Chapitre 4
Malheureusement, je me réveillai. Et sur un lit étroit. Lorsque je voulus ouvrir les yeux, des lumières braquées sur moi m'éblouirent. Je ne distinguai absolument rien, le temps que mes yeux s'habituent à la lumière environnante je pus voir des perfusions partout sur mon corps et je sentis des bandages enroulés autour de mon crâne et de mon poignet droit.
J'arrachai mes perfusions, ce qui me fit pousser un cri de douleur. Je me redressai difficilement et essayai de me mettre debout et de marcher en direction de la porte d'hôpital pour sortir, mais je sentis un poids lourd et froid qui m'empêchait d'avancer. Lorsque j'eus posé mon pied plâtré sur le sol une douleur atroce parcourut tout mon corps. Je décidai qu'il était plus sage pour moi de rester allongée même inconfortablement sur ce lit d'hôpital. Et sans le vouloir je pensai à ma mère que je ne reverrais plus jamais. Cela me fit couler quelques larmes puis petit à petit de plus en plus.
Je me rappelai qu'il y avait tout juste 2 jours, ma mère m'avait exactement dit ces mots : "Si un jour il t'arrivait malheur, je doute de pouvoir y survivre". Et maintenant c'est elle qui était morte, qui m'abandonnait... Moi aussi je doutais de pouvoir tenir le coup, je ne savais plus quoi faire, je n'avais plus d'espoir, j'avais perdu tout ce que je possédais, tout ce qui comptait pour moi. Depuis le suicide de mon père dans un avion, je n'avais eu que ma mère et mon meilleur ami Théo que je connaissais grâce à elle. Mais maintenant j'avais perdu toutes traces de Théo et que ma mère était morte. Je ne savais même pas où aller après ma sortie de l'hôpital, qui ne devrait pas tarder vu que mes blessures n'étaient pas très graves. A force de penser à cette histoire tragique, je me surpris en train de pleurer à chaudes larmes jusqu'à en mouiller mon oreiller. Je m'endormis au bout d'un certain moment sur mon support trempé.
Je m'assoupis puis me réveillai quelques instants plus tard en entendant des bruits de pas réguliers provenant du couloir. Je commençais à m'inquiéter et lorsque la porte s'ouvrit brusquement je sursautai en apercevant plusieurs hommes. Au moins cinq, et tous cagoulés. Ils étaient armés jusqu'au dents et avançaient dans ma direction, des pistolets braqués sur moi. Deux d'entres eux vinrent de chaque côté du lit, m'attrapèrent les bras et me menottèrent les poignets malgré mes cris assourdissants de protestations.
- Oh ma poupée, tes cris ne serviront à rien, nous avons assommé tous les gardiens et les personnes à la réception. Bref toutes les personnes foutus de pouvoir te sauver et donc de foutre notre plan en l'air.
- Que me voulez-vous bande d'idiots ! J'essayai de cacher le tremblement de ma voix, et repris en essayant d'adopter un ton plus assuré. En plus vous me faites mal avec vos menottes de merde là, repris-je, vous ne voyez pas que j'ai un bandage et donc si vous réfléchissiez un tant soit peu, vous devineriez donc que j'ai une blessure.
Je fus moi même surprise de mon audace envers ces kidnappeurs menaçants. Je remerciai intérieurement Théo mon meilleur ami de m'avoir appris ce langage familier qui, je dois l'avouer, s'averait fort utile.
Les yeux noirs glacés de cet homme me jetèrent un regard assassin rempli de sarcasme.
- Comme c'est mignon, la petite princesse scientifique qui essaie de se défendre. Mais mon cœur, tu n'a pas réfléchis au fait que j'ai un flingue dans ma main et que je peux te flanquer une balle dans la tête sans problème si tu ne la fermes pas d'ici trois secondes. Maintenant tu as peur ? dit-il posément. Mais malgré son air moqueur, je compris qu'il était sérieux.
Je n'allais quand même pas abandonner, vu que je connaissais son objectif. S'il voulait jouer à ce jeu, nous serions deux à y participer. Je m'exclamai donc :
- Ne me prenez pas pour une conne. Encore une fois, faites un peu preuve de réflexion : si vous n'en n'aviez rien à faire de moi vous ne prendriez pas le risque de séjourner toute votre vie en cellule pour kidnapping et maltraitance volontaire d'une enfant, sans oublier la pénétration de force dans un hôpital rempli de malade et de personnes opérées. Vous n'êtes pas venu me chercher pour rien, vous avez obligatoirement besoin de moi ou de mes réponses à vos questions. Donc non je n'ai pas peur.
Ils me lancèrent un regard d'acier et un des cinq, qui était sans doute le chef, s'énerva et me dit, cette fois pas le moins du monde posément :
- Ah mais c'est qu'elle n'a pas compris la petite! Assommez -la !
- Vous manquez vraiment de moyens de défense, allez-y assommez-moi, mais vous savez très bien que j'ai raison, et, comme le dit Jean de La Fontaine, malheureusement "la raison du plus fort est toujours la meill..."
Je n'eus même pas le temps de finir ma phrase qu' un kidnappeur m'assomma à l'aide de son fusil. Je sentis une douleur fulgurante sur mon crane et puis tout devint noir...
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