Chapitre 20: A l'attaque!
Mon poing s'était retrouvé tout d'abord dans le nez de Théo, puis dans les cotes à présent fracturées de Laurent, qui décida alors de fuir. Les chasseurs avaient un peu reculé, semblant apeurés ou surpris par ma force. Cela me permit d'activer mes pouvoirs et de commencer à les combattre de manière un peu plus égale. Je lançais des étincelles et petits éclairs en direction de mes adversaires tandis qu'ils m'envoyaient des flèches, pierres et autres armes tranchantes.
Je ne savais pas combien de temps j'allais pouvoir tenir ainsi, mais heureusement, les nombreux combattants restants avaient quelques problèmes avec la visée. Je profite donc de ce petit «avantage» et fais surgir de ma source de pouvoirs celui de me transformer en loup : mon pelage roux caramel me recouvrit, mon visage s'allongea formant un museau, et mes membres devinrent des pattes.
Aussitôt, je me jette sur Anthony, le faisant tomber et lui lacérant le visage. Et le ventre grâce à mes crocs et mes griffes acérés. Trois chasseurs se mettent alors sur moi et parviennent à m'attraper. Je me débats avec rage, me cabrant sauvagement. Leur étreinte se resserra de plus belle, alors je défis redevint humain. Mon corps est plus robuste et plus fort que celui du loup et je réussi alors à me libérer de cette emprise. Je relève rapidement, et nous reprenons ce combat acharné. Mais à un tel nombre d'adversaires, je me retrouvai rapidement contre un mur, sans possibilité d'échappatoire ni de fuite. Par pitié, faites qu'Appollonia soit en route pour m'aider !
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« A demain Karine ! saluai-je mon amie. » Elle me renvoya un signe de la main, tandis que je me dirigeais vers l'arrêt de bus. Ma journée à l'université s'était super bien passée. Les cours me passionnaient de plus en plus et j'ai hâte de connaître tous les secrets de notre passé : le mystérieux Empire romain et sa conquête de la Gaulle durant l'Antiquité, les fabuleuses aventures Moyenâgeuses, le majestueux renouveau durant les Grandes Découvertes, et l'énigmatique Monde Contemporain... J'aime penser à ce genre de choses lorsque j'attends le bus, cela me permet de me couper du monde et de m'évader quelques instants.
«Appollonia ! Tu m'entends ? »
Je regarde autour de moi : il y a un vieil homme à côté de moi, or cette voix appartient à une jeune femme, qui m'est totalement inconnue. Serait ce... Impossible, mes pouvoirs de Maître Loup ont définitivement disparus !
« Appollonia, c'est bien toi ?
-Que... Que se passe-t-il ? Je ne suis plus Maître Loup, comment se fait-il que je discute par télépathie ? Qui êtes vous ?
-Héloïse, la sœur de Wolf .
-Oh, bonjour Héloïse ! Oui, c'est bien Appollonia ! Ravie de te rencontrer ! Comme...
-Pas le temps de parler : Wolf est en danger, tu dois le rejoindre pour l'aider et le défendre !
-Heu... Très bien, mais où est-il ?
-Je... je ne sais pas... Je vais tenter de le localiser et je te recontacte après. Tout ce que je sais, c'est qu'il était chez vous tout à l'heure.
-Très bien, merci Héloïse ! Et ne t'inquiète pas, je m'occupe de ton frère.
-Merci beaucoup ! »
La communication est alors coupée. Je ne sais pas si tout ce qui s'est passé est réel, mais je me mets alors à courir vers notre appartement, situé à vingt-cinq minutes à pieds. Qu'est ce que ce loup a fait et comment se retrouve-t-il toujours dans un pétrin ?
Cela fait un petit moment que je n'ai pas fait autant d'efforts physiques, et ce manque se fait cruellement ressentir dans mes muscles. En moins de dix minutes, je fais les six kilomètres huit cent qui me séparaient de notre appartement. C'est pas mal pour une femme âgée de cent soixante douze ans je trouve...
J'entre en trombe dans l'immeuble, gravissant les quatre étages en courant. Arrivé en haut, j'ai le souffle coupé mais je continue. Je m'engouffre dans le logement, cherchant des indices sur ce que mon protégé a pu faire avant et qui l'aurait incité à sortir. Je tombe alors sur une feuille portant un message : sans hésitation, je reconnais l'écriture du loup.
Au bar de Dylan ? Mais je n'en ai pas l'adresse ! J'espère qu'il va bien et que je n'arriverais pas trop tard ! Si seulement je pouvais contacter Héloïse... Je ressors de notre habitation aussi rapidement que j'y suis entré, sans prendre la peine de verrouiller la serrure.
« Ca y est je sais où il est ! Neuf rue de la chasse en plein milieu du XVIIIème arrondissement.
-Et je fais comment pour m'y rendre rapidement ? Je ne connais pas le quartier du tout.
-Attends, je vais essayer quelque chose... »
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Il y a douze chasseurs encore sur pieds autour de moi... Je suis essoufflé, presque anéanti. Je ne me laisserai pas faire.
