Chapitre 28 -L'inquisition et les pirates
Les deux jours suivants, Léanisse les passa enfermée dans une des quelques chambres de l'Ondine à la harpe, à remuer les paroles de Drämen, se demandant si il souhaitait vraiment leur départ à Alowen et elle, et enfouissant de nouveau les images qui étaient venues lui ôter le sommeil.
Être seule dans cette situation avait été éprouvant. Elle aurait bien eu besoin de sa sœur à ses côtés mais elle n'avait pas voulu retourner au navire, craignant de croiser Drämen et de reprendre cette dispute stérile.
Après quarante-huit heures, se sentant plus vaillante et prête à éventuellement affronter son capitaine, elle décida qu'il était temps de regagner le Fleuret, ne serait-ce que pour rassurer Alowen et lui rapporter son échange avec Drämen, bien qu'elle se doutait que ce ne soit pas une bonne idée. Sa jumelle monterait immédiatement sur ses grands chevaux et elle serait capable de prendre les mots de Drämen au pied de la lettre et donc de quitter l'équipage sans plus de cérémonie.
Léanisse s'abstiendrait peut-être de lui communiquer ces faits finalement, elle verrait bien ce qu'elle déciderait en chemin.
Elle descendit dans la salle.
Avec l'heure matinale, il n'y avait personne, exceptés le tenancier et un client que Léanisse reconnu en levant les yeux au ciel, bien qu'elle ne sache pas quoi ressentir exactement face à la présence de Drämen.
Était-il venu par la chercher ou s'excuser pour ses paroles malheureuses qui avaient dépassé sa pensée ? Lui dire qu'il avait besoin d'elle à bord ?
À moins qu'il ignorait qu'elle se trouvait ici et qu'il était seulement venu se saouler pour oublier et noyer ses souvenirs dans l'alcool.
Léanisse n'avait jamais tenté cette technique d'exorcisme intérieur. Elle, elle préférait affronter ce qu'elle avait vécu plutôt que le fuir, même si elle en pleurait chaque soir, elle préférait cela à l'ivresse. Il lui suffisait de voir comment Drämen était encore plus abattu après quelques verres pour savoir qu'elle faisait bien.
Les vieilles marches craquèrent sous ses pas et Drämen se tourna vers elle. Elle le salua d'un simple et sec hochement du menton, restant cordiale malgré leur différend mais sans trop en faire, ni lui signifier que tout était pardonné, ce qui était loin d'être le cas. Après tout, il restait son capitaine et il elle avait intérêt à ne pas se montrer trop dédaigneuse à son égard, surtout si elle tenait à conserver sa place qui semblait être en danger depuis leur conversation.
Il lui fit signe d'approcher et elle obéit malgré son envie de seulement sortir. Elle vint se poster à côté du tabouret où était assis le capitaine sans rien dire, les mains croisées dans le dos et le visage fermé.
Elle n'avait pas l'intention de prendre la parole la première, non pas qu'elle considérait particulièrement que c'était à Drämen de le faire mais, comme à son habitude, elle ne parlait pas pour ne rien dire.
Drämen commença par s'enquérir, s'inquiétant :
« Tu vas mieux ?
Léanisse se contenta d'un acquiescement peu convaincu et convainquant accompagné d'un haussement d'épaules qui contredisait sa première affirmation. Elle n'était pas encore parfaitement assurée mas se sentait tout de même mieux qu'après leur dispute.
Toujours debout, elle lança à Drämen :
- Tu viens me présenter tes excuses ?
- Comme je pense que les torts sont partagés, je n'en ferai rien.
- Alors que fais-tu là ?
- Je voulais savoir si tu repartirais avec nous lorsque nous lèverons l'ancre ou si je dois chercher un nouveau second.
- Bien sûr que je reviens ! Où veux-tu que nous allions, Alowen et moi ?
Drämen dissimula le soupir de soulagement qui gonfla sa poitrine en portant le verre qu'il avait commandé à ses lèvres.
