Chapitre 9


Après le dîner, épuisés, ils se dirigèrent vers leurs tentes pour la nuit. Cependant, Ouranos, envahi par une détermination brûlante, suivit Aranyani. Il se tenait derrière elle, ses mains glissant doucement sur ses hanches, et murmura : « Nous devons finir ce que nous avons commencé… »

Il la prit par la taille avec une douceur empreinte de désir et la guida vers le lit. Avec une tendresse brûlante, il l’embrassa d'abord sur le cou, puis ses lèvres rencontrèrent les siennes dans un baiser profond et langoureux. Ses mains glissèrent lentement le long de son dos, tandis que ses doigts dégageaient les derniers vêtements qui les séparaient. Aranyani se laissa faire, frémissant de plaisir sous ses caresses.

Leurs corps se retrouvèrent enfin nus, se pressant l’un contre l’autre, chaque mouvement, chaque caresse, renforçant l’intensité de leur passion. Ouranos, avec une urgence mêlée de douceur, la pénétra doucement, leur union se faisant en un mélange de désir ardent et de tendresse infinie. Ils s'abandonnèrent complètement à l’instant, leur rythme se synchronisant dans une danse enivrée, leur souffle se mêlant dans une symphonie de gémissements et de murmures.

Leurs corps se mouvaient avec une fluidité parfaite, chaque contact provoquant des vagues de plaisir qui semblaient les emporter au-delà des limites de leur propre existence. L'intimité qu'ils partageaient était empreinte d'une connexion profonde, chaque étreinte et chaque mouvement les rapprochant encore plus. La passion décuplée par le moment se traduisait par une communion parfaite, chaque mouvement, chaque soupir, les rendant plus proches, plus liés.

Alors que la passion atteignait son paroxysme, ils s’enlaçaient, leurs cœurs battant à l’unisson, leur amour et leur désir se manifestant dans chaque geste, chaque regard échangé. L'intensité de leur union culmina dans un mélange d’émotions brutes et raffinées, scellant leur connexion d’une manière aussi intime que spirituelle.

Pendant ce temps, Dionée dormait paisiblement, quand soudain une ombre apparut et la caressa, se glissant en elle.

Le lendemain matin, Dionée se réveilla avec des nausées et décida de se rafraîchir dans un lac. Alors qu'elle se trouvait dans l'eau, une voix surgit du lac. Dionée recula, effrayée, tandis que la voix continua :

— Bonjour, chère Dionée. Je vois à ton état que tu es enceinte. Félicitations !

— Comment ça, enceinte ? Comment pouvez-vous le savoir ?

— À vrai dire, je suis Cassandre, déesse de la voyance. J'ai vu à travers ton âme que tu attends un enfant.

— Comment est-ce possible ? Je n'ai pas de prétendant ni de partenaire !

— C’est inattendu, je le sais, dit Cassandre. As-tu demandé une faveur à Zeus ?

— Non !

— Veux-tu cet enfant ?

— Je... ne... sais pas. Ce n’est pas la question. Je dois comprendre comment je suis tombée enceinte !

— Je pense pouvoir t’aider. J'ai entendu parler d'une bague en rubis sur cette île qui guide lorsqu’on est perdu.

— Qui possède cette bague ?

— Je ne sais pas.

Après cette discussion, Dionée, bouleversée, se dirigea vers Aranyani.

— Aranyani ! dit Dionée en pleurant.

— Qu'est-ce qui se passe ? demanda Aranyani.

— Je suis enceinte !

— Félicitations !

— Non ! Non ! Je ne peux pas être enceinte, je n’ai aucun prétendant ni partenaire !!!

— Calme-toi, respire, dit Aranyani.

— Comment le sais-tu ?

— Je ne me sentais pas bien, donc je suis allée me rafraîchir et là, une voix est apparue du lac. Cette voix était celle de Cassandre, la déesse de la voyance.

