Chapitre 15 [1/2] ~ Divine Offrande
Ses yeux s'ouvrirent de nouveau dans la chambre souterraine. Lorsqu'il réalisa où il se trouvait, une terreur pure s'infiltra dans son corps, tandis que les voix – ancestrales et enjôleuses – qui s'échappaient des parois glacées l'incitaient à avancer.
Il laissa la force mystique posséder son être, sachant que toute résistance était inutile. Impossible.
À mesure qu'il se rapprochait du cœur du sanctuaire, la vapeur de son souffle dégagée par ses expirations irrégulières s'épaissit. Sa conscience l'implorait de faire demi-tour ; son pouvoir divin s'agitait dans ses entrailles avec une telle ardeur qu'il se crut sur le point de s'imploradier. Pourtant, quelque chose dans son esprit lui fit comprendre qu'il ne risquait rien, que ceci n'était qu'un rêve auquel il ne fallait lutter.
L'immense cristal noir lui apparut enfin, splendide, ténébreux. Ses facettes miroitaient à travers sa surface nitescente. Bien qu'il se rappelât de sa dernière visite, des silhouettes cadavériques de son frère et de sa mère enfermées à l'intérieur, il ne put s'empêcher d'observer la pierre précieuse par laquelle s'évadaient les chuchotements.
Perdu dans sa contemplation, il reprit ses esprits dès l'instant où une secousse ébranla la caverne. Aiguisés tels des crocs de dragon, d'énormes pans de roches se détachèrent de sa voûte calcite et s'écrasèrent au sol dans un horrible craquement. Les murmures, affolés, s'intensifièrent d'abord, puis s'éteignirent à l'unisson.
Dès lors, le silence se fit.
Le cristal s'immobilisa.
Le temps se figea.
D'abord inaudible, une voix reptilienne s'éleva de nulle part et partout à la fois. Son timbre éraillé déchira l'air glacial avant de s'infiltrer dans chaque particule de son organisme.
Il la reconnaissait. Il l'avait déjà entendue. Cette fois, contrairement à son rêve précédent, elle semblait vouloir le garder auprès d'elle, l'empêcher de se réveiller. Ce ne fut que lorsqu'elle lui adressa la parole que son cœur manqua de s'arrêter.
— N'as-tu jamais compris que tes invitatttions répétitives ont permis à l'Ombre de le localiser ? Te rends-tu compte que l'amener en ccce lieu n'a fait que sssceller ssson dessstin ?
N'ayant aucune idée de ce dont elle parlait, il essaya de lui répondre, mais aucun son ne sortit de sa gorge. Il comprit alors qu'en plus de le priver de tout mouvement, l'aura mystérieuse l'empêchait de s'exprimer. Ses iris orageux s'écarquillèrent dès qu'une deuxième voix, encore plus ancienne, s'ajouta à la première.
— L'Ombre s'en est imprégnée depuis l'annihilation de l'Orme. Ta perfidie n'a aucun effet sur moi. Nous savons tous deux qu'il ne sera pas plus en danger à son réveil qu'il ne l'était avant de s'assoupir.
— Et pourtant... tu t'obssstines à le camoufler... à user de ta magie pour nous empêcher de découvrir ssson visage...
— Mes précédents agissements sont impardonnables, que ce soit auprès de mes frères, des dieux... auprès de chaque espèce ustraloise. Je ne recherche ni pardon ni rédemption. Seule la préservation d'Ustral me permettra désormais d'accueillir la Mort à bras ouverts. S'il comprend pourquoi je l'envoie ici, s'il découvre qui il était... alors ma sentence m'importe peu. Et ne te berce d'aucune illusion : ils lutteront jusqu'à leur dernier souffle pour te renvoyer là où tu appartiens.
En guise de réponse, un rugissement monstrueux s'échappa du cristal et fit disparaître la seconde voix.
