Chapitre 9

Disclaimer: Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas et appartiennent, bien évidemment, à J.K Rowling! Par contre, cette histoire m'appartient.

Message: Cette fic prend en compte jusqu'au quatrième livre d'Harry Potter.

Chapitre 9

Harry savait très bien qu'il était beaucoup plus important de se concentrer sur ce que l'ambassadeur de France était en train de lui dire. Après tout, celui-ci, après plusieurs mois de négociation, semblait enfin prêt à donner un minimum d'aide dans la reconstruction de l'Angleterre. Bien que Voldemort se soit enfui, Merlin seul savait où, il avait tout de même réussi à détruire plusieurs endroits dans sa communauté. Bien que le gouvernement magique anglais ait des moyens, il avait tout de même besoin d'un minimum d'aide. Bien sûr, cet aide ne venait jamais gratuitement... Mais, les besoins de la communauté passait avant tout. Alors oui, il aurait dû écouter, avec intérêt, le discours pompeux de l'ambassadeur qui vantait, avec des tournures de phrases assez exceptionnelles, la bonté et la générosité de la France. Dans quelques minutes, Harry allait devoir aussi discuter avec l'ambassadeur du Japon et des États-Unis. Il aurait dû, donc, être complètement concentré sur cette histoire... pourtant... Son regard se posa brièvement sur le profil altier de son époux qui fixait, sans même cligner des yeux, l'ambassadeur de France. Pourtant, son cerveau refusait d'oublier Drago Malfoy. Cela faisait deux jours depuis leur première nuit... Deux jours où ils s'étaient à peine adressé la parole... Deux interminables jours... Il était pathétique.

- Je suis infiniment heureux de pouvoir vous aider dans votre période de besoin. Termina l'ambassadeur, un sourire satisfait au visage.

- Nous vous en sommes extrêmement reconnaissants. Déclara Harry. Après tout, nous sommes voisins. Une mauvaise situation économique dans notre pays pourrait avoir de terribles conséquences sur tout le monde.

Les lèvres de l'ambassadeur se pincèrent et le brun eut un petit sourire satisfait. Pour l'instant, l'Angleterre avait besoin d'aide, mais cela ne voulait pas dire que très prochainement les autres pays n'auraient pas besoin d'aide. Ils dépendaient tous l'un de l'autre. L'ambassadeur se décida enfin à partir et Harry eut à peine le temps de respirer qu'il devait recommencer à discuter avec l'ambassadeur du Japon. Le vieil homme lui lança un regard éloquent, montrant clairement qu'il ne l'approuvait pas comme Premier Ministre. Probablement à cause de son âge... Il n'avait que 24 ans après tout. L'ambassadeur du Japon s'assit alors dans sa chaise, le regard sévère.

- Merci d'avoir accepté de nous rencontrer, Monsieur Toshida. Déclara Harry.

- Le Premier Ministre du Japon comprend parfaitement vos besoins, Ministre Potter. Répondit l'ambassadeur. Mais, les fonds que vous nous demandez...

- Ces fonds sont nécessaires à la reconstruction de notre pays... de notre économie... Le Japon vit principalement de l'exportation, n'est-ce pas? En reconstruisant, nous donnons du travail au peuple anglais... en leur donnant du travail, nous leur permettons d'acheter... et ils iront forcément acheter vos produits japonais. Voulez-vous vraiment perdre un tel client, Monsieur Toshida?

L'ambassadeur eut, à nouveau, un regard mauvais auquel Harry ne répondit nullement. Il n'allait pas se laisser marcher sur les pieds par le vieil homme, mais il n'allait certainement pas trouver une raison pour l'offenser. Il sursauta légèrement en sentant la main douce de Malfoy se poser sur la sienne. Il tourna les yeux en direction de son mari qui affichait un sourire avenant et presque doux. Bordel... ses magnifiques lèvres qui n'avaient cessé de gémir contre les siennes... Très mauvaise pensée à avoir en face d'un vieil homme.

