Bakugo...
Viens me tuer.

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-Vous, vous foutez ce que vous voulez. Moi j'y vais.

Je viens d'annoncer mon objectif à ma classe.

-Je viens aussi alors !!

Kaminari.

-Pareil...

Sero.

-Allons aider Kirishima!

Ashido.

Puis peu à peu, tous. Kirishima avait beaucoup d'amis apparemment... Pourquoi perdre son temps avec moi?

<<Tête d'ortie.. Laisses moi comprendre pourquoi tu voulais devenir ami avec moi alors que tu en avais tant d'autres.>>

Et pourtant, même en cherchant, je ne trouve aucune explication. J'ai des qualités. On me l'a répété, que j'étais fort, doué, surdoué même, depuis la crèche. De la crèche à l'école. De l'école au collège. Du collège au lycée.
Mais je n'ai pas de qualités dont il pouvait tirer profit.
Donc c'était vraiment, juste pour les vilains. Ou pas?

-Bien. Mercredi alors, après les cours on part tous ensemble.

Ce soir-là, je reste éveillé dans mon lit. La lumière de ma lampe est éteinte, mes rideaux sont fermés, je suis fatigué et pourtant je n'arrive pas à dormir. Toutes mes pensées se tournent vers mercredi. Est ce que je vais enfin revoir Kirishima? Rien que l'idée m'angoisse, et me rend heureux... Je vais pouvoir lui mettre une belle baffe avant de le serrer dans mes bras... C'est fini, la fierté. Désormais je ne veux vivre que pour une chose. Et elle est en train de me filer entre les doigts.

Puis d'autres pensées plus... plus sombres ont envahi mon esprit ne laissant aucune place aux précédentes. Je me suis reposer la question :

<<Pourquoi être ami avec moi?>>

Pour les vilains ou y a t'il autre chose? Je murmure d'une voix endormie..

-Pourquoi Kirishima...

Cette nuit, mes rêves étaient muets. Rien de ce que je voyais ne faisait de son. D'abord un chien, puis les gens de ma classe puis.. Tête d'ortie..

Il était devant moi. Il me parlait, je n'entendais pas. Il était souriant, heureux, et était habillé par les uniformes de sport de Yuei. Il avait son bandana qui tirait ses beaux cheveux rouges en arrière. Comme avant. Même si je n'entendais pas, ou qu'il parlait à vide, je ne sais pas, je comprenais ce qu'il me disait. Je parvenais à lire sur ses lèvres.
Ça donnait quelque chose comme:

<<Bakugo, deviens ami avec moi ! J'avais pas trop d'amis qui me comprenaient vraiment avant... Mais maintenant tu es là! Devenons potes, on ira fracasser la gueule aux vilains ensemble!>>

Et il a continué à parler comme ça... Puis après, quelque chose a changé. Je ne comprenais plus tout ce qu'il racontait... Ses pupilles se sont rétrécis comme celles d'un chat. Son entaille au dessus de son oeil s'est agrandie et s'est mise à saigner... Certaines de ses doigts pointus devenaient pleines de sang... il faisait un sourire qui faisait froid dans le dos, et pourtant j'avais encore envie de le prendre contre moi... Ses cheveux se sont décolorés en noir et sont retombés sur les côtés de son visage... Ses bras nues étaient mutilées, ses vêtements déchirés...
Il tenait un couteau qu'il faisait tourner entre ses doigts et l'a pointé vers moi.

Il a explosé de rire, un rire qui faisait un rictus sur son beau visage. J'ai réussi à saisir quelques bouts de phrases malgré tout.

<<Tu croyais vraiment que... N'importe quoi ! Jamais je deviendrais ami... bouffon comme toi!>>

Et je me suis réveillé en sursaut, de longues larmes coulant sur mes jours.

-Cassent les couilles ces putains de rêves...

J'allume ma lampe et jette un coup d'oeil à mon réveil. Six heure cinquante-cinq. Et ce que je vis posé à côté de mon réveil me fit sursauter et presque paniquer.

Un couteau.

Au bout de quelques secondes à l'observer, je me rends compte que ce n'était absolument pas un couteau. C'était juste un crayon que j'avais utilisé la veille. C'est juste ces foutues rêves qui influaient sur mon esprit logique et moral.

Je me prends la tête entre mes mains. Quand ce cauchemar s'arrêtera t'il? Je le sais au fond.

Mercredi.

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Mercredi arriva bien vite. Après les cours, tous la classe me suivit, moi étant le seul à savoir où trouver mon ami. Après avoir prit le tram, bus, et caetera... On arrivait bientôt non loin du lieu de rendez-vous.

