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Au bout de quelques mètres, un bruit de vagues et une forte odeur de sel me transportent. Je me vois déjà débarquer sur une plage ensoleillée et l'air marin me fouetter le visage. Impossible de retenir le large sourire qui se plaque sur ma figure à cette vision.
Alors que mes pas se font plus rapides et plus légers, les bruits et les odeurs de la nature s'intensifient. Puis le chemin prend un tournant soudain sur la gauche et je me retrouve devant une immense barrière lumineuse. Celle-ci recouvre toute la hauteur et la largeur du passage, empêchant toute autre issue. L'étrange porte de lumière brille d'un bleu apaisant et je crois apercevoir une étendue de sable et d'eau de l'autre côté. Est-ce une sortie ?
Perplexe, je ne bouge pas de ma place. Puis-je traverser sans risque ? Je ne voudrais pas mourir si près du but. Pour en avoir le cœur net, je m'empare de mon sweat et en déchire une lanière. Vu les lacérations laissées par le chien, la tâche est simple. Puis je roule le tissu en boule et le jette de toutes mes forces sur la barrière bleutée.
À mon grand étonnement, le projectile traverse le portail sans bruit et disparaît de l'autre côté. Ok, c'est plutôt rassurant. Je pense pouvoir passer sans risque. Je crois...
Prenant mon courage à deux mains, je ferme les yeux et bondis à travers la barrière. Un léger courant électrique me chatouille le corps puis mes pieds rencontrent une surface malléable. J'expire fortement alors qu'une bourrasque d'air chaud me recouvre toute entière.
Je sens l'embrun marin et entends le bruit des vagues avant même d'ouvrir les yeux. Devant moi s'étend une plage dorée aux allures de paradis tropical. De grands palmiers, du sable fin, un ciel bleu et une étendue d'eau turquoise à perte de vue. Les silhouettes de quelques mouettes se découpent devant le soleil éclatant, projetant leur ombre sur le sable.
Éblouie par tant de lumière, je plisse les yeux pour mieux voir l'horizon. Rien. Aucune trace de dalle blanche ou de piège mortel. Derrière moi, le portail a également disparu, remplacé par un mur de roche bien trop haut et trop raide pour espérer y grimper. Ce mur s'étend sur tout le long de la plage qui semble aussi déserte qu'infinie.
Le soleil est à son zénith, et sa chaleur aussi. Je sens la lourdeur de l'air sur mes épaules et le sable chaud qui s'enfonce sous mes pieds à chacun de mes pas. Peinant encore à assimiler mon environnement, ma main se tend en direction du sol.
La douceur de la matière qui coule entre mes doigts me surprend presque. Le simple fait de pouvoir à nouveau toucher quelque chose d'origine naturelle est source d'émerveillement. J'ai presque envie de pleurer en retirant mes chaussures et en sentant la chaleur des grains de sable entre mes orteils.
Suis-je vraiment sortie ? Si oui, où suis-je ? Cela m'étonnerait qu'un tel paradis puisse se trouver en France. Et qu'en est-il de mes camarades ?
— Hé-ho ! Y a quelqu'un ? I need help !
J'entends une mouette battre des ailes avec offense à mon appel mais rien d'autre.
— Ok, sympa...
Me voilà donc au beau milieu d'une plage déserte qui se trouve je-ne-sais-où sans rien d'autre en ma possession que mes vêtements qui, soit dit en passant, ont vu de meilleurs jours. Mon jean noir est criblé de trous qui s'effilochent à chaque mouvement. Mon t-shirt est tellement tâché par la sueur et la saleté que je ne saurais dire de quelle couleur il était au départ. Et c'est sans parler de mon sweat dont la condition ne s'est pas améliorée depuis que le clébard enragé l'a mis en lambeaux.
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C'est l'heure de récolter les conséquences de vos choix...
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[Amaury a été éliminé]
Si Prunelle est morte, allez en 162.
Sinon, direction 156.
OU
[Amaury est probablement en vie]
Si Prunelle a été éliminée, abandonnée au mur d'escalade ou si elle est morte plus tôt, rendez-vous en 147.
Sinon, en route pour 151 !
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