𝟨𝟦. 𝒯𝓇𝒶𝒽𝒾𝓈𝑜𝓃


Je ne crois pas avoir un jour couru plus vite dans ma vie. Les yeux rivés sur les flammes qui lèchent les murs de ma maison et grignotent mes parcelles de terre, j'ignore le tiraillement de mes cuisses, je tais les battements erratiques de mon cœur. Où est ma fille ?

Dans la confusion, je croise quelques paysans qui ont déjà formé une chaîne afin d'essayer d'éteindre l'incendie mais je comprends vite que cela ne sert à rien. Le brasier possède un appétit vorace, les flammes ne font que grandir malgré les seaux d'eau qu'on leur lance dessus. Leur chaleur fait glisser des rigoles de sueur sur mon visage, la fumée me brûle les poumons. Mais tout ceci m'importe peu. Sans prendre le temps de m'arrêter pour aider les autres, je contourne la maison à toute vitesse, essayant de réfléchir en même temps s'il est possible que Lana ait franchi une telle distance aussi rapidement. Où est-elle ? La cohue l'a-t-elle effrayé et s'est-elle cachée dans un talus ? Des paysans inattentifs l'ont-ils écrasés en accourant pour éteindre l'incendie ? Est-elle prisonnière des flammes ?

— LANA !! m'époumoné-je, ma voix se brisant pitoyablement sur la dernière syllabe.

Dans une sorte de brouillard sensoriel, je perçois vaguement la présence de Chayyim à mes côtés, s'agitant désespérément autour de moi. Je ne sais même plus où mes pieds me guident. Où est ma fille ? Où est mon petit bébé ?

Affolé, je ne prête pas attention au grondement qui s'intensifie au loin. Mon instinct de survie, qui aurait pourtant dû me hurler de décamper au plus vite, semble endormi. Aucun danger ne me fera fuir tant que je n'aurai pas retrouvé mon enfant.

Alors que je m'apprête à me précipiter vers les flammes en dépit des cris des paysans, une lueur de lucidité s'allume dans mon esprit. D'un geste brusque, je fais volte-face et me précipite en direction des écuries, vers un renfoncement de terrain qui a créé une sorte de grotte naturelle dans laquelle Lana adore se cacher à la moindre contrariété.

Je l'atteins en catastrophe, manquant de trébucher vingt fois contre des rochers que je m'échine à ignorer. Et finalement je la vois, prostrée au fond du trou, le visage enfoncé dans ses genoux repliés.

Il ne me faut qu'une seconde pour bondir vers elle et la serrer dans mes bras de toutes mes forces.

— Lana, par tous les dieux, enfin ! Mon petit oiseau, papa est là, n'aie pas peur. Es-tu blessée ?

Ma fille lève de grands yeux emplis de larmes vers moi et la vision m'est insupportable. D'un coup, elle éclate en sanglots en refermant ses bras autour de mon cou.

— Papa, pleurniche-t-elle, papa... J'ai peur... pourquoi... pourquoi c'est tout chaud ? Pourquoi c'est rouge à la maison ?

— Tout va bien ma chérie, la rassuré-je en me relevant pour sortir de la grotte. Ne t'en fais pas, papa est là, ce n'est rien.

La tenant fermement contre mon torse, je m'extirpe à nouveau à l'air libre et contemple d'un air effaré le feu qui dévore mon domaine. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Les flammes crépitent autour de nous et la fumée masque les étoiles pourtant si brillantes quelques minutes auparavant.

Mes yeux balaient la plaine à la recherche d'un endroit plus sûr. Si l'incendie progresse à une vitesse alarmante à cause du vent, il n'a pas encore atteint les collines. Pour espérer ne pas être rattrapés par les flammes, il faut que nous partions maintenant.

Le cœur tambourinant dans ma poitrine, je cherche du regard Chayyim et mes compagnons. Où sont-ils passés ? Pourquoi ne sont-ils pas auprès de moi ?

