-7 : DER ZUG HAT KEINE BREMSE, Mia Julia & Lorenz Büffel & Malle Anja
7 mois plus tôt
Les doigts de Niklas tapotent sur le comptoir alors que Der Zug hat keine Bremse résonne dans les enceintes. Si la musique n'est pas celle du siècle, le joueur du Hertha Berlin la trouve très amusante. Il comprend aisément qu'elle ait pu être un tube des soirées estivales l'année précédente. Il a d'ailleurs vu des supporters s'en servir concernant les transferts. Ce n'était pas pour lui, mais pour celui d'un de ses jeunes coéquipiers, alors que le train de la hype n'avait plus de freins et semblait atteindre une partie de la population berlinoise à l'idée de le voir jouer sous les couleurs bleue et blanche.
Ce jour-là, il se prend donc à la chantonner du bout des lèvres en attendant sa boisson sucrée qui ne devrait pas tarder à arriver.
— Tu attends quelqu'un ?
La voix résonne distinctement dans son oreille et il la reconnait même s'il ne l'entend pas régulièrement. Il se tourne donc pour tomber face à la petite rousse qui le regarde tout en souriant.
— Un coéquipier qui ne devrait pas tarder à arriver s'il s'est pas perdu.
Un sourcil est arqué en réponse. Il se sent donc obligé de rajouter.
— Il vient tout juste d'arriver sur Berlin, il a encore un peu de mal avec les lignes de transport en commun.
Un petit rire s'élève et les prunelles vertes pétillent doucement sur le visage rayonnant d'un grand sourire. Il l'observe une nouvelle fois alors qu'elle semble attendre pour passer commande, ne sachant pas trop quoi dire.
— Tu veux venir l'attendre à notre table ? Tu seras mieux que tout seul au comptoir.
Il s'apprête à répliquer qu'il est en bonne compagnie car Monika lui fait la discussion entre deux boissons servies, mais comprend qu'il ne pourra pas faire face à la demande de la jeune femme. Les prunelles sont légèrement insistantes et il voit que cela lui fera plaisir. Il attrape donc son verre avant de la suivre en tenant fermement celui-ci. Quand il arrive, un manteau est simplement décalé et il peut s'installer au milieu de la bande de cinq jeunes d'environ son âge.
Son verre un peu trop rempli déborde légèrement arrachant quelques rires alors que ses joues bronzées après un été passé à s'entrainer tous les jours en extérieur se mettent à rougir. En face, la rouquine a les prunelles qui flamboient autant que les mèches encadrant son visage. Il peut distinguer la lueur amusée dans ses iris verdâtres.
— Et c'est moi la maladroite ?!
Un léger rire lui échappe. Il s'étonne quand il croise ses prunelles d'avoir su avant même qu'elle ne les prononce les mots qui allaient sortir de sa bouche et à quoi elle pensait alors que ses pupilles se gorgeaient de malice.
— Je suis pas très doué avec mes mains.
— Pas non plus avec tes jambes.
Il se fige. La remarque s'enfonce au plus profond de son cœur alors que la professeure de sport le regarde les pupilles malicieuses. Il prend la remarque de plein fouet alors qu'il sait son club ne pas aller bien depuis quelques mois et ayant eu bien du mal à sauver sa place en première division. Il se demande si c'est un jugement sur son niveau pas terrible sur le terrain depuis en fin de saison précédente. Une moue s'installe sur son visage.
— Je parlais de la danse, t'inquiète pas.
— Comme si tu regardais les matchs du Hertha. Les seuls que tu regardes c'est quand c'est le derby.
Une autre voix s'élève, rejoignant leur discussion. Des rires éclatent autour de la table alors qu'un air coupable se peint sur les traits d'Hannah qui ne peut s'empêcher de rigoler par la suite.
— De toute façon, tu peux parler, je ne connais pas plus maladroite que toi. Tu n'es douée ni avec tes jambes, ni avec tes bras, je ne sais pas comme tu as fait pour terminer prof de sport.
— Je suis agile, souple, j'ai pas le vertige et je douée des doigts et des pointes des pieds.
Des mots s'élèvent pour tenter de faire taire la rousse alors que la curiosité du footballeur est piquée. Il ne voit pas de quel sport il peut s'agir. L'interrogation s'installe sur son visage mais la conversation est repartie sur un autre membre de leur groupe dont tous se moquent. Des anecdotes de noyade sont de sortie et les éclats résonnent si forts pendant de nombreuses minutes que Niklas n'entend pas la voix l'appelant à plusieurs reprises. Il est en train d'essuyer les larmes de rire pointant sur ses joues quand il sent une main se posant sur son épaule. Il a un sursaut et sa main tape sur un téléphone qui s'écrase au sol, entrainant une nouvelle salve de remarques et rires.
