21. Départ pour un autre Monde

Hey ! J'espère que l'histoire vous plait ! Je vais reprendre mon rythme de cours alors je publierais minimum un chapitre par semaine ! Sinon, une amie m'a créer une nouvelle image de couvkerture qu'en pensez vous ? Je la dois à weird___ xD

Je pris mon temps pour rejoindre la Clôture du Village, connaissant le chemin par coeur. Je savais que j'avais un peu d'avance. J'en profitais donc pour mémoriser chaque arbre de la petite forêt. Je n'aurais eu aucun mal à les dessiner les yeux fermés tant ils m'étaient familiers. J'y avais joué toute mon enfance. Maintenant, je les laissais derrière moi avec ma vie d'adolescente mentalement perturbée. Désormais, je ne pourrais plus me permettre d'être immature. Je devrais faire mes propres choix  et mes propres actes, et en assumer seule les conséquences. C'est moi qui contrôlera ma vie, je n'aurais plus à obéir aux ordres des Villageois et à leurs stupides Lois. Je sortis du couvert des arbres et m'avançais sur la grande route. Face à moi se dressait la Clôture, haute et imprenable. Quatre autocars étaient garés juste devant. Quatre véhicules pour quatre directions. Je n'étais pas la première arrivée car les autres Elèves étaient déjà là et disaient au revoir à leurs familles et à leurs amis. Pour moi, c'était déjà fais. Certains s'éloignaient du groupe soulagés et confiants, comme Rick que j'aperçus non loin. Mais la plupart peinaient à se détacher et sanglotaient ouvertement. Des photographes - des vautours plutôt - prenaient des clichés de ces pauvres élèves pour qui les aux revoir n'étaient pas devenus une habitude. Je me dépêchais de m'en éloigner et me dirigeais vers la Grande porte. Plus précisément, vers les inscriptions gravés dans le bois brute. Depuis des générations, on y inscrivait les noms de tous ceux qui avaient quittés ce Village et qui étaient morts en découvrant l'Extérieur. Je levais le bras et caressais les noms de mes parents, que j'avais moi-même gravés après leur mort. Je murmurais tous bas, pour ne pas que les vautours qui m'observaient se jettent sur un nouveau scoop "Les adieux de Moïra !" :

- Lorsque je reviendrais, ce sera après vous avoir vengés. Prenez soin de Grand-mère.

- Mademoiselle !

En entendant un homme m'appeler, je ramassais mes affaires et me dirigeais d'un pas lourd vers la foule en affichant un air déterminé. Ambre me disait parfois que lorsque je faisais cette tête, c'était comme si je me fermais aux autres et que je ne ressentais plus rien. Et là, c'était vraiment ce dont j'avais besoin... Je marchais vers l'homme aux larges épaules qui me hélait depuis l'un des autocars. Il faisait bien deux têtes de plus que moi et son visage était impassible et froid. Il me demanda simplement :

- Moïra Félis ?

- Oui, répondis-je sur le même ton.

- Je vais prendre vos sacs.

Je les lui tendis à contrecœur et il les déposa dans une soute, avant de me faire signe d'attendre près du véhicule. Avec ses vitres teintées et sa carrosserie noire étincelante, on aurait dit la voiture de quelqu'un d'important. Sauf que nous n'étions pas qu'un et que nous n'étions pas importants... Je levais les yeux au ciel en remarquant que je me tenais à côté de Paul, le garçon de l'arène du Dernier Entrainement... Il ne manquait plus que ça ! Il m'offrit un grand sourire mais resta heureusement silencieux. Près de lui se trouvait une fille que j'avais aperçus quelque fois sans jamais lui parler. Elle portait un sweat à capuche rouge qui cachait son visage. Ah. Un Chaperon ! Je reportais mon attention sur le reste des gens qui attendaient notre départ. Les parents émus s'étaient reculés, non sans envoyer des baisers volants à leurs enfants. Est-ce que les miens auraient faits ça aussi ? J'aimais me répéter que non ! La quinzaine d'Elèves étaient débout près de leurs autocars respectifs. Je fis rapidement signe à Ambre qui patientait près de celui qui l'emmènerait jusqu'en Angleterre, avec Rick et quatre autres. Le camion qui partait direction les Forêts de Jade avaient attirés quatre Elèves alors que notre autocars et celui qui irait jusqu'en Nouvelle Athènes n'en comptait que trois. Je tripotais mes colliers pour essayer de ne pas penser au fait que ces trois Elèves-ci deviendraient mes ennemis une fois que je serais sur les Terres de la Grande Rome. Je savais comme tous que la Papesse du NeoVatican et la Pythie de Delphes étaient ennemies depuis toujours... Et ils deviendraient mes ennemis à moi aussi... Un toussotement attira mon attention et je tournais la tête vers le Maire, mystérieusement apparut face aux autocars. Il déclara de sa voix enraillée qui m'arracha une grimace :

- Les enfants ! Voici vos derniers moments dans notre cher Village. Profitez-en pour mémoriser cet environnement rassurant avant de partir, car après vous serez plongés dans un milieu hostile et dangereux.

