3 : Fureur ! (3/3)
- Ego ! Rapport d'avaries !
- Partout où tu as mal, répondit calmement le loup blanc, le genou droit et l'épaule gauche montrent des signes de fatigue importants. Consommation excessive d'énergie, répartiteur principal en surcharge, il faut évacuer ça avant que le système casse !
- Vas-y !
*
- Striggle ! Rapport de situation !
- Accumulation critique d'énergie résiduelle dans le répartiteur principal, je suggère un dégazage pour éliminer ça, annonça le loup gris. Fissures dans la cheville gauche et avant-bras gauche endommagé.
- Ok, profite-en on fait ça maintenant !
*
Figés comme deux chiens de faïences, les deux machines anthropomorphiques se regardaient. Soudain, leurs ailes s'ouvrirent et les plumes s'ébouriffèrent. Des ailes fut craché un épais nuages de gaz. A peine les vidanges terminées, les deux engins se jetèrent de nouveau l'un sur l'autre. La montagne servait de piste et les traces des pas de danses se voyaient sur toutes les montagnes alentours. Nemaya était solide sur ses appuis et moulinait de sa lourde épée à deux mains, en un rien de temps, son arme avait elle aussi récupéré un fil d'Erapha sur l'épée. Elle esquivait toujours du bon mouvement le tir à bout portant de Manuel ou bloquait la lame au bon endroit pour ne pas endommager sa machine. Le loup gris était réellement terrifiant. Sous ses yeux, Salida vit un adversaire susceptible de lui enlever une partie d'elle-même à tout instant. Le style de Manuel était, en totale opposition : il esquivait sans cesse, ou alors déviait juste ce qu'il fallait pour ne pas être inquiété. C'était notamment le cas du laser, qui ne cessait de frapper à droite ou à gauche.
« - Nemaya arrête ! Nous allons nous entre-tuer ! » Déclara Manuel par radio durant une courte période d'accalmie. « Et on a besoin de toi pour la suite !.. »
Nemaya frappa verticalement. Manuel para et força la destination de la lame dans le vide. Puis il remonta le coude vers le menton de son adversaire. Mais elle se retira et esquiva sans problèmes le coup. Manuel bloqua un coup de poing avec l'aile de sa machine avant de frapper lui aussi de sa lame, de bas en haut. En tournant sur lui-même le loup gris aux enluminures esquiva de nouveau pour utiliser de nouveau le laser. L'une des queues força la terrible arme à balafrer une nouvelle fois une montagne plutôt que le blindage blanc.
« - Nom de dieu Nemaya arrête ! Les Silridriss ont peur de... »
Le choc fut violent pour Manuel. Nemaya frappa avec la poignée de sa lame, reversant le combattant au sol.
Non ! Hurla intérieurement la princesse tandis que le loup gris armait son coup de grâce.
Elle déclencha son pouvoir, et le temps ralentit juste ce qu'il faut pour épauler et tirer.
Elle sera là... pensa-t-elle en prenant soin de prendre en compte le prochain mouvement vers l'avant de la russe en même temps qu'elle frapperait.
Manuel vit également le mouvement. Mais il détecta le déséquilibre qu'il produisit, de ses queues, il repoussa la machine grise qui tomba elle aussi à la renverse.
Pour la première fois depuis qu'elle avait fini sa formation, Salida manqua sa cible.
*
- On est visé ! Fit Striggle en sentant la balle passer près de lui.
- Où ? Qui ? Fit la guerrière en se relevant.
- Le long de la falaise, probablement un sniper, je n'ai pas plus d'informations, le camouflage est vraiment bien fait ! S'il n'avait pas tiré je ne l'aurais jamais repéré ! »
- Marque-moi la zone !
Devant ses yeux, Nemaya vit un arc de cercle apparaître sur sa boussole. Une vingtaine de degrés sur trois-cent-soixante. D'un coup sec, elle découpa la zone de manière longitudinale au laser.
