Chap. 12
Les yeux toujours fermés, je sens un liquide chaud coulant le long de mon bras. J'ouvre mes yeux, Bernard est figé devant moi, saignant de la bouche. Je regarde le couteau à mes mains, planté dans l'abdomen de Bernard. Je lâche rapidement le couteau. Est-il mort ? Est-il vraiment mort ? Je me relève rapidement. Bernard tombe sur ses genoux et finalement par terre.
- Hey Bernard, t'es toujours en vie ? Demande-je, en tapant son corps avec mon pied pour vérifier s'il est réellement mort.
Apparemment le gars est vraiment mort. Putain je viens de tuer un homme ! Je me sens mal, très mal. J'suis pas un meurtrier moi ! Je sens que la tension monte, mon cœur qui bat à cent à l'heure, je sais plus quoi penser. Oooh mon Dieu ! J'entends des aboiements et d'un coup, ça me sort de mes pensées. Je me rappelle que j'suis bête de chasse que la course n'est pas finie.
Je m'enfonce encore plus dans la foret, entre les arbres. Après quelques mètres à pas de courses malgré mes blessures, la fatigue et les vertiges que j'ai commencé à ressentir depuis un moment, je me retrouve dans une clairière et face à une vielle maison surement abandonnée et prête à s'écrouler mais je m'en fou. J'ai besoin d'un endroit ou me cacher et peut être même me défendre, je ne vais pas courir toute la nuit, je ne sais ni ou je suis, ni ou je vais...
La porte est tellement vielle que je ne fournis même pas d'effort pour l'ouvrir. L'intérieure est poussiéreux, les meubles sont encore là mais couvert par des draps. Apparemment les proprios ont tout abandonnés, ils ne sont plus revenus et c'est bon pour moi. Grace à la lumière de la plaine de la lune qui traverse les trous qui a un peu partout dans la maison, je parviens à voir et m'avancer aux escaliers qui me conduit vers l'étage. Je monte doucement parce que je sens la fragilité des marches.
J'arrive à l'étage et je m'enferme dans la première chambre qui s'offre à moi, c'est peut-être bête mais c'est pour cette raison que j'y vais.
Je déchire le drap étalé sur le lit et panse mes plaies pour arrêter le saignement du peu de sang qui me reste, je me sens comme mort mais je dois tenir bon, il y a plein de choses auxquelles j'ai même pas encore gouté dans ce monde, je ne veux quand même pas disparaitre juste comme ça.
Attends un peu, comment peut-on se sentir ''comme mort'' alors qu'on n'a jamais expérimenté la mort elle-même ? ...
Putain je dis n'importe quoi, j'ai pas le temps pour ça. Je redescends au rais de chaussé pour trouver un objet avec lequel je vais me défendre. J'arrive dans la cuisine et j'ouvre des tiroirs et je tombe sur des couteaux, tout d'un coup l'image de Bernard me revient à l'esprit et j'ai encore son sang mélangé au mien sur mes mains. Ça me fait froid au dos mais bon je dois survivre pour le moment, tout ceci n'est que de la légitime défense de toute façon. Je prends deux couteaux un grand et un plus petit que je cache dans l'une mes chaussettes.
Je suis sur le point de sortir de la cuisine pour remonter à l'étage et me cacher quand j'entends des bruits des pas dans l'entrée. Merde ! Merde ! Putain de merde ! J'suis bloqué dans la cuisine ! Bon Xave calme toi, il suffit de ne pas faire du bruit tout se passera bien.
- Yoo Xave mon frère ! Je pensais qu'on jouait à la chasse pas à cache-cache ?! Crit Franck de l'extérieure ! Je sais que t'es dans cette maison ça ne sera que plus facile pour nous de t'attraper.
Si Franck est à l'extérieure, ça veut dire les bruits des pas que j'ai entendu dans la maison sont de l'inspecteur César.
- Ecoute Xave, tu m'as vraiment alors extrêmement mis en rogne. Reprit Franck. J'ai vu Bernard pas très loin d'ici, il est dans un sale état mais toujours en vie.
Oh Dieu merci ! J'suis pas encore un meurtrier, Bernard est toujours en vie.
- Tu vas devoir payer pour ça aussi Xave, ça va te couter très cher mon ami.
J'entends la porte de la cuisine s'ouvrir doucement. J'espérais que César monte à l'étage d'abord mais non, il a fallu qu'il soit un putain d'inspecteur de police et qu'il fasse le tour du rais de chaussée au complet. J'aurais dû refuser le cadeau de sa fille ! Pourquoi je ne l'ai pas fait ?! Pourquoi ?! Pourquoi ?! Bon elle était bonne aussi, ça ne se refuse pas ces genres de cadeau normalement. Oh Xave, tu n'es qu'un obsédé sexuel de merde, qui est prêt à se prendre une balle entre les yeux de la part de son presque beau-père parce que tu ne sais pas gérer tes pulsions et parce que tu sautes sur tout ce qui bouge. T'es tombé sur la mauvaise fille cette fois ! On va culpabiliser et râler plus tard, ce n'est pas le moment-là. Je reste cacher derrière une armoire avec mon couteau entre mes mains pendant que César avance lentement comme un lion entrain d'observer sa proie. J'ai comme l'impression qu'il sait ou je me cache parce qu'il n'arrête pas de s'approcher.
J'essaie de contenir ma respiration, je transpire tout l'eau de mon corps et mon cœur bat tellement fort que j'ai peur qu'il m'attrape à cause de ça, j'ai presqu'envie de me poignarder moi-même juste pour arrêter les battements brouillants de mon cœur mais ça serait bête je sais.
Je le sens très proche de là ou je me trouve, je crois qu'il sait que je suis là. Il ralentit son avancé.
- Tu es fini Xave ! Dit l'inspecteur...
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Finalement la suite! 😁 La seule façon de m'excuser du gros retard, pire de l'absence, c'est de publier plusieurs chapitres à la fois mais cette fois ci, on y va jusqu'à la fin!!!
Bonne lecture!
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