Il se sentit alors sombrer, emporté par la force invisible qui cherchait désespérément à le renvoyer dans son monde. Lorsqu'il la crut réussir, un bras squelettique et translucide émergea de la pierre noire avant de s'agripper à son torse. La douleur, lancinante, lui arracha un hurlement, tandis que de longues griffes acérées pénétraient sa chair en profondeur.
— SSSa protectttion n'est que temporaire, tonna la voix si fort qu'elle provoqua de nouvelles secousses dans le sanctuaire. Nous ne sssavons pas qui tu es, mais sssache que nous sssommes prêts. Le temps viendra où sssa lutte prendra fin ; où la localisatttion du Sssage Originel nous sssera révélée. Dès lors, l'Ombre déchaînera ssses ténèbres et réduira tous vos essspoirs en cccendres.
Le membre démoniaque se décrocha de sa peau, lui soutirant d'autres plaintes étouffées. Enfin, le monde tournoya, sa vision s'obscurcit et le néant le rattrapa.
***
Noà se réveilla en sursaut. Le souffle court, les joues noyées de larmes, il se redressa en position assise alors qu'une vive affliction lui parcourait le thorax. Horrifié, il baissa la tête et aperçut trois entailles traverser le haut de son torse. S'écoulant de ses blessures, du sang se répandait en de fines gouttes sur son ventre et ses draps, eux-mêmes trempés de sueur. L'élémentaire eut le réflexe de les couvrir avec sa main avant d'appeler à l'aide.
Aria émergea de son sommeil dans un bond. D'abord confuse, elle leva la tête et s'extirpa de son lit quand elle aperçut l'état de son ami.
— Par les dieux, qu'est-ce... ?
Commençant à se sentir nauséeux, Noà retira sa paume et laissa la xomythoise l'observer. Elle se précipita dans la salle d'eau et revint avec une serviette qu'elle appliqua contre sa peau ensanglantée.
— Comment tu t'es fait ça ? lui demanda-t-elle, paniquée.
Noà voulut l'avertir de son cauchemar, mais il en fut incapable. Le moindre effort lui comprimait la poitrine et ravivait la douleur de ses entailles. Malgré cela, quelque chose de bien plus terrifiant que des lacérations le gagnait à mesure qu'il reprenait conscience.
Sa série de rêves se poursuivait, plus concrète et effrayante au fil des tours. Le bras squelettique ne l'avait tailladé que dans son cauchemar, mais ses blessures, elles, étaient bien réelles.
Se les était-il infligées lui-même ? La voix reptilienne avait-elle le pouvoir de l'attaquer à travers ses songes ? Pourquoi la deuxième présence cherchait-elle à l'amener dans cet endroit sinistre ? Que souhaitait-t-elle lui montrer ?
Des étoiles apparurent dans son champ de vision et Noà se laissa retomber sur son lit. De longues secondes furent nécessaires pour qu'il retrouvât ses esprits.
— Töm ! hurla Aria à côté de son frère endormi. Töm !
— C'est bon, grimaça le blessé en s'efforçant de contrôler sa respiration. C'était juste un mauvais rêve.
— Tu te fous de moi ? Tu t'es entaillé ! Comment c'est arrivé ?
Intrigué, Noà porta le regard à ses doigts afin d'obtenir la réponse à ses questions. Il les remarqua couverts de sang.
— Comment... ?
— De quoi as-tu rêvé ? lui demanda Aria.
— Je... je me suis fait ça moi-même, murmura-t-il. Ça n'a aucun sens.
Il retira la serviette qui couvrait sa blessure et constata qu'il ne saignait plus. À la fois rassuré et perplexe, l'ustralois poussa un soupir de soulagement. La douleur s'était estompée en quelques secondes. Plus étrange encore : ses balafres avaient déjà commencé à cicatriser.
— Noà... explique-moi, s'il te plaît.
— Ça va, c'était juste un cauchemar avec des nortox, mentit-il.
— Mais...
Un ronflement les fit pivoter vers Töm, toujours assoupi.
— Au moins on sait qu'en cas de danger, on pourra compter sur lui... remarqua Noà d'un rire nerveux.