Quand il se retourne, il découvre son jeune coéquipier juste à côté de lui.
— Salut, t'as pas trop galéré à trouver ?
La tête est secouée de la droite vers la gauche alors que les prunelles sont curieuses tandis qu'elles glissent sur les personnes attablées.
— Tu veux qu'on lui fasse une place ou vous avez des secrets d'équipe à vous transmettre ?
— Non pas qu'on connaisse des gens chez la concurrence !
Un petit sourire étire ses lèvres. Il repense au blond qu'il a à plusieurs reprises croisé dans le bar en compagnie de certains de ses coéquipiers. Il n'avait jamais eu trop le temps de discuter avec celui en compagnie de qui il avait joué en équipe nationale quand ils étaient jeunes. Il faudrait pourtant qu'il profite d'être dans la même ville que lui pour prolonger leur vieille amitié. Il n'osait pourtant pas le déranger quand ils se croisaient de façon imprévisible dans ce bar et qu'ils étaient tous les deux bien accompagnés.
— Grischa vient parfois, je voudrais pas que des infos lui soient transmises.
La malice brille une seconde dans son regard. Il ne comprend en revanche pas pour quelles raisons elle se met à apparaitre dans ceux de l'intégralité des présents autour de la table.
— Hannah, ne fais pas de syncope s'il te plait.
Il ne comprend pas la remarque et tourne ses yeux vers la jeune femme qui se met directement à rougir, ses lèvres se tournant légèrement vers le bas.
— Mais tais-toi !
— Non mais Grischa Prömel, « il. est. trop. beau. » !
Les rires sont particulièrement forts après cette tentative d'imitation.
— Grischa c'est vraiment « l'homme. idéal. » !
— « Non mais les gars admettez quand même qu'il est beau-gosse. »
— Vous êtes chiants, en plus j'ai jamais dit ça.
— « Comment vivre en sachant qu'une personne comme Grischa habite dans la même ville que moi et qu'il pourrait me croiser alors que je suis pas maquillée ou transpirante en train de courir ? »
Niklas ne peut retenir ses rires après les avoir contenus pendant plusieurs secondes, n'ayant que les épaules qui bougeaient. À côté de lui, la jeune femme se cache le visage dans ses mains. On peut pourtant voir ses joues désormais cramoisies. Il retient une remarque alors que la situation est particulièrement amusante. Quand les doigts se retirent enfin de la tête et que les prunelles réapparaissent, un mélange de gêne et d'amusement s'y trouvent.
Le bras du défenseur s'étend en direction d'une chaise alors qu'il interroge silencieusement son coéquipier pour savoir si ça le dérange de les rejoindre. Quand il comprend que ce n'est pas le cas, il tire le meuble vers eux. Ils ne supportaient peut-être pas le bon club, mais il était persuadé qu'ils ne pourraient passer qu'un bon moment en leur compagnie, même si un drame serait certainement vite arrivé. Et il ne doutait pas un instant qu'ils auraient plein d'idées de lieux et choses à faire découvrir au nouvel arrivé !
sachez que les rares lecteurs ici, vous lisez une histoire sur une équipe dans un championnat incroyable qui a fait plus de spectateurs dans les stades que la bundesliga le week-end dernier :) eh oui, la 2. bundesliga est le championnat du millénaire !
sachez aussi si vous suivez un peu le bazar qui se déroule en tribunes depuis des semaines outre-rhin que dans le débat pro ou anti-investisseur les 2 clubs de berlin avaient voté contre l'arrivée d'un investisseur dans la ligue (cœur sur eux)
(c'était des trucs écrits à l'écriture originale, mais ça reste très vrai ! & pour le sujet investisseur, tribunes, foot-buisness tout ça tout ça -> the greatest show - avec un autre club de 2. bundes maintenant...)
der zug hat keine bremse = le train n'a pas de frein (depuis la chanson, les allemands l'utilisent pour le train de la hype & ils postent des trucs en mode der hypezug hat keine bremse quand ils vont avoir un nouveau joueur de foot par ex haha. et la chanson est très très très populaire au sein de l'équipe allemande de biathlon)
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