Chap. 11
Bernard me détache et me traine dehors les mains toujours liés, les deux autres nous suivent derrières. Vu que je vais peut-être mourir bientôt mieux vaut me lancer.
- Hey Bernard, t’as l’air d’un gars plutôt sympa ?
Aucune réaction, ni réponse.
- Les autres au moins je sais pourquoi ils s’acharnent sur moi mais toi que ce que je te fais ?
Toujours aucunes responses.
- Hey vas-y dis au moins quelque chose, n’importe quoi je te jamais entendu parler !
Rien du tout, il ne veut pas parler, peut-être qu’il est muet, au moins j’aurais essayé. Nous sommes arrivés dehors. Soudainement j’entends des aboiements qui me font un peu sursauter. Un Saint-Hubert ! Ils ont prévus un Saint-Hubert ! J’aime bien les chiens mais là j’suis dans la merde moi ! Je regards l’extérieur il fait noir, je peux voir que des arbres à l’horizon grâce à la clarté de la plein lune et rien d’autre . J’suis vraiment pris au piège.
- Nous y voilà Xave ! dit Franck. Je suppose que t’as sympathisé avec Bobby notre saint-hubert. Il est réputé pour son sens très élevé de l’odorat, il va jouer avec nous. Tu connais les règles du jeu, tu cours, on te traque et on te tue, facile !
- Avant que vous me traquiez comme un gibier j’ai une question, prenez ça comme mon dernier souhait ! leur dis-je.
- Vas y !
- J’aimerai savoir, César t’es un flic et t’as participé à plusieurs meurtre déjà, tu ne crois pas que t’aura des ennuis après tout ça ?
- Xave écoute. Dit Franck. Si Mr. César ne t’as pas encore étranglé ce parce qu’il veut que tu souffres comme sa fille a souffert avant sa mort. Je vais t’expliquer. Déjà avant la scène à l’hôtel Paradise, Bernard ici présent observait tous tes faits et gestes, il te suivait partout. Et en ce qui concerne les meurtres, y a que toi qui se trouvait sur les scènes du crime, tu m’as dis toi-même que les caméras de surveillances n’ont pas pu avoir la face de Bernard. Si tu mourrais ici, la police va retrouver ton corps, je viendrais pleurer ta mort, l’inspecteur César va classer l’affaire et voilà.
- Vous avez tout prévus c’est ça. Je vais te dire un truc, t’as toujours été une ombre, t’as été mon ombre, même si je mourrais tu brilleras jamais, tu resteras dans l’ombre, dans le noir, where you belong.
Il ne réagit pas, Bernard me détache, pendant que César charge son fusil de chasse. Je vais vraiment mourir ? Tout s’arrête là c’est ça ? Tout devient en ralentis pendant que j’avance. Je vois ma vie passer en boucle dans ma tête. Je me rends compte qu’on reconnait la valeur de la vie que lorsqu’on est sur le point de la perdre. Au moins j’aurais vécu entièrement. Mais attends un peu ce n’est pas moi ça ! Je n’ai que vingt-et-un an putain ! J’suis trop jeune pour mourir ! Je peux toujours survivre de cette chasse à l’homme. Pourquoi je me tue avant même d’être tué ?
- Xave, je vais compter jusqu’à 20 pendant ce temps tu cours. Et lorsque j’aurais finis de compter, considère toi comme un gibier et Mr César ici présent ne manque jamais ça cible ! me dit Franck tout en me sortant ce fameux regarde et ce sourire psychopathe, il est vraiment devenu fou ce gars.
- 1, 2,…
Je prends mes pieds sur mes épaules et m’introduit dans cette sombre fôret. Je ne sais pas où je vais mais je dois aller aussi loin que possible d’eux. Je n’ai jamais courus aussi vite de ma vie.
Après environ dix mètres, j’entends les aboiements du chien et des coups de feu. Il faut je trouve une autre solution, courir ne m’amènera nul part, surtout que ce chien me rend la tâche plus compliqué. Comment réfléchir tout en courant ? Les aboiements du chien semblent se rapprocher de plus en plus. Deux autres balles me manquent la tête, ils se rapprochent encore plus, mon cœur bat à cent à l’heure. Je cours pour ma vie, des psychopathes me traquent comme une bête et tout ça à cause d’une histoire des filles. Ce n’est pas le moment de penser à ça. Je vois un cours d’eau droit devant, pendant ma traversé, je reçois une balle qui me traverse la cuisse gauche et me retrouve la tête dans l’eau.
Alors c’est ça que ça fait de se prendre une balle ? j’ai jamais ressentis une douleur aussi intense de ma vie ! J’essaie de me retourner dans cette rivière, j’avance vers l’autre rive. Je rampe jusqu’à l’arbre le plus proche, je m’assois et m’appuie dessus. Je jette un œil sur ma plaie, putain je pisse du sang mais Dieu merci la balle a dû traverser.
J’entends les aboiements, je n’ai même pas le temps de souffler. Je vais m’occuper de cette blessure plus tard. Je m’efforce et m’éleve malgré la douleur et reprend ma course tout en boitant. J’arrive à faire un mètre et je le vois, à environ deux mètre en face de moi, il est là debout, avec sa machette. J’suis dans la merde.
Il se met à s’approcher, je recule. Il avance encore plus vite, je recule et heurte un arbre derrière moi, putain j’suis bloqué. Pendant son avancé, je le vois sortir un couteau et le lance en direction de mon visage. Je ferme les yeux, je ne sais quoi faire, y a qu’un miracle qui pourra me sauver. Je sens comme une petite douleur du côté gauche de mon coup comme si un truc venait de me blesser. J’ouvre les yeux, j’suis vivant, apparemment il m’a raté de peu, j’ai juste une égratignure au cou. Je retire rapidement le couteau enfuit dans l’arbre et par un réflexe qui vient de je ne sais d’où, je manque un coup de machette par derrière. Je pers mon équilibre et me retrouve au sol.
Bernard avance à petit pas vers moi, je recule tout en étant au sol, la tension est au sommet. Le voir d’en bas me fait un de ces effets. Grand, corpulent. Une taille très imposante, ce mec à tous ce qu’il faut pour me faire chier dans mon froc.
- Bernard tu semble être un bon gars, c’est vrai que je te vu tuer des gens mais t’inquiète je ne te juge pas et tu sais, je te pardonne, faisons la paix okay ? tu n’as pas à me tuer, je ne te jamais rien fais ! On peut recommencer à zéro toi et moi et devenir des potes, c’est une bonne idée oui ? Lui dis-je avec la peur pleins les mots et tout en reculant.
Il ne répond rien, comme d’habitude. Je commence à croire qu’il est vraiment muet. Soudainement il donne un coup de machette à ma gauche, je me couche à droite, récupère le couteau sur sol et lui coupe au milieu au mollet juste au-dessus de la cheville.
- Ahh merde ! tu vas me le payer sale connard!!! hurle-t-il.
- Ohh il sait parler??!! lance je.
Il se retourne vers moi. Il y a encore plus de rage dans ces yeux. Apparemment j’ai réveillé le monstre en lui. Du sol je lui vois tenir sa machette à deux mains, le lever au-dessus de sa tête comme si il voulait diviser un morceau de bois en deux, sauf que le bois cette fois ci c’est moi. Je crois que c’est la fin du film de ma vie. Tout s’arrête là. Je prends le couteau à deux mains, je ferme les yeux, je lève les bras vers lui...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top