Pas la peine de dire à Léanisse qu'il n'avait pas fermé l'œil et s'était tourmenté en craignant qu'elle ne l'abandonne. L'entendre dans la cabine inférieure lui avait manqué mais il savait que cela ne signifiait absolument pas que tout était oublié, au contraire.
Ils repensaient encore davantage à leur problème à présent qu'ils étaient face à face.
Devant la réponse de Léanisse, il déclara :
- Ta sœur sera rassurée. Elle n'a pas arrêté de me poser des questions.
- Et que lui as-tu répondu ?
- Que je ne savais pas si tu revenais ou non mais elle savait que tu ne la laisserais pas. »
Léanisse sourit en approuvant.
Alowen avait raison. Jamais elle ne laisserait sa jumelle derrière elle. Le lien qui existait entre elles était trop puissants pour qu'elles s'abandonnent. Rien ne les avait séparé et rien ne les séparerait.
Drämen n'ajouta rien, voyant que Léanisse était un peu plus détendue maintenant qu'il avait fait mention de la confiance qu'Alowen avait en elle. Il préférait retourner au navire avec elle alors qu'elle était relativement apaisée plutôt que de l'avoir emplie de colère à son égard. Il vida son verre d'une traite, commençant bien la journée, puis il déposa plusieurs pièces sur le comptoir, payant également la chambre de Léanisse mais cette dernière refusa de se faire entretenir de la sorte.
Elle ramassa l'argent de Drämen qu'elle lui rendit et sortit sa bourse. Pas questions qu'on finance ses besoins ainsi. Elle achetait seule ce qu'il lui fallait et ne mendiait pas. Drämen n'insista pas et ils sortirent sans s'attarder davantage.
Bien qu'ils conservèrent une certaine distance entre eux, il n'y avait pas la même tension entre que lors de leur affrontement verbal.
Ils arpentèrent le quai en silence jusqu'au Fleuret et, là, le calme, certes un peu tendu, fut soudainement brisé par une voix qui les invectiva en montant dans le sur-aiguë. Tous deux levèrent le regard sur le Fleuret amarré juste à côté d'eux.
Alowen, penchée par-dessus le bastingage, agitait son tricorne dans leur direction pour attirer leur attention bien que ce n'était pas nécessaire. Elle était déjà suffisamment visible avec ses cris.
Drämen lui fit signe qu'ils arrivaient et qu'il était donc inutile de continuer à s'époumoner ainsi. Des gens allaient finir par appeler la garde terrestre en pensant que quelqu'un se faisait étrangler. En réponse, Alowen leur fit signe de monter à bord.
Drämen adressa un regard surpris à Léanisse, se demandant quelle était la cause de cette fébrilité. Regard que la jeune fille ne lui rendit pas, toujours énervée contre lui.
Trouvant qu'ils mettaient trop de temps pour la rejoindre, Alowen enfonça son tricorne sur son crâne puis lança un cordage par-dessus le bastingage et elle se laissa glisser le long de la corde jusqu'au quai.
Elle commença par étreindre sa sœur, heureuse qu'elle revienne parmi l'équipage, puis elle se tourna vers Drämen à qui elle annonça :
« Il y a du monde pour toi.
- Comment ça ?
- Deux personnes sont venues tout à l'heure et elles souhaitaient s'entretenir avec mon capitaine. Bien que la demoiselle soit tout à fait charmante, je désapprouve hautement son compagnon.»
Le visage d'Alowen se durcit alors qu'elle terminait sa phrase et elle croisa les bras sur sa poitrine.
Drämen fronça les sourcils. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Il se tourna vers Léanisse qui haussa les épaules. Comment pourrait-elle en savoir plus que lui ?
Comme Alowen ne semblait pas disposée à lui apporter davantage de précisions, lui laissant toute la surprise de découvrir leurs invités, Drämen grimpa sur le pont, suivi des jumelles qui discutaient à voix basse. Ne comprenant pas les mots échangés, il fut impossible pour Drämen de déterminer si elles parlaient de la dispute ou de cette visite imprévue.