- Ce que mon cher mari veut dire dans tout cela... C'est qu'il serait incroyablement profitable pour nos deux pays que nous soyons en accord... Nous sommes des alliés après tout... Nous voulons uniquement avoir une relation harmonieuse entre nos deux pays... Une relation profitable... Vous êtes visiblement un homme d'une grande sagesse... Nous ne sommes qu'un jeune couple essayant du mieux qu'il le peut d'aider son peuple. Sans votre expérience, nous perdrons un allié puissant et important.

La voix mielleuse de Malfoy lui aurait donné mal à la tête, mais l'ambassadeur du Japon sembla se radoucir aussitôt. Sérieusement? Il lui suffisait d'entendre quelques compliments idiots et voir un magnifique visage angélique pour soudainement devenir plus amiable? Le monde de la politique était vraiment ridicule par moment. Même les hommes puissants restaient souvent vaniteux. Ridicule. Et merde... Pourquoi les doigts de Malfoy avait-il donc décidé de caresser tendrement la peau sensible de sa main? Une chaleur suspecte s'étendit sur son corps et il dut fermer brièvement les yeux afin de reprendre le contrôle. Il ne pouvait pas se permettre d'être distrait... pas en ce moment... Il avait un pays à reconstruire.

- Vous avez raison, Vice-ministre Malfoy. Approuva l'ambassadeur du Japon. La relation entre nos deux pays a toujours été bonne. Je préfère considérer que votre inexpérience vous permettra d'apprendre de vos ainés... d'écouter leurs conseils judicieux.

- J'en suis convaincu, Monsieur Toshida.

Harry fronça les sourcils, ayant l'impression que le vieil homme était en train de proposer à son époux de coucher avec lui. Il se racla bruyamment la gorge, ramenant l'attention de son mari et de l'ambassadeur sur sa personne. Malheureusement, il n'avait absolument rien à dire. Il voulait juste... ne pas avoir à supporter cet étrange atmosphère.

- Vous êtes donc d'accord avec nous? Répéta-t-il stupidement. Parfait. Nous n'aurions pas voulu avoir un incident diplomatique uniquement parce qu'un homme de votre expérience se trouverait dans l'incapacité de voir que la relation entre nos deux pays est primordiale.

Monsieur Toshida eut une grimace explicite, mais il hocha tout de même la tête avant de se lever et de dire ses adieux. Malfoy attendit patiemment qu'il sorte de la salle pour retirer violemment sa main et se lever d'un bond. Son mari posa alors des mains colériques sur ses hanches tout en lui jetant un regard mauvais auquel Harry se fit un plaisir de répondre.

- Potter, je sais que la diplomatie n'est pas ton fort, mais tout de même. Siffla-t-il.

- Et toi? Est-ce la prostitution qui est ton fort? En dirait que tu lui promettais de le sucer s'il nous donnait de l'argent!

Le visage du blond devint aussitôt écarlate et Harry se redressa lentement, le corps tendu.

- Je ne lui promettais certainement pas de faveurs sexuelles en échange d'une aide financière. S'énerva Malfoy. Mais, il est évident qu'il n'était pas heureux que nous soyons aussi jeunes. Les gens comme lui... Il faut...

- Oh, pas besoin de me faire une leçon sur la manipulation. Je sais que tu es prêt à tout pour obtenir ce que tu veux. Cracha le brun.

Même si cela voulait dire faire semblant d'avoir du plaisir alors qu'Harry s'évertuait à essayer de le rendre fou. Il devait admettre que le blond était un sacré acteur... Il l'avait cru... Et il avait cru qu'il s'agissait d'une passion mutuelle. À quel point était-il stupide? Le visage de Malfoy se tendit sous la rage et le blond s'approcha de lui afin d'enfouir un doigt dans sa poitrine. Harry sentit alors, contre sa volonté, un éclair de désir lui foudroyer les reins. Bordel! Ce n'était pas le moment! Ce n'était vraiment pas le moment de penser à toutes les positions sexuelles dans lesquelles il pouvait mettre son mari. Contre le plancher, contre le mur, sur le bureau... Il ne pouvait pas penser comme ça... Pas quand il avait seulement le droit de le baiser une fois par foutue semaine.