-C'est par là. annonçais je à mes camarades qui ne pouvaient s'empêcher de faire des bavardages inutiles.

J'étais sensé venir seul et pourtant eux continuent de parler, sous l'effet de la peur, et de l'anxiété.

Je reconnais bientôt l'endroit où on avait mangé avec Kirishima. C'est lui qui avait fait les sandwich et ce crétin fini avait mis trop de mayonnaise et il s'en était mis partout en croquant d'un coup sec dedans. L'idiot.

En avançant rapidement, je retrouve l'endroit indiqué. C'est un arbre qui fait un peu près deux fois ma largeur de diamètre. Un grand et très large séquoia.

Il n'y a rien. Rien du tout. Rien du tout du tout. Putain il est où?! On avait convenu une date et un endroit, c'est ici et maintenant!

Un message est écrit sur une feuille de papier... Blanche, tachée de sang.

<<Cher Katsuki Bakugo,
C

'est Kirishima... Est ce que c'est toi qui est en train de lire? Est ce que cette lettre te parviendra? C'est une bonne question à laquelle je n'aurai peut-être jamais la réponse... Tout dépendra de toi. Je veux te voir. Pas à travers mes rêves, non... Je veux te voir, réellement. Sauf que je ne suis pas le seul. J'ai réussi à négocier... Rejoins nous Bakugo... Si tu acceptait de le faire, pour moi, pour toi, tu aurais une place parmi nous. Viens avec moi Bakugo, et on ne vivra plus que l'un pour l'autre et pour personne d'autre. On en a pas besoin, hein? Je ne sais pas si tu lis cette lettre... Mais j'ai l'espoir... qu'un jour putain, on puisse voir l'avenir devant nous d'une autre manière. Les vilains ne sont pas des monstres, tu sais. À moins que je sois moi-même monstrueux, peut-être, je ne sais pas. Je ne sais plus. Ça m'épuise de réfléchir en permanence au sens de ma vie en sachant que le seul qui pourrait me le donner, il n'est pas avec moi. Alors laisses moi te donner un autre sens à la tienne. D'accord? Allez s'il te plaît... j'ai besoin de toi là... Rejoins moi, par pitié...
Je signe par ce surnom que tu utilisais souvent, Shitty Air.>>

Est ce qu'il est décidé à jouer avec mes sentiments?
Y a pas d'acrostiches.
Je sais que les vilains ne cherchent à communiquer qu'avec moi. Il savait que je viendrais accompagné, c'était évident. Donc ils n'ont donné aucune adresse. J'en ai marre de ces messages "codés" à comprendre. Je veux quelque chose de réel et de simple. Et là y a rien à comprendre. Parce que tout est déjà clair à mes yeux.

Tout simplement parce que j'ai vu quelque chose que mes camarades n'ont pas vu.

-C'est des conneries ou quoi?? Ils ont pas mis d'adresse, comment ils veulent qu'on les retrouvent?! s'écria Minoru.
-Tu veux pas gueuler plus fort p'tite merde? lui demandais je, agacé et sur les nerfs -je pense que c'est compréhensible.
-N'empêche qu'il a raison. déclara double face, s'ils n'ont pas donné d'indications sur le lieu, impossible de savoir où ils sont.

Ils auraient eu raison, en théorie. Mais encore une fois, quelque chose leur a échappé.

-De toute façon, Kacchan ne compte pas les rejoindre... N'est ce pas? me demanda ce maudit gars que j'appelle nerd.
-Évidemment que non crétin. Maintenant cassez vous. J'aimerai rester un peu seul ici.

Si, je compte y aller, quand j'aurai l'adresse. Mais pas pour m'allier avec eux.

Tous se retournèrent et commencèrent à partir. Le regard incertain du nerd était celui qui me quitta le dernier. Une fois qu'ils furent tous hors de mon champs de vision, je fis rapidement le tour du séquoia pour en être au côté opposé.
Je suis apparemment le seul qui a remarqué ça de la classe.

Un mannequin en bois, avec des traces de mutilations. Les cheveux rouges. Un sourire tordu dessiné dessus. Pendu.

Un mannequin avait été pendu à une branche de l'arbre.

Dessus, écrit en rouge sang... Non, en fait c'était réellement du sang. Dessus, écrit avec du sang, s'affichaient les mots:

<<Cherches bien... Sinon...>>

Le dernier mot me laissant imaginer ce qui suivrait. Ce qui veut dire que c'est à moi
de trouver l'endroit. À moi de le faire.
Je décroche le pendu le jette au sol et m'en vais rapidement. J'ai beaucoup de choses à faire...

Kirishima. C'est à mon tour de te montrer un autre sens à la vie.

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