J'arrive enfin et je me mets directement au travail pour éviter de penser à ce moment fou que je viens de passer...

« Alice, j'ai fini mon travail. On se voit demain », dit ma secrétaire depuis l'encadrement de la porte.

« Très bien, Rosa. Je termine ça et je rentre moi aussi », répondis-je.

Rosa s'en va et je termine. Je retire ma blouse, prends mon sac et sors. Dans l'ascenseur, je croise Mike, un chirurgien. On bavarde rapidement, puis je continue mon chemin. Je prends ma voiture direction mon petit chez moi.

« Quelle journée de folie », me dis-je à moi-même.

Un miaulement se fait entendre dans la cuisine, ça doit être Félix. En parlant de lui, le voici qui arrive. Je le prends dans mes bras et nous partons à la cuisine. Je me sers un jus de fruit, puis je donne à manger à Félix. Le pauvre, il n'a pas mangé depuis ce matin, il risque de maigrir. Je me fais un sandwich, le déguste puis vais dans ma chambre pour dormir après avoir pris un bon bain.

Point de vue de Samuel

« Tu trouves ça normal, toi, que mon père me force à épouser son docteur si je veux récupérer l'héritage ? », demandai-je.

« Il n'a pas tort. Je me suis toujours demandé ce que tu attendais pour le faire, et ne me dis surtout pas que c'est parce que tu bosses h24 », répondit mon meilleur ami, Liam. On s'est connus au lycée et depuis, nous ne nous sommes plus lâchés.

« Attends, tu es là pour me soutenir ou juste pour me faire la morale ? », répliquai-je.

« Je dis juste que tu devrais y réfléchir. Ton père sait pourquoi il a mis cette clause dans son testament ».

« Bref, mieux vaut qu'on n'en parle plus... Et toi, comment ça se passe avec Iris ? »

« C'est tranquille. Dans une semaine, elle a un défilé à Munich ».

On a bavardé jusqu'à ce que nous nous endormions. Je n'avais plus la force de rentrer chez moi...

Point de vue d'Alicia

« Bonjour Rosa, désolée, je n'ai pas entendu le réveil sonner. J'espère qu'il n'y a pas beaucoup de patients ? »

« Non, mais il y a quelqu'un dans ton bureau », répondit Rosa.

« Qui ça ? Ne me dis pas que c'est le monsieur de la dernière fois ? »

« Non, ce n'est pas lui. Tu ferais mieux d'aller voir par toi-même. Il n'a pas voulu me donner son nom ».

« Très bien, mais la prochaine fois, ne laisse entrer personne. Il y a des dossiers confidentiels dedans ».

J'ouvre la porte et là, mon Dieu, dites-moi que c'est un rêve...

« Bonjour, Mademoiselle Jenks ! Comment allez-vous ? »

« Bien, merci... Puis-je savoir ce que vous faites dans mon bureau ? »

« Je viens pour vous parler... pouvons-nous aller dans un autre endroit ? »

« J'ai énormément de travail qui m'attend et je ne peux me permettre de prendre du retard ».

« Cela ne prendra pas plus de 2 heures ».

« J'ai le choix ? »

« Si on se dépêche, on rentrera plus tôt ».

« Bien, partons ».

« Après vous, Mademoiselle Jenks ».

Il ouvre la porte, je sors suivie de près par lui. Une fois dehors, il m'ouvre la portière.