53°
L.A-02/16
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"Je veux des réponses, je veux comprendre et l'aider.
L'aider à avancer, à se retrouver et l'aider à se guérir."
Dylan
D'une main tremblante, je froisse, défroisse, froisse et défroisse le papier sur lequel j'ai inscrit les infos de la chambre. L'angoisse me gruge, l'anxiété monte flèche, à mesure que la distance qui me sépare de la chambre d'hôpital rétrécie.
- Monsieur attendez...
Je me retourne pour faire face à une dame en tailleur, abordant un air outré.
- Puis-je vous aider ? me demande-t-elle.
- Je viens rendre visite à quelqu'un, mais j'ai toutes les informations nécessaires pour me débrouiller, merci, dis-je en lui tournant le dos.
- Vous ne pouvez pas vous rendre dans ce secteur de l'hôpital sans être identifié, dit-elle sur un ton hautain.
- Bon alors, je m'identifie, Dylan White, dis-je avant de reprendre mon chemin, ignorant la pimbêche qui me hurle d'attendre, ça fait si longtemps que j'essaye de la retrouver, si elle croit qu'elle peut m'arrêter.
J'ai tenté au tout début de sa disparition de la retrouver par moi-même parce que je trouvais que les enquêteurs laissaient traîner le dossier, ils étaient convaincus que ce n'était qu'une simple fuite de sa part, tandis que moi, j'étais persuadé du contraire. J'ai d'abord cru à un enlèvement, mais j'ai dû me rendre à l'évidence que sa disparition était volontaire. Le jour où le détective privé que j'avais engagé m'a apporté des photos d'elle prises quelques jours avant au Colorado, j'ai rapidement compris que tout le monde avait raison. Je me souviens m'être rendue aussi vite que possible à l'endroit où elle avait été vue, mais le temps de m'y rendre et elle s'était volatilisée. La seule chose que j'ai sue s'est qu'elle avait pris un bus direction la côte ouest et depuis aucune trace.
Impossible d'obtenir des infos de la part des écoles, ils gardent confidentiel les renseignements concernant leurs élèves, les compagnies de téléphone n'avaient aucun renseignement à me transmettre et les services de police, ils ont fermés le dossier puisqu'elle était bien en vie et retenu par personne.
Être si près d'elle et qu'elle m'échappe m'avait rendu, oui triste, mais énormément en colère. Ce matin-là, dans une petite gare du Colorado, je m'étais clairement dit " va te faire foutre Emma". 'Mais la poussière à retombée depuis et je suis plus que décidé à reprendre ou nos avions laissés.
- Emma ?, ma voix sonne d'une façon étrange dans l'écho de la pièce, J'observe la chambre un petit instant pour m'assurer qu'elle est bien celle de ma sœur.
Sur une petite table, se trouvent plusieurs papiers sur lesquels je peux lire son nom. J'ai enfin la confirmation d'être au bon endroit, même si j'en étais déjà certain, seulement avec l'odeur que dégage la pièce. Son odeur a elle, la même qu'elle avait quelques années plus tôt.
Au bord de la fenêtre, plusieurs bouquets de fleurs son soigneusement placé. Emma a toujours été comme ça, tout doit être organisé. Toujours besoin d'organiser son espace, toujours en quête de sécurité. D'ailleurs, je me suis toujours demandé comment une fille aussi bien organisée et à son affaire peut manquer autant d'assurance. Elle devait sans cesse demander l'avis de tout le monde, incapable de prendre une décision d'elle-même, un besoin constant de se fier aux autres.
Les rares fois qu'elle s'était confiées moi, elle m'avait expliqué combien ce sentiment pouvait lui donnée des tiraillements. Je suppose que tout découle de vieilles blessures du passé, le manque d'attention et de sécurité. Elle cherche à se soulager, se rassurer, mais il ne suffit qu'un truc au banal se produise, pour que la peur enclenche un mécanisme d'autodéfense. Incapable d'avoir confiance en elle, elle fuit. La peur agit comme un filtre, danger-pas danger, et ce peu importe la nature de la perte de contrôle, elle fuit la peur.
J'ignore l'élément déclencheur qui la poussée loin de nous, loin de moi. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue réellement, mais une chose est sûre, la retrouver, c'est ma seule préoccupation depuis les cinq dernières années.
Je veux reprendre le temps perdu, je veux qu'elle me dise tout et je veux être là. De plus, je dois lui annoncer que notre mère nous quittera sous peu.
Un bruit provenant du couloir attire mon attention et m'incite à reculer pour regarder. L'espace d'un instant et une femme s'agrippe à moi. Ma moitié, ma complice...
Ma sœur prend quelques secondes à réagir, elle est dans un genre d'état second. Le regard vide.
- Je suis là , dis-je en l'attirant dans mes bras, je la serre fort contre moi, Emma, ai-je murmuré. Elle a tellement changé, elle est si belle.
L'homme qui l'accompagne m'offre un discret sourire avant de sortir de la chambre en referment la porte derrière lui.
- Comment m'as-tu retrouvé Dylan, dit-elle à plusieurs reprise secouées de sanglots, tu dois partir, comment t'as fais pour savoir, dit-elle perturber.
Elle enchaîne les questions unes après l'autre sans me laisser une seule chance de placer ne serait-ce qu'un seul mot.
- Je suis désolé Emma, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais j'en suis désolé...
- Tu n'y es pour rien Dylan, crie-t-elle soudainement.
- Parle-moi alors, tu peux tout me dire, ajouté-je sur le même ton qu'elle.
- Il y a rien Dylan, juste oublie, okay.
- Dans ce cas... je ne comprends pas. Pourquoi as-tu préféré me fuir, tu sais très bien que je serais toujours là pour toi et peu importe ce qui s'est passé jamais je ne t'aurais jugé ou laisser tombé, et tu le sais très bien.
- Je... déstabilisé, elle cherche ses mots devant ma sincérité évidente.
- Je... je quoi Emma, répliqué-je.
- Je ne le sais pas, mais... Tu ne peux pas rester Dylan, dit-elle en se reculant vers la porte.
Je ne comprendrais jamais pourquoi elle s'est sauvée si loin de moi, pourquoi a-t-elle choisi de briser le lien qui nous a toujours uni. Je présume qu'elle avait besoin de liberté, d'aventures et de surtout de se protéger, mais qu'est-ce qui la fait tant souffrir. Je veux des réponses, je veux comprendre et l'aider. L'aider à avancer, à se retrouver et l'aider à se guérir.
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Un nouveau personnage se joint à la troupe pour la fin de leurs histoire. Niall avait belle et bien appelé son frère lorsqu'il a quitté pour téléphoner.
J'espère que vous que le petit chapitre vous a plus.
À bientôt pour la suite !!
Bonne semaine mes chéries
Bisouxx
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