— C’est assez étrange…

— Mais elle m’a dit que pour savoir comment je suis tombée enceinte, il fallait une bague en rubis.

— Comme celle-ci ? demanda Aranyani en montrant sa bague.

— Oui exactement ! Dit Dioné 

 Utilise-la et frotte-la vers la gauche. Tu te retrouveras dans une pièce blanche où tu rencontreras une nymphe, Espoir.

— Merci beaucoup, dit Dionée en pleurant.

Dionée prit la bague et suivit les instructions d'Aranyani. Elle se retrouva dans une pièce blanche avec Espoir.

— Bonjour, je suis Espoir. Je suis là pour te guider. Cependant, je ne te reconnais pas, qui es-tu ?

— Bonjour, je suis Dionée. Aranyani m’a prêté sa bague pour te parler.

— Très bien, quel est ton problème ?

— Je suis tombée enceinte sans avoir eu de rapport et sans avoir demandé une faveur à Zeus.

— D'accord. Es-tu contente de cette nouvelle ?

— C’est difficile à dire… Pour le moment, je suis bouleversée par cette nouvelle car je ne m’y attendais pas, et je ne sais pas comment je suis tombée enceinte.

— Quand l’as-tu appris ?

— Aujourd’hui.

— Comment l’as-tu appris ?

— Je me sentais mal, je suis allée me rafraîchir dans un lac et la déesse Cassandre est apparue en me disant que j’étais enceinte. C’est elle qui m’a guidée vers toi.

— Très bien. Donc, si je suis la logique, je pense que tu es tombée enceinte hier soir.

— À vrai dire, je me suis réveillée avec cet état nauséeux, donc je suppose que oui. Mais qui est le père ? Et comment n'ai-je pas senti ?

— Ferme les yeux et détends-toi. Si tu le permets, je vais toucher ton ventre. Ton futur enfant va me dire ce qui s’est passé.

— D'accord.

Espoir toucha le ventre de Dionée et ferma les yeux. Soudain, elle entendit une voix dire :

— Ma mère a été agressée et je suis le fruit de ce malheur. Mon père n’est autre que Skotadi. Il s’est transformé en ombre et s’est introduit dans la chambre de ma mère parce qu’il la trouvait attirante. Zeus n’en est pas au courant…

— Je suis désolée pour toi… Dionée s’apprêtait à ouvrir les yeux quand la voix continua : Attends ! Pourrais-tu demander à ma mère de me garder ? Je suis sûr que c’est une bonne personne et je veux découvrir le bonheur d’avoir une enfance et une mère.

— Je vais faire mon possible, promis, répondit Espoir les larmes aux yeux.

Elle ouvrit les yeux et dit à Dionée :

— Tu as été agressée par Skotadi. Il s’est transformé en ombre, et personne ne savait ce qu’il a fait. Je suis désolée…

— Merci de m’avoir aidée. Il va payer pour cela.

— Attends, j’ai autre chose à te dire. Ton enfant veut que tu le gardes et qu’il découvre le bonheur d’avoir une enfance et une mère , je pense que tu devrais le prendre en considération. 

— Je suis jeune, j’ai à peine 18 ans  ! Je… je dois parler à… son père. Pauvre enfant, ses parents ne sont pas un exemple.

— Si, car il t’a toi, et tu vas lui donner un bon exemple et tout l’amour dont il a besoin. Ne t’inquiète pas.

— Je… ne sais pas. J’ai besoin de réfléchir.

— Si c’est ce que tu veux, d’accord.

— Au revoir.

Dionée revint auprès d’Aranyani et l’enlaça.

— Alors, elle t’a dit quoi ?

Dionée raconta tout ce qui s’était passé. Aranyani lui dit qu’elle serait là pour elle et qu’il était préférable qu’elle garde l’enfant. La demande de l’enfant était touchante.

— Salaud ! Comment a-t-il osé te faire ça ! s’écria Aranyani, furieuse.

