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       [Point de vue d'Alicia ]

Deux mois se sont déjà écoulés depuis le départ de Félix, mais je lui rends souvent visite chez Rosa. Aujourd'hui, je n'ai pas travaillé et j'ai pris une journée de repos, car je ne me sentais pas bien. Samuel s'est gentiment proposé de rester avec moi. Il a donc appelé son bureau pour les informer de son absence. Nous nous rapprochons de plus en plus, mais je ne dirais pas que je l'aime. Non, je l'apprécie. C'est une personne en or.

Nous étions au salon, en train de regarder un film. J'étais allongée sur le canapé, et lui était assis à l'autre bout, mes pieds reposant sur lui. Je vois déjà vos pensées, mais il ne se passe rien de spécial. Comme il l'a dit lui-même, "c'est juste parce que je suis malade et il faut que je prenne soin de toi", rien de plus.

Samuel : Tu peux me dire quel genre de femme tu es, toi, pour aimer les films d'horreur ?

En riant, j'ai répondu : "Samuel, il fait jour, ne me dis pas que tu as peur ?"

Samuel, feignant d'être sérieux, répondit : "Bien sûr que non, je parle de toi. Je ne veux pas que tu sautes dans mes bras parce que tu as peur. Bien que cela ne me déplairait pas."

Je lui ai rétorqué : "Ne prends pas tes rêves pour des réalités."

Nous regardions "Vendredi 13" et, une fois le film terminé, je l'ai supplié de regarder "Les Griffes de la Terreur" avec moi. La tête qu'il a faite m'a fait éclater de rire. Ensuite, nous avons commencé à discuter.

Samuel : Et si nous jouions à un jeu ? Es-tu partante ?

J'ai répondu : "Propose, pour voir."

Samuel : Nous allons nous poser quatre questions l'un à l'autre.

J'ai acquiescé en disant : "D'accord..."

Samuel : Pourquoi ne parles-tu jamais de tes parents ?

J'ai répondu : "Parce que je ne les ai jamais connus. J'ai grandi dans un orphelinat, et tous les enfants qui s'y trouvaient étaient ma famille. Ceux qui s'occupaient de nous, qui veillaient à notre éducation, ce n'était pas facile. Mais je me suis battue pour devenir ce que je suis."

J'ai fait l'effort de ne pas pleurer. Oui, c'était un sujet sensible pour moi, c'est pourquoi la construction de cet orphelinat me tient à cœur.

Samuel : Je suis vraiment désolé. Je comprends mieux maintenant ton projet de construire un orphelinat.

J'ai répondu : "À moi maintenant... Je n'ai connu que ton père et ta mère. Alors ?"

Samuel : "Ma mère est décédée quand j'avais 20 ans, dans un accident de voiture. Mon père ne s'en est jamais remis jusqu'à sa mort."

J'ai exprimé mes regrets en disant : "Je suis désolée."

Samuel : "À moi. Dis-moi, suis-je beau ?"

J'ai hésité et avant que je puisse répondre, il m'a interrompu en disant : "Stop, stop... Ne réponds pas. Je sais que je le suis."

J'ai répliqué : "Il te reste seulement deux questions." en riant.

Samuel : "Hé ! Ça ne compte pas, puisque tu n'as pas répondu."

J'ai répondu : "Tant pis, tu as posé ta question. À mon tour. As-tu déjà vraiment aimé ?"

Samuel : "L'amour n'est pas trop mon truc. C'est une chose à laquelle je ne crois pas."

Je ne sais pas pourquoi, mais ses mots m'ont fait mal.

J'ai demandé : "Pourquoi dis-tu cela ?"

Samuel : "Certaines personnes prétendent aimer, mais au final, tu les vois tromper leur conjoint. On peut me dire, où est l'amour là-dedans ? Ne dit-on pas que l'amour supporte tout ?"

J'ai répondu : "Je ne pense pas que ce soit le cas."

Samuel : "Et toi, crois-tu en l'amour ?"

J'ai affirmé : "Oui, j'y crois. C'est drôle pour quelqu'un qui n'a même pas eu l'amour de ses parents... Sincèrement, Samuel, ce mariage, le regrettes-tu ?"

Samuel : En vérité...

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