Partie 22

Depuis notre sortie à Paris, Sarah est dans état incroyable, le sourire est sur son visage comme le soleil dans un ciel sans nuage.

Au petit matin tout le monde se réunit pour le petit déjeuner. La bonne humeur, la joie et les sourires de Yanis donnent du baume au cœur à chacun d'entre nous...

Fatima nous a préparé un succulent petit festin à la française composé de petits pains croustillants, de plaquette de beurre du Calvados, de petits pots de confiture : figue, framboise,  abricot et orange amer, produit dans les Pyrénées, des croissants et des pains aux chocolats et bien sûr des boissons chaudes : expresso, café  allongé, chocolat chaud et thé sans oublier le jus d'orange pressé... Le tout servi dans une vaisselle de porcelaine... un régal tant pour les yeux que pour le ventre ...

Mais je constate la tristesse sur son visage. Fatima fait de son mieux pour dissimuler la grisaille de son humeur. Les traits de son visage, son regard fuyant et ses sourires de circonstance la trahissent...

Sarah s'intéresse à Yanis avec allégresse, elle est au petit soin comme si elle souhaitait gagner une forme de sympathie et de rapprochement. Légitimant d'avantage notre relation d'adulte. Elle lui demande ce qu'il aimerait faire tous les jours ... Elle le gâte au point que cela en devient gênant pour moi. Tous les jours elle offre des cadeaux ... Je n'ai pas les moyens de lui acheter le moindre jouet ou de lui payer des sorties cinémas ... J'ai le sentiment que tout cela desserre l'éducation que je lui ai donné depuis des années ... certes cela fait plaisir sur le court terme mais je veux que Yanis garde les pieds sur terre, qu'il n'oublie pas d'où nous venons, quelles sont les valeurs et les principes qui nous animent et font notre identité.

Je suis peiné de voir Fatima triste alors que tout le monde semble si joyeux. Une fois le petit déjeuner terminé, Sarah se lève de table et nous dit :

-" Je vous laisse, je dois aller voir Claire, je n'en ai pas pour longtemps. Fatima faites en sorte que Yanis et Süleyman ne manquent de rien s'il vous plait."

-" Très bien Madame, ne vous en faites pas, j'y veillerai. "

Lorsque Sarah quitta la maison, Yanis me regarde et dit :

-" Papa est ce que je peux regarder un dessin animé ? "

- " Oui bien-sûr Yanis, mais il faut voir avec Fatima."

Fatima se rapproche de Yanis et se met à son niveau :

-" Dis moi, tu as envie de regarder quoi comme dessin animé? J'ai le Roi Lion est ce que cela te plairait de le voir ?Je peux le mettre sur la télévision dans ta chambre si tu le souhaites."

Le regard de Yanis brille, je constate une affinité certaine pour Fatima. Est ce le fait qu'il passe plus de temps avec elle ? Je ne sais pas mais cette proximité prouve la capacité de Fatima à capter le cœur de Yanis et à le rassurer.

- " Oui! oui!  super je t'aime trop Fatima, tu es trop gentille!"

Je commence à percevoir les deux styles d'approche entre Sarah et Fatima qui chacune tente de conquérir le cœur de Yanis. Sarah par sa gentillesse et ses cadeaux, Fatima par son coté sentimentale à la limite de la relation affective maternelle, elle lui parle comme si elle était sa mère.

Fatima accompagne Yanis dans sa chambre pour lui projeter son dessin animé. Je m'installe au salon pour regarder les informations. Je n'aurais jamais dû, les drames et les attentats n'en finissent plus de tuer dans le monde entier,: Irak, Syrie Turquie, France , Belgique...

