Chapitre 5
Je me réveillai dans le noir, et vu ce qui se trouvait dans cette pièce il s'agissait sans doute d' une cave. J'étais totalement confuse, avec des douleurs inimaginables et je ne sus pas tout de suite d'où elles provenaient. Des voix me harcelaient de questions. Soudain j'entendis un bruit sec accompagné d'une intense douleur. Je compris alors, ils étaient en train de me frapper et c'était la cause de mon réveil.
Je voulus me lever mais j'étais attachée à une chaise.
- Ah ! Enfin le petit génie a décidé de se réveiller...
- Que me voulez-vous ? le coupai-je.
- Oh non non, cette question, tu l'as déjà posée. On ne t'a jamais appris à ne pas dire deux fois la même chose ? Ou bien c'est ton dictionnaire de mots qui est à court ?!
Un frisson de peur me parcourut face à ses paroles. je savais qu'il allait faire preuve d'une méchanceté gratuite.
- Votre humour est franchement citronné ! dis-je avec un petit sourie moqueur et en essayant de montrer que ma situation actuelle ne me faisait pas peur.
- Ah mais c'est que la petite connais la langue Arabe. Corrige-moi comme tu sais si bien le faire si je me trompe : en Arabe ça se dit « حامد ».
- Oui je sais, je parle couramment 6 langues, si ce n'est plus. Et je n'ai pas besoin qu'une erreur de la nature telle que vous me fasse la morale, dis-je sans montrer ma douleur et mon désespoir.
- En parlant d'erreur de la nature, tu n'aurais pas quelques chose à nous dire à propos de ta mère ? dit-il en s'approchant tout près de mon visage d'un air menaçant.
- Eh bien si justement, elle communique avec moi, de là où elle est... Attendez.... Oui d'accord maman. Alors son message est le suivant: Vous devriez aller vous brosser les dents! Vous avez une haleine de chacal!
- Bon maintenant tes petits « clashs à la scientifique » j'en ai marre ! Mais puisque tu aimes jouer tant que ça, alors en voilà un : il s'appelle « répondre ou se faire frapper ». Les règles sont simples. Soit tu réponds à mes questions et il ne t'arrive rien, soit tu décides de fermer ta petite gueule et tu es frappée.
Je ne répondis pas, j'en avais plus que marre de jouer à l'insensible.
- Bon, je suppose que tu as choisis d'y participer, reprit-il.
Il passa sa main dans ma chevelure blonde et enroula son doigt autour d'une boucle. Il reprit finalement :
- Dis-moi pourquoi ta cinglée de mère a voulu exterminer l'espèce humaine et n'a même pas voulu assumer cet acte.
J'essayai tant bien que mal de me redresser pour lui donner un coup de poing. C'est vrai il méritait une grosse raclée. Comment pouvait-il dire de telles choses sur elle alors qu'elle était morte et qu'il ne la connaissait même pas.
- Premièrement retire ta sale patte de mes cheveux, dis-je en me rasseyant et en me dégageant par plusieurs basculements de tête. Deuxièmement ma mère n'a jamais voulu la mort de l'espèce humaine, et troisièmement comment aurait elle put l'assumer alors que... qu'elle...
Je ne pouvais pas dire sa. Je ne pouvais pas me résoudre à le dire. Pourtant, je ne pouvais pas fuir la réalité. Elle était bel et bien morte et je ne la reverrais plus jamais. A la pensée de sa mort une larme solitaire coula le long de ma joue.
- Elle est morte, dis-le !
- Non! Je maudissais intérieurement ma voix qui tremblait à cause du sanglot que je m'efforçais de retenir.
Mais comme à mon habitude, la chance ne me sourit pas. Alors que j'éclatais en sanglot, il me donna un coup si violent que la chaise se renversa sur le sol avec moi, toujours menottée à elle.
- Quand je te dis de faire quelque chose, tu le fais et sans discuter ! me hurla-t-il. Dis-le !
