Chapitre 9 : De douloureux adieux
3 mois plus tard...
Maï et Tao, les petits plus si petits que cela avaient maintenant 1 an. Le temps était venu pour eux de partir vivre leur propre vie. La montagne de leur mère était giboyeuse et ils s'étaient habitués à y vivre mais, leur envie de découvrir le monde était trop forte : ils ne pouvaient plus dépendre de quelqu'un. Chaque jour, ils harcelaient leur mère :
« Maman ! Nous voulons voler de nos propres ailes !
- Vous êtes trop inexpérimentés ! déclara cette dernière comme à chaque fois
- Je t'en prie ! Fais nous passer le test ! suppliait toujours sa fille
- Nous sommes prêts ! renchérissait son frère
- NON !!! »
Un jour, après 7 jours, Dawa céda :
« Très bien...vous voulez passer le test ?
- OUIIIIIIII !!! s'enthousiasma Maï
- On va gérer ! s'écria le jeune mâle
- Tu es sure de toi petite sœur ? demanda leur oncle
- Oui, absolument ! Ils sont prêts et ils peuvent toujours rater tu sais...toutes les panthères des neiges quittent leurs mères à leurs âges
- Pas moi, se vanta-il, et je me suis très bien débrouillé
- Tres bien ? dit sarcastiquement sa cadette
- Ppppppfffffff, toujours à vouloir avoir raison
- MAMAN, TONTON ! Cria Tao, c'est pas le moment de vous disputer !
- Bien...reprit la femelle, première étape le combat et la défense : Élias tu leur explique ?
- Alors je vais aller dans cette petite prairie las-bas et vous, vous allez m'attaquer, votre but : me faire reculer jusqu'à la rivière
- Elle est à plus de 50 mètres ! s'exclama sa nièce
- Vous abandonnez ? se moqua gentiment sa mère
- Jamais ! dit-elle »
Le mâle adulte se rendit donc dans le lieu concerné. Tao, impulsif se rua directement vers lui :
« Mauvaise stratégie, commenta Dawa, a moins que...
- MAÏ À TOI !!! hurla son fils »
À cet instant, la jeune femelle bondit sur le dos de son oncle qui se cabra en rugissant, Élias sautait et courait dans tous les sens afin de déloger son assaillante :
« Tu ne tiendras plus très longtemps, remarqua-t-il
- Aussi longtemps qu'il le faudra, grogna cette dernière la gueule pleine de fourrure blanche »
Tout à coup, le mâle s'arrêta sec en plein milieu d'un sprint et la petite panthère des neiges lâcha prise et roula dans la neige :
« Fais attention à ma fille, lui cria sa sœur
- Je vais bien et je suis prête à me battre, s'ébroua Maï »
Élias s'apprêta a voir sa nièce attaquer mais, il fut surprit de voir son neveu lui tirer la queue : « tu m'avais oublié ? ». Ce dernier pivota afin de le mordre mais, il dut parer un coup de griffe de la femelle, ce qui permit au jeune mâle de le déséquilibrer et de le faire tomber d'un coup d'épaule. Les deux petits reprirent l'assaut contre leur oncle et le firent reculer, à deux contre un, Élias n'avait aucune chance. Il recula, encore et encore, et malgré tous ses efforts, la rivière était de plus en plus proche. Soudain, à quelque centimètres du court d'eau, les deux petits donnèrent à l'adulte un double coup de tête dans l'épaule, ce qui le fit tomber dans l'eau, les aspergeant au passage :
« Vous étiez obligés ? grommella-t-il
- Je voulais pas me doucher non plus, l'informa Maï
- On a réussi ! s'exclama son frère
- Oui ! s'écria la jeune femelle en lui sautant dessus, c'est grâce à moi
- À moi tu veux dire, se vanta-t-il en la délogeant
- Arrêtez de vous épuiser ! les disputa Dawa, tout juste arrivée, vous avez encore l'épreuve de chasse
- Que doit-on faire ? demanda calmement sa fille
- Chasser soit : un bébé yack, 3 mouflons ou 15 lièvres, lui repondit-elle
- On peut mixer ? s'enquit son fils, par exemple 2 mouflons et 5 lièvres ?
