xiv- le blanc et le noir


Fumée blanche, robes blanches
Wagon noir, cernes noirs
Un sifflement assourdissant étouffe la mélopée de sanglots
De ces familles saluant les hommes
Partant à la guerre
Certains sont fiers, la plupart résignés,
De quitter leurs foyers, risquant de ne plus les revoir
Plus jamais.

L'un dit adieu à ses enfants, deux fillettes en bas âge
Un autre contemple avec tristesse le sol
N'ayant personne à saluer
Mouchoirs blancs, bérets noirs
Défendre sa patrie avec ferveur est digne d'hommages
Mais que dire de ceux qui abandonnent leur famille
Pour s'en aller tuer les pères d'autres enfants,
Abattre d'autres hommes, fiers ou résignés
D'eux-mêmes se battre pour leur propre pays ?

Comment est-il possible pour des frères de s'entretuer
De faire les enfants orphelins, les femmes veuves
De négliger à ce point la vie d'autrui
Pour une question d'offense et d'égo ?

Peaux blanches, cœur noir
C'est ainsi que l'on part à la guerre
N'espérant plus rien et craignant tout
Avec pour seul but de ne pas mourir.

Ce monde ne tourne pas vraiment rond
Car après tout, rien n'est ni blanc, ni noir.



juillet 2014  

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