— Tu le connais ? demanda Dionée.

— Malheureusement, oui. Il a essayé de prendre le cœur sacré de Nairida.

— La forêt que tu as créée ?

— Oui, exactement.

— Et ce cœur a un pouvoir qui peut ressusciter n’importe quelle personne ?

— Oui.

— Comment l’as-tu vaincu ?

— Je l’ai empêché de prendre le cœur sacré de Nairida et je l’ai entouré de fines épines.

— Il me faut quelque chose de plus poignant pour lui. Il le mérite ! dit Dionée.

— Comme quoi ?

— Je vais réfléchir, mais je sais juste qu’il va payer pour ce qu’il a fait !

— Par contre, je ne veux que personne ne soit au courant pour le moment.

— Très bien, fais-moi confiance.

— Aranyani ! dit Dionée.

— Oui.

— Je vais partir. Je dois retrouver Skotadi !

— Mais comment vas-tu faire ? Tu es enceinte ! Cela peut compromettre la santé de ton enfant !

— Je vais me débrouiller.

— Attends ! Je vais te donner ce bracelet. Il te protégera. Il suffit juste de le tenir et de dire "armilla monstrum intus te aperit" !

— Il y a un monstre , dans le bracelet ? demanda Dionée.

— Oui, mais ne t’inquiète pas, il te protégera toi et ton enfant.

— Merci.

— De rien, c’est la moindre des choses.

Dionée ramassa ses affaires et partit en direction de la forêt enchantée.

Quelques temps après s’être aventurée dans la forêt enchantée, elle monta une tente et prépara du feu pour se réchauffer. Quand soudain, elle entendit des bruits. Elle se dirigea vers eux et se cacha entre deux buissons. Tout à coup, elle aperçut une personne, mais elle ne pouvait distinguer ses traits à cause de la nuit. Elle décida de retourner passer la nuit dans son campement.

Le lendemain matin, elle alla cueillir des baies et vit une biche. Elle prit une branche d’arbre et une pierre taillée, enroula un fil pour accrocher la pierre et la lança en direction de la biche.

Elle marcha vers sa proie ensanglantée lorsqu’elle observa qu’il y avait une autre lance dans le corps de l’animal. Elle chercha celui qui avait lancé la lance lorsqu’un homme arriva et entama la conversation.

— Que fait une magnifique jeune femme comme vous dans la forêt ?

— Je cherche quelqu’un.

— Qui ?

— Ce n’est pas vos affaires !

— Pouvez-vous me libérer ? Je ne suis pas une bête de foire !

— Je vois que madame est pressée. Je voudrais d’abord savoir quel est votre nom ?

Dionée, ne faisant pas confiance à cet inconnu, mentit sur son identité et répondit 

— Je m'appelle… — Elle réfléchit un moment avant de dire : — Je m'appelle Laufey. Et vous ?

— Je m'appelle Skotadi, dieu des ténèbres.

Dionée se dit en elle-même : Ah, c'est lui, ce connard , salle fils de pute ! Je vais brandir ma lame, ça va le calmer !

Elle inspira profondément et décida d’attendre un peu avant de lui annoncé la nouvelle. 

— Cette biche est à moi, j'ai lancé la lance en première. Ah, j'allais oublier, votre titre m'importe peu !

— Que vous êtes arrogante ! Cette biche est à moi et personne ne peut m'en empêcher !

— Très bien, je vois que la galanterie n'existe pas chez vous !

— Aïe ! — Dionée sentit une légère douleur aiguë dans le ventre. 

— Que vous arrive-t-il, bon sang ?

— J'ai mal au ventre si vous ne l'avez pas remarqué, je suis en train de me débattre pour sortir ! Aïe !

— Oh, navré, je n'avais pas fait attention… Cependant, ce n'est pas mon problème, cette biche reste pour moi.

— Vous n'avez aucune pitié !