Je manquais de m'étouffer en retenant un fou rire. Le Village, un lieu rassurant ? Mais bien sûr ! Et c'était pour ça que tous les adolescents passaient un Test pour pouvoir s'enfuir d'ici à toutes jambes ! Paul me jeta un regard amusé alors que le Lutin reprenait sans avoir conscience des rires moqueurs qui fusaient parmi les Diplômés :

- Bien. Maintenant que vous avez dit au revoir à votre famille et à vos amis, que vous ne reverrez pas avant un bon moment... Montez à bord des autocars et lancez-vous pour votre nouvelle vie. Bon voyage et que les saisons vous soient clémentes !

Enfin, il disait quelque chose d'intéressant ! C'était le départ pour une nouvelle vie. Alors que le colosse de tout à l'heure, qui se trouvait être notre chauffeur, ouvrait la porte du véhicule, je m'empressais de grimper à l'intérieur. Plus vite que je me serais éloignée de ce Village et mieux je me porterais ! Je partis m'assoir au fond, le plus loin possible de Paul et du Chaperon encapuchonnée. Le Chasseur me jeta un coup d'œil étonné mais je détournais le regard. Je me crispais lorsque le chauffeur referma la porte du véhicule blindé et qu'il se tourna vers nous, une boite de cachets à la main. Je fronçais les sourcils alors qu'il expliquait :

- Comme vous le savez sûrement, du moins je l'espère, vous n'aurez pas le droit de revenir ici avant l'an prochain. A moins bien sûr que vous ne soyez mort entre temps et dans ces cas-là et bien... Tant pis pour vous, ce sera votre problème pas le mien.

Super ! En voilà un chauffeur sympa ! Plein de bonnes intentions... Il reprit en ignorant mon rire sarcastique :

- Bref. La Loi est donc que vous ne passiez pas cette porte et que vous ne voyiez pas le trajet jusqu'à l'aéroport sans être endormis ou alors bien assommés. J'aurais bien aimé voter pour la seconde proposition, mais on m'a ordonné de vous faire avaler ces cachets. Je vous conseille de les prendre sans protester.

Il m'approcha sans plus attendre vers le Chaperon qui prit le cachet et la bouteille d'eau qu'il lui tendait sans broncher. Paul hésita davantage mais il finit par obéir sous le regard insistant du chauffeur. Je serrais les dents et voyant ce dernier tapoter la tête du Chasseur comme s'il n'était qu'un chien docile. Lorsqu'il s'approcha de moi, je l'accueillais avec un regard noir et méprisant. Méfiante, je saisis lentement la pilule blanche qu'il me donna. De toute façon, que risquais-je à dormir une heure ou deux ? Je n'avais pas fais de sieste réparatrice depuis longtemps, surtout sans faire de cauchemars, alors peut-être que je pourrais me reposer cette fois ! Je soupirais et avalais le cachet avec la moitié de la bouteille d'eau. J'ignorais volontairement son sourire satisfait alors qu'il partait s'assoir au volant. Déjà, j'étais prise de vertiges et ma vue se troublait. Et ben ! Drôlement efficace ce truc ! Je devrais peut-être penser à en prendre pour dormir... J'étais à peine consciente lorsque l'autocars démarra et qu'on s'engageait sur un chemin pleins de creux et de bosses dans une forêt inconnue. Je me laissais aller contre la fenêtre et laissais la fatigue m'emporter. Mon corps était lourd et j'avais du mal à bouger. Je priais pour que cela dure longtemps, parce que ma vie n'était pas été très agréable ces temps-ci... Elle était plus comme l'un de ses manèges à sensations que j'avais vu dans des films, avec des hauts et des bas... Mais plus de bas... Je m'endormis en me répétant que c'était fais. J'avais quitter ce fichu Village et je flottais jusqu'à une nouvelle vie...

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