- Nous avons un pays à mener... un pays à reconstruire... je ne laisserais pas ton puérilité tout détruire...

- Moi, puérile? S'énerva Harry. Est-ce que tu me reproches de ne pas agir comme un putain de robot?

- Qu'est-ce que tu veux de moi, Potter? Siffla le blond. Qu'est-ce que tu veux que je fasse? Je ne comprends pas pourquoi tu agis comme un enfoiré depuis quelques temps... Si c'est en lien avec cette... avec notre nuit... Il s'agit de notre devoir. Tu dois comprendre cela.

L'entendre parler lui donnait envie de casser quelque chose. En fait, il voulait retourner dans le temps et refuser cette fichue alliance qui le mariait à un type aussi froid que la glace, mais qui baisait comme un Dieu. Il n'avait pas le temps de penser à ces choses. Il était censé se concentrer sur la reconstruction du monde magique... Pourquoi perdait-il son temps à penser aux lèvres de Drago Malfoy?

- Tu as parfaitement raison... Un devoir... Un foutu devoir... Tu n'es pas enceint, pas vrai?

Dès qu'il tomberait enceint, cette torture se terminerait. Il ne pouvait pas supporter cette... anticipation... Il comptait les jours jusqu'au moment où il pourrait s'enfouir, encore une fois, dans le corps chaud de Malfoy. Pourtant, il savait que le blond n'y éprouvait aucun plaisir... Mais, contrairement au passé, il ne pouvait pas tout simplement ignorer son corps. Avant qu'il ne connaisse la véritable jouissance dans le corps de Malfoy, il était facile de le refuser... Mais, maintenant... Si Malfoy se mettait nu devant lui... Comment aurait-il la force de dire non? C'était tout simplement impossible. Il le baiserait avant même qu'il ne puisse prendre une respiration. Il était... pathétique... et un semi-violeur. Magnifique.

- Je... Non. Il s'agit uniquement de notre première fois... Nous ne pouvons pas espérer...

Harry laissa sa tête tomber entre ses mains, une vague de désespoir le traversant soudainement. Chaque semaine... Et quand Malfoy tomberait enceint, la torture se terminerait... au moins son corps saurait qu'il ne baiserait plus... jusqu'à l'accouchement... et là ils devraient faire un autre bébé... Merde... Il détestait vraiment sa vie.

- Bordel, nous ne finirons jamais de baiser. Ne put-il s'empêcher de murmurer.

Il leva lentement les yeux en direction de son mari qui était aussi pâle que la mort. Le blond crispa alors ses poings de chaque côté de son corps, le fusillant vicieusement du regard. Était-ce lui ou son regard semblait étrangement... brillant?

- C'est... notre devoir. Siffla-t-il, les dents serrés. Tu n'as pas le choix.

- Oh merde! Je le sais déjà, Malfoy!

Leur secrétaire cogna doucement à la porte, leur annonçant que l'ambassadeur des États-Unis était arrivé. Son époux prit une grande respiration avant de se secouer la tête. Harry en fit de même afin de retrouver son calme. Malfoy réussit alors à afficher un sourire avenant avant de prendre son bras. Et le spectacle continuait...

()()()()

Blaise détestait le fait qu'il était nerveux. Pourquoi devait-il être nerveux de toute façon? Qui était Ronald Weasley, héros national, pour lui donner la frousse? Absolument personne! Il ne faisait pas peur! Même s'il était un putain de géant... et qu'il avait des muscles d'acier... et que ses cheveux rappelaient la couleur des flammes... et que ses yeux étaient aussi bleus qu'un ciel d'été... et qu'il l'avait toujours promené... et qu'il ne parlait qu'en grognement... Oh Merlin, il allait mourir. Il se dirigea, presque à reculons, jusqu'au bureau qu'il partageait avec le roux. Il s'apprêtait à cogner lorsqu'il roula des yeux. Il s'agissait de son fichu bureau! Est-ce qu'il sonnait avant de rentrer chez lui? Certainement pas! Il n'était pas un enfant facilement effrayé! Il ouvrit alors courageusement la porte et faillit s'évanouir en voyant Weasley, une grimace colérique au visage. Oh non... Oh non... Il ne voulait pas travailler avec ce type. Il voulait retourner chez lui et lire un livre! Il en avait acheté plusieurs! Une belle histoire d'amour qui finissait toujours bien...

