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Malgré l'offre de mon petit ami, je préfère choisir un parcours plus en adéquation avec mes capacités. J'arrive sans peine au bout de la poutre jusqu'à une petite plateforme sous le regard anxieux d'Amaury.

— Eh ! lance-t-il soudain. Y a un autre levier !

— Oui, j'ai vu mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée après ce qu-

— Non, là, de mon côté ! Je vois un levier jaune, comme le tiens !

Effectivement, un levier identique à celui au-dessus de moi se trouve un peu plus loin sur son parcours. En regardant bien, de nombreux leviers de différentes couleurs se cachent parmi la jungle d'obstacle. Mais jamais plus de deux n'ont la même couleur. Et si...

— Amor ! Il faut qu'on les actionne en même temps !

Mon petit ami acquiesce et s'élance sans attendre sur une série de plateformes sphériques qu'il survole presque pour finir sur un filet du diable.

— Prête ? Un, deux, TROIS !

Je saute pour saisir le levier au-dessus de ma tête et l'entraine dans ma chute dans un déclic net. Je me retourne aussitôt et échange un regard avec Amaury. Un nouveau ronronnement mécanique résonne dans la pièce et je vois avec surprise une plateforme ronde descendre du plafond à quelques mètres de moi, rendant la suite de mon parcours bien plus aisé.

Revigorée par cette bonne nouvelle, j'enjoins Amaury de continuer à trouver des leviers et continue ma propre avancée. Nous passons ainsi de plateformes en poteaux, sautant, grimpant, s'agrippant, rampant.

Par chance, Amaury et moi sommes tous les deux assez agiles. Et le fait d'être séparés nous permet d'avoir une vision d'ensemble sur le parcours de l'autre. Prenant en compte le gabarit et les capacités de chacun, nous n'avons pas trop de mal à nous coordonner et nous conseiller pour avancer de manière efficace. Et je me surprends moi-même sur la longueur de mes sauts.

Bien sûr, Amaury est encore plus impressionnant. Tout en reprenant mon souffle, je l'admire passer des barres de singe avec aisance et ne peut m'empêcher de penser à l'autre gringalet de Tomichou. J'espère que son épreuve est différente sinon je ne donne pas cher de sa peau...

Tout au long du parcours, nous tombons sur de nouveaux leviers qui, actionnés simultanément, nous facilitent la tâche. Nous nous en sortons donc sans trop d'encombre et apercevons enfin la fin du couloir. Aussitôt que l'un de mes pieds atterrit sur les dalles blanches de l'arrivée, tout redevient immobile. Le monstre se rendort.

Ce changement brusque manque de faire perdre l'équilibre à Amaury mais il se rattrape de justesse à un gros engrenage. Je me précipite pour l'aider mais il est encore trop loin. Je le guide alors à la voix jusqu'à une plateforme plus stable qui longe le mur.

— Ok. Tu y es presque ! Un peu plus à droite et...

Dès qu'Amaury pose le pied sur la plateforme blanche, les lumières s'éteignent et un passage s'ouvre devant moi. Encore plus étrange, un autre passage s'est également ouvert devant Amaury.

— Je crois qu'on a trouvé la sortie, clame mon petit ami. On y va ensemble ?

C'est pas comme si on avait vraiment le choix...

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L'ouverture se referme derrière moi presque aussitôt. Puis le bruit métallique d'une machine qu'on met en route, suivi de longues secondes de silence, et, enfin, le sol qui se met à bouger sous mes pieds. Dans quoi je suis tombée encore ?

Quand le sol se stabilise et que la lumière parait enfin, je me trouve en hauteur sur une petite plateforme qui fait l'angle d'une nouvelle pièce. Je ne suis pas seule : sur ma gauche, perché sur une plateforme identique, Amaury se redresse lui aussi.

Je pense être au bout de mes surprises quand la voix de Tomichou me parvient soudain de l'autre côté de la salle. Le délégué se tient lui aussi sur une plateforme à l'angle de la pièce, sur ma droite. Nous échangeons un regard.

— Eh bien, déclare Amaury une fois remis de ses émotions, c'était plutôt fun... Mais j'avoue que je préfère les montagnes russes !

Je ne peux m'empêcher de rire de bon cœur, le corps encore tremblant de l'adrénaline. Jusqu'à ce que je porte mon attention au centre de la pièce.

Depuis mon perchoir, je peux apercevoir quelqu'un en contrebas. Je me penche avec précaution au-dessus du vide pour mieux discerner ce qu'il se passe. Au milieu de la pièce, immobile et droite comme un i, se tient une fille à la peau sombre dont les cheveux crépus sont coiffés en deux macarons de part et d'autre de son crâne. Je n'ai aucun mal à la reconnaître.

La boule au ventre, je m'étale de tout mon long et tends les bras pour l'attirer vers moi.

— Prunelle ! Pruneeeelle !

— Non, arrête ! m'interrompt soudain Tom. Tu vas la déconcentrer.

— Hein ?

— C'est à cause des lasers, m'explique-t-il en pointant les contours de la pièce du doigt. Elle ne doit pas bouger.

En suivant sa direction, je remarque que des faisceaux lasers traversent la partie basse de la pièce dans laquelle se trouve ma petite sœur.

— Constance, c'est bien toi ? m'appelle-t-elle de sa petite voix sans pour autant se retourner.

— Oui, c'est moi. Je suis là, tout va bien.

En plissant les yeux, je finis par percevoir plusieurs traits rougeâtres qui frôlent Prunelle, l'empêchant de faire le moindre mouvement.

— Constance, j'ai peur. Les ballons, ils ont explosé. Si je bouge, moi aussi je vais exploser.

Je ne saisis pas bien tous ses mots mais tente de me faire le plus rassurante possible.

— Ça va aller, on va te sortir de là, d'accord ? Sois forte !

Je ne suis pas certaine de comprendre tout ce qu'il se passe mais une chose est sûre : si je veux récupérer ma petite sœur en un morceau, je dois trouver le moyen de me débarrasser de ces lasers.

En me retournant, je suis surprise de voir que deux des dalles de mon coin se sont transformées en écran. La première affiche ce qui ressemble à l'énoncé d'une énigme tandis que la deuxième s'adresse directement à moi :

CONSTANCE.

IL VOUS RESTE 3 ÉNIGMES À RÉSOUDRE.

À CHAQUE MAUVAISE RÉPONSE, UN NOUVEAU LASER S'ENCLENCHERA.

Bordel ! C'est quoi le problème de ce cube avec les énigmes ? Personne n'a envie de les résoudre tes putains d'énigmes !

3 – 13 – 1113 – ?

COMPLÉTEZ LA SUITE LOGIQUE.

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À vous de choisir...

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[Répondre 1133]

Allez en 47.

OU

[Répondre 3113]

Allez en 48.