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Je lis et relis la dernière entrée du journal avec attention, m'assurant de n'avoir raté aucune lettre avant de finalement sourire.

— Le phare ! C'est là qu'il faut aller ! Le message était caché dans le texte.

— D'accord mais comment on y va ? s'interroge Amaury en contemplant de nouveau la carte. Il y a bien un phare indiqué mais sans boussole, nous ne pouvons pas nous repérer.

— Heureusement que je suis là alors !

Je joins le geste à la parole en brandissant la boussole gagnée plus tôt. Mais ma fierté s'estompe bien vite quand je me penche sur les coordonnées.

— Quelqu'un sait s'en servir ?

— Donne-la-moi, s'impatiente Prunelle.

Je la dévisage avec étonnement. Cette crevette ne sait probablement même pas ce qu'est une boussole.

— Donne, insiste-t-elle. J'ai assez regardé Koh Lanta pour savoir comment ça marche.

Amaury et moi restons silencieux alors que l'enfant se concentre sur le petit cadran et son aiguille. Elle tourne un peu sur elle-même puis pose l'objet et place la carte à côté. Elle s'y reprend à plusieurs fois avant d'être satisfaite de son orientation.

— Voilà ! s'exclame-t-elle en admirant son travail.

Puis son bras se lève vers l'étendue d'eau sur laquelle le soleil commence à descendre peu à peu.

— Notre cap est par là !

— À vos ordres, capitaine ! lui répond Amaury.

Alors qu'Amaury lui offre une accolade pour la féliciter, je ne peux m'empêcher d'être impressionnée par ma petite sœur.

— Prunelle, tu es un génie.

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La barque avance lentement mais sûrement tandis qu'Amaury et moi nous relayons pour ramer. Prunelle semble maitriser l'utilisation de la boussole avec brio. L'objet fait d'ailleurs preuve d'une immense utilité dans cette vaste étendue de bleu. Nous ne manquons pas de surveiller également les eaux, anxieux de voir surgir un aileron ou quelque autre vision horrifique.

Puis la nuit finit par tomber et le vent avec lui, nous laissant seuls sur une mer calme, facile à naviguer, mais d'un noir complètement opaque. La lampe torche trouvée dans le sac de l'aventurier est notre seul réconfort alors que nous sommes guidés par l'aiguille de la boussole.

— Et c'est tout ? demande Amaury, profitant de son temps de repos pour apprendre à utiliser lui aussi la boussole.

— Oui, acquiesce Prunelle. C'est pas si compliqué. Vas-y, essaie !

— Aye, aye, mon capitaine !

Tout en ramant d'un geste devenu mécanique, j'observe mon petit ami et ma sœur rire de bon cœur. Ma relation avec Prunelle a toujours été houleuse mais ma petite sœur s'est toujours bien entendu avec Amaury. Il faut dire que c'est un grand gamin et cela a l'air si facile quand on le voit à l'œuvre. J'en serais presque jalouse.

Maintenant que j'y pense, je n'ai jamais fait de réels efforts pour me rapprocher de Prunelle. En même temps, qui voudrait être suivie à longueur de journée par un bébé collant, pleurnichard et niais ? Un vrai chewing-gum sur pattes. Pourtant, je n'aimerais la perdre pour rien au monde. Et la voir se dépasser durant toutes ces épreuves que nous avons subies aujourd'hui m'émeut plus que je ne veux l'avouer.

— Eh ! Il y a de la lumière !

Je stoppe mon mouvement pour suivre le doigt tendu de Prunelle. Une faible lueur blanche illumine effectivement un banc de coraux sous la surface lisse de l'eau. Difficile de distinguer la source de la lumière à cette distance mais cette lueur d'un blanc vif n'est pas sans me rappeler les néons du Cube. Intriguée, je rentre les rames et me rapproche du bord de la barque.

— Qu'est-ce que tu fais ? s'affole Amaury en me voyant me pencher vers l'étendue sombre.

— Tiens-moi.

C'est tout ce que je lui ordonne avant de plonger mon visage dans l'eau salé. Je sens les mains d'Amaury se refermer sur ma taille au même moment où j'ouvre les yeux. Je l'aperçois alors clairement, plusieurs mètres plus bas, coincé entre un rocher et des coraux, un petit cube lumineux de la même taille que le précédent.

Quand je refais surface pour informer les autres de ma découverte, la surprise est générale.

— Encore un ? s'exclame Prunelle.

— Mais qu'est-ce qu'il fout ici ? s'étonne Amaury.

— Il a peut-être été jeté par quelqu'un qui est sorti du Cube comme nous. Ou peut-être que le complexe est relié d'une façon ou d'une autre à la mer et qu'il a fini ici.

— Ouais, bah, dans tous les cas, ça ne nous concerne plus. On est encore loin du phare ?

— Difficile à dire, répond Prunelle. S'il est allumé, on devrait l'apercevoir de loin.

Puis Amaury se tourne vers moi, proposant de prendre la relève. Cependant, mon regard est toujours tourné vers les profondeurs. L'eau n'est pas très chaude mais, mis à part ça, je pourrais aller récupérer ce cube sans problème...

— Constance ?

Je commence par me débarrasser de mon sweat, du moins ce qu'il en reste. Puis je retire mes chaussures et chaussettes.

— Constance ! insiste Amaury. Mais qu'est-ce que tu fous ?

— Je vais le chercher.

— Pourquoi faire ? On est sorti. On a plus besoin de ces merdes. Dois-je te rappeler que le précédent nous a offert un merveilleux cadeau empoisonné avec sa nourriture pleine de somnifères ?

— Ah ouais ? Et qu'est-ce que tu comptes dire une fois qu'on aura retrouvé la civilisation, hein ? Qu'on a été kidnappés et enfermés dans un cube de l'espace bourré de pièges mortels ? Tu crois vraiment que quelqu'un va nous croire ? On a besoin d'une preuve !

— Non, babe, c'est trop dangereux ! C'est super profond et on sait qu'il y a un putain de monstre dans les parages. Ne prenons pas de risques inutiles, d'accord ?

Je soupire face à l'inquiétude visible dans les yeux de mon petit ami. Il n'a pas tout à fait tort, c'est prendre beaucoup de risques pour pas grand-chose. Pourtant, plus j'y pense, plus l'idée de ramener un cube sur la terre ferme me parait évidente. Non seulement nous aurons une preuve, mais nous pourrons trouver des outils pour l'ouvrir et enfin examiner son contenu.

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À vous de choisir...

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[Plonger récupérer le cube]

Allez en 155.

OU

[Continuer son chemin]

Si Tom et Claudia sont morts ou éliminés, rendez-vous en 124.

Si Tom est mort ou éliminé, allez en 180.

Si Claudia est morte ou éliminée, allez en 124.

Si Tom et Claudia sont probablement en vie, rendez-vous en 181.