*
Manuel entendit le cri bref de Salida dans ses oreilles. Ego lui avait bien dit qu'il avait détecté un tir, mais ayant demandé à ce que personne n'intervienne, jamais il n'aurait imaginé que la chimère eut contredit ses ordres. Il vit le camouflage optique disparaître, laissant visible une machine écroulée sur elle-même. A l'arrière, un incendie s'était déclaré près du bloc moteur.
Il hurla.
C'en était trop. Il avait perdu Marilyn, il avait perdu ses parents, il avait perdu tout ce qui comptait. Et elle lui avait rendu le goût à la vie, les petits moments de complicités vinrent tous se superposer les uns sur les autres. La haine se monta en une boule explosive qui ne pouvait créer de déflagration. La violente colère, mélangé à la haine créa en son cœur les dégâts d'une arme atomique : son univers s'écroulait une nouvelle fois.
*
Dans le monde intérieur du jeune homme, un rayon lumineux parti de sous les nuages, à la verticale du donjon et disloqua la bâtisse de marbre blanc. Les débris furent éparpillés partout. Le ciel devint violet, des trombes de nuages, devenus gris montèrent dans le ciel pour créer une couverture nuageuse au-dessus de cet univers limbique soumis à l'apocalypse. Les débris du château commencèrent à tourner pour créer un vortex sous l'emplacement du château.
Assis sur un trône, pleurant des larmes de sang, Manuel ne voyait pas ce qui se passait autour de lui. Ego avait disparu, seule la bête était là. Il la sentait dans chaque atome de son corps, il savait qu'elle était là pour lui. Mais il s'en moquait, la responsable de son cauchemar était Nemaya. Jamais il n'avait ressenti une telle haine en lui, il ne voulait pas seulement éliminer son ennemie, il désirait ardemment la faire souffrir le plus longtemps possible avant d'effacer toute trace de son existence.
Le visage ainsi crispé par la haine, il laissa volontairement l'innommable créature prendre le contrôle de sa machine.
*
« - Putain Manuel ! Non ! Hurla Mylène en analysant les relevés depuis son AMC. Non ! Non ! Non ! » Continua-t-elle paniquée en entrant des commandes informatiques « A toute la Fantasy-Circus ! Évacuez ! Berserker en divergence ! Évacuez !
- Happy Summers, ici Arlequin ! Impossible de se dégager ! Les mecs en face nous tireraient comme des lapins !
- Je les contacte ! Préparez-vous à vous tirer et vite ! »
Sur son écran, la commande informatique était une nouvelle fois refusée.
A moins que...
*
Persuadée d'avoir éliminé le sniper, la guerrière russe frappa la machine blanche. Elle sentit, bien avant de le voir, qu'il y avait un problème, la sensation malsaine qui l'envahissait lui donnait la nausée. Et le loup blanc au tatouage tribal était immobile, sa schiavone au sol.
Elle frappa horizontalement.
La lame fut bloquée d'un seul membre par la machine adverse. Le fil d'Erapha grésillant dans le creux de la main ennemie. Avec surprise, elle ne put la retirer. Son regard se porta alors sur la tête du loup blanc, constatant qu'il avait changé... Et pas en bien.
Le poil, toujours bien propre s'était ébouriffé, les fines lignes de bismuth qui parcouraient la machine, ordinairement bleues, était roses et irradiaient d'une inquiétante lueur. Le tatouage tribal noir avait viré au violet et fumait doucement. Le regard froid aux yeux vairons d'origine, avait laissé place à une version bien plus inquiétante. Quatre yeux aux couleurs entre le rose et le violet la regardaient avec une haine brûlante et dévorante. Le museau, fermé, fin et racé, s'était mué en une énorme gueule dentée. Les oreilles généralement dressées, s'étaient rabattues vers l'arrière. Le corps tout entier tremblait, saturé d'énergie et, dans les oreilles de Manuel résonnait la musique de black métal la plus violente qui soit.
La magnifique armure se changeait à vue d'œil en une terrifiante créature de cauchemar agitée de spasmes.