Je ne pouvais toujours pas le dire mais je n'avais pas le choix. Si je ne le faisais pas, il allait me battre. Et vue l'humeur dans laquelle il était, ça n'allait pas être de la rigolade.
- Elle est... elle est...
- Allez magne-toi ! s'impatienta-il en me donnant une claque tellement forte que je faillis en perdre connaissance.
- Elle est morte... Ma mère est morte.
- Plus fort crie-le, hurle-le : "Ma mère est morte ! "
- Elle est morte ! C'est bon ?! Tu vas me foutre la paix maintenant ?! Quand je prononçai cette phrase, ce n'est qu'après que je me rendis compte que je l'avais dit comme si je m'en fichais. Et c'est tout ce qu'il attendait.
- Eh bien voilà princesse, tu vois que tu peux le faire, s'exclama-il en remettant la chaise sur ses pieds, le plus heureux du monde. Sache que Alberto gagne toujours, dit-il en tapant sa poitrine de la paume de sa main.
C'est incroyable à quel point les gens peuvent être méchants, même avec des enfants.
- Attends, reprit-il, tu n'es pas au courant de ce qu'a écrit ta mère ?
- De quoi vous parlez ?
- Ah ben oui, suis-je bête ! Tu es à l'hôpital depuis hier, donc tu ne peux pas savoir que ta mère a écrit deux lettres avant de mourir.
Comment ça, elle a écrit une lettre ? Je me rappelai à cet instant du moment où je l'avais vu écrire sur un bout de papier, ce devait ou plutôt je savais avec certitude que c'est de cette lettre dont il parlait. Pourquoi la police, les médecins ou les scientifiques ne m'avaient-ils pas dit ce qu'elle avait écrit, n'étais-je pas concernée?
- Qu'y a t-il sur cette lettre ? m'empressai-je de dire.
- Alors, il parait qu'elle a écrit un message dans lequel elle disait exactement ces mots:" Ce n'est pas moi, ce ne sont pas mes insectes. "
- Ah oui ? Et comment ont réagi les...
- Oh oh oh, on se calme ! C'est moi le kidnappeur, et c'est donc moi le questionneur ! me coupa-t-il. Tu réponds à mes questions et je verrais si ça me convient. Bon, je disais, pourquoi ta mère a-t-elle voulu exterminer notre espèce ? Tu le sais à présent, elle n'a pas assumé alors que c'est elle. Dis-moi pourquoi.
- Mais elle n'avait rien à assumer, elle n'a dit que la vérité, ce n'est pas elle, je le sais. J'ai...
Je m'apprêtais à lui dire que j'avais tout vu.Je devais m'arrêter sinon j'allais le regretter.
- Tu quoi?
- Je...
Vite, il fallait que je trouve quelque chose à dire.
- J'ai confiance en elle.
-Tu veux me faire avaler une chose pareille ? C'est malheureusement la seule à être assez intelligente pour imaginer un projet tel que celui-ci. Franchement, elle a eu une bonne idée, ça aurai révolutionné le Monde, mais... il s'énerva d'un coup comme s'il venait de réaliser qu'il n'avait plus beaucoup de temps et que la police allait bientôt débarquer. Ta putain de mère a tout fait merder et elle est en train de tuer de plus en plus de personnes. Et devine où se dirige ton troupeau d'insectes, et bien dans le quartier de Los Angeles où toute ma famille habite ! Donc maintenant, tu as intérêt à tout m'expliquer sinon je te promets que je te déformerai à tel point que dehors personne ne te reconnaîtra. Et ne me fais surtout pas croire que tu n'en sais rien car à présent tout le monde est au courant de ton intelligence révolutionnaire. Tu devrais avoir plus que honte de ce que tu as provoqué et des conséquences que cela aura sur l'avenir, sur notre planète.