Le capitaine cessa bien vite de se préoccuper de la conversation des jumelles lorsqu'il avisa ses visiteurs.
Deux, comme l'avait indiqué Alowen, il y avait une femme et un homme. La première portait un châle bleu pastel autour des épaules et regardait tout autour d'elle mais ses yeux bruns revenaient toujours couver son compagnon qui, lui, demeurait droit et stoïque.
Drämen comprit immédiatement les raisons de cette entrevue à laquelle il ne s'attendait pas en voyant la longue tunique bleue persan dont l'homme était vêtu.
Visiblement, l'inquisition avait décidé de poursuivre son enquête en venait s'entretenir avec lui directement sur son navire, chose qu'il n'avait pas prévu en allant avouer ce qu'il savait. En revanche, il ne saisissait pas la raison de la présence de la jeune femme.
Léanisse arriva à sa hauteur et, même à plusieurs mètres d'écart, il la sentit se raidir.
À la vue de l'inquisiteur, le visage de la jeune fille se durcit, ses mâchoires se contractèrent et ses yeux étincelèrent de rage et de larmes contenues. Alowen lui prit la main et la serra, lui transmettant un peu d'apaisement.
Elle avait ressentit la même chose lorsque cet inquisiteur s'était adressé à elle en se renseignant sur son capitaine mais en moins violent. Elle, elle avait moins souffert derrière les barreaux de l'inquisition. Léanisse serra les poings, oubliant la main de sa sœur dans la sienne mais Alowen ne dit rien, supportant la douleur sans ciller.
Drämen se tourna vers sa seconde, s'assurant qu'elle ne s'apprêtait pas à bondir à la gorge de cet inquisiteur ou autre chose, puis il reporta son attention sur ces deux importuns et fit un pas vers eux en se présentant :
« Drämen Thésann, maître à bord. Que voulez-vous ?
- Vous êtes allé à la rencontre d'un de mes collègues il y a environ deux jours, monsieur, pour nous informer d'une affaire inquiétante, c'est bien cela ?
- Avant de répondre, veuillez décliner votre identité. J'aime savoir avec qui je parle.
- Et tant que vous y êtes, vous pouvez nous dire depuis quand il y a des femmes chez vous. Lança Alowen.
- Allonn Quarelle, inquisiteur à Hawel. J'ai fait le déplacement pour me charger de cette affaire que vous nous avez signalé.
- Et elle, c'est la prochaine à rôtir sur vos feux de joie ?
Cracha Alowen, acerbe et grinçante, en montrant la jeune femme accompagnant l'inquisiteur d'un mouvement vif du menton.
Personne ne remarqua le froncement de sourcils et le léger rictus qui déformèrent le visage de la jeune fille qui se reprit rapidement. Elle sourit en s'inclinant en une petite révérence maladroite et se présenta à son tour d'une voix cristalline :
- Yhrice. Je suis sa fiancée. J'ai tenu à l'accompagner. J'avais peur qu'il puisse être en danger.
- Ne vous inquiétez pas, le danger, c'est lui. Siffla Alowen.
- Pardon ? S'étonna Allonn, ne comprenant pas cette agressivité qu'il percevait à son égard. Bon, qu'importe. Monsieur Thésann, pouvez-vous m'expliquer de quoi il retourne exactement ?
- Je l'ai raconté à votre collègue, allez lui demander à lui.
- C'est vrai mais je souhaiterais l'entendre de votre bouche pour être certain que votre version ne soit pas déformée.
- À la condition que vous me débarrassiez le pont ensuite. Bon, il y a quelques temps, nous avons...croisé un navire marchand en mer et l'un des membres d'équipage m'a paru suspect. Il s'agissait d'une femme. Pour commencer, elle est entourée comme d'une aura d'ombres. Lorsqu'on la touche, il y a une étrange sensation de froid glacial qui nous traverse comme si les ténèbres nous envahissaient. Pour terminer, elle a une marque sur le bras. Deux triangles concentriques avec un point au milieu. Vous voyez ce que je veux dire, j'imagine.
