Soupirs
'L'amour est une fumée faite de la vapeur des soupirs.'
- W. Shakespeare
La buée se forme sur la vitre
Produit de mon souffle devenu lent
Je viens de finir un chapitre
Qui m'a fait me ployer sous le vent
Je t'ai rencontrée au mois de mai
La saison du printemps et du renouveau
Dans un bar où tu passais le balais
D'un geste las, « trop de boulot »
Je suis revenu tous les jours
Juste pour encore te revoir
Profiter de la flamme de l'amour
Qui grandissait en moi chaque soir
(Tu as finis par te rendre compte que j'étais là
Que je ne regardais que toi
Que je ne voulais que toi
Je pouvais attendre toute une vie, que tu sois dans mes bras)
On est sortis tous les deux
Dans les rues mouillées de pluie
Tu as ris avec moi, de la joie dans tes yeux
Et de l'alcool dans nos soirées jamais vraiment finies
Je voudrais que tu sois restée plus longtemps
Je regrette que tu sois partie si vite
Que tu me laisses le temps
De digérer ta fuite.
Ô grands dieux qui vivent sur le toit du monde
Pourquoi est-elle partie si... précipitamment ?
Je suis las de cette vie immonde
Je l'aimais beaucoup, pourtant
(Je ne voulais pas, je...
Je regrette !
Elle me manque.
Faites la revenir.
Une dernière fois.)
Elle aurait du savoir que je n'allais pas lui faire de mal.
Je suis quelqu'un de gentil. Je ne la blesserais jamais.
Pourtant quand elle a entendu le râle
Sortir de la bouche de cet être si laid
Elle est partie en courant, terrorisée.
Ce drôle de gars un peu louche, aux petits yeux renfoncés
La regardait de cet air mauvais
Qu'ont les gens à l'esprit perverti et le corps aux relents de marais.
(Une dernière danse.)
(Chérie ?)
Ce désir malsain qui émanait de lui
M'a décidé à empêcher ses actions
Quand il m'a vu approcher il a rit
De ce petit rire nerveux de pauvre bougre un peu con.
(J'ai protégé des dizaines, que dis-je ! des centaines d'autres victimes !)
Nous étions seuls dans la pièce
Le petit homme louche et moi
En dépit de sa vieillesse
J'allais lui faire comprendre qu'on ne s'en prenait pas à moi !
(Ne me laisse pas...)
(Mon amour, je regrette.)
(Je ne recommencerais pas...)
J'ai sorti mon couteau et je l'ai menacé.
Il a reculé en tremblant
Mais je savais qu'il comptait quand même l' « embêter ».
Alors j'ai mis mes gants
Et je lui ai coupé la tête.
Quand elle a apprit que j'avais tué le vieux,
Malgré le fait que c'était pour la protéger,
Elle est partie sous le ciel pluvieux.
Et je ne l'ai plus jamais revue.
Les murs gris de ma cellule semblent m'écraser.
J'ai compris maintenant.
Pour elle, c'est mal de tuer.
Mais... est ce que c'est pardonnable pour une bonne raison ?
Est ce qu'au fond, c'est si grave ? La fin justifie les moyens, non ?
Je n'en sais rien. Elle a eu peur.
Et toi, as-tu peur ?
Si j'étais derrière toi, aurais-tu peur ?
Je suis derrière toi.
As-tu peur ?
(La fin justifie les moyens.)
(Une dernière danse.)
(Mon amour)
(Reviens...)
(Je regrette !)
(Elle me manque. Faites la revenir.)
(Une dernière fois.)
(Je regrette !)
(Je regrette !)
...
(Je regrette !)
(Pitié !)
(Pas de pitié pour les tueurs.)
Je coule.
Quand je touche le fond, le fond de mon esprit, je vois. Je la vois.
Son sourire éclatant
Sa voix si douce
Son rire cristallin
Qui s'élevait dans le ciel, faiblement éclairé par les étoiles.
...
Pardon...
[RESTART]
[> yes] [> no]
[RESTART]
[> yes]
Je t'ai revue au mois de mai
La saison du printemps et du... renouveau.
Dans le bar où tu passais toujours le balais
D'un geste si las, « trop de boulot »
Je suis revenu comme avant, tous les jours
Juste pour encore te revoir (Une...dernière... fois.)
Profiter de cette flamme de l' « amour »
Qui grandissait de nouveau en moi chaque soir
(Tu as finis par te rendre compte que j'étais là
Que je ne regardais toujours que toi
Que je ne voulais toujours que toi
Je pouvais attendre encore une autre vie, que tu sois dans mes bras)
On est sortis tous les deux (comme la première fois)
Dans les rues mouillées de la même pluie
Tu as ris pareil avec moi, cette même joie dans tes yeux
(Pourquoi est-ce si... différent ?)
Et de l'alcool dans nos soirées jamais vraiment finies
Je voudrais que tu sois restée plus longtemps
Je regrette que tu sois partie si vite
Que tu me laisses le temps
De digérer ta fuite.
[RESTART]
[> yes] [> no]
[RESTART]
[> ye/ERROR\]
/ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\
J'ouvre les yeux sur le plafond. C'est ton plafond. Je sais que c'est le plafond de ton appartement, parce que je reconnais la fissure en forme d'étoile qu'il y a dessus.
Une fissure...
Je me tourne lentement vers l'autre côté du lit. Tu es là, tu dors paisiblement. Je souris.
/ERROR\
Tu te réveilles et me regarde. Tu n'as pas l'air de comprendre...?
/ERROR\ /ERROR\ /ERROR\
/ERRO-
-...
Tu recules.
-... qui êtes vous ?
Je répond que je suis moi, que ça fait des mois qu'on se connaît, que tu m'aimes, que je t'aime, je perd le fil de ma pensée, mes mots se bousculent dans le mauvais ordre, je suis désolé, /ERROR\/ERROR\, je... je t'/ERROR\ai/ERROR\me.
Tu sors du lit précipitamment. Tu dis que tu ne me connais pas, que tu sais que tu n'as pas bu hier soir. Tu me demande comment je suis rentré. Je te répond que tu m'as donné les clefs le mois dernier...
- C'est moi, ma chérie. C'est moi, /ERROR\ ! /ERROR\/ERROR\ !
J'ai ce sentiment dans mon ventre, de regret écrasant... je... t'ai-je déjà fait du mal un jour ?
/ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\ /ERROR\
Tu me gifles, puis tu appelles la police.
C'est drôle, j'ai...
J'ai comme l'impression que j'ai déjà vécu ça...
/ERROR\
[RESTART]
[> no] [> no]
J'ai l'impression d'avoir fait un hors-sujet haha --'
Bref. J'espère que ça vous a plu 030
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