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✅ 52, 53, 60, 62, 64, 65, 66, 67, 68, 69
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— Ne m'attends pas, débile ! je m'écris alors que le plafond m'oblige de plus en plus à raser le sol.
Mais le grand rouquin continue à me tendre la main.
— Constance, attrape ! me crie-t-il. Vite !
Mais je sens déjà la surface dure rencontrer mon dos, me clouant au sol. Amaury réussit à m'agripper le poignet et me tire vers lui. Ma tête émerge dans l'espace libre du passage, puis mon buste.
— Merde ! s'exclame Amaury.
Je lève le regard dans sa direction. Le visage livide, il s'empresse de passer ses bras sous mes aisselles puis tire de toutes ses forces. Il n'y a rien à faire. Mon bassin et mes jambes sont de plus en plus comprimés par le plafond qui descend encore et toujours. Face à cette réalisation, la panique envahit le visage de mon copain.
— Merde, c'est coincé, je sais pas comment... oh merde, merde... Constance, je...
— Amor, laisse-moi.
Le garçon m'observe comme si j'étais devenue folle. Ce n'est pourtant pas la peine de nier l'inévitable. Je n'irai clairement pas plus loin. Et si je dois mourir, autant le faire avec dignité.
— Non, j-je... C'est pas possible ! Je...
— Barre-toi, j'te dis ! Je veux pas que tu me voies comme ça.
D'abord mon bassin, puis mes pieds, puis mes cuisses. Tout est de plus en plus compressé par le poids du plafond meurtrier.
— Je suis désolé, murmure-t-il en venant déposer un baiser sur le haut de mon crâne. Oh merde, Constance, je... je sais que je te mérite pas mais...
— Arrête de dire des conneries et fous le camp ! Et si vous retrouvez ce connard d'architecte, buttez-le pour moi.
— Je t'aime, tu sais, m'avoue-t-il avec un sourire triste au coin du visage.
Depuis quand il joue dans le sentimentalisme celui-là ? D'habitude, tout ce qui sort de sa bouche c'est skate, rock'n'roll et sexe. Putain mais je m'en fous que tu m'aimes, laisse-moi juste mourir en sachant que mon corps et mon visage resteront à jamais gravés dans les esprits dans toute la splendeur de leur jeunesse. Je veux qu'on se souvienne de moi comme une meuf canon, pas comme le semblant de sauce bolognaise que je vais devenir sous peu.
— A-adieu Constance, m'annonce-t-il avant d'enfin grimper hors de ma vue.
— Merci... d'avoir essayé...
Une douleur lancinante me prend au pied gauche et je me mets à crier. J'ai l'impression d'entendre mes os se briser sous le poids du plafond qui m'écrase à petit feu. C'est ensuite le tour de mon pied droit puis de mes genoux. Mon bassin s'écarte jusqu'à finalement lâcher lui aussi puis plus rien. Complètement paralysée, je ne ressens plus aucun de mes membres. J'aperçois cependant une flaque de sang se former devant moi. Mais si tout ce sang vient de ma bouche, de mon nez ou de n'importe quelle autre partie de mon corps, je n'en sais rien.
Le plafond doit être arrivé au niveau de mon oreille car je n'entends plus rien, à part le résonnement intérieur de mes os et de mes ligaments qui me lâchent un à un. Puis ma vision tourne au noir et j'expire une dernière fois. Putain de vie de merde.
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Il fallait le dire si vous vouliez devenir un invertébré !
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[Recommencer]
Rendez-vous au chapitre 0 pour retenter l'aventure !
OU
[Aller à l'écran de fin]
Si vous désirez arrêter votre aventure ici, direction le chapitre Conclusion !
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