— Laufey, vous savez, je suis un dieu et je peux faire ce que je veux. Si quelqu'un m'énerve, je peux très bien le tuer.

— C'est une menace ?

— Je pense que vous m'avez très bien comprise.

— Donc, je peux à tout moment vous tué et je n’aurai aucun regret. 

— C'est hors de question !!!

— Alors laissez-moi tranquille et ayez du respect envers moi !

C’est ainsi que Dionée toucha son bracelet et dit : « Armilla monstrum intus te aperit ! » Et le monstre sortit, enveloppant Skotadi de Datura ferox, une plante entourée d'épines.

— Sale sorcière !!!

— Bon, je ne voulais pas en arriver là. Je voulais discuter avec vous, je croyais que vous me reconnaîtriez, mais ce n'est pas le cas.

— Je suis Dionée et vous m'avez agressée un soir en vous transformant en ombre.

— Comment l'ai-je su ? Grâce à des contacts.

— Et à cause de vous, je suis tombée enceinte !!!

— Quoi ? C'est vous !!! Je ne voulais pas que vous tombiez enceinte, je voulais juste me faire plaisir, c'est tout.

— Ça va pas , je suis pas un objet qui vous procure du plaisir ! Je suis un être humain et surtout une femme ! 

_ J’espère que vous avez aimé !  Dit Skotadis d’un rire gras 

— Bon, je vais me calmer, parce que je sens que mon mal de ventre s’aggrave.

— Oh pauvre de vous ! — dit Skotadi en riant.

— Je suis venue ici pour vous annoncer ma grossesse et vous dire que vous êtes le père.

— Comment pouvez-vous le savoir !?!

— Parce que je n'ai jamais eu d'homme dans ma vie, je n'ai jamais eu de rapport, et le seul rapport que j'ai eu est le vôtre, malheureusement !

— Donc, voulez-vous prendre vos responsabilités en tant que père ?

— Non !!! Hors de question !

— Vous êtes son père, vous avez le devoir d’accepter vos responsabilités !

— Je n'ai pas voulu avoir un enfant et encore moins être père !

— Vous croyez que j'ai voulu être enceinte et devenir mère à 18 ans !!!

— Alors abandonnez le bébé et vous serez tranquille, je le ferai sans hésitation si j'étais à votre place. Vous savez que nous ne sommes pas prêts à être parents et à être en bons termes.

— C'est hors de question, je garde mon enfant ! Vous êtes horrible de penser ainsi !!!

— Alors ne comptez pas sur moi pour être présent à l'accouchement ou à son éducation.

— Sale ingrat !!!

Furieuse, Dionée repartit vers le camp de ses coéquipiers. En chemin, elle rencontra Hermès, le messager des dieux, qui lui dit :

— Bonjour Dionée, Zeus m'envoie pour vous dire que vous êtes disqualifiée des épreuves car vous êtes enceinte, ce qui ne faisait pas partie de l'accord que vous avez signé.

— Mais je ne m'attendais pas à être enceinte !

— Vous allez devenir la déesse de la fécondité lors de l'épreuve. Puis-je au moins leur dire adieu ?

— Non, nous avons pris vos bagages et vous serez logée dans les résidences de sa Majesté Héra, qui vous tiendra compagnie.

— Puis-je au moins rendre ce bracelet à Aranyani ?

— Non, donnez-le-moi, je vais lui expliquer que vous êtes partie de l'épreuve pour raison médicale.

— Très bien 😔 .

— On part maintenant, êtes-vous prête ?

— Oui.

— C'est parti !!

Dans les airs, Dionée posa une question :

— Que deviendra Skotadi après ce qu'il m'a fait ? Sale connard 

— Zeus l'a enfermé dans une salle en feu, et il ne peut en sortir car il est attaché avec des chaînes et surveillé par Cerbère.

— Je vois qu'on lui accorde un châtiment digne de ce nom.

