit pas.

Ma main se pose sur son front, et tout un tas d'images et de voix retentissent dans mon esprit.

« Non...non....non Wolfgang... Tu ne comprends pas... Tu te trompes d'identité... Ce n'est pas en l'animal que tu trouveras ta voie... Cherche le totem... Quand tu le verras, tu le sauras... »

Et je retourne à la réalité.

« Héloïse ! Je viens d'avoir une vision ! Comme les tiennes !

-Quoi ? Attends, je ne comprends pas... »

Je lui explique donc ma vision, comme elle le faisait avec moi lorsque nous étions plus jeunes.

« Je ne sais pas comment ça se fait... Tu as une explication ?

-Euh... Peut-être... Wolfgang, j'ai eu une vision une fois. Elle disait que je n'étais pas seule, mais que l'autre personne comme moi ne savait pas qu'elle avait les mêmes pouvoirs. Wolfgang, je pense que c'est toi.

-Mais, c'est impossible ! J'aurais eu des transformations semblables aux tiennes depuis longtemps, dans ce cas.

-Wolfgang, nous avons le même don. Et tu sais aussi bien que moi que les dons des loups peuvent se manifester de manières bien différentes alors qu'ils sont identiques. Regarde nos parents : mêmes pouvoirs, mais ils apparaissent différemment, pourtant.

-Tu crois que je suis comme toi, donc. C'est possible. J'ai déjà eu des rêves prémonitoires à quelques reprises, mais je n'y faisais pas attention.

-Eh bien voilà ! C'est comme cela qu'elles se manifestent chez toi. Peut-être que si tu touches un autre animal, tu auras le même effet. Tente de trouver les limites de ta force. Je suis heureuse de ne plus me sentir seule à présent !

-Nous sommes deux maintenant... Je vais tenter de rentrer le plus vite possible, pour qu'on parle de notre don commun face à face. Tu pourras peut-être mieux m'aider comme ça.

-Je ferai de mon possible, Vervoyeur ! Continue ta route, et rentre vite !

-Très bien, Vervoyeuse ! Je continue de ce pas. »

Bon, et bien grâce à mon don insoupçonné, je ne vais plus chercher un satané brouteur d'herbe laineux, mais une personne à l'animal totem mouton.

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Je marche sous un soleil tapant depuis des heures... Je n'ai plus d'eau, plus de nourritures et de provisions, plus de force... Je ne sais pas si j'arriverai à aller plus loin à ce rythme... Pourquoi ai-je utilisé toutes les provisions de Dame Arwen aussi vite ? Et où pourrais-je en trouver rapidement ? Je suis sorti de la barrière de protection de mon village depuis deux jours, mais le décor n'a pas changé à mes yeux. Je suis toujours dans une vaste forêt. Et je suis perdu je crois. Mes jambes n'arriveront plus à me porter longtemps...

Et à bout de force, je m'effondre, évanoui...

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Coucou!

Et un chapitre supplémentaire! Est-ce-que cela vous plait toujours? J'attends vos réactions! :) Bon, comme d'habitude, vote/commentaire/abonnement/etc... 

Je retourne écrire la suite, et vous dit à dans une semaine! 

Bisous!!!

@DameArwen