Chapitre 17

Disclaimer: Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas et appartiennent, bien évidemment, à J.K Rowling! Par contre, cette histoire m'appartient.

Message: Cette fic prend en compte jusqu'au quatrième livre d'Harry Potter.

Chapitre 17

Harry savait que ce qu'il venait de faire devait être impardonnable aux yeux de Drago, mais quel autre choix avait-il? Qu'il le veuille ou non... qu'il apprécie Drago ou non... Il ne pouvait que comprendre son ancien camarade. Contrairement à Harry qui avait décidé d'aller avec la philosophie ''L'ennemi de mes ennemis est mon ami'', Neville ne voyait pas les choses de la même manière. Est-ce qu'Harry pouvait lui en vouloir! Dans les histoires de sa jeunesse, le héros gagnait, le méchant perdait et mourrait, jamais par la faute du héros bien entendu. Un sourire amer se forma sur ses lèvres. Les jolies histoires avec leur démarcation claire. Méchant, gentil. Noir, blanc. Serpentard, Gryffondor. Lumière et noirceur. Harry devait admettre qu'il avait ressenti une sale claque en réalisant que le monde était gris, que les buts pouvaient changer, que ses ennemis d'hier étaient maintenant sa famille de demain. Même pour lui, cela semblait presque inconcevable et pourtant. Il était marié à Drago Malfoy. Le Serpentard par excellence. Le prince de la pureté sorcière... Un ennemi naturel... mais si quelqu'un osait lever le moindre petit doigt pour toucher ne serait-ce que ses cheveux... Harry n'était pas convaincu de ce qu'il aurait pu faire dans une telle situation. Un rictus se forma sur ses lèvres. Quel menteur... Il savait très bien ce qu'il serait prêt à faire si quelqu'un osait toucher un poil sur le corps de son mari. Sa famille. Le brun passa une main tremblante sur son visage avant de se résigner à cogner sur la porte de chambre de Draco. Il entendit le blond se mettre à bouger dans la chambre. Peut-être enfilait-il ses pantoufles. Peut-être s'apprêtait-il à lui jeter un mauvais sort? Il ne savait pas comment son mari allait réagir et, la sueur froide qui s'étendait sur son dos, lui fit clairement savoir que la nervosité le tuait en ce moment. La porte s'ouvrit délicatement et Drago apparut. Harry se mordit la lèvre inférieur en voyant le regard toujours aussi furieux du blond. Ses bras étaient fermement croisées sur sa poitrine, lui signifiant clairement de ne pas l'approcher.

-En quoi puis-je t'aider Potter? Demanda-t-il froidement.

Harry ouvrit stupidement la bouche et aucun son n'en sortit. Il n'avait pas préparé de discours, convaincu que des paroles sortiraient aisément de sa bouche. Il était vraiment un imbécile de première. Il se mit alors à genoux devant le blond qui sursauta violemment face à ce geste. Il était étrange pour Harry de devoir regarder Malfoy de haut, mais ses yeux gris étaient magnifiques, peu importe où il se trouvait.

-Potter! Lève-toi!

-Je...

Harry aurait pu dire qu'il était désolé, mais Drago avait raison. Il n'était pas désolé. Avoir sur sa conscience la mort de Neville... impossible. Il n'aurait pas pu survivre à une telle chose. Pas mentalement. Ils avaient été dans les mêmes classes, ils avaient fait les mêmes serments. Harry ne pouvait pas l'abandonner tout simplement parce que cela ne l'avantageait plus.

-Tu as raison. Je ne suis pas désolé. Murmura Harry.

Les yeux gris se remplirent d'éclair et le brun ne put que grimacer davantage.

-Je ne suis pas désolé d'avoir aidé mon ami.

-Ton ami. Siffla froidement Drago. Ton ami qui te menaçait avec une arme! Ton ami qui voulait te tuer!

-Mon ami qui avait besoin de moi. Rétorqua Harry. Mon ami qui a souffert pour cette guerre, bien plus que nous pouvons l'imaginer.

-Tu parles de la guerre... Et la paix! Ton précieux ami aurait pu y mettre fin aujourd'hui en énumérant quelques mots!

