Chapitre 11 -Nouvelle Dimension-

Voilà le nouveau chapitre ! Désolé pour le retard, mais j'ai eu un peu de mal avec ce chapitre quelque peu particulier, mais surtout avec le nouveau personnage, qui lui aussi à sa particularité. Le plus compliqué, ça a été de le retranscrire tel que je le voyais...

Enfin, j'espère que ça vous plaira !

Bisouus !

Elena



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De fines gouttelettes roulaient sur le fin visage d'Anastasia, et semblaient toutes se rejoindre en un même point, sa plaint béante située au niveau de son épaule.

Ce qui rendait d'autant plus cette image irréelle, était la présence de petits êtres tout autour de la jeune femme. Certains se baladaient dans ses cheveux, d'autres tâtaient ses pieds, ses jambes, ses bras, son buste. Tout ce qui était à leur porter en soit. Leur seul désir était de voir si cette géante, apparue du néant était néfaste pour eux.

Après s'être concerté d'un même regard, le plus jeune d'entre eux siffla, et des centaines des leurs arrivèrent en courant. D'un même ensemble, ils soulevèrent la jeune femme, et l'emmenèrent au cœur de la foret, aussi rapidement que leurs petites jambes le pouvaient.

Arrivés près d'un arbre, ils frappèrent quatre fois l'écorce, et l'une des racines sembla se soulever du sol, leur ouvrant ainsi le passage vers leur tanière. Puis ils s'élancèrent avec la jeune femme, dans du bois sculpter en forme de rampe, en poussant des cris de joie à chaque virage de cette interminable descente.

Ils atterrirent enfin dans une sorte de matelas souple, et de nouveau, ils portèrent la géante. Ils traversèrent un village, tout de bois sculpter, où d'innombrables petites maisons leurs faisaient face, seulement éclairées par de minuscules lucioles.

Quelques-uns de leurs semblables s'approchèrent, poussés par la curiosité. Intrigués, ils la touchaient, doucement, précautionneusement, avec une douceur infinie. Tout, dans leur geste, montrait un respect des plus sincères.

Bientôt, ameuter par le brouhaha, ce fut le village entier qui s'approcha d'Anastasia. Puis le bruit cessa subitement, la plus grande des portes s'ouvrit, et la jeune femme fut transportée à travers celle-ci. Enfin, elle se renferma bruyamment, et tous les habitants s'agglutinèrent derrière elle, attendant que la géante revienne.





Le seul à ne pas être allé voir Anastasia, était jeune homme, emmitouflé dans ses couvertures, dont le sommeil paisible fut brutalement rompu.

- Ada ! Ada réveille-toi !

Ouvrant légèrement un œil, il aperçut sa petite sœur, Elerinna qui le secouait sans ménagement. Pour toute réponse, il émit un grognement sourd.

-Aller, ne fait pas ta mauvaise tête Ada ! Le roi te demande.

Le roi ? Mais ne pouvait-il pas le laisser tranquille ? Il l'avait quitté voilà deux heures auparavant. Ce n'était plus possible ! À ce rythme, c'était de l'esclavagisme ! De nouveau, il émit ce bruit sourd, qui ressemblait à s'y méprendre à un grognement.

-Je sais Ada. Toi, mieux que quiconque mériterait un peu de repos. Mais je crois qu'il s'agit d'un cas urgent.

Cette fois-ci, Adanedhel, de son vrai nom, ne dit rien. Il se contenta de regarder sa jeune sœur, dont la chevelure dorée ne cessait de l'émerveiller, ne dévoilant que de toutes petites oreilles, légèrement pointues. Ses grands yeux émeraude se tournèrent vers lui, lui indiquant que son repas était prêt.

-Et n'oublie pas de prendre Míriel avec toi, ordre du roi.

Puis après es recommandations, sa sœur partit.



*

Adanedhel traversait le village, ses jurons l'accompagnant. Une nuit de sommeil, était-ce trop demander ? Bon dieu, il lui ferait bien regretter. Un jour où l'autre, il l'empoisonnerait dans son sommeil, il se le promettait.

Il était de mauvaise humeur. Et pour cause, cela faisait 36h qu'il n'avait pu dormir. Son roi l'appelait, à chaque heure, sans aucunement se soucier de son état de fatigue. Car lui, plus que quiconque, n'avait pas ce droit. Son prénom le lui rappelait chaque jour. Lui, Adanedhel. Cet elfe trop anormal pour appartenir à ce clan.

Balançant des noms d'oiseaux à qui voulait l'entendre, Ada hâta le pas quand il aperçut Tintallë, s'avançant vers lui en roulant des hanches éxagéremment. Avec son sourire mutin et ses longues boucles de jais, elle le dévisageait effrontément.

Cette fois, le juron s'étrangla dans sa gorge.

-Ada, quel plaisir de te revoir.

Plaisir non partagé, si elle voulait son avis. Sur tout le village, il fallait qu'il tombe sur elle. Par les dieux, il était maudit.

-Ce soir, 22h. Je serai dans la maison 190.

Son clin d'œil et son ton suave lui firent perdre tour contrôle.

Empli d'une rage incontrôlée, il la saisit brutalement par la gorge et la souleva, si facilement que s'en était étonnant. Et pourtant, même dans une position de faiblesse des plus visibles, elle le regardait, fixement, sans se départir de son sourire en coin qu'il détestait tant.

-N'oublie pas qui je suis, et surtout qui tu es, Adanedhel.

Maudite bonne femme ! Sous l'impulsion, ses doigts se refermèrent plus vivement sous sa gorge, avant qu'il ne la relâche et qu'elle ne s'écroule de façon bien peu digne pour la princesse qu'elle était.