Allonn écouta attentivement le résumé de Drämen, le menton entre les doigts, pensif et réfléchissant.
À côté de lui, Yhrice se raidit imperceptiblement alors que sa respiration s'accélérait. Son intuition avait eu raison de la pousser à suivre Allonn à Giléanne pour s'intéresser à cette affaire car, d'après ce que cet homme venait d'expliquer, elle se trouvait bien sur la piste du sort sans contrôle de son ancienne camarade d'études.
Elle s'efforça de ne rien montrer et de seulement paraître lassée par ces histoires qui ne la concernaient pas alors qu'elle notait chaque élément dans son esprit, mais Yhrice n'était pas la seule à conserver pour elle sa réaction provoquée par les paroles de Drämen.
Léanisse, dont la seule envie il y avait quelques minutes était seulement de frapper cet inquisiteur sûr de lui pour ensuite le jeter par-dessus bord, faisait passer son regard, actuellement gris et vert, de Drämen à leurs visiteurs, comprenant enfin pourquoi il avait pris le risque de briser leur entente.
Par contre, elle ne voyait pas pourquoi il avait préféré taire ces faits. Peut-être y avait-il plus que ce qu'il racontait à Allonn.
À présent, elle ne lui en voulait plus d'être allé trouver l'inquisition pour les avertir d'un danger qu'il soupçonnait de menacer un équipage que, pourtant, il ne connaissait pas. En revanche, elle lui reprochait de ne pas l'avoir mise au courant de ces informations qu'ils possédait. N'avait-il donc pas confiance en elle ?
Elle le questionnerait là-dessus plus tard. Pas question de se dévoiler devant un homme de l'inquisition.
Elle croisa donc les bras sur sa poitrine et s'appuya contre le bastingage, attendant que ces importuns partent. Alowen vint s'installer à côté d'elle et lui frotta gentiment le bras. Léanisse serra ses doigts, se soutenant mutuellement face à cet homme qui, avec sa tunique, leur rappelait tant un passé douloureux.
Les jumelles reportèrent leur attention sur la conversation se menant entre Drämen et Allonn.
Ce dernier quitta ses réflexions et demanda, peu convaincu :
- C'est tout ce que vous avez comme preuve ? Une impression et un tatouage étrange ? C'est léger.
- Et vous vous prétendez inquisiteur ? Si c'était aussi léger, comme vous dîtes, on ne vous aurez pas fait venir d'Hawel mais qui suis-je pour juger votre avis ?
- Je pense que je vais essayer de me renseigner mais, si vous avez davantage de précisions à me donner, vous êtes sommé de le faire.
- Vraiment ? Et qu'allez-vous me faire ? Votre juridiction concerne les maléfices. Je trouve que je vous ai déjà accordé suffisamment de mon temps et que je suis fort sympathique de ne pas vous avoir déjà chassé alors que je n'apprécie que très moyennement l'inquisition. Sur ce, au revoir. »
Sans attendre une réaction ou une opposition de la part d'Allonn, Drämen abandonna l'inquisiteur et sa compagne sur le pont et gagna sa cabine sans plus de cérémonie et en rejetant un pan de son manteau derrière lui.
Allonn regarda la porte se refermer derrière le capitaine, les yeux ronds d'étonnement. L'attitude de Drämen le stupéfiait vraiment.
Qu'avait-il à reprocher à l'inquisition ? Il s'agissait pourtant d'une organisation intègre qui protégeait la population en faisant en sorte de rendre le monde, ou au moins les Caëlinnes, plus sûr pour tous alors pourquoi manifestait-il une pareille hostilité à son égard ? C'était incompréhensible.
Il se tourna vers les jumelles toujours accoudées contre le bastingage. La première, celle les ayant accueilli à bord, leur lança un sourire mauvais et empli d'agressivité alors que sa sœur conservait une expression neutre sans rien laisser paraître.