Les flots des migrants traversant la mer, affrontant le froid et les dangers mortels sur le chemin de l'exil révèlent l'hypocrisie de ces sociétés donneuses de leçon de droit de l'Homme et d'humanisme ... les frontières de ce monde, tant rêvées et idéalisées par ces réfugiés,  sont quasiment fermées, des barbelés et des mûrs sont érigés à la frontière de l'Europe. Livrés aux passeurs sans scrupules, ils sont traités comme du bétail. Lorsque la mort ne les saisit pas, la violence des milices d'extrême droite et les bandes mafieux en Albanie, en Croatie, en Serbie ou en Hongrie leurs font la misère comme si la tragédie se doit d'être habillée par l'horreur.

Je ne peux m'empêcher de repenser aux débats que nous menions dans notre camp de réfugiés avec Bilal, Samir et les autres. Au nom de "la démocratie" et de "la liberté" ont tue sans complexe sur la base de mensonge que les politiques vendent aux peuples pour avoir leur soutien. 


Nous sommes tous fait pour vivre libre, encore faut il s'être battu pour sa liberté car rien n'est acquis d'avance. Aujourd'hui des centaines de civils sont tués lors d'opérations de ces valeureux soldats du monde occidental qui cherchent par tous les moyens à imposer une vision de la démocratie et de la liberté sans nullement tenir compte des cultures et des coutumes locales. Le nombre de morts en Irak, en Afghanistan, en Tchétchénie, en Palestine, en Syrie ... sont tellement nombreux que les registres sont impossibles à tenir. Jusqu'où ira ce délire ? à vouloir mettre le monde à leur image...

Combien de vies innocentes, d'enfants, d'hommes et de femmes vont-ils éliminer pour satisfaire leur soif d'hégémonie ? Dans ces pays, ils érigent les murs de l'insolence et de l'ignominie dans chacune de leurs interventions.

En regardant de plus près, il est facile de constater que le sort de ces populations leur incombe peu. Les intérêts réciproques des membres de la coalition, ont trouvés les meilleurs prétextes au monde pour se dorer le blason aux yeux des masses tout en réalisant leur encrage stratégique dans la course à l'exploitation des ressources naturels de ces pays. Il y a trois enjeux majeurs dans chaque intervention : le premier est d'affirmer et de confirmer sa présence sur la scène internationale, puis d'avoir sa part du gâteau dans le partage des exploitations en assurant l'implantation des entreprises. Enfin, en troisième position, le fait de mettre en place une insémination culturelle, en plus des aspects économiques.

Au nom de la démocratie, les soldats tuent et se font tués pour des enjeux et des causes dont ils ignorent tout. Nombre de civils sont tués par ces supers machines de guerre dont la précision chirurgicale, nous dit-on, est leur atout principal. Ils possèdent  un joker pour tous les dérapages et les bavures qu'ils commettent. Ils ont réussi à faire admettre leurs atrocités aux masses en invoquant les mots anesthésiants tels que « dommages collatéraux » ou encore « erreurs d'appréciations ».

Les politiciens, qui n'ont jamais connu les champs de batailles et la mort en face, jouent avec la vie de leurs soldats et des civils innocents comme dans un monde virtuel à l'image des jeux vidéo. Chaque jour, nous découvrons grâce à internet et les réseaux sociaux, seul espace de liberté véritable, les atrocités commises par les soldats occidentaux dont les événements les dépassent à tel point qu'ils en ont perdu leur humanisme...

Que dire à ces enfants innocents dont les parents sont morts, et ce à cause de cet hégémonie impérialiste de la civilisation occidentale ? Pensent-ils vraiment qu'ils peuvent faire aimer leurs principes et leurs valeurs à ces populations violées dans leur dignité et leur chair.

Les dirigeants actuels devraient méditer la déclaration de l'ancien président Français Jacques Chirac qui au sommet du G8 en juin 2004 m'avait interpelé en ces termes : "Les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du nord n'ont pas besoin de missionnaires de la démocratie. Il n'est pas de formule démocratique toute faite qu'on pourrait transposer d'un pays à l'autre. La démocratie n'est pas une méthode mais une culture. Vouloir que la liberté, le respect des droits de l'Homme, l'état de droit s'imposent dans un pays, c'est d'abord respecter la liberté et l'indépendance de ce pays...La réforme ne se décrète pas de l'extérieur. Elle s'accomplit à l'intérieur".

