Chapitre 18: Briggs

Les jambes engourdies, Eris venait de quitter la gare de North City. Le voyage avait été long mais c'était toujours préférable à son lit d'hôpital qu'elle avait quitté plus tôt dans la journée. Traversant les rues de la ville, elle regardait du coin de l'œil les bâtiments et les habitants, tous chaudement emmitouflés dans divers écharpes et manteaux. Elle, ne portait que son habituel accoutrement militaire bleu, surmonté d'un long manteau noir et d'une capuche bordée de fourrure.

La situation de North City n'était pas mauvaise mais loin d'être bonne. Drachma, jusque là, n'avait jamais réussi à passer outre la forteresse, cependant si cela venait à se produire les citoyens seraient les premiers à en subir les conséquences.

Elle empoigna l'ordre, qu'Armstrong lui avait transférée, dans le fond de sa poche et en sortie la carte de monsieur Léviathan, lut l'adresse qui y paraissait et marcha dans la direction donnée. Elle n'avait pas eu le temps de demander un rendez-vous et ne l'aurait surement pas à la forteresse, alors le plus simple était encore de s'y rendre. Assez rapidement elle trouva le dit lieu, une petite maison, étroitement coincée entre deux autres. Elle emprunta l'escalier menant à la porte d'entrée, aucune sonnette ou aucune plaque ne figuraient sur les murs. Alors elle tenta de pousser la porte mais celle-ci était fermée.

- Le cabinet n'est peut-être pas de service aujourd'hui, suggéra-t'elle.

Elle jeta un coup d'œil à travers les vitraux sales, et étonnamment rien ne semblait se trouver à l'intérieur, seul un espace vide et poussiéreux. N'essayant pas de chercher réponse à ses questions, elle repartit et se dit qu'elle passerait un appel dès qu'elle le pourrait.

Briggs se trouvait à une dizaine de kilomètre, et avec la neige, le chemin n'était pas plus facilement praticable. Elle en aurait pour une bonne heure, voire deux. Prenant son mal en patience, elle marcha sans rechigner le long de la route pavée. Après quinze minutes au pas, elle sortie finalement de la ville et commença sa dure randonnée sur les chemins escarpés menant au mont. Au bout d'une demie heure, un homme l'interpella.

- Et bien ma p'tite d'moiselle, puis-je vous em'ner que'que part ?

Alors qu'il finissait sa phrase, il observa les vêtements atypiques de la jeune fille.

- Vous allez à Briggs pas vrai ?

Elle opina.

- Montez, dit-il avec un mouvement de bras.

La noiraude ne se fit pas prier et grimpa à l'arrière de l'embarcation de fortune avant qu'ils ne reprennent la route en chancelant sur ses irrégularités.

- Dites-moi, la situation est-elle grave ? J'veux dire, à cause Drachma, demanda le vieil homme sur un ton moins jovial qu'auparavant.

- Je ne peux encore évaluer le degrés de risque, mais il y en a forcément, répondit-elle froidement comme à son habitude.

- Pensez-vous qu'nous devrions quitter l'village ?

- J'imagine que non, des mesures seront prises en temps et en heure selon les conditions.

- Vous savez je m'inquiète pour ma famille. Nous sommes tous conscients que Briggs n'est pas infaillible et avec ses progrès, Drachma ne cesse de progresser sur nos terres jours après jours. La guerre m'effraie, j'vous l'avoue et voir des soldats arriver en masse au fil du temps pour renforcer les défenses du nord ne sont qu'à moitié réconfortante, ça nous fait prendre conscience de l'ampleur du problème. Vous n'êtes pas la première que j'conduis, vous d'vez vous en douter.

Eris écoutait silencieusement les craintes de celui-ci, essayant de comprendre sa peine.

- Enfin, pour être exact, vous êtes la première femme que j'emmène, ne le prenez pas mal mais... l'armée est-elle en tel sous-effectif qu'elle est obligée d'envoyer des femmes sur les terrains dangereux ?

- Ne vous méprenez pas. Je ne suis plus considérée comme une femme, je suis à présent alchemiste d'état, chien de l'armée et arme humaine.

Le villageois frissonna à l'entente de ses mots, la déshumanisation dont faisait preuve la jeune fille et sa façon d'accepter son sort étaient effrayantes. Alors la chariotte continua d'avancer, sans un mot de plus. Seul le vent sifflait dans les oreilles des deux voyageurs.

- Nous y voilà, dit le vieillard en arrêtant son cheval après une dizaine de minute, passé ce portail, vous serez en zone militaire, suivez le chemin et vous arriverez à Briggs. Je vous souhaite une bonne continuation mam'selle l'alchimiste d'état.

Elle lui rendit son salut et reprit sa marche sur les pavés entourés du fin manteau blanc. Assez rapidement la voie disparue ne laissant qu'une épaisse couche de neige vierge. Plus elle avançait, plus le vent se faisait fort et le brouillard épais, les flocons qui se déposaient sur ses joues rouges la brulaient et l'énorme nuage de condensation qui sortait de sa bouche à chaque expiration était la preuve du temps extrême.

Perdue dans ses pensées, elle mettait un pied devant l'autre sans vraiment réfléchir à où elle allait, repensant à son arrivé dans l'armée, la façon dont elle avait rencontré son général, ses missions et ses rencontres, ce Monsieur Léviathan, son opération au quartier Nord, et Drachma. Il était vrai que la plus part de ses interventions sur terrain étaient reliées à eux, le jour de l'attentat ou encore cette fois là dans les souterrains de Central.

- Comment en ont-ils eut connaissance ? Réfléchit Eris.

Les tunnels étaient scellés depuis des années, l'armée n'a pas fait fuiter d'informations à ce sujet pour éviter que des brigands ou des squatteurs aillent dégrader les lieux. Alors, il était étonnant de se dire que des gens ne venant même pas d'Amestris en sache l'existance. Plus elle y réfléchissait, plus les questions venaient émerger dans son esprit.

- Et si ..-

- Alchimiste Nameless ? Interrompit un homme entièrement vêtu de blanc.

Celui-ci s'approcha à grands pas d'Eris. Arrivé à sa hauteur elle put voir le bout d'un canon de sniper dépasser d'un tissu épais qui se confondait parfaitement avec la neige.

- Je suis content de vous voir ici, salua-t-il militairement, la général Armstrong nous a prévenue de votre venue. Suivez-moi, je vous guide jusqu'à la muraille, nous posons beaucoup d'espoir en vous pour nous aider à repousser l'avancé ennemie. Vous êtes sa recommandation après tout.

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Bonjour, bonsoir.

Un nouveau chapitre, et oui déjà ! Trois dans la même semaine ? Mais que se passe-t'il ? Non plus sérieusement j'avais un petit retard à rattraper, voilà fait, et le chapitre 17 est un bonus alors je ne le comptes pas vraiment dedans, et puis si ca me permet de me faire pardonner pour mes publications très peu ponctuelles ! 

Si jamais vous aimez Shingeki No Kiojin, sachez que je viens de commencer une fanfiction dessus et que le premier chapitre est posté ! Ca me fait plaisir si vous passez y jeter un coup d'œil ;). 

Je vous souhaite une bonne journée. 

La bise du mal de ventre. 

(1133 mots ordi 0000 mots téléphone) 

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