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La vie est comme une étincelle, parfois on croit en avoir le contrôle, mais que se passe-t-il lorsque ce contrôle nous échappe et que tout se transforme en une flamme dévorante ? Elle consume tout sur son passage, brûlant notre univers.

Deux semaines plus tard...

Cela fait maintenant deux semaines que je suis bloqué dans cette situation avec Samuel. Il continue de m'éviter, rentrant à la maison seulement pour en ressortir aussitôt, me laissant seule dans cette immense demeure, même si Carmen est là aussi. Et le responsable de tout cela, c'est Ethan. Il n'arrête pas de m'appeler, de venir me voir à l'hôpital, c'est presque du harcèlement. Je suis surprise de ne pas avoir encore porté plainte à la police pour obtenir une ordonnance de restriction, pour qu'il reste à au moins 1000 mètres de moi. Après tout ce temps, il a réussi à détruire ma vie une fois de plus, juste au moment où je pensais tout recommencer...

Je suis assis dans mon bureau, plongé dans les dossiers de mes patients. C'est tout ce que je fais ces derniers temps. Travailler. C'est la seule chose qui m'aide à ne pas penser à la situation actuelle de ma vie. Samuel me manque vraiment, même si nous vivons sous le même toit, nous nous adressons à peine la parole...

Alicia : Je ne voulais en aucun cas être dérangée, Rosa, dis-je lorsque la porte de mon bureau s'ouvre brusquement.

: Docteur Alicia, ma fille est en train de mourir.

Cette voix, je la reconnaîtrais parmi mille. C'est celle de Mme Évelyne. Je lève les yeux des dossiers et je la vois. Son visage est humide, elle pleure. Qu'est-ce qui se passe ?

Alicia : Où est Iris, Mme Évelyne ?

Iris, ma patiente depuis maintenant 8 mois. Cette petite fille est adorable, si mignonne et gentille. Malheureusement, cela n'a pas suffi à la protéger de cette malédiction. À seulement 10 ans, elle est atteinte de leucémie. Nous lui avons administré un traitement et tout ce qui va avec. Il y a un mois, elle a été hospitalisée ici pendant 5 jours suite à un malaise. Et maintenant, sa mère dit qu'elle est en train de mourir...

Mme Évelyne : Aux urgences, docteur. Elle a eu un accident.

Je sors de mon bureau à toute vitesse, suivie par sa mère. Je me renseigne avant de rejoindre la salle où elle se trouve. À première vue, ça a l'air grave. Les médecins s'occupent de ses blessures, j'assiste à l'intervention jusqu'à la fin, et elle est stable. Ils la sortent du bloc opératoire et je vais prévenir ses parents. Plus de peur que de mal.

Alicia : Mme Évelyne ?

Elle se lève de sa chaise et vient à ma rencontre.

Alicia : Ils ont soigné toutes ses blessures, son état est stable maintenant.

Mme Évelyne : Merci, docteur Alicia.

Alicia : Que lui est-il arrivé pour qu'elle se retrouve dans cet état ?

Je la vois retourner s'asseoir sur la chaise, et je fais de même, attendant patiemment qu'elle me raconte les détails.

Mme Évelyne : Elle a eu un accident avec son vélo ce matin, dit-elle. Je lui avais pourtant interdit de jouer avec, mais elle est têtue cette petite.

Elle me raconte tout. Ce matin, elle était sortie avec sa fille qui faisait du vélo au coin de la rue. Elle s'était arrêtée pour discuter avec une amie, et c'est à ce moment-là, par inattention envers sa fille, que le pire s'est produit. Elles ont entendu un gros bruit, puis elles ont vu une voiture passer à grande vitesse. En se retournant pour chercher sa fille du regard, elle l'a vue, au loin, dans une mare de sang sur le sol. Pauvre enfant, d'abord le cancer, et maintenant ça...

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