La voix de Drago se faisait stridente et Harry ne put que grimacer. Il voulait calmer son mari et il n'avait aucune idée de la manière dont il devait s'y prendre. De fausses excuses ne rendraient pas Drago satisfait.

-La paix aurait continué... avec toi en ligne de front.

Les traits du blond se durcirent davantage.

-Tu voulais que je continue... seul. Tu voulais...

Harry se redressa d'un coup en voyant les yeux gris luirent légèrement.

-Non! Affirma Harry. Non je ne veux pas te laisser seul avec ce fardeau.

Les mains ne se tenaient plus autour de lui en signe de défense, mais en signe d'enlacement.

-Je suis désolé. Murmura le brun.

-Tu n'es pas...

-Je suis désolé de t'avoir fait peur. Murmura-t-il.

Le blond lui jeta un regard hargneux brillant de larmes contenues et Harry ne put s'empêcher de mettre ses mains en corolles autour du visage du blond. À une époque, il aurait été incapable d'apprécier les traits aristocratiques, mais maintenant... Il se pencha délicatement en direction de son mari et l'enlaça tendrement.

-Je suis désolé de mettre mis en danger... Je ne pense pas au fait... que ma sécurité est véritablement primordiale pour quelqu'un.

Les bras du blond se relâchèrent bien qu'il ne l'enlaça pas en retour.

-Tu.... Dois penser... à nous tous... Tu ne peux pas te mettre en danger de cette façon.

-D'accord.

Il embrassa délicatement la tête de son mari qui fronça alors le nez. De toute évidence, les gestes d'affection étaient aussi étranges pour lui que pour son époux.

-Nous devons mettre en place des mesures de soutien pour les familles qui ont été touchées par la guerre.

-Toutes les familles ont été touchées par la guerre.

-Alors je dois vivre très longtemps avec toi à mes côtés pour que nous laissions un monde meilleur pour la future génération.

Les battements de son cœur se doublèrent soudainement lorsque son mari se détendit légèrement et posa sa tête sur son épaule.

-Plus de dangers stupides. Ordonna Drago.

-Plus de dangers stupides que je peux éviter.

Son mari leva un regard vaguement irrité dans sa direction, mais ne retira pas sa tête de sur son épaule.

-Est-ce que je peux t'embrasser Drago? Demanda doucement Harry.

Le blond frissonna brusquement en l'entendant l'appeler par son prénom. Il finit par lever la tête.

-Je ne le sais pas encore. Répliqua-t-il hautainement. Je pense que je te préférais à genoux.

Harry éclata brusquement de rire avant de poser brièvement ses lèvres sur celles de son mari. Celui-ci eut à peine le temps d'entrouvrir les lèvres qu'Harry se trouvait à genoux.

-Mais...

-Tu as dit que je pouvais t'embrasser à genoux non?

Le teint de Drago tourna aussitôt au rouge coquelicot alors qu'Harry défaisait lentement la ceinture de sa robe de chambre.

-Potter!

-Quelle idée de ne rien porter en dessous de ta robe de chambre Drago... Ne sais-tu pas que tu vies avec un ogre?

-Potter!

Harry eut la satisfaction d'entendre son nom se terminer par un long gémissement.

Blaise ne pouvait mentir en disant qu'il n'avait pas une certaine appréhension en ce qui concernait sa future interaction avec Weasley. Il avait décidé de reléguer le baiser au plus profond de sa mémoire, fermer à double clé d'ailleurs, et désirait uniquement se concentrer sur son travail. Qui était d'emmener la justice dans le monde magique. Contrairement à ce que son cher collègue insinuait, il n'avait pas passé la guerre à ne rien faire. Il ne s'était retrouvé sur les lignes de front, certes, mais il avait étudié d'arrache-pied afin de pouvoir faire une différence. N'importe quelle différence. Drago lui avait donné l'occasion de changer le monde sorcier sur un plateau d'argent. Il refusait de gaspiller cette chance. Il eut un sourire satisfait en voyant qu'il était arrivé avant Ronald Weasley. Pour une fois, il ne voulait pas avoir l'air d'une proie insignifiante que le prédateur pouvait chasser en ne prenant même pas la peine de se lever. Sa célébration ne put durer que quelques minutes avant que Weasley n'ouvre la porte. Le roux semblait presque surpris par sa présence s'il devait en juger par son sourcil droit un peu plus relevé que le gauche.