Il parlait de ces insectes comme si ils étaient la cause de la fin du Monde, mais pour une fois il avait raison, j'avais vu la façon dont ils avaient dévoré ma propre mère. Cette espèce d'insectes qui n'étaient bien évidemment pas ceux de ma mère, avait une force impressionnante qui pourrait faire effondrer un mur.
- Ecoutez, je vous jure que ma mère n'a rien à voire dans cette histoire, elle ne voulait que le bien de tout le monde, ce qu'elle cherchait c'était le remède d'Alzheimer, et ça aurait marcher sans problème j'en suis sûr si un garçon ne s'était pas introduit dans son laboratoire pour échanger l'espèce.
Voyant qu'il tendait sa main pour m'étrangler, presque enragé, je m'empressai de dire :
- Je vous jure ! Croyez-moi je vous en supplie, je... je n'ai aucune preuve étant donné que ma mère n'a jamais installé de caméra de surveillance, mais... mais je vous promets que je vous aurais tout montrer si j'en avais eu l'occasion.
Le dénommé Alberto prit des mains de son allié le plus proche un grand fusil, le tint par l'extrémité et me tapa à trois reprise sur la tempe. La douleur était atroce, j'avais l'impression que ma tête se vidait de son sang.
- Je t'avais prévenu petite merde ! Tes parents ont tout les deux fait diminuer la population mondiale. Premièrement ton père fait...
L'homme très musclé à qui Alberto avait pris son fusil le coupa en s'avançant :
- Laisse moi finir Bob. Alors premièrement ton père s'est suicidé en tuant le pilote dans l'A 380 qui est un avion regroupant près de 800 passagers. L'avion s'est écrasé et...
- Je vous en prie n'en parlez pas, je vous en supplie!
- Tais-toi un peu ! cria t-il en me donnant une claque. Bon, je reprends, l'avion s'est écrasé et a tué toutes, je dit bien toutes, les personnes qui s'y trouvaientt.
Je fondis en larmes, je voulu me boucher les oreilles mais c'était impossible avec les menottes qui m'attachaient les poignets.
L'homme visiblement amusé par mes larmes continua :
- Et dans toutes ces personnes, il y avait mes parents ! Après cela, il ne me restait que mon frère, mais avec le merdier de ta mère, ses insectes l'on tué et à présent je n'ai plus de famille. Mais remarque, j'ai envie de dire que toi aussi toute ta famille est morte, mais toi tu le mérites ! Alors que ma famille était innocente !
Je ne dis rien, ma gorge était serrée. J'ouvris la bouche mais aucun son ne sortit.
- Va y réponds-lui, s'exclama Alberto, ose encore lui dire que tu n'y es pour rien !
La colère m'envahit et je m'écriai, malgré le sang qui dégoulinait de ma tempe, et malgré tous mes bleus :
- Et bien oui je n'y suis pour rien, ce n'est pas parce que mon père a fait n'importe quoi que c'est ma faute ! Et puis je vous interdis de dire que ma mère est une meurtrière ! Vous en revanche, vous en êtes un, vous vous êtes des connards qui ne se rendent pas compte de ce que vous faites à une petite fille innocente de 10 ans ! Et puis vous, dis-je en désignant de la tête l'homme musclé, vous, vous méritez ce qui vous arrive, je suis contente que vous soyez triste pour votre famille ! Elle n'était pas innocente, si elle vous a élevé de cette sorte, de sorte que vous soyez un tueur, elle méritait de mourir !
J'avais fini. S'ils me tuaient ce n'était pas grave parce que j'avais dit la simple et dure vérité et que je n'avais plus de famille, tout comme lui.
L'homme musclé et Alberto vinrent et me battirent pendant 5 longues minutes. Je crus encore une fois que c'était la fin mais lorsque je vis la porte de cette cave sombre s'ouvrir, et Théo qui se trouvait devant, mon cœur s'emballa. Pour qu'il se tienne devant une bande de kidnappeurs armés qui avaient le double de son âge, je ne savais pas s'il était fou ou courageux.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top