- Tires-toi ! Vite ! Hurla Striggle à sa pilote tétanisée par l'horrible vision.
Elle n'eut pas le temps de réagir : le coup que la machine de Manuel lui asséna fut d'une rapidité et d'une violence effrayante. Il frappa au visage, brisant la caméra au fond rouge et pliant la boite crânienne du loup gris. Malgré sa taille et son poids l'armure russe fut littéralement éjectée de sa position initiale.
Nemaya se releva précipitamment, ne sachant trop comment réagir face à ce phénomène qu'elle ne connaissait pas.
- Qu'est-ce qui se passe Striggle !?
- Ce pilote a perdu le contrôle de sa machine ! Il en surcharge de partout ! Il ne tiendra pas trente minutes dans un tel état !
- Il me suffit donc de tenir trente minutes c'est ça ?
Telle une bête sauvage, le loup blanc se recroquevilla comme un animal et lui jeta un regard enragé par la folie. Nemaya devina alors qu'il ne s'agissait plus d'un simple combat, il n'y avait plus de relation avec la guerre, l'inimitié ou la loi... elle n'était plus une simple cible : elle était la proie d'une entité bestiale.
- Je crains que ce ne soit moins simple que ce que tu crois, répondit le loup paniqué.
En guise de défi mortel, la machine cauchemardesque lui hurla dessus. Un cri déchirant, inhumain, strident, rauque et saturé d'Erapha qui fit vibrer les montagnes environnantes. Tout les belligérants eurent du mal à conserver leur équilibre tant l'onde de choc qu'il créa fut forte. Du fond de sa gorge l'énergie rose et violette tirait vers un blanc éblouissant et surchauffé.
*
A bord du corbeau-couronné, des deux frégates et l'ensemble des navires de la neuvième flotte Silridriss, tout les instruments à Erapha furent déréglés. Les opérateurs tentaient désespérément de conserver le contrôle de leurs équipements sans vraiment de succès. La favorite resta interdite devant cette inconcevable puissance. A bord, une peur plus primale que celle qu'elle pouvait véhiculer commença à faire son chemin dans les rangs des troupes.
*
L'Impératrice Silridriss marchait dans l'un des multiples couloirs magnifiquement décorés qui parcourait son navire. Les murs étaient recouverts de tissus orange et les boiseries rehaussaient la splendeur du lieu. Elle se stoppa, puis, lentement, se retourna, cherchant des yeux la raison d'une sensation qu'elle n'avait plus ressentie depuis bien longtemps. Machinalement, elle posa sa main sur sa poitrine.
*
Arionis Kasheb renversa son café en voyant la monstruosité qui prenait vie sous ses yeux.
« - Nom de Dieu... » Jura-t-il d'un simple murmure.
*
- Tirons-nous ! Tirons-nous vite ! Cria Striggle, paniqué dans les oreilles de Nemaya.
Cette ordre venant du plus profond de son subconscient terrifié la sortit de l'espèce de stupeur hypnotique dans laquelle la jeune femme était entrée. Elle lança trois leurres holographiques dans des directions différentes avant de s'enfuir elle-même dans une quatrième direction.
Peine perdue.
La machine devenue sauvage ignora les images et l'attrapa à l'aide du grappin d'Erapha sur une jambe. Le temps qu'elle se retourne pour affronter le cauchemar ambulant, celui-ci était déjà à coté d'elle. Il l'avait attirée vers lui en même temps qu'il se jetait dessus. Elle voulu le repousser mais il attrapa les deux bras avant de la mordre sauvagement au cou, le long du col. La jeune femme n'eut pas le temps de crier de douleur qu'elle sentit des lames se planter dans les défauts d'armures des chevilles, des genoux et sous un bras. Tel un animal sauvage, l'AMC de Manuel lui était monté dessus. Et les deux protagonistes partirent à la renverse.