— Il est incorrigible, soupira Aria avant de reporter son attention sur son ami. T'es sûr que ça va ?
— Ouais, t'inquiète pas. Tu devais retourner dormir. Merci...
— C'est normal. Essaye de nettoyer ce sang. Si Rödz ou Maxwell entrent dans la chambre et te voient, ils vont croire que t'as assassiné quelqu'un.
Noà acquiesça, puis se glissa hors de ses draps. Il se dirigea vers la pièce adjacente afin d'enlever toute souillure incrustée sur sa peau. Ceci fait, il retourna dans son lit et, incapable de se rendormir, laissa son esprit divaguer jusqu'au lever de Zunqèl.
À mesure que les heures défilaient, chaque mot prononcé par les deux entités mystérieuses s'extirpa de ses pensées et tournoya autour de lui sans qu'il fût en mesure de le chasser.
Quelqu'un l'avait volontairement amené dans ce sanctuaire et ce, à plusieurs reprises. La voix reptilienne avait mentionné l'Ombre, indiqué qu'elle déchaînerait ses ténèbres sans états d'âme. Et même s'il en avait déjà conscience, l'entendre dans un rêve par une créature inconnue lui glaçait le sang.
L'Ombre s'en est imprégnée depuis l'annihilation de l'Orme, avait affirmé l'autre voix. D'autant qu'il s'en souvînt, Noà n'avait aucune idée de ce que représentait l'Orme en question, bien qu'il se rappelât le vieil homme mentionner ce mot dans un de ses précédents cauchemars. Au plus profond de son être, il voulait en parler à ses amis, mais il se doutait qu'aucun d'entre eux ne serait en mesure de l'aider ni même de le prendre au sérieux. Alors, aussi exténué que confus, Noà ferma les yeux et s'efforça de se rendormir. En vain.
***
— Esquive par la droite ! Saute ! Abaisse-toi ! Ne me laisse pas approcher ! Non, garde tes distances ! Garde tes...
Dans un bruit sourd, la massue de Kalyö s'écrasa contre le plastron de Töm, qui bascula en arrière et s'écroula au sol.
— ... distances, acheva le guerrier.
— C'est complètement stupide ! protesta le xomythois, la tête baissée vers le creux qu'avait laissé l'arme de son adversaire sur sa cuirasse. Ce truc me ralentit dans tous mes mouvements, je peux même pas me déplacer tellement c'est lourd !
— C'est peut-être lourd, mais tu serais déjà sur Lyréah si tu ne portais pas cette armure, lui assura Kalyö.
Il se tourna vers Noà et Aria, qui avaient assisté au combat en retrait.
— Au suivant !
L'ustraloise dévisagea son ami et, d'un signe de main, l'incita à avancer. D'abord hésitant, Noà déglutit. Il serra les poings, prit une grande inspiration, puis rejoignit le soldat au centre du terrain.
Dès son réveil, Kalyö avait fait la surprise au trio de les emmener au dôme pour leur faire visiter, mais surtout, afin de pouvoir les entraîner avant le début de la quête. Si, en premier lieu, Töm avait prétexté être tombé malade dans la nuit et Noà, exténué par son cauchemar, ne s'était pas senti capable de combattre, le drakkien avait fini par les persuader et tous s'étaient finalement dirigés vers l'édifice. Une fois à l'intérieur, les xomythois s'étaient équipés d'une armure et le guerrier, vêtu, lui, de simples braies en lin et d'un débardeur, avait aussitôt lancé les festivités.
Noà avait d'abord pensé que le commandant allait être compréhensif, qu'il ne chercherait pas à leur faire mordre la poussière, mais il comprit bien vite qu'il se trompait sur toute la ligne. Le but étant de ne pas tomber ou de quitter les limites du terrain, Töm, Aria et lui ne tinrent jamais plus de vingt secondes.
