Chapitre 1

/!\ Je sais que l'avant propos est long, mais merci de le lire quand même avant de commencer votre lecture, surtout la section Votre rôle et Informations : merci ! C'est très important pour moi et ma santé mentale.

Chapitre 1.

« Tu seras un grand roi, Aragorn, le plus grand qu'ait connu le Gondor, encore plus grand que l'était Isildur. »

Depuis que Legolas avait prononcé ces paroles lors du couronnement de son vieil ami, ils ne s'étaient que peu revus. L'elfe avait été appelé à régler des affaires auprès de son père, devant lui-même gérer ses devoirs royaux.

Aragorn regrettait l'absence de son compagnon. Après avoir passé des semaines à ses côtés, à partager les batailles et les épreuves les plus difficiles, il était difficile de se retrouver seul... Se réveiller tout seul, les draps froids à ses côtés... La vie lui paraissait si paisible, si terne... Les combats lui manquaient, l'adrénaline glissant dans ses veines.

Après plusieurs mois, Faramir remarqua son dépérissement.

— Mon Seigneur, vous devriez sortir, que diriez-vous d'une partie de chasse ?

— J'y suis déjà allé, hier.

— Vous avez l'air abattu, Aragorn, et le peuple commence à le remarquer. Vous devez vous ressaisir. Y a-t-il une chose que je puisse faire pour vous ?

Le roi souleva la tête.

— Ne resterait-il pas quelques orques en exil aux frontières ?

— Le territoire à déjà été purgé, le mal n'a plus d'emprise sur ses terres. Cela vous manque, n'est-ce pas ? Les combats aux côtés de vos frères d'arme. Les Terres du Milieu sont calmes depuis la fin de la guerre.

Aragorn soupira.

— Cela fait des mois que je n'ai plus de nouvelles de Gimli ou de Legolas.

Seul Frodon avait pris le temps de lui écrire une missive depuis le Comté.

— Ils doivent être occupés dans leur propre royaume, supposa le conseiller, il y a beaucoup de choses à rétablir et à reconstruire un peu partout.

— Je sais cela.

Mais ça ne changeait rien. Il était moins aisé qu'il ne l'avait pensé que de passer d'une vie de rôdeur et de combattant à celle d'un roi cloîtré dans son immense palais. La couronne lui paraissait aussi lourde qu'autant de chaînes. Pourtant, il s'était préparé à jouer ce rôle ; il s'agissait de sa destinée, celle des descendant d'Isildur. Mais il commençait à douter de lui-même et du rôle qu'il devait jouer. Tout le monde avait mis tant d'espoirs en lui et en son règne, mais s'il s'était trompé en le faisant ?

— Laisse-moi, Faramir, rien ne sert de s'apitoyer sur mon sort.

— Comme vous le voudrez.

L'intendant royal se retira des appartements de son souverain en se pinçant les lèvres. Il devait faire quelque chose pour rétablir la bonne humeur de son roi. Le bien du royaume en dépendant. Sans parler qu'Aragorn était, d'abord et avant tout, un ami et il n'aimait pas voir ses amis dans cet état.

Plusieurs semaines passèrent et l'état du roi du Gondor n'alla pas en s'améliorant, mais un beau jour, Faramir vint le voir avec un grand sourire aux lèvres. Il avait une bonne nouvelle à annoncer.

— Mon Seigneur, pardonnez-moi de vous déranger, mais une lettre est arrivée pour vous récemment. Je pense que vous en serez très heureux.

Le conseiller tendit le parchemin à Aragorn qui s'en empara sans grand intérêt. Pourtant, quand ses yeux se portèrent sur le nom de l'expéditeur écrit en fins caractères elfiques, son visage s'illumina un tant soit peu.

— C'est Legolas, dit-il.

— Que dit la lettre ?

Aragorn parcourut l'écriture soignée de l'elfe jusqu'au bas du parchemin.

— Il va venir, avec Gimli, dans quelques jours. Il doit passer par ici pour un voyage diplomatique et me réclame l'hospitalité pour quelques nuits.

— C'est une bonne nouvelle.

Le roi releva ses yeux bleus sur son conseiller et fronça les sourcils.

— Lui as-tu écrit ?

— C'est une accusation ? Je l'ai simplement contacté il y a quelques semaines pour lui donner des nouvelles du Gondor, rien de plus.

Aragorn resta perplexe. Il n'avait pas envie de passer pour un faible aux yeux de son vieil ami.

— Si tu le dis...

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