-Zabini...

-Ce qui est arrivé hier est inacceptable. Commença rapidement le métisse.

À sa grande surprise, le roux hocha aussitôt de la tête.

-Je suis désolé d'avoir envahi ton espace personnel de la sorte. S'excusa aussitôt l'ancien Gryffondor. Peu importe mon raisonnement, peu importe les évènements, je n'aurais jamais dû te toucher sans ton accord.

Blaise faillit en perdre la voix. Il avait déjà décidé d'envoyer ce souvenir dans la valise qui se nommait ''No puedo'' dans sa tête. Il n'était pas prêt mentalement à parler de ce baiser qui aurait dû le choquer et le pulvériser... Malheureusement, Blaise ne pouvait que se souvenir de la barbe de Weasley se frottant sur son visage et lui donnant de vagues frissons. L'ancien Serpentard se secoua violemment la tête, interrompant le roux dans sa tirade.

-Bien évidemment que tu ne me toucheras plus sans mon accord! Approuva-t-il. Mais, cela n'est pas le plus important.

Weasley lui jeta un regard étonné alors que Blaise n'avait aucune envie de s'attarder sur ce baiser qui ne lui avait fait ni chaud ni froid.

-Ce n'est pas le plus important... Articula lentement le roux. Je n'ai pas respecter tes limites... Je... Peu importe, je voulais juste t'assurer que cela n'arrivera plus et que notre relation sera maintenant uniquement professionnelle.

-En parlant de professionnel! Commença vivement le métisse. Je n'ai pas accepté ce rôle pour te voir donner des ordres de tuerie sans que nous ayons mis un protocole en place!

Blaise était convaincu que Weasley était presque choqué par sa véhémence. Ce qui lui fit, bien malgré lui, sourire de triomphe. Il n'était pas une petite poupée potelée qui ne servait à rien.

-Il voulait tuer le Ministre de la magie. Fit remarquer Weasley.

Cela ne change pas le fait que nous ne vivons pas dans le Far West, Ronald! S'indigna Blaise. Nous sommes ici pour mettre la justice dans.... Tout ce bordel... nous ne pouvons pas seulement réagir par nos émotions. Nous ne pouvons pas décider sur un coup de tête, qui vit et qui meurt.

-Il devait s'agir de la première fois que Weasley ne le regardait pas comme si il était le plus grand imbécile sur cette Terre. Mais, Blaise n'avait pas pu dormir de la nuit en se souvenant de l'ordre donné, si facilement, par Weasley.

-Très bien. Approuva le roux.

Blaise sentit un tel soulagement qu'il faillit oublier de se redresser de toute sa taille. Il voulait être pris au sérieux, pour l'amour de Merlin!

-Nous ferons ce protocole... mais dans le feu de l'action... Est-ce vraiment possible de se souvenir de l'article A paragraphe 6?

-Il faut bien commencer quelque part! S'insurgea Blaise.

Le roux hocha lentement la tête.

-Je n'ai pas d'objection à ce que l'on fasse un protocole, mais soyons clairs.

Les yeux bleus le transpercèrent froidement le regard.

-Un protocole n'est qu'un morceau de papier, nous ne pouvons pas arrêter un aveda kedavra avec un bout de parchemin.

-Nous devons faire mieux que ceux qui ne croient en notre alliance. Souffla Blaise.

Weasley se redressa alors de toute sa taille et le métisse ne put que frissonner en voyant à quel point il était plus massif que lui. Cet homme avait vu la guerre... véritablement vu la guerre.

-La petite poupée à des crocs finalement. Fit remarquer placidement le roux.

-Je ne suis pas!

Weasley s'approcha alors brusquement de lui, même s'il se trouvait à plus d'un bras de distance, Blaise pouvait sentir son aura oppressante l'envahir par tous les recoins.

-Ne m'appelle pas Ronald, sinon crocs ou non...

Un sourire mauvais se forma sur ses lèvres avant qu'il décide d'aller vers son bureau. Blaise ignorait s'il était complètement terrifié, mais il pouvait affirmer sans l'ombre d'un doute que Ronald Weasley allait lui faire développer de l'apnée du sommeil.

À suivre...

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