Affolé, je cours à nouveau vers ma maison et trouve Nilo occupé à verser des seaux d'eau en compagnie des paysans.

— Arrêtez tout ! hurlé-je à travers le gémissement des flammes. C'est inutile ! L'incendie a pris trop d'ampleur, il faut fuir !

Mon ami m'adresse un regard désespéré et je l'aperçois essuyer d'un revers de manche la sueur qui coule dans ses yeux. Je vois bien qu'il est tiraillé à l'idée d'abandonner la maison. Lui comme moi avions fini par la considérer comme notre foyer ; fuir signifierait tout recommencer à zéro. Et cela est terrifiant.

Finalement, je l'entends jurer bruyamment puis jeter son seau derrière lui avant de me rejoindre à grands pas.

— Naya f'sait sortir les autres d'la maison, m'informe Nilo en courant vers la porte d'entrée. Où est Chayyim ? Bordel, qui a foutu l'feu à la baraque ?

— J'en sais rien, sifflé-je entre mes dents, j'en sais foutrement rien... Mais si je trouve le fils de pute qui a fait ça, je lui ferai regretter d'être venu au monde.

A cet instant, une main se referme brutalement autour de mon bras et le visage de Chayyim apparaît, déformé par l'angoisse.

— Par tous les dieux, vous êtes là ! s'écrie-t-il en nous serrant contre lui. Comment va Lana ? Elle est blessée ? Et toi ? Nilo, où est Naya ?

— Tout va bien, le coupé-je en le repoussant gentiment. Il faut partir au plus vite, le feu s'étend. Si nous atteignons les collines, nous pourrons ensuite rejoindre...

Mais je n'ai pas le temps de finir ma phrase. Parce qu'à ce moment-là, un grondement effroyable retentit derrière nous et une dizaine de cavaliers armés débarquent sous nos yeux épouvantés. Il ne me faut qu'une seconde pour comprendre qu'ils sont là pour nous. D'un geste brusque, je place Lana dans les bras de Chayyim et me précipite vers la première arme que j'aperçois par terre : une hache rouillée abandonnée par l'un des paysans.

Du coin de l'œil, je vois Nilo m'imiter et ramasser une faux posée contre le mur.

— Prends Lana et pars vers les collines !! hurlé-je en direction de Chayyim dont le visage décomposé m'arrache le cœur. Éloignez-vous le plus possible de la mer et ne vous arrêtez sous aucun prétexte !!

— Hors de question que je parte sans toi ! réplique aussitôt mon compagnon en serrant les dents. Nous partirons ensemble ou je me battrai à tes côtés !

— C'est trop tard ! Pense à Lana, ajouté-je en observant d'un œil inquiet les cavaliers franchir le champ qui les sépare de la maison. Bordel Chayyim, je t'en prie !! Sauve-toi ! Je vous rejoindrai le plus vite possible et...

Encore une fois, je m'interromps dans ma phrase pour parer la première attaque de nos ennemis. Ces derniers nous entourent désormais de façon menaçante, leurs armures flamboient au milieu des flammes. Ils semblent savoir parfaitement qui nous sommes car, sans hésiter, ils se précipitent vers Chayyim et Lana, leurs épées dressées au-dessus de leur tête.

D'un même mouvement, Nilo et moi parons leurs attaques les plus irréfléchies tandis que mon compagnon se couche à terre pour en esquiver une autre. Je serre les dents lorsque je sens une lame entailler mon bras et croise à ce moment-là le regard noir de Chayyim. En dépit de sa terreur, sa prestance reste inégalée et son visage exprime une telle détermination furieuse que je sais qu'il me sera quasi impossible de lui faire changer d'avis. Ce n'est pas un lâche. Il refusera de partir en me laissant derrière lui.