Nemaya hurla de douleur. Elle hurlait toujours quand le berserker blanc arracha une partie du cou de sa machine en se dégageant. Elle vit les multiples queues sortir des articulations d'où elles s'étaient plantées. La machine blanche se rattrapa sur ses jambes derrière la combattante russe. Nemaya réussit à se mettre à genoux, les jambes de sa machine ne la soutiendrait plus. Par dépit plus que par conviction, elle pointa vers l'horreur mécanique son laser dans une tentative désespérée pour le stopper.
Manuel, incontrôlable, attrapa le bras droit, tout en détruisant le laser. De sa main droite, il saisit la base de l'aile de la russe, puis la machine posa un pied sur l'épaule du loup gris qui était déjà dans un très mauvais état.
Il tira, força, et Nemaya hurla : Le monstre brisa l'articulation de l'épaule avant de lui arracher l'aile. Pour la guerrière, la sensation fut la même que si quelqu'un lui avait arraché l'omoplate après lui avoir déboîté l'épaule.
*
« - Vous m'avez bien compris ? Vous devez le distraire juste ce qu'il faut pour que je puisse bloquer sa machine ! Si on y arrive pas, nous sommes tous mort ! »
Le combat entre les unités avaient cessé. Tout les combattants regardaient désormais la machine blanche devenue incontrôlable faire un sort peu enviable à Nemaya.
« - Doux-Dingue était déjà une bête de guerre avant... comment veux-tu qu'on le stoppe maintenant ?
- Démerdez-vous ! Je vous demande pas de le stopper, mais de le distraire ! Ce putain de programme est concentré sur son processus interne ! Si vous le distrayez suffisamment, ma commande passera et se sera fini ! Allez-y putain ! On a pas toute la journée ! »
Sous les yeux incrédules des pilotes des deux escadrons, le loup blanc hurla de nouveau son cri d'outre-monde. Puis il reprit la destruction de la machine russe, qui ne bougeait plus.
Sortant de sa torpeur, Fernand se motiva et avança pour tenter de le raisonner.
« - Arrête Doux-Dingue ! C'est moi, Twister ! Arrête tes conneries ! »
Voyant que la machine blanche continuait à marteler le bras de métal inerte de son adversaire, Fernand l'attrapa à l'épaule pour forcer l'arrêt des hostilités. Le résultat ne correspondit pas à ses attentes : Le loup blanc fit volte-face et asséna un violent coup au visage de l'engin rouge. La frappe fut suffisamment brutale pour repousser la lourde armure sur plusieurs mètres. Le loup blanc fit alors demi-tour pour reprendre sa mission de destruction sur une jambe du loup gris.
Il en fut empêché par Hécate : son grappin retenait son bras.
Rapidement, les papillons encerclèrent le berserker blanc tandis que la jeune femme s'interrogeait sur la conduite à tenir. Un pirate informatique l'avait prévenue : si cet engin n'était pas stoppé dans l'heure, personne ne quitterait ce théâtre d'opération vivant. Après ce qu'elle avait vu, elle se sentait prête à le croire. Maintenant, la machine folle portait toute son attention sur elle à l'aide d'un regard aussi noir que mortel.
« - Allez Doux-Dingue, tu me reconnais !? C'est moi : Hécate ! »
Pour toute réponse le Berserker lui hurla dessus.
L'une des AMC des papillons ouvrit le feu sur la droite du loup blanc. Cela fit scintiller les boucliers de Manuel avant qu'il ne saute sur le coupable. Une nouvelle fois, Hécate stoppa l'assaut en tirant sur le câble d'acier. Le loup blanc tomba juste à côté de son adversaire, ce dernier tira à bout portant. Mais la folle créature dévia le tir sur un autre, et du plat de la main, enfonça le poste de pilotage de son assaillant.
« - Finger est out ! » Fit une voix dans le casque d'Hécate.
Merde !
Loin de se contenter de cette simple frappe, la machine blanche enchaîna les frappes sur le visage de son adversaire avant de finir par frapper le coude tout en brisant l'articulation. Il jeta la pièce métallique sur un autre membre papillon avant de tirer un coup sec sur le câble encore attaché à son bras. Hécate fit un bon en avant et s'étala de tout son long sous la puissante traction.
