Appelle-toi Mike ou Daniel




J'en suis à une période de ma vie où je veux lire tous les livres de mondes, faire le tour de la Terre et de la Lune, jouer de la guitare, écrire des montagnes d'histoires, écrire et rire. Beaucoup rire, écrire et rêver. Une période de ma vie ou je veux lire jour et nuit et où surtout je te veux, toi. Oui toi là, qui sait pas encore que j'existe mais que je trouverai parce que tout mes poèmes parlent de toi et que forcément tu dois bien être là quelque part. Toi avec tes cheveux de mer et ton sourire de coquillage. Toi avec tes jours remplies d'étoiles et ton cou vert de tulipes. Toi avec les yeux de la couleur de la vie belle, celle qui a pas de sens et que c'est tant mieux parce qu'on s'en fiche. Toi qui est un peu hippie, un peu punk, un peu clochard aussi, et vachement rêveur surtout. Toi qui vis surtout dans mes nuits et dans mes yeux.

Toi qui existe peut-être pas finalement, parce que tu es tout, tu es toi. Tu es trop parfait pour exister et surtout, tu es trop parfait pour moi. Et puis même si tu étais trop parfait dans la réalité alors je voudrais pas de toi. Je te voudrais juste toi, comme tu es, dans la réalité ou dans ma tête peu importe parce que si c'est là que tu préfères vivre alors restes-y je t'en voudrais pas. Parfois je suis fatiguée tu sais, fatiguée de grandir et qu'on me parle de responsabilité et que je doive commencer à assumer mes choix et pas mes rêves et ça c'est compliqué. Parfois je suis fatiguée parce que tu n'existes pas, parce que si il n'y avait eu que toi alors tout aurait été simple mais la vie n'est pas une tortue alors et elle n'est pas simple et surtout elle court, vite, vite. Et je suis fatiguée de devoir t'attendre et de voir ma vie couler encore et encore comme le Mississippi. Je suis fatiguée d'avoir peur de tout, de mon ombre et de la vie qui continue de pleurer en faisant le marathon parce que bon, il faut pas que je me mette à vraiment te trouver qui sait.

Parfois je déçois mes parents, parce que le théâtre ou les livres ou les chimères ou la guitare c'est pas des métiers, c'est pas une famille ou des bébés alors ils pensent que c'est pas sérieux, que je vais pas y arriver comme ça. Mais je veux pas grandir moi, laissez moi me reposer à la fin je vous dis que je suis fatigué. Je suis fatiguée et j'ai peur surtout, très peur. Pourquoi elle court la vie hein, pourquoi elle court ? Elle est si pressée que ça ? Ça l'amuse la vie de courir toujours plus vite et de faire en sorte qu'on se trouve pas toi et moi et que tout ce que je trouve sur ma route c'est des grosses pierres qui font que je me casse les mollets toujours un peu plus ? Merde à la fin, merde. La vie est pas chouette. Toi non plus t'es pas chouette. T'es là, dans ma tête, et t'en sors pas, comme si tout ce que tu voulais c'était rester tapi dans l'ombre comme un adolescent terreux. Les gens ne te prennent pas au sérieux. Ils pensent, ils savent que tu n'existes pas. Moi aussi au fond, et pourtant, c'est pas faute d'avoir essayé, d'avoir prié très fort encore et encore, d'avoir même remis ma vierge sous mes chemises pour que tu sortes d'on ne sait où avec tes yeux d'étoiles et ton espoir. Pour que tu me sortes de là. J'aime pas la vie que je mène. J'aime pas ce que je suis. J'aime pas ce que je suis en train de devenir. J'aime pas comment je sais que je vais finir. Morte ou raté c'est au choix. J'aime pas les poireaux, et l'écriture inclusive et les gens qui jugent le monde comme s'ils étaient Dieu ou Lucky Luke. J'aime pas la façon dont ton existence inexistante rend ma vie encore moins belle qu'elle l'est.

On peut ressentir le manque de quelqu'un qui n'existe pas ?

Astore

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