Le comble de l'absurdité réside dans le fait que de nombreux pays, tous les partis, opposants comme gouvernants, justifient leurs actions et leurs politiques au nom de la sainte-démocratie. Ils ne jurent que par la démocratie afin d'arriver à leur fins, soit la prise du pouvoir. Le plus affligeant est de voir que les dictateurs actuels, que ce soit au Maghreb, en Égypte, en Arabie Saoudite, en Israël, en Birmanie... pour ne citer qu'eux, possèdent de solides soutiens aux États-Unis et en Europe.

Les intérêts économiques, géopolitiques, culturels, religieux ou idéologiques sont autant d'argument pouvant justifier leur sale besogne. En effet, les arguments de justification ne manquent pas chez les donneurs de leçons de démocratie à l'occidentale. Ces soutiens deviennent abjectes lorsque nous constatons que certain dirigeant sont au pouvoir depuis plus de  vingt ans, sans que cela ne bouscule l'interrogation de ces dirigeants écervelés. Ils soutiennent directement ou indirectement la répression des voix libres, ce qui empêche de donner une alternative à la suprématie d'un homme, d'une famille ou d'un groupe. Il est dommage que la démocratie, censée apporter l'alternative politique, la diversité des idées, la délivrance, la liberté, la justice ou encore la joie de vivre, devienne une source de malheur et de souffrances sans nom ni visage.

Si l'Europe et l'Occident, en général, souhaitent exporter leur vision de la liberté et de la démocratie, plutôt que de les imposer par la force et la guerre, ils feraient mieux d'étaler et de confronter leurs  valeurs humanistes, leurs littératures, leurs arts, leurs projets... afin que les peuples puissent choisir sans contrainte ni manipulation.

La liberté est le fruit d'une conquête culturelle, émanant des émulations complexes venant de la volonté des peuples qui ont su transcrire la synthèse de leur contradiction dans des droits et des devoirs qui garantissent la liberté de chacun. Quant à la démocratie, elle possède ses propres limites. Sa compréhension varie d'un pays à un autre selon l'héritage culturel des peuples.

Finalement ce qui importe dans le file de l'Histoire, c'est la civilisation identitaire des peuples quelque soit son système ou modèle de gouvernance.

Au nom de la liberté et de la démocratie, l'occident devrait lutter contre son orgueil ravageur, et ainsi faire preuve d'humilité et de modestie en laissant aux plèbes le choix de leur destinée afin que chacun puisse s'approprier sa propre liberté et une conception personnelle de la démocratie.

Je constate avec effarement que l'humain provenant de ces régions en guerre, provoquées par les mêmes qui laissent mourir sur les routes, en mer ou à la frontière;  les hommes , les femmes et les enfants fuyant un destin où la barbarie est à son apogée ... Ces réfugiés migrants indésirables n'ont même pas la valeur des animaux domestiques de l'Europe. Dans le berceau des Droits de l'Homme,  j'ai bien peur que les vrais Hommes se fassent rare. Le courage politique est en voie de disparition, la plupart des politiques et des intellectuels sacrifient les valeurs universelles par peur, égoïsme et cupidité.

Les images en boucle des migrants échouant sur les plages italiennes me touchent énormément, je ne peux contenir mes larmes, j'ai le sentiment de revivre le drame de Soraya. La douleur étant trop forte, je décide d'éteindre la Télévision. Voyant Fatima revenir, je fais le nécessaire pour ne rien laisser transparaître. Arrivée au salon, elle me demande :

- " Avez vous besoin de quelque chose ou désirez vous un rafraichissement Monsieur ?"

- "Appelez moi Suleyman, je vous en prie. Si vous avez du thé à la menthe, je serais très heureux de prendre un thé avec vous."

- " Je suis là, pour vous servir. Je ne peux déroger à mes obligations pendants mes heures de travail."