— Oui c'est la moindre des choses, cet ingrat à voulu vous toucher sans votre consentement ! 

Arrivée aux résidences d'Héra, cette dernière l'accueillit chaleureusement. "Je suis navrée pour ce qui vous est arrivé," dit-elle. "J'ai insisté auprès de mon mari pour que Skotadi reçoive ce qu'il mérite. Maintenant, détendez-vous. Je serai avec vous tout au long de votre grossesse."

"Merci infiniment pour votre aide."

"Je vous en prie."

Après cet épisode, Aranyani, Tethys, et Ouranos reçurent la nouvelle et s'interrogèrent sur son état de santé. "Peut-être qu'elle était malade pendant tout ce temps sans nous prévenir," dit Aranyani.

"Peut-être que lorsqu'elle est allée dans la forêt, elle s'est blessée," répondit Ouranos.

"Elle va nous manquer," ajouta Tethys.

Cinq mois plus tard, ils devaient traverser le labyrinthe de Dédale. Quelques jours avant, Aranyani ressentit de fortes douleurs au ventre. Pensant que cela passerait, elle alla voir Tethys dans sa tente : "Tethys, j'ai besoin de toi !"

"Qu'y a-t-il ?"

"J'ai très mal au ventre et je pense avoir des contractions. Tu peux vérifier ?"

"Des contractions ! Donc tu es peut-être enceinte !"

"Je ne sais pas encore, c'est pour cela que je voudrais que tu vérifies."

"Je vais essayer, je vais emprunter le grimoire d'Ouranos."

"Attends ! Pas un mot à Ouranos tant que je ne suis pas sûre, est-ce clair ?"

"Oui, ne t'inquiète pas."

Tethys se rendit à la tente d'Ouranos et demanda à emprunter son grimoire. "Bien sûr ! Mais que veux-tu faire avec ?"

"Je... je voudrais savoir de quoi sont composés les miroirs de la grotte de Charybde."

"D'accord, mais j'ai une question."

"Quoi ?"

"Ne trouves-tu pas qu'Aranyani a un peu grossi ?"

"Non, pourquoi ?"

"Je la trouve un peu grosse, c'est tout. Je n'ai rien contre ça, mais c'est juste une remarque."

"Elle n'a pas grossi, elle est juste ballonnée."

"Bon, il faut que j'y aille," dit Tethys.

"Ok !"

De retour dans sa tente, elle ouvrit le grimoire et récita un sortilège. En posant sa main sur le ventre d'Aranyani, elle sentit les contractions et vit le bébé grâce au sort.

"Tu es enceinte, Aranyani !" dit Tethys, folle de joie.

"Je... n'ai plus de mots," dit Aranyani en pleurant de joie.

"Je sais même si c'est une fille ou un garçon."

"J'espère que c'est un garçon."

"Eh bien, tu as vu juste, c'est un beau garçon ! Je suis si contente pour toi !"

"Si seulement Dionée était là, elle serait si contente pour toi," dit Tethys, triste.

Aranyani soupira.

"Bon, je cours voir Ouranos, mais j'ai peur. Cela fait à peine cinq mois que nous sommes ensemble et nous ne sommes pas mariés."

"Ne t'inquiète pas, votre amour est si fort que vous avez réussi à concevoir un être, le fruit de votre amour, un amour véritable et vrai."

"Oh, merci beaucoup, Tethys, pour tes mots de soutien."

"Alors, j'y vais !"

Aranyani se rendit à la tente d'Ouranos. Pendant un moment, elle eut le trac et se demanda s'il serait content d'être père. Elle inspira profondément et entra dans la tente.

"Bonjour mon cœur ! As-tu bien dormi ?"

"Oui, mon amour !"

Ouranos embrassa Aranyani, qui plaça soudain sa main sur son ventre et chuchota : "Je suis enceinte !"

"Quoi ! Je suis si heureux ! C'est extraordinaire, je vais devenir papa ! Je suis l'homme le plus heureux du monde !"

