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Mon seau d'eau solidement tenu, je m'élance en même temps que le molosse. Ce dernier bondit, gueule en avant, prêt à refermer ses immenses crocs sur mon visage. Son haleine fétide me prend au nez en même temps que l'eau se déverse sur son museau. J'esquive juste à temps et la bête, désorientée, finit sa course dans le mur.

Je profite de son étourdissement pour venir recouvrir sa tête du seau désormais vide. Mais l'animal ne tarde pas à se libérer de l'objet qui l'entrave en se secouant vigoureusement dans tous les sens. J'observe alors avec horreur le seau en plastique valdinguer dans les airs jusqu'à retomber sur le sol dans un entrechoc sourd.

Je recule, chancelante, tandis que la bête me fait de nouveau face. Les crocs serrés et la babine dégoulinante, une rage fiévreuse semble danser dans ses yeux noirs. Je suis officiellement sans défense devant un chien très, très en colère.

Ma camarade de classe, elle, s'est recroquevillée dans un coin de la pièce.

— Aide-moi au lieu de rester plantée là !

— Moi ? Comment ?

— Je sais pas, fais quelque chose !

Putain de Clauporte ! Mais je n'ai pas le temps de m'énerver sur ma camarade. La bête est déjà en train de courir dans ma direction.

Mes jambes se préparent à se déplacer alors que mes yeux sont rivés avec concentration sur mon adversaire. Quand le chien fonce sur moi, je me précipite sur le côté pour esquiver l'attaque mais une douleur vive au mollet me fait perdre l'équilibre et je me retrouve bientôt projetée lourdement au sol.

Une odeur de poils et de salive me pique les narines alors que je sens le goût du sang se répandre dans ma bouche. Mes mains se positionnent d'elles-mêmes sur le cou du clébard pour l'empêcher de me bouffer la figure.

Heureusement, l'urgence de la situation a dû réveiller le Clauporte car je la vois s'approcher et lever son balai de ses deux mains. Les yeux fermés, elle abaisse l'objet sur le dos de l'animal qui tourne alors la tête dans sa direction en aboyant. Surprise, Claudia se précipite en arrière et trébuche pour atterrir les fesses au sol.

Je me relève à la hâte, prête à esquiver une nouvelle attaque quand le corps du canidé se met soudain à voler sur ma droite. Une chevelure rousse entre dans mon champ de vision tandis que la bête heurte le sol.

— Amaury ? je bégaie face au garçon qui vient de me sauver la mise.

Mais je n'ai pas le temps de réaliser ce qu'il vient de se passer que le rouquin s'est déjà jeté sur le canidé qui émet des jappements plaintifs sous ses coups de pieds.

Reprenant mes esprits, je cours à mon tour vers la bête dont les griffes menaçantes fendent l'air avec animosité. Et j'observe avec un intérêt malsain mon petit ami s'emparer de la nuque de l'animal d'une main et le balancer contre le mur.

D'un coup de genou, le garçon réussit à étourdir le pauvre animal et en profite pour se défouler à grands coups de pieds dans son flanc, le faisant hurler de douleur. Désormais inoffensif, le molosse se tortille sur le sol, teintant à la fois son pelage et le sol de rouge. Amaury ne semble pourtant pas sur le point de s'arrêter. Devrais-je intervenir ?



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À vous de choisir...

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[Arrêter Amaury]

On se retrouve en 19.


OU


[Ne pas intervenir]

Rendez-vous en 21.

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