- " Écoutez, je pense que l'on a besoin de parler, j'ai remarqué un certain malaise chez vous, je me trompe peut être, j'aimerais savoir si j'en suis la cause ou si simplement je peux vous aidez?"

- " Je vais vous faire le thé, Monsieur."

De peur d'affronter mon regard et d'ouvrir son cœur Fatima se retire dans la cuisine avant de revenir avec le plateau de gâteau et du thé. Son sourire forcé témoigne de son mal être. Je décide de crever l'abcès même si je risque d'être maladroit, je n'aime pas voir un cœur souffrir en silence, j'ai trop vécu cela.

- " Vous me reprochez ou m'en voulez depuis la scène du baiser de Sarah devant la porte dont vous avez été témoin ? Est ce que je me trompe ? Dites moi Fatima ?"

- " Monsieur désirez vous du sucre, le thé est-il à votre goût ?"

Je sens qu'elle est sur la réserve, mais je ne peux rester là sans rien faire. Je suis l'invité de passage et voilà que j'ai le sentiment d'être une source de problème et de déséquilibre pour tout le monde.

- " Laissez tomber le thé s'il vous plait, je suis sérieux, j'ai besoin de savoir, votre silence me perturbe, votre tristesse à peine voilée me prend au cœur. J'ai besoin de comprendre ma part de responsabilité"

Fatima n'ose plus lever la tête, elle ne s'attendait sûrement pas que je lui parle de manière aussi directe.

- " Vous êtes libre, il serait indécent de ma part de vous reprocher votre intimité ..."

- " Alors pourquoi, cette tête, cette tristesse sur le visage, que se passe t-il ?"

- " Vous êtes sûr de vouloir entendre ce que j'ai sur le cœur ? certains silences valent des trésors de paix... "

- " Oui, je préfère entendre les mots de votre cœur plutôt que d'être la cause des maux de votre âme."

- " Très bien, j'espère que vous ne le regretterez pas."

- "N'ayez crainte, je suis prêt à tout entendre."

-" Sachez que depuis que vous êtes ici, je perds mes repères, mon cœur anesthésié par la douleur et la solitude se met à vibrer à nouveau. Mon esprit imagine des rêves et mon âme vous désire, oui mon âme vous désire, c'est plus fort que moi! Je suis désolé, j'ai honte de moi. Je suis navrée d'être aussi directe, je n'arrive plus à me contrôler. Vous ne laissez personne indifférent. Vous avez un pouvoir d'attraction qui me dépasse et me désarme. Vous avez tout pour plaire ! Quelle femme n'aimerait pas avoir un homme comme vous? Je sais que je n'ai pas tous les atouts de Madame Sarah. Je ne suis pas riche. Je ne suis pas aussi belle. Je ne suis pas aussi intelligente. Je n'ai qu'un modeste travail de servante... Jamais je ne pourrais vous offrir ce que Madame Sarah peut car je ne suis qu'une femme au plus bas de la société... vous imaginez que je me mets à écrire des poèmes pour vous tous les soirs !"

L'émotion de Fatima est trop forte, les larmes coulent, sa pudeur l'empêche de lever la tête. Ces mots, ces larmes me bouleversent. Qui mieux que moi peut comprendre le fait d'être insignifiant dans cette société, de se sentir inutile et misérable. J'ai l'impression de voir en elle mon miroir. Je me lève, lui tend un mouchoir. Je lui relève le menton, pour qu'elle me regarde dans les yeux. Je perçois dans son regard fuyant une femme à bout de force. Sa détresse, son histoire, ses larmes me touchent, son amour à mon encontre me renverse.


Mon cœur finit par pleurer avec elle, mes bras s'ouvrent pour l'accueillir dans une étreinte de réconfort. Elle tente de se ressaisir pour continuer, elle lève la tête et me regarde dans les yeux le temps d'un instant :

-" Je me suis pris d'affection pour Yanis et pour vous, depuis que vous m'avez raconté votre périple et la mort de votre épouse. Votre relation et votre affecte pour Yanis me touchent profondément... Vous savez moi aussi j'ai une fille, que l'on m'a arraché, qui vit avec son père au Maroc.