- Hum...pourquoi pas...
- Alors on fait quoi ? reprit-il en s'adressant à sa sœur
- Je dirai la proposition que tu as dit
- Ok
- Je te propose qu'on chasse chacun un mouflon et après on se retrouve pour déloger des lièvres d'un terrier, présenta-t-elle son plan
- Parfait, répondit son frère, alors GO ! »
La truffe au sol, ils cherchèrent d'abord les grosses proies. Tao les repéra à 100 mètres de là, ils essayèrent d'en isoler deux, seulement le troupeau restait groupé pour se protéger. Maï passa donc à l'offensive en ciblant un mouflon en retrait et en le coursant sur plusieurs mètres mais, elle s'arrêta après quelques secondes de course, déjà trop fatiguée après le combat :
« On devrait adopter la technique que maman nous a enseigner
- Laquelle ? demanda-t-il
- Tu sais celle où l'un de nous les rabat sur l'autre, suggéra sa sœur
- Bonne idée »
La petite femelle, un peu plus épuisée, se cacha dans un buisson qui couvrait son odeur, tandis que Tao prenait les proies à revers pour les rabattre. Le groupe bêla de terreur et avança droit sur la jeune panthère des neiges qui, bondit et atterrit sur le dos d'une des cibles, tandis que son frère mordait une autre à la patte. Ils ramenèrent les pièces de viande :
« Vous avez l'air épuisés, constata leur mère, vous abandonnez
- Non, haleta son fils, on peut faire une pause
- Dans la vie vous devrez être capable d'enchaîner combat et chasse ! remarqua Élias
- Allez mon frère, dit Maï, motivée
- J'arrive »
Cette fois, c'est la femelle qui trouva un terrier et plongea ses pattes dedans. Apeurés, des lièvres sortirent en bondissant partout. Le petit mâle en intercepta un avec ses pattes avant et en assomma un autre d'un violent coup de pattes arrières. Sa sœur en attrapa deux avec ses pattes et une des proies, totalement terrorisée la percuta et la féline l'acheva. Ils les ramenèrent aussi aux adultes :
« Nous avons fini, déclarèrent les jeunes adultes
- Vous vous êtes épuisés trop rapidement en commettant des erreurs bêtes, jugeât leur mère, toi, mon fils, tu es bien trop impulsif et lorsque les choses ne vont pas comme tu veux tu laisses les problèmes à ta sœur, qui, elle réfléchit trop et n'agit pas assez
- Nous avons fait de notre mieux, baissèrent-ils la tête
- Mais ce n'est pas suffisant, continua durement Dawa
- Nous allons devoir rester nous savons mère
- Cependant, vous êtes prêts, je ne peux pas tout vous apprendre, vous vous améliorerez avec le temps et la pratique, en dehors de mon territoire, je vous aie armés du mieux que je pouvais mais, parfois, vous allez devoir tomber pour apprendre et vous relevez, termina-t-elle d'un voix triste mais où tout l'amour de la femelle perçait néanmoins
- C'est vrai ? espéra sa fille, nous sommes libres de partir ?
- Oh merci maman ! s'exclama son frère
- Vous allez me manquer, dit leur mère, les larmes aux yeux
- Toi aussi ! s'avancèrent ses enfants pour lui faire un dernier câlin, et peut-être, un jour nous nous reverront
- Dawa...dit son frère, moi aussi je pars...je vais aller conquérir la montagne à côté de la tienne
- Tu m'abandonnes encore ? demanda-t-elle au désespoir
- Mais non ! Je viendrais te voir toutes les semaines !
- Mes enfants partent vivre leurs vies...c'est en même temps la plus belle chose et la pire, dit-elle en se collant à son ainé pour étouffer sa peine
- Au revoir ! crièrent ces derniers, deja en bas de la montagne, nous vous aimons !!!
- Je vous aime aussi ! cria à son tour leur mère »
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