- Rentre! Aboya Weasley.

Ça y est... Il allait pleurer. Il allait s'enfuir en courant... dans les montagnes. Là où personne ne pourrait le trouver. Le mulâtre se décida à fermer la porte et il dut se faire violence pour ne pas se mettre à se tortiller les mains avec désespoir. La vie était belle... La vie était parfaite... Il n'y avait pas le moindre problème.

- Tu comptes rester debout ou tu es venu travailler!? S'énerva le roux.

- Premièrement... Commença d'une voix qu'il espérait ferme Blaise. Bonjour!

Weasley lui lança un regard interloqué qui semblait lui demander s'il avait perdu la tête. Probablement que oui. Après tout, il avait accepté ce foutu poste. Il aurait dû rester dans son superbe appartement et lire... et manger de la crème glacée... Et s'il avait un peu de temps, danser un petit numéro de claquettes... tout sauf être face à face avec un démon aux yeux clairs.

- Deuxièmement, je suis heureux de pouvoir travailler avec toi, Ronald. Je suis...

- Weasley. Cracha le roux.

- Pardon?

- Weasley. Pourquoi est-ce que tu m'appelles par mon prénom?

Oh wow... Ce type était... un homme de Neandertal... Comme dans les livres romantiques où l'héroïne rencontrait un homme désagréable, froid, sarcastique, sauvage et extrêmement sexy. Bien évidemment, le héros, homme de Neandertal, avait un passé triste que seule l'héroïne pouvait comprendre et... Non, il n'avait pas le temps de délirer sur Ronald Weasley.

- Ronald. Insista le mulâtre. Nous travaillons ensemble. Nous devons être civiles.

- Non, Zabini. Nous devons travailler ensemble, voilà tout.

- Je ne pense pas...

Le roux s'approcha soudainement de lui et baissa la tête afin de le regarder droit dans les yeux. Son regard pénétra le sien, obligeant son cœur à tambouriner dans sa poitrine. Il allait mourir... Il allait mourir de peur et il se promettait d'hanter Drago pour cette mort indigne.

- Tu veux que nous ayons une bonne relation de travail? Susurra dangereusement l'ancien Griffondor.

- Heu... oui?

Le sourire carnivore du roux le fit étrangement frissonner. Ça y est... Il était en train de devenir fou. Il se souvenait avoir lu un livre qui parlait du sourire d'un des héros... Un sourire qui donnait l'impression que le héros en question allait soit étrangler l'héroïne, soit la baiser contre le mur. Blaise était convaincu que Weasley n'avait aucune envie de le baiser... Alors, pourquoi voudrait-il le tuer? Il était absolument adorable!

- Première règle, tu ne me parles pas tant que je ne t'adresse pas la parole.

- Mais...

- Deuxième règle, tu ne m'appelles pas par mon prénom. En fait, tu ne m'appelles pas.

- Mais...

- Troisième règle, si tu désobéis à une de mes règles... Je te promets de prendre ton petit corps maigrichon et de le balancer hors de la fenêtre.

La bouche de Blaise s'ouvrit mais aucun son n'en sortit. Quel... Quel culot! Pensait-il donc qu'il était si terrifiant?! Son regard s'attarda sur le corps de Weasley et il ne put s'empêcher de grimacer. D'accord, il était absolument terrifiant, mais n'aurait-il pas pu être un gentleman!? Il allait lui dire sa façon de penser! Il allait lui lancer une réplique sanglante et méchante et...

- Je ne suis pas petit! S'indigna-t-il. Je suis... verticalement désavantagé!

Oh il était vraiment nul...

À suivre...

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