Elle s'appelle Inaya, elle à 7 ans maintenant. Son père est parti juste après le divorce pour me punir d'avoir osé porter plainte et demander le divorce, estimant que j'étais une femme indigne pour l'éducation d'Inaya. Sa mère et lui m'en ont fait voir de toutes les couleurs. Aujourd'hui encore je maudis tous ceux qui ont participé à ce mariage arrangé alors que je n'avais que 15 ans. Ils ont bafoué le droit que l'Islam nous accorde. Ils ont mis en miette ma vie, mes rêves et mes espoirs. Il était alcoolique et me battait régulièrement pour un rien. Aujourd'hui je suis privée de ma fille. Vous voir, vous,  heureux et bon avec Yanis, c'est juste un bonheur malgré votre destin tragique. Je vous envie tellement ..."

-" Je comprends mieux, je vous remercie pour votre sincérité et votre franchisse. sachez que je vous admire, vous avez tous les talents et le charme pour être la femme idéale d'un homme qui souhaite fonder une famille et un projet de vie. Je ne sais que dire de ce mal être qui vous habite. Je sème auprès des cœurs qui gravitent près de moi la folie du désire, mes mots touchent les cœurs, mon attitude désarme toute résistance. Quoique je fasse, je deviens ce poison, cette drogue dont on a tellement de mal à se défaire, on m'idéalise trop alors que je suis loin d'être un modèle , j'ai mes défauts ..."

- " On a tous des défauts. Ce n'est pas de la folie, c'est juste que vous êtes l'homme idéal malgré vous, plein de charme, de douceur de valeurs et de principes. N'importe quelle femme révérait de vous avoir comme époux... en tant que musulmane, j'ai prié Allah des nuits entières de m'accorder un mari doux, charmant et plein de bienveillance, j'ai le sentiment que vous êtes une réponse à ma dowa (invocation), j'espère ne pas vous faire peur avec mes sentiments mais vous avez voulu savoir alors je me confie à cœur ouvert "

- "Sincèrement, vous dire que je suis insensible à votre charme et à votre personne, serait mensonge"

A ces mots Fatima lève la tête, une lueur d'espoir se lit sur son visage. Je poursuis :

- " Mais que faire, pour être honnête, j'aurai aimé vous connaitre dans d'autre circonstance... Je ne suis qu'un sans papier, sans domicile, sans travaille... mais sachez que mon cœur est dans un dilemme qui commence à devenir insupportable pour mon âme.

Si j'en suis là, c'est grâce au fait qu'Allah m'a mis sur le chemin de Sarah. Je me sens redevable envers elle. Elle est d'une bonté et d'une sensibilité incroyable...  Elle aussi éprouve des sentiments très fort à mon encontre... Depuis que je la connais, mon affecte pour elle ne cesse de grandir jour après jour...

Mais sachez que je ne suis pas libre de cœur, Soraya est là, vivante dans mon cœur,  même si elle est morte je ressens encore son amour. Je n'arrive point à faire son deuil. Ses souvenirs me hantent tous les soirs. Pour votre information, je vais avoir une discussion avec Sarah, j'ai besoin de clarifier certains sujets. Je ne veux pas vous voir souffrir d'avantage car je vous apprécie énormément tous les deux et sincèrement que pourriez vous espérer d'un sans papier comme moi ?"

- " Écoutez, il y a une solution à cela, c'est le mariage ... je suis prête à vous aidez de bon cœur même pour un mariage blanc ! "

- "Ce n'est pas possible, Fatima,... Ma présence ici fait plus de mal que de bien. Je pense qu'il est temps que je parte avec Yanis... "

Soudain, la sonnerie de la porte retentit, Fatima s'empresse d'aller vers le grand miroir, pour se rendre présentable et en condition avant d'aller ouvrir la porte.

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