Noà n'avait jamais pu observer Kalyö à l'œuvre avec son élément. Malgré ses échecs répétitifs, il ne fut pas déçu d'admirer ses attaques quand il combattait face à Töm ou Aria. Le drakkien avait une maîtrise hors du commun. Vif, rapide, puissant, il esquivait toutes les offensives lancées par ses adversaires avant même que ces derniers n'eussent le temps d'invoquer leur pouvoir divin. Il annonçait chaque mouvement qu'il s'apprêtait à exécuter, indiquait à son opposant la façon de le contrer, ralentissait pour expliquer la position à tenir dans telle ou telle situation, mais cela ne changeait jamais rien quant à l'issue du duel.
Aussi, lorsque Noà aperçut Kalyö invoquer des lianes du sol et les entortiller autour des chevilles d'Aria, un nœud comprima sa gorge et lui fit ravaler les émotions qui tentaient de s'échapper des méandres de sa mémoire. Il avait beau l'analyser dans les moindres détails, chercher la plus infime différence, sa maîtrise d'élément était presque identique à celle d'Isach, quand il s'entraînait sur Xomythe ou combattait au Tournoi Annuel.
— Ça va ? lui demanda le soldat après que Noà l'eut rejoint.
— Ouais, lui répondit-il, forcé de reprendre ses esprits. Tu peux m'expliquer pourquoi tu ne portes aucune armure ? C'est dangereux, mais ça te permet clairement d'être plus rapide que nous. Ça pèse une tonne, ce truc.
Le visage de Kalyö s'étira et Noà constata qu'il se retenait de ne pas lui rire au nez.
— Parce que je n'en ai pas besoin, rétorqua-t-il. Si je vous demande d'en porter une, c'est pour votre sécurité. Vous seriez mort à la fin de chaque duel sinon.
— Et si, par mégarde, on te touche avec notre élément ? Il suffit juste d'une fois...
— Ça n'arrivera pas, crois-moi. Allez, prépare-toi.
Décidé à lui faire regretter sa vantardise, Noà se positionna et chargea ses doigts d'électricité. Lorsque Kalyö annonça le début du duel, il projeta une gerbe électrique qui fila vers lui à une vitesse fulgurante. Le guerrier passa au-dessus de la vague élémentaire dans un saut parfait, puis retomba au sol dans une roulade maîtrisée. Il enchaîna en se précipitant vers son adversaire tandis que la Foudre explosait dans une succession de craquements. Après quoi, il plongea sur lui en corps à corps afin de le renverser. En deux temps trois mouvements, Noà s'écrasa au sol tête la première, la bouche pleine de sable et l'esprit désorienté.
— T'as même pas utilisé ton élément ! s'exclama-t-il après avoir recraché les grains ocres collés à ses lèvres.
— Et ? l'interrogea Kalyö. Comment ferait un pèlerin en combat ?
— Je...
— Tu es doté d'une grande force élémentaire, mais tu ne sais pas t'en servir correctement, poursuivit-il en lui tendant sa main pour l'aider à se relever. La précision est aussi importante que la puissance. Si tu donnes tout sur un coup d'envoi sans atteindre ton adversaire, sa contre-attaque sera beaucoup plus difficile à encaisser. Il sera déjà sur toi le temps que tu reprennes tes esprits.
— Tu veux dire que je dois me ménager au début ?
Kalyö hocha la tête.
— Laisse-le lancer sa première offensive. S'il attend aussi, déstabilise-le par des petits assauts tout en gardant tes distances. Concentre-toi sur sa position, sa taille, sa carrure, son bras fort ; étudie sa façon de se déplacer, s'il prend appuie du pied gauche ou du pied droit, le temps qu'il consacre entre deux attaques afin de récupérer...
— Comment tu peux faire tout ça en même temps ?
— L'art du combat ne s'apprend pas en quelques tours, expliqua Kalyö. Je m'entraîne avec les meilleurs ustralois du royaume, chaque cycle, depuis plusieurs années. Je me fais encore dominer par Cûrtiss, Matharach et battre de temps en temps par Iryanä ou des soldats du premier escadron. Il y a toujours plus à apprendre, mais mon rôle est de vous préparer le plus possible avant le début de la quête.