Aranyani pleura et rit en même temps.

"Qu'est-ce qui te fait rire ?" demanda Ouranos en souriant.

"La situation. Tu imagines ? Avant, on se détestait. Je te traitais de lâche et d'hypocrite. Maintenant, je t'aime de tout mon cœur et nous allons devenir parents ! Tu imagines ? Je suis enceinte, Ouranos ! C'est magnifique !"

Ouranos embrassa Aranyani avec amour et passion, puis toucha son ventre et lui chuchota à l'oreille : "J'aime ce bébé et je le chérirai et le protégerai de tout mon cœur." Puis il l'embrassa encore plus passionnément.

Quelques minutes plus tard, Ouranos demanda : "Tu es enceinte de combien de mois ?"

"C'est étonnant, mais je suis enceinte de cinq mois."

"Donc depuis la première fois que nous avons fait l'amour."

"Oui, pourquoi ?"

"Je suis content de cette nouvelle, c'est un rêve qui se réalise. Mais à l'avenir, nous devrons nous protéger contre les maladies que nous pouvons nous transmettre."

"Tu as raison."

"D'ailleurs, ce petit bout de chou, c'est un garçon ou une fille ?"

"Quelle est ta préférence ?"

"Je voudrais bien un garçon."

"Je suis contente de t'annoncer que c'est un garçon !"

"Ouiiii ! Tu ne peux pas imaginer à quel point je suis heureux !"

Pour fêter cette magnifique nouvelle, Tethys prépara les plats préférés d'Aranyani. "C'est très gentil à toi," dit Aranyani. "Veux-tu que je t'aide ?"

"Ça ne va pas ! Tu dois te reposer au maximum."

"L'inconvénient quand on est enceinte, surtout pour moi, c'est de ne pas pouvoir être hyperactive."

"Ce n'est pas grave, nous sommes ensemble, c'est le plus important. Viens, allons nous allonger."

"Où ?"

"Ici," dit Ouranos en montrant un endroit entouré de lys, les fleurs préférées d'Aranyani, avec un canapé confortable.

"Ohhh, tu as créé cet endroit pour moi. Aïe."

"Ça va ? C'est le bébé !"

"Oui," répondit Aranyani en souffrant à cause des contractions intenses.

"Allonge-toi," dit Ouranos en la portant et la posant sur le canapé.

"Merci. Tethys m'avait raconté qu'à cinq mois de grossesse, les contractions deviennent de plus en plus fortes."

"Je n'aime pas te voir souffrir," dit Ouranos.

"Tu devras t'y habituer, car le jour de l'accouchement, je vais énormément souffrir."

"Je peux te mettre un sortilège pour ne pas souffrir."

"Non, j'aime bien l'idée que notre enfant bouge et soit en bonne santé."

"Tu as raison."

"C'est prêt !" dit Tethys.

"On arrive !" répondirent Ouranos et Aranyani.

"Bon appétit !" dit Aranyani. "Je vais me régaler !"

"Je suis ravie d'entendre cela !" dit Tethys.

"Chérie ? Tu sais que la nourriture ne va pas s'envoler."

"Oui, je sais, pourquoi ?"

"Tu sais, quand on est enceinte, on a un appétit d'ogre et on mange pour deux !" dit Tethys en riant.

"Exactement !" dit Aranyani.

"Par contre, tu m'as appelé Chérie."

"Tu n'aimes pas ?"

"Si, bien sûr, c'est juste que…" soudain Aranyani fondit en larmes.

Ouranos vint l'enlacer, embrassa sa tempe et la berça.

"C'est les hormones ! Ma chère, ils te suivront jusqu'à l'accouchement."

"D'ailleurs, en parlant du bébé, comment allons-nous faire pour trouver des habits, le nettoyer et préparer sa chambre ?"