Lui jetant un regard de mépris, il repartit finalement voir son géniteur le roi, qui quémandait tant sa présence. Cette famille royale allait avoir sa peau.

Arrivée devant la porte où tout le village était agglutiné, il jura une nouvelle fois. Il ne pouvait pas la franchir. A quoi bon l'appeler s'il ne pouvait même pas passer ! Foutu roi, foutus ordres !

Il grommela des paroles incompréhensibles avant qu'une lumière se fraye un chemin jusqu'à sa tête. Sa sœur avait parlé de Míriel !

Bon dieu, il l'avait oublié !

S'éloignant de la porte, il siffla doucement et dans la seconde, un énorme aigle ailé lui fit face. Míriel, sa gardienne, un griffon.

Atterrissant souplement devant lui, la majestueuse bête s'ébroua et le regarda, de ses beaux yeux dorés. Une étrange connexion les reliait, et eux deux, mieux que quiconque, se comprenaient.

Selon son griffon, tout était une histoire de connexion. Chaque personne se connectait à une autre, de façon plus ou moins forte, de façon plus ou moins différente. Ce qui permettait de comprendre quelqu'un, de ressentir ses émotions, et dans certains cas, des échanges mentaux, plus communément appeler télépathie.

Et la vie était basée sur ce principe même. Pour lui, chaque personne était différente, ce qui rendait chaque lien unique. C'était ainsi que naissait les amis, les confidents, les rivales, les ennemis...

Et entre eux, le lien était tel qu'il ne savait pas ce qu'ils étaient. Il savait juste qu'il l'aimait de tout son être.

-Ne fais pas cette tête, Fantur.

La douce voix de son griffon empli sa tête. Mieux que quiconque, elle le comprenait. Elle était la seule, avec sa sœur, qu'il considérait avec respect.

-Ne m'appelle pas comme ça. Tu sais très bien ce que j'en pense.

-Bien. Je t'emmène vers le roi ?

-S'il te plait.

Devant son ordre muet, la créature baissa son corps, et quand son Fantur fut bien accroché, elle s'envola, sous le ton réprimant d'Adanedhel. Elle rugit doucement, et se dirigea vers le roi.



Celui-ci, se trouvait d'ailleurs dans une des chambres de son château aux allures disproportionnées. Il était des plus immenses, et seule une incroyable magie lui permettait de se tenir cachée au creux de l'arbre dans lequel ils avaient élus domicile.

La géante était installée sur un lit à sa taille et le roi la surplombait, du haut de ses vingt centimètres. En effet, celui-ci se trouvait sur son ventre, et l'examinait avec attention.

En effet, ce petit roi farfelu pensait que la survie de tout son peuple reposait sur ses maigres épaules. Si jamais elle représentait un quelconque danger, il n'hésiterait pas à la frapper, accompagné de sa fidèle canne sur laquelle il s'appuyait, trop faible pour tenir debout sans aide.

Ou alors... Ou alors il appellerait Adanedhel. Oui, il ferait très certainement cela.

Quand la porte s'ouvrit, suivit d'un juron, il sut immédiatement quelle personne venait d'entrer. Sautant de l'humaine, il se précipita vers le jeune elfe avant de le serrer dans ses bras de tout son soule.

De son côté, Adanedhel grimaçait.

Il détestait se faire étreindre, mais par le roi, cela était encore pire.

-Alors mon petit, comment vas-tu ?

S'il n'était pas son souverain, il aurait très certainement balancé un des très nombreux jurons qui lui brulaient la langue à cet instant. A la place, il se contenta de lui adresser une remarque des plus sarcastiques.

-Comme une personne des plus reposée, sa majesté.

-Tu t'en remettras mon petit. Viens.

Sa langue lui brûlait atrocement. Dieu en est témoin, il faisait son possible pour ne pas étrangler son fichu roi. Mais docilement, il le suivit et bientôt, il sentit quelque chose de mou sous ses pieds. Lorsqu'il baissa la tête, il découvrit nulle autre qu'une humaine.

Son expression d'ahurissement total fit rire le roi, qui s'assit sans aucune gêne sur le ventre de la géante, en priant Adanedhel de faire de même.

-Nous l'avons découvert ce matin mon petit. Elle était blessée. Nous ne pouvions pas la laisser comme cela. Cependant, nous ne savons pas si elle est un danger pour notre clan. Pourrais-tu veiller sur elle ?

Veiller sur elle ? Une humaine ? Mais il n'était pas une nounou ! Il était un fier et valeureux guerrier !

-Mais...

-Ne discute pas. C'est un ordre de ton roi. Ne me déçois pas, Adanedhel.

Son prénom, prononcer avec dédain lui fit grincer des dents. Il ne savait jamais sur quel tableau jouer avec ce roi. D'un côté il l'enlaçait, et de l'autre, il lui rappelait sans cesse sa condition, en prononçant son prénom ainsi. Il en avait marre. Plus que marre qu'on le traite ainsi. Il n'avait pas choisi d'être maudit !

Comme si son roi avait senti sa colère naissante, il partit en emmenant tous les gardes avec lui. Une fois la porte refermé, le jeune elfe balança tout sur son passage.

Satané roi, Satanés ordres, Satanée malédiction !

Il se retourna vers la source de son malheur et se stoppa soudainement. Son cœur loupa un battement quand il découvrit le visage de l'humaine. De longs cheveux bruns, un visage de porcelaine, de longs cils... Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être vrai.

Elle était là, enfin. Il l'avait attendu tellement longtemps...


Finalement, il pourrait peut-être se faire une raison quant aux ordres du roi.

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