— On t'a demandé de nous entraîner ? demanda Aria après les avoir rejoints sur le terrain.
— En quelque sorte. Stelleüm et Ylærä ont ordonné la fermeture du dôme aux guerriers de Drakkä, le temps que la quête soit lancée. Je devais garder mon poste jusqu'à ce tour, mais j'ai préféré confier mon escadron à Sélianh et m'occuper de vous. Maxwell devait nous rejoindre ce matin, il doit être occupé...
À l'instant où Kalyö récupéra sa serviette et sa gourde posées aux limites du terrain, un élémentaire de Feu que Noà semblait avoir déjà aperçu fit irruption dans l'arène. Il rejoignit le guerrier et lui murmura des paroles inaudibles. Dès qu'il eut terminé, le visage du commandant se figea.
— Je m'en occupe, dit-il au soldat.
Il pivota vers Noà et les jumeaux, puis annonça :
— J'ai quelque chose d'important à régler. Vous pouvez continuer de vous entraîner si vous le souhaitez, mais gardez vos armures sur vous.
Sans perdre de temps, Kalyö, accompagné de l'autre drakkien, se précipita à l'extérieur de l'édifice.
— Vous ne l'avez pas déjà vu quelque part, cet habitant ? demanda Noà à ses amis.
— Il faisait peut-être partie des soldats de son escadron... ceux qui nous ont trouvés dans la Forêt des Ambres, indiqua Töm, sans pour autant chercher à s'attarder sur le sujet.
— Non, renchérit Aria. Noà a raison, c'est celui qui nous a ouvert les portes du royaume quand on est arrivés. C'est un garde chargé de contrôler ceux qui entrent et qui sortent de Drakkä.
Töm écarquilla les yeux et ravala difficilement sa salive.
— Vous... vous croyez qu'il se passe quelque chose ?
— Je sais pas, mais vu la tête de Kalyö, ça devait pas être une bonne nouvelle, répondit Noà. C'est peut-être rien de grave, ce genre de situation doit arriver tout le temps dans un royaume majeur...
Noà s'extirpa de ses pensées et retourna au centre du terrain, toujours quelque peu gêné par ses lacérations au torse. Refusant de s'accorder une pause, il invita Töm à poursuivre les duels.
Si le roi et la reine souhaitaient qu'ils s'entraînassent avant de prendre la route vers les Montagnes de Warmaugh, alors soit. Au fil des tours, Noà sentait la flamme dans son cœur se rallumer, éveiller peu à peu ses membres paralysés, ainsi que l'espoir qui s'était éteint et tari dans les limbes de son âme depuis la perte de sa famille. Combattre de nouveau sur un terrain de duel l'exaltait. Déverser son élément, réfléchir à des stratégies d'attaque, passer des moments avec ses amis ; tout ceci lui faisait comprendre que rien n'était terminé et qu'il avait encore beaucoup à accomplir.
Noà était plus que jamais décidé à progresser, à donner le meilleur de lui-même pour s'améliorer avant le lancement de la quête. Il écouterait les conseils de Kalyö, aiderait Töm de son côté, renforcerait ses liens d'antan flétris avec Aria. Peu importait ses cauchemars, les menaces de Tòphios, l'Ombre qui cherchait à s'emparer de la prophétie détenue par l'Oracle du Temps, il vengerait Isach, Aurora et toutes les autres victimes de Xomythe.
— Prêt ? demanda-t-il à Töm, les doigts refermés sur le bracelet de son frère accroché à son poignet.
— Moi ? Toujours ! s'exclama son ami avant de se mettre à jongler avec trois sphères enflammées. Viens goûter à la puissance de Ferkhâd !
— À celle d'un glougne carbonisé, tu veux dire ! s'écria sa sœur de l'autre côté du terrain. Allez, combattez !
____________________
Twelve Titans Music ~ Path of Light ♫
____________________
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top