D'un geste respectueusement moqueur et une courbette exagérée, Alowen leur indiqua la passerelle menant au quai, les invitant fermement à dégager. Allonn serra les poings, révolté par ce comportement mais il ne fit aucun commentaire car Yhrice lui saisit l'avant-bras, l'apaisant immédiatement de son regard calme, puis elle l'entraîna vers la passerelle.
Alowen leur adressa un signe railleur de la main lorsqu'ils furent redescendus à terre. Léanisse la tira en arrière avant que le jeune inquisiteur ne la remarque. Pas la peine d'aggraver encore son cas.
Alowen haussa les épaules. C'était sa manière à elle d'affronter ce qu'il leur était arrivé. Léanisse enfouissait tout, craquait et se morfondait, elle, elle préférait afficher ouvertement son mépris et sa rancoeur. Elle savait, qu'un jour, elle risquait de s'attirer de gros problèmes à force de provoquer, comme lorsqu'elles avaient seize ans, mais Léanisse serait là pour la tirer de tous les mauvais pas, comme toujours.
Léanisse surveilla sa sœur durant plusieurs secondes, s'assurant qu'elle ne tentait rien d'autre de stupide, puis elle monta sur le gaillard d'arrière et cogna contre la porte de la cabine de Drämen.
Ce dernier marmonna quelque chose que Léanisse identifia comme un "allez vous en". Certainement pensait-il qu'il s'agissait d'Allonn qui insistait alors qu'il s'était montré clair sur ses positions.
« C'est moi.
S'annonça Léanisse.
Reconnaissant sa voix, Drämen se pressa de venir lui ouvrir. Il en profita pour jeter un regard circulaire sur le pont pour s'assurer que leurs désagréables visiteurs ne s'étaient pas attardé sur son navire, puis il s'écarta, laissant entrer Léanisse qui referma la porte derrière elle.
Elle croisa les bras sur sa poitrine et elle lui demanda :
- Pourquoi ne m'as-tu rien dit de tout ça ?
- Je ne voulais pas rajouter à tous ce que tu as déjà à l'esprit.
- Donc, tu as préféré que je t'en veuille alors que tu cherchais seulement à être honnête. Maudit pirate avec un code d'honneur !
- Tu ne le penses pas.
- Préviens-moi la prochaine fois qu'il y a quelque chose dans le même genre.
- C'est à moi de te donner des ordres.
Rétorqua Drämen mais il acquiesça avec un fin sourire, trop heureux de voir se terminer la rancoeur de Léanisse à son encontre.
La jeune fille lui rendit timidement son sourire et prit appui contre la table, toujours chargée de cartes, et demanda :
- Donc, tu penses que cette fille est...quoi au juste ?
- Quelque chose créé par la magie noire.
- Dans ce cas, pourquoi ne nous a t-elle pas empêché d'attaquer leur navire ?
- Je l'ignore. Je ne suis pas un spécialiste et je n'ai pas envie de me retrouver sur le même terrain que l'inquisition.
- Donc, nous partons ?
- Je ne sais pas. J'aimerais m'assurer qu'ils ont réussi à la mettre hors d'état de nuire.
- Ce ne sont pas nos affaires.
- Ce le sont pour moi.
- Les épreuves que j'ai vécu m'ont enseigné qu'il valait mieux se contenter de s'intéresser aux affaires qui nous concernent et uniquement celles-là.
- Si j'avais suivi ce conseil, jamais je ne vous aurez rencontré. »
Léanisse haussa les épaules, ne se laissant pas prendre à cette tentative d'attendrissement.
Visiblement, elle ne parviendrait pas à convaincre Drämen d'oublier cette histoire et de ne pas s'en mêler alors autant le laisser s'empêtrer. Elle le rattraperait au besoin mais refusait de prendre le risque de croiser à nouveau l'inquisition.
Sur ce coup-là, elle préférait que le capitaine de débrouille.
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