*
Ibrahim, releva son arme et épaula, pour lui, il n'y avait plus d'options : il fallait l'éliminer. Il ouvrit le feu, mais avec terreur, il vit le bouclier initialement posé sur le bras gauche se déplacer avec une frénésie épileptique pour stopper les balles. L'engin se releva de sa dernière victime avant de lui jeter un rocher et se précipiter sur lui à quatre pattes. Le mur de pierre que Kouiros fit sortir du sol le gêna plus qu'autre chose dans son ciblage. La monstruosité passa par-dessus et lui retomba dessus avec violence. Le bras toujours attaché, Hécate glissa sur le sol.
« - Bordel ! Mais que quelqu'un le bloque! »
*
Dans le corbeau-couronné, Calianne s'égosillait à la radio, mais n'arrivait pas à calmer le pilote.
Par l'Impératrice, pensa-t-elle par habitude, comment le ramener à la réalité ?
*
Fernand avait demandé à Alpha de réparer sa machine. Pendant ce temps, il ne pouvait que voir le combat se transformer en une sévère correction pour les papillons.
- Il ne va plus tenir longtemps, dit soudain l'ours de cristal.
- Comment ça ? Demanda Fernand en voyant une machine se faire couper en deux par le monstre de métal.
- Regarde mieux l'état de sa machine
Le jeune homme n'eut pas vraiment besoin de forcer le regard pour comprendre de quoi parlait son subconscient : l'engin de Manuel subissait des déformations et une usure importante. Les frappes étaient trop violentes pour la mécanique, les bras et les mains se déformaient à vue d'œil.
- J'ai réparé, c'est quand tu veux.
Fernand fit un pas, décidé à sauver la vie de son meilleur ami, mais la voix qu'il entendit alors le stoppa immédiatement.
*
« - Manuel ! Stop... »
De surprise, la machine blanche se figea.
« ... Arrête... C'est fini... »
A la deuxième phrase, le loup se redressa, les oreilles relevées, cherchant du regard celle qui lui parlait.
« ... Je suis là, regarde, je vais bien... »
Salida se tenait devant la machine de guerre dont la gueule reprenait peu à peu une forme normale. Elle avait un peu de sang qui coulait d'une blessure à la tête, se tenait le coude et boitait un peu. Mais elle était vivante.
*
Dans le monde intérieur, la voix de la princesse résonna. Tout, des débris au vortex en passant par les colonnes de nuages se figea tel un arrêt sur image. Manuel se leva, incrédule, devant ses yeux, devant les yeux de sa machine, se tenait la tigresse blanche.
« - Salida... »murmura-t-il
Lentement, les uns après les autres, les morceaux du château s'agglomérèrent pour reformer la l'imposante bâtisse volante. La Bête hurla au fond de son trou.
« - Ta gueule ! » Hurla Manuel
Pourtant la créature sans nom hurla de nouveau cherchant dans l'état physique de la princesse les raisons pour continuer les destructions. Elle était sortie, la crémaillère s'était complètement ouverte et elle n'avait pas la moindre envie de retourner dans les profondes limbes du jeune homme.
*
« - Mais vas-tu fonctionner putain de bécane de merde ! » Hurlait Mylène en entrant une énième fois la même commande. Pourtant, sous ses yeux, cette fois-ci, la commande fut acceptée.
« - La vache... c'était juste... » souffla-t-elle après un contrôle rapide des relevés du berserker blanc.
*
Des lointains horizons qui entouraient le château se reconstruisant à une vitesse accélérée, vinrent d'immenses bandes d'un genre de tissu doré qui filèrent droit dans le trou sombre, au centre même du vortex. Celui-ci se résorba dans les cris de l'effroyable créature qui y résidait, les colonnes de nuages s'écroulèrent et le ciel redevint d'un bleu pur et limpide.
Il ne resta aucune trace du cataclysme si ce n'était les bandes dorées qui couraient sur les murs blancs comme un emballage de papier cadeau raté et des fissures sur les murs du château.
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