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Cela fait exactement un mois jour pour jour que je suis sortie de l'hôpital. Suite à mon état, j'ai eu des congés anticipés. Samuel travaille plus à la maison et ne se rend à l'entreprise que pour les réunions importantes. Il a insisté, voire même exigé, que je revienne à la maison. De toute façon, qu'aurais-je fait dans mon appartement, toute seule dans mon état actuel ?

Samuel est toujours à mes côtés, veille à ce qu'il ne me manque rien, bien que je ne cesse de lui répéter que je n'ai besoin de rien. Une infirmière a été mise à ma disposition pour ma rééducation...

Aujourd'hui, je suis dans le jardin, comme chaque matin, poursuivant ma rééducation, suivie de près par l'infirmière. Chaque mouvement est un effort surhumain, c'est plus dur que je ne le pensais. L'infirmière ne cesse de m'encourager, de me demander de prendre mon temps. Je réussis à me mettre debout, mais pas assez droite, et je sens mon corps basculer en avant, me retrouvant à même le sol. Je refuse toute aide de la part de l'infirmière. Après cette pitoyable scène, cette dernière décide que l'on arrête, selon elle, j'aurais fait des efforts, mais j'y crois pas un mot. Pourquoi suis-je toujours incapable de me mettre sur mes pieds ? Pour ne pas être plus pathétique que je ne le suis déjà, j'évite de faire une scène. Elle m'aide à me mettre dans mon fauteuil roulant et me conduit dans la maison.

Samuel : Vous pouvez y aller, je m'en occupe, dit-il à l'infirmière.

Alicia : Mais non, tu as sûrement d'autres choses à faire, ne te dérange pas, dis-je.

Samuel : Qu'est-ce qui serait plus important que de m'occuper de ma femme ?

Un sourire se dessine sur mes lèvres malgré moi, mais ce dernier disparaît aussitôt. Je sais qu'il ne le pense pas vraiment. L'idée qu'il me considère comme sa femme, juste à cause de ce contrat, et que nous sommes en présence d'inconnus, me désenchante.

Il nous conduit à la cuisine et prépare quelque chose à manger, puis il me ramène à ma chambre pour que je puisse me reposer.

Samuel : Tu as encore besoin de quelque chose ?

Alicia : Non, merci.

Il s'apprête à sortir, mais je le stoppe dans son élan.

Alicia : Euh... Samuel, j'aimerais regarder un film, tu veux bien le regarder avec moi ?

Samuel : Avec joie, mais à une condition : pas de film d'horreur.

Alicia : D'accord, dis-je en riant.

Il vient se placer à mes côtés, lance le film. Je pose ma tête sur son épaule avec hésitation, et il me caresse les cheveux. Je me laisse guider par cette sensation, c'est un geste sans importance, mais pour moi, il représente beaucoup...

DEUX MOIS PLUS TARD

Ces deux mois se résument par mes nombreux rendez-vous chez le kinésithérapeute, et des multiples exercices à faire. Avec l'aide et la présence de Samuel, tout me semble plus facile.

Samuel : Allez, Alicia, tu peux le faire ! Surtout, prends ton temps.

J'essaie de me mettre debout, à l'aide des barres de maintien de chaque côté de mes bras. J'ai repris la sensation de mes pieds, mais ils me font très mal. J'arrive enfin à me mettre debout, mais la douleur est insupportable. Les encouragements de Samuel me motivent. Je fais un pas qui me semble être une éternité, puis un deuxième. Je sens mes pieds lâcher.

Samuel : Et je te tiens ! dit-il en me portant en mode princesse. Bravo ! Je suis fier de toi, tu as fait un sacré effort.

- J'avoue que c'est en partie grâce à toi, grâce à ton soutien indéfectible.

Samuel : Tu pourras toujours compter sur moi, et je serai toujours là pour toi.

Suite à ces mots, mon cœur se mit à battre tellement fort que j'eus l'impression qu'il allait sortir de ma cage thoracique. Sur le coup, je me trouve ridicule.

Mes séances s'enchaînent les unes après les autres, sauf que cette fois, Samuel n'est pas là pour m'encourager comme il sait le faire. Occupé par l'entreprise et tout ce qui va avec, nous nous voyons de moins en moins, mais il pense toujours à venir me souhaiter une bonne nuit.

Mes efforts semblent payer, car aujourd'hui, je peux enfin marcher, même si la douleur est toujours présente. Le fait de retrouver l'usage de mes pieds me rend si heureuse.

Kiné : Je tiens à vous féliciter pour vos efforts et surtout pour votre volonté, car grâce à cela, vous pouvez désormais remarcher.

Alicia : Je tenais aussi à vous remercier, merci pour tout.

Kiné : Chère confrère, comme vous le savez, nous ne faisons que notre travail. Je vous souhaite bien des choses pour la suite.

Une fois à la maison, je n'avais qu'une seule envie : annoncer la nouvelle à Samuel. Mais je devrais patienter jusqu'à ce soir. Pendant ce temps, je m'occupe du dîner et demande à Carmen de prendre sa journée de demain, elle en a besoin. Après m'avoir dit combien elle est contente que je puisse remarcher, elle s'en alla.

Après avoir tout préparé, je vais m'apprêter et me mets dans mon lit comme à mon habitude. Quelques minutes plus tard, on frappe à la porte.

Samuel : Hey, comment vas-tu ?

Alicia : Je vais bien, merci. Et toi ?

Samuel : Si tu vas bien, alors moi aussi ! Alors, ta séance d'aujourd'hui, elle s'est bien passée ? Il s'assoit sur le lit près de moi.

Alicia : Oui, d'après le kinésithérapeute, je pourrai marcher dans peu de temps.

Samuel : C'est une bonne nouvelle ça !

Alicia : Sinon, je t'attendais pour dîner.

Samuel : Je prends une douche rapide, et on y va.

Nous sommes à table, Samuel ne cesse de répéter que le dîner est délicieux. Bien évidemment, je ne lui ai pas dit que c'est moi qui l'ai préparé. Je ne cesse de sourire à chacune de ses phrases.

Alicia : Samuel, s'il te plaît, tu pourrais mettre de la musique ?

Samuel : Vos désirs sont des ordres, madame !

Il se lève et se dirige vers la radio wifi, sélectionne un chant, puis revient à sa place. Les premières notes du chant retentissent. Je me lève sous le regard étonné de Samuel, qui a la bouche béante.

Alicia : Alors, M. Mullighan, vous m'invitez pas à danser ?

Samuel : Tu peux à nouveau marcher ? Mais c'est depuis quand ?

Alicia : Oui, je peux à nouveau marcher. Ça fait tout juste quelques jours. Mes pieds me font toujours mal, mais le kinésithérapeute a dit que la douleur passerait à force de les bouger.

Samuel : Je suis très heureux, dit-il en me prenant dans ses bras


Après quelques secondes dans la bras de l'un et l'autre je mets fin au câlin je me retire lentement de ses bras ,mon visage est face au tien nous nous regardons droit dans les yeux sans que je ne puisse le réaliser je sens les lèvres de Samuel se posées sur les miennes...

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Désolé pour ceux là qui attendent toujours la suite . Merci pour votre fidélité et votre patience 💖 sur vous.
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