« Pense à Héloïse, à cette putain de prophétie qui t'a fait tant souffrir, à ta vie qui doit se guide qui t'attends, à ton peuple qui a besoin de toi, à ta famille et tes amis, à Satrya et à vos sacrifices ! hurle ma conscience. »
Et une fois encore, je me relève pour combattre.
« Héloïse, dépêche toi pour trouver Appollonia, je ne vais plus tenir très longtemps...
-Elle arrive Wolf, tiens bon ! »
Je reçu une nouvelle pierre, cette fois-ci dans la tête, en plein sur l'arcade sourcilière. Je sens le sang couler sur ma tempe. Je pense que j'en garderais une belle cicatrice... Je riposte en lançant un éclair, mais je n'ai pas le temps de laisser mon pouvoir se charger que je reçois encore un poing dans le ventre. Ma vue commence à se brouiller, puis je me sens sombrer dans une demi-inconscience.
« Alors, le loup, qu'est-ce-que t'as encore fait pour t'attirer la haine de cette dizaine de chasseurs ?
-Appollonia, te voilà enfin ! »
Elle me sourit, sous le regard étonné de tous les chasseurs et sors de son sac de cours ses armes favorites qui ne la quittent jamais : Mia, sa hachette, et Tony, son poignard. Au fil des années, elle n'avait pas pu s'empêcher de les nommer, afin d'avoir deux compagnons avec qui discuter et réfléchir lors de longues cavales solitaires, le temps de se faire oublier par les loups lancés à ses trousses à causes de ses actes.
Aussitôt, elle lança Mia en plein milieu de la poitrine d'un des chasseurs, tandis que Tony trouvait refuge dans la jugulaire d'un autre. Poussant un cri de guerre, elle continua ce carnage. En moins de deux minutes, cinq de nos ennemis gisaient à terre. Plus que six à présent...
Le sang giclait de partout, recouvrant une grande partie du sol de la petite cour. La nuit tombait, et la pénombre se faisait de plus en plus grande, rendant notre combat plus difficile. Un nouveau cri d'agonie retentit : Appollonia venait encore de frappait... Je la cherche du regard, ne parvenant plus à la voir depuis plusieurs minutes.
Je croise enfin son regard. Elle est debout est tient, tout comme moi, à peine sur ses jambes. Je tente alors de localiser nos adversaires. Non...non, ce n'est pas possible !
« APPOLLONIA ! ATTENTION, DERRIERE TOI !!! »
Je la vis se retourner, reconnaître son assassin, puis un coup... deux coups... trois coups de poignard... et elle se retrouva au sol, gisant comme ces pauvres chasseurs morts ou presque. En courant, je la rejoins et m'agenouille à ses côtés. J'entends la fin de sa discussion avec Dylan :
« Comment as-tu pu me faire ça... Dylan ? Toi aussi tu... tu es des leurs ? Dans le camp de ces traîtres...
-Et oui la louve ! Je ne suis pas de ton côté, et ce depuis le début. Je comptais te tuer et donner ta tête aux Alphas, recevant ainsi la prime qui est sur toi, A-ppo-llo-nia ! Et oui, même ton identité est découverte. Pour une taupe, c'est si simple, de retrouver des êtres tels que vous... A présent : meurs... »
Je me jette sur Dylan et l'envoie plus loin. Il roule jusqu'au mur, de l'autre côté de la cour. Je le vois restait allongé, comme mort. Je retourne aux côté d'Appollonia.
« Je suis vraiment désolé... Tu as tant fais pour moi, et en retour, tout ce que je t'apporte, c'est de souffrir et mourir...
-Wolf... Ce n'est pas grave... Ce n'est pas ta faute... Les cieux me l'avait prédit, il y a peu ... que mon existence prendrait bientôt... fin... de manière héroïque... Je suis heureuse que ce soit... en te... sauvant... »
Son dernier souffle s'évapora dans l'air, permettant à son âme née il y a plus d'un siècle de partir rejoindre un monde meilleur. Une colère noire naquit en moi, répandant une haine immense en moi. Mes yeux changèrent de couleurs : leur bleu électrique vira au rouge sang. Mon corps ne pouvait contenir toute cette haine, alors elle sortie de mon corps : une fumée noire, mystérieuse, dangereuse se répandit autour de moi, sortant de mes paumes. La fumée forma alors de nouveaux êtres, noirs comme la nuit et discret tels des ombres : les loups noirs, l'attaque à l'origine du titre de Maître Loup. Dans la pénombre, seuls leurs petits yeux sont visibles : ils ont rouges sangs, reflétant autant de haine, de tristesse, de colère que leur Maître. Ces bêtes, créatures du diable, sont guidées par les émotions et l'esprit du Maître Loup auquel elles sont rattachées. Toute la souffrance que j'avais cumulée depuis le début de cette aventure venait de se déchaîner : ce sera un véritable carnage. Un sourire malsain et machiavélique apparut sur mes lèvres. Ces chasseurs ont voulu me défier ? Très bien. Les survivants vont en payer le prix !