Je n'ai cependant pas le temps de penser à cela tant les assauts pleuvent de tous les côtés. Un grondement sourd coincé au fond de la gorge, je m'efforce de riposter à ces derniers en ignorant les brûlures de ma chair tailladée. Je ne ferai pas le poids. Même avec toute la rage du monde et la force du désespoir, je ne parviendrai pas à tous les faire fuir. D'autant plus que je réalise avec horreur que d'autres surgissent désormais de l'obscurité.

— Par tous les dieux, enfuis-toi !! hurlé-je cette fois à Chayyim qui a réussi à récupérer l'épée d'un des cavaliers que j'ai désarçonné et qui s'est placé à mes côtés pour me protéger.

— Il suffit ! rugit-il en me lançant un regard terrible. J'ai dit que je resterai à tes côtés et je ne compte pas rompre cette promesse ! Il est hors de question que je te perde une nouvelle fois !

L'accablement ne me permet même pas de savourer ces paroles. Au comble du désespoir, je repousse deux autres cavaliers dont l'un parvient à m'ouvrir la joue de son épée. A l'instant-même où la douleur cuisante m'irradie le visage, mes yeux s'accrochent au plastron qui lui recouvre le torse et je reconnais soudainement l'armure rutilante des soldats de Lem'ha. La surprise me paralyse un instant et j'aperçois du coin de l'œil Chayyim parer l'attaque d'un ennemi tout en protégeant Lana de son corps. Son adresse n'aurait pas manqué de m'impressionner une fois de plus si je n'étais pas consterné par le constat que je viens de faire. S'il s'agit réellement des soldats du roi Ovania, pourquoi s'acharnent-ils à attaquer mon compagnon ? Pourquoi n'essaient-ils pas plutôt de l'enlever ? L'ordre est-il donc de l'assassiner sans outre mesure ?

L'angoisse me submerge de toute part. Le roi préfère donc annihiler notre bonheur nouveau plutôt que chercher à récupérer son ancien partenaire. Je ne peux permettre cela, c'est ma famille bordel, mon oméga, ma fille, mon bonheur à moi ! Pourquoi faut-il que tout me soit toujours retiré ?

Mon regard glisse vers d'autres ennemis qui sortent de l'ombre. Ceux-ci ne portent pas d'armure, que des pièces rafistolées de toute part et des fourrures de peaux de bête. Des brigands. Des gars qui sont forcément au service de Kaala't. Des gars qui n'ont rien à foutre aux côtés de cavaliers royaux si un accord officiel ne les lie pas entre eux. Kaala't nous a vendus. Quelqu'un a forcément conspiré avec lui pour nous trahir, quelqu'un proche de nous qui lui a révélé la véritable identité de Chayyim et lui a conseillé de passer un pacte avec Lem'ha. Il n'y a pas d'autre explication.

Soudain animé d'une rage folle, je m'élance vers un cavalier sur lequel j'abats ma hache de toutes mes forces. Si la violence de l'impact décroche aussitôt sa tête de son corps, elle fait également sauter celle de mon arme qui s'écroule à quelques pas de moi, me laissant vulnérable et désarmé.

Par réflexe, je dresse mes poings devant mon visage même si je sais que cela ne me servira à rien. Si je dois mourir ici, je le ferai en protégeant ma famille jusqu'au bout.

C'est fort de cette résolution que mon regard tombe sur un homme situé en retrait du groupe, les yeux rivés sur moi. Quand je réalise de qui il s'agit, ma haine se déploie plus rapidement que l'incendie qui ravage mes terres et je me précipite vers lui en faisant fi des épées qui tentent de s'abattre sur moi.

— TOI !! m'époumonné-je en arrachant de sa monture un homme qui tente de m'abattre. C'est toi qui nous a vendus !! Espèce de traître, je vais t'arracher les yeux !!

Aylan n'a que le temps d'écarquiller les yeux que l'épée que je viens de voler au cavalier se dresse au-dessus de sa tête. Grâce à ses réflexes d'ancien capitaine des gardes, il parvient à dégainer la sienne avant de se faire fendre le crâne et pare mon attaque en tombant à genoux dans la boue sous l'impact. Alors que je m'apprête à le frapper à nouveau, trois hommes se postent devant lui pour le défendre et cela ne fait que décupler ma rage.