"Calme-toi et respire, Aranyani," dit Ouranos. "Rappelle-toi que j'ai des pouvoirs, tu peux me dire tout ce que tu veux et je le réaliserai."

"Je t'aime," dit Aranyani.

"Moi aussi, mon cœur."

"Excusez-moi si c'est une question indiscrète, mais avez-vous réfléchi au mariage ?"

"Nous en avons parlé et nous allons nous marier le jour du baptême de notre enfant," dit Ouranos.

"Je trouve que c'est une excellente idée !" dit Tethys.

"Tethys, tu as du miel et des cornichons ?"

"Oui, pourquoi ?"

"J'ai envie de cornichons au miel."

"C'est assez étrange…" dit Ouranos.

"Bienvenue dans la maternité !" dit Tethys.

Après ce délicieux dîner, Aranyani et Ouranos allèrent se reposer. Quant à Tethys, elle alla au bord de la mer pour se détendre.

Soudain, Tethys pensa : "Je n'en peux plus… je dois partir. Je n'ai pas ma place ici. J'ai beau faire semblant que tout va bien, mais plus je fais semblant, plus je me sens mal. Je dois partir… Non, j'ai les enfants, et Aranyani a besoin d'aide pour la grossesse."

Tethys soupira et se dit qu'après toutes ces aventures, elle allait passer du temps avec sa famille et mourir. Elle décida donc de donner une lettre à ses enfants et de partir à la prochaine épreuve.

Quatre mois après cette aventure, Ouranos et Tethys devaient se préparer pour aller dans le labyrinthe de Dédale. Ouranos alla dire au revoir à Aranyani quand soudain, elle dit :

— Je veux aller avec vous. Si j'ai accepté cette aventure, c'est pour y participer et être là jusqu'au bout !

— Mais Aranyani, tu es enceinte de neuf mois en plus ! Tu peux accoucher à tout moment ! dit Ouranos.

— Mais je ne veux pas accoucher seule, il n'y aura personne pour m'aider !

— C'est pour ça qu'on a prévu d'appeler Ilithyie, la déesse de l'enfantement, pour t'aider. Ne t'inquiète pas. En plus, la chambre de notre fils est prête et pour le prénom, je te laisse choisir. Après tout, c'est toi qui l'as porté pendant neuf mois.

— Je veux partir avec vous !

Quand soudain, Aranyani eut des contractions :

— Aïe !! Ouf !! Ahhh !

— Aranyani, je t'en prie, calme-toi ! Si c'est ce que tu veux, tu nous accompagnes, mais à une condition : la déesse Ilithyie nous accompagne, dit Ouranos.

— Très bien ! Bon, je vais préparer nos affaires.

— Je veux que tu ramènes tout pour le bébé. Je ne veux qu'il ne manque de rien ! dit Ouranos, inquiet.

— C'est moi ou Ouranos est stressé ? dit Tethys.

— Oui, c'est notre premier enfant et il a peur de ne pas être à la hauteur. J'ai beau lui dire que tout ira bien et qu'il fera un bon père, il reste toujours stressé.

— Ne t'inquiète pas, pour l'instant, occupe-toi du bébé et dis-nous si tu as des contractions, dit Tethys.

— Très bien.

— C'est quand qu'Ilithyie arrive ? dit Aranyani.

— Elle nous attend dans le labyrinthe, dit Tethys.

— D'accord.

— Bon, je pense que pour le coucher, je vais prendre le berceau et un drap, dit Aranyani.

— Non ! Il faut un berceau, un matelas, des draps, des housses de couettes, des couettes et un oreiller ! C'est le minimum ! dit Tethys.

— Oh, je vais jamais y arriver ! Je suis une mauvaise mère ! dit Aranyani en pleurant.

— Mais non, c'est juste que c'est ton premier enfant, c'est normal, dit Tethys.

— Bon, on y va, tout est prêt ? dit Ouranos.

— Oui, dit Tethys.

— Alors, on y va !


















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