« Loups reniés d'un repos mérités, âmes noires errant sur Terre pour assouvir la soif de noirceur naissant en nous, je vous appelé à mon secours. A présent : A L'ATTAQUE ! »
Les bêtes malfaisantes se jetèrent sans se faire prier sur chaque chasseur encore vivant. Les abdomens furent ouverts, les membres furent lacérés. Tandis que les ombres déchiquetés leurs proies, je rejoignis le corps d'Appollonia. Une telle guerrière ne méritait pas de finir ainsi. Chez les loups, les règles sont simples : on applique les ordres à la lettre. Une tête est mise à prix ? Cette tête, et uniquement cette tête, doit être ramené pour obtenir une prime. Je ne souhaite pas que quelqu'un trouve le corps de mon amie, recherchée depuis tant d'années, pour lui voler sa tête. Ramassant alors sa hachette, je pris soin de la décapiter, à regret. Et avec un éclair, je fis un tas de cendres de son crâne. C'est ce qu'elle aurait souhaité. Ainsi, personne n'obtiendra d'argent pour cette mort héroïque. Adieu Appollonia, et encore merci pour tout.
Petit à petit, les loups noirs se dissipèrent, comme de la fumée. Derrière eux, ils ne laissèrent que des corps inidentifiables et laminés de toutes parts. Je brûle les restes de cadavres, à l'exception de celui d'Appollonia que j'enterre, creusant le sable de la petite cour.
Je suis exténué. Titubant, je me dirige doucement vers la ruelle menant à l'entrée principale du bar. Mais j'ai à peine fais deux pas que je m'arrêtais : un nouveau chasseur, sûrement caché pour une embuscade finale, entre en courant dans la cour.
« Chasseur, je peux encore me battre ! Alors du balais si tu ne veux pas finir comme tes prédécesseurs, dis-je en désignant les tas de chairs carbonisées.
-Quoi, mais non, je...
-Non ? Très bien ! »
Et sans hésiter, je lançais des éclairs, les uns après les autres sur ce dernier ennemi. Je l'entendis hurler de douleur. Qu'il souffre, c'est ce que tout les chasseurs tels que lui mérite !
Mais il ne se laisse pas abattre : dégainant un couteau, il le lance dans ma direction : il m'arrive dans le bras. Je m'écroule sur le coup, puis retire la lame, laissant mon sang chaud couler. Le chasseur s'approche et une fois arrivé à ma hauteur, il me donne des coups de poings dans le torse et les épaules, me faisant tomber au sol. Après le combat que je viens de vivre, je ne me sens plus la force de continuer. Je ne me relève pas. Je laisse l'inconscience m'envahir, jusqu'à ce que j'entende une sorte de couinement. Je vois alors une gamine en rose arriver en courant sur ses petites jambes et criant d'une voix aiguë :
« Shawn chouchoooouuuu ! Arrête de le battre ainsi immédiatement : il est le loup que tu m'as demandé de te trouver !
-Quoi ? »
Les yeux gris du chasseur se tournent vers moi, et soudain je le vois. Autour de sa chevelure noire et bouclée, les étoiles semblent former comme des cornes de bélier. Ca doit être ma vue qui me jouent des tours...
« Cherche le totem... Quand tu le verras, tu le sauras... » susurre une voix à mon oreille.
Voilà la personne que je cherche depuis si longtemps, c'est lui mon guide. Je venais de le trouver : le mouton noir.
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Coucou tout le monde!
Enfin, enfin! Wolf a réussi à trouver son mouton et guide, mais à quel prix? Bon, ça va? Pas trop traumatiser par la mort de la légendaire Appolonia? D'ailleurs, comme vous avez dû le comprendre, on a eu son point de vue à un moment (afin de mettre un peu de suspense sur le combat)!
C'est la première fois (de toute ma vie) que j'écris une scène de combat en détails, c'est pourquoi j'attends votre avis avec impatience. C'est vraiment important pour moi, car cela fait partie des "thèmes" que je ne maîtrise pas encore en écriture. Donc, vraiment, aider moi à évoluer, et dites moi tout de manière honnête (même si vous n'avez pas aimé!).
Au plus tard la semaine prochaine, je compte publier la FAQ et un nouveau "Petit coup de pubs" pour de nouvelles fanfictions de Code Rouge que j'ai lu dans leur intégralité. Au passage: je compte toutes les lire, alors si vous ne vous y voyez pas, ne paniquez pas, ça viendra au fil du temps.
Bon, alors pour le prochain chapitre, nous verrons les premiers contacts entre la souris, le mouton et le loup: comment cela va-t-il se dérouler? Et bien je ne le sais pas encore moi-même! XD
Gallylauteur, New_Fairies, pourriez vous me donner votre avis sur cette rencontre entre Shawn, Mina et Wolf? Cela correspond t-il à ce que vous avez imaginer? Si ça ne va pas, pas de souci pour que je réécrive: je veux que cette rencontre reste fidèle le plus possible à ce qui était "prévu" et à la manière dont vous aviez imaginer la chose! ^^
L'illustration est une photo que j'ai prise.
Merci pour tout les votes, commentaires, abonnements et lectures! Et bonnes vacances aux veinards qui le sont déjà! ;)
Gros bisous à tous!
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