Les yeux noirs de haine, j'essaie d'atteindre le coupable qui se contente de me fixer sans bouger, les bras ballants.

— Fils de pute de traître !! l'insulté-je. Comment as-tu pu nous trahir ainsi ?!

Je le vois ouvrir la bouche pour répondre, mais à cet instant, un coup terrible s'abat sur ma nuque et me projette au sol. Ma vision se constelle d'une multitude de tâches noires tandis que mon esprit embrouillé perçoit à peine les cris de Chayyim derrière moi.

Réunissant mes dernières forces, je tente de me redresser mais reçois aussitôt plusieurs coups dans le ventre et le visage. Je place alors mes bras devant ce dernier pour me protéger au maximum tout en cherchant à apercevoir mon compagnon derrière mes assaillants. Finalement, c'est le visage buriné de Naya que je discerne parmi la masse indistincte de mes adversaires.

— NAYA !! hurlé-je aussitôt. Enfuyez-vous tous !! Allez vous cacher !!

Les traits de mon amie se crispent sous le tiraillement qui l'habite, mais je suis bien décidé à ne pas laisser passer cette occasion. Mû par une force quasi surnaturelle, je parviens à me relever et à récupérer une épée par terre. Chaque parcelle de mon corps hurle sa douleur et son incapacité à maintenir le combat trop longtemps mais j'ignore ces appels à l'aide. Je ne laisserai pas ma horde périr ici. Jamais.

— Naya, par tous les dieux, prends Chayyim par fuyez le plus loin possible !! crié-je à nouveau en tentant de croiser son regard.

Les cavaliers me semblent désormais être une centaine. Autour de moi, tout n'est que tourbillon d'armures et d'épées, les coups pleuvent sur mon corps meurtri, mon sang coule à flot. Aux prises avec un homme qui vient de la repérer, mon amie aussi est blessée. Gravement blessée même. J'ai beau ne pas pouvoir la voir dans son entièreté, je distingue parfaitement le sang qui macule son visage et ses habits noircis par les flammes. Elle ne peut pas rester ici. Personne ne peut rester ici. Il faut qu'elle profite du fait d'être encore en retrait pour fuir.

Désespéré, je tourne la tête pour essayer de repérer Chayyim qui tient toujours notre fille contre son torse. Pourquoi ne s'enfuit-il pas ? Pourquoi prend-il tous ces risques ? Il ne peut pas mourir, pas lui, pas mon oméga. Pas ma fille.

— Naya, je t'en supplie !! l'interpelé-je une nouvelle fois d'une voix brisée.

Cette fois, l'accablement déforme entièrement son visage et je l'aperçois esquisser un pas vers Chayyim, suivie de Nilo dont les bras ensanglantés sont recouverts d'entailles.

— Sauvez-les ! les imploré-je en ravalant la boule douloureuse qui s'est formée dans ma gorge... Je vous en supplie...

Est-ce mon ton affligé, mes yeux emplis de larmes ou simplement l'amour qu'ils ont pour moi qui les décide ? Toujours est-il que d'un coup, Naya se précipite vers Chayyim et l'encercle de ses bras pour le tirer hors du cercle de bataille. Quand mon compagnon se rend compte de ce qui est en train de se passer, il se cabre contre le corps de mon amie pour l'obliger à le lâcher mais cette dernière tient bon. Elle esquive les coups qu'il essaie de lui porter, ignore ceux qui finissent par l'atteindre, ne bronche même pas lorsqu'il la blesse avec son épée. Fidèle à la tâche qu'elle vient d'accepter, elle entraîne mon compagnon et ma fille vers les écuries où s'ébrouent les cheveux paniqués.

Mon cœur se fissure davantage lorsque les cris de Chayyim me parviennent, empreints de colère et de désespoir. Sa voix se brise quand il hurle mon prénom, ses phéromones s'échappent de façon chaotique pour venir me frapper de plein fouet. Je sens qu'il essaie de me retenir, de me faire céder, de m'attirer vers lui. Mais je me contente de serrer les dents et de contrer les coups de mes adversaires tandis que mes oreilles perçoivent le bruit de chevaux qu'on harnache, puis celui, sourd, d'un coup porté sur un crâne.

Je n'ai pas besoin de me retourner pour comprendre que Naya a fini par assommer mon compagnon pour l'empêcher de se sauver. Je n'ai pas non plus besoin de l'observer pour savoir que son visage est ravagé par la tristesse et la désolation. Tout comme je devine parfaitement l'air sombre de Nilo, sa mâchoire contractée et ses poings serrés à s'en faire mal.

Malgré tout cela, à l'instant où j'entends les sabots de leurs chevaux marteler le sol, une profonde vague de soulagement m'envahit. Enfin, ils partent, enfin, il s'enfuient de ce cauchemar, enfin, ils sont sauvés...

Ma consolation est telle que je baisse ma garde et ne remarque par les trois cavaliers qui se précipitent vers ma horde, leurs épées brandies au-dessus d'eux. L'horreur n'a que le temps de me tétaniser sur place qu'une ombre surgit de nulle part et s'interpose entre ma famille et leurs assaillants. Le bruit du métal qui s'entrechoque résonne dans la nuit alors que Naya et Nilo, qui tient le corps inerte de Chayyim contre lui, lancent leurs chevaux en direction des collines.

Le cœur battant à tout rompre et la vision obstruée par les cavaliers qui s'acharnent sur moi, je plisse les yeux pour distinguer les traits de leur sauveur et finis par reconnaître le visage crispé d'Aylan dont les yeux bleus sont plus déchaînés qu'un ciel d'orage.

Aussitôt, une centaine d'émotions déferlent en moi et l'envie de l'achever sur place prend possession de chaque parcelle de mon corps. Pourtant, au lieu de fuir comme le bon sens l'indiquerait, il accourt vers moi en brandissant son épée pour se protéger des assauts d'un ennemi. Quand il parvient à mes côtés, ses iris glissent vers moi, plein de hargne et de souffrance.

— Je ne vous ai pas trahi, m'assène-t-il d'une voix éraillée. Jamais je ne l'aurais fait...

Je n'ai pas le temps de l'écouter davantage ni de lui répondre ; les cavaliers nous entourent et nous menacent de leurs armes. Je devine alors que la fin est proche. Nous ne pourrons pas nous échapper, tout juste pouvons-nous les retarder afin qu'ils ne puissent pas rattraper la horde.

En dépit du doute et de la colère tenace qui subsiste en moi à son égard, mon regard croise celui d'Aylan et cela suffit pour que nous nous comprenions. D'un seul mouvement, nous nous élançons vers nos assaillants en hurlant toute notre colère et notre désespoir, toute cette rancœur accumulée à force de tant d'années de souffrance, cette rage de ne pouvoir être heureux auprès de ceux que nous aimons, cette terreur de mourir là, maintenant, alors que tant de rêves et d'espoirs se bousculent encore dans nos têtes. Cette résignation, cruelle, qui nous a appris il y a bien longtemps qu'aucune justice n'existe plus dans ce monde.

Alors, quand je vois l'épée traverser le corps d'Aylan, lui briser les côtes et lui transpercer le cœur, je n'ai même plus l'énergie nécessaire pour pleurer sa perte. Pas plus que je n'ai celle pour me débattre lorsqu'un brigand abat sa masse derrière mon crâne et me projette dans l'obscurité la plus totale.



NDA : C'est le retour des chapitres terribles... et la fin est proche. Etait-ce donc la dernière parenthèse de bonheur pour nos deux héros ?

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