14 : Calme (3/3)

Dans le salon, le jeune roi mit la broche à son col avant de s'asseoir sur le même fauteuil à partir duquel il avait sermonné Dioclès. Il réfléchit quelques instants avant de lancer la discussion.

« - Bonjour papa, commença-t-il.

- Bonjour Manuel, attends quelques secondes, ta mère voudrait te dire un mot.

- Euh, papa, fit le jeune homme soudainement inquiet. On pourrait peut-être remettre ça a plus tard non ?

- MANUEL ! QU'EST-CE QUE C'EST QUE CES HISTOIRES ?

- Bonjour Maman... Répondit le jeune homme avec un recul lié à la surprise de ses hurlements. Comprenant que la discussion allait être houleuse, Salida préféra s'éclipser.

- OUI ! BONJOUR ! C'EST QUOI CES CONNERIES ?

- Euh... Tu parles de laquelle en particulier ?

- TOUTES ! OÙ EST-CE QUE TU AS VU QUE TU ÉPOUSAIS UNE CHIMÈRE ?

- Eh bien... je l'aime, alors c'est la suite logique non ?

- MON CUL ! ELLE UTILISE UN POUVOIR SUR TOI ! QUITTE-LÀ TOUT DE SUITE TU M'ENTENDS ! C'EST HORS DE QUESTION QUE TU TE MARIES AVEC ELLE C'EST CLAIR !?

- C'est déjà fait. Et tu vas être grand-mère... continua le jeune homme en se disant que quitte à ce qu'elle soit en colère, que ce soit une seule et unique fois.

- M'EN FOUT !

- Hé ! Objecta-t-il

- ÉCOUTE-MOI BIEN ! TU LA QUITTES ! C'EST CLAIR ? JE REFUSE D'AVOIR UNE CHIMÈRE POUR BELLE-FILLE ! COMPTE PAS SUR MOI POUR L'ACCEPTER DANS LA FAMILLE ! JE NE VEUX PAS D'ELLE À MA TABLE ! ENCORE MOINS DANS MA MAISON ! TU M'ENTENDS ? QUAND À CES PETITS MONSTRES, JE VEUX PAS LES VOIRS !

- J'ai entendu, soupira Manuel les larmes aux yeux.Mais je ne reviendrai pas sur mes choix... Désolé maman, mais...»

- JE T'AI DIT DE LE FAIRE ! Coupa-t-elle en hurlant. TU M'ENTENDS ! JE N'AI PAS SACRIFIÉ TANT DE CHOSES POUR QUE TU FINISSES DANS LES BRAS D'UNE DE CES HORREURS... »

Le jeune roi dégrafa la broche de son col avant de la poser sur la petite table en face de lui : il en avait assez entendu. Sa mère désapprouvait ce qu'il avait fait et elle le lui faisait savoir. Une larme coula sur sa joue. De derrière lui, Salida posa sa main sur l'épaule de son homme avec tendresse.

« - Elle désapprouve ?

- Le mot est faible. Elle est dans une colère noire.

- Est-ce qu'on risque quelque chose ?

- Ne plus les voir et de ne plus avoir de contacts.

- Tu penses avoir fait une bêtise n'est-ce pas ? Celle de t'être marié avec moi, demanda-t-elle, inquiète.

- Non. Ça, je ne le regrette pas... Ce que je regrette, c'est qu'elle ne l'accepte pas. Désolé chérie, ne lui en veut pas. Son bras gauche lui rappelle chaque jour qu'une chimère a failli la tuer durant la dernière guerre, que j'ai failli mourir avec elle ce jour-là.

- Elle l'a perdu pendant les combat c'est ça ? Tu l'avais évoqué dans la zone dévastée... » Demanda la tigresse en s'asseyant sur un accoudoir du fauteuil.

Manuel raconta alors à sa femme l'histoire de sa famille, comment les cicatrices sur le ventre de Mylène étaient apparues, et la perte du bras gauche de sa mère. Lorsqu'il annonça qu'a cette époque, sa mère était enceinte de lui, la chimère pleura. Pas de sanglots, juste des larmes qui sortaient au fur et mesure qu'elle comprenait que son homme avait faillit ne jamais voir le jour... Et qu'ils ne se seraient jamais rencontrés dans ce cas-là.

« - Et tu m'aimes après tout ça ? »

Manuel fit glisser sa femme de l'accoudoir jusqu'à ses genoux et guida son museau dans son cou. Avec tendresse, il fit un câlin pour la calmer, et se calmer par la même occasion.

« - Je t'aime. Tu restes Salida, ma femme, je veux vivre avec toi, et je veux des enfants de toi. Le reste m'indiffère, en particulier les avis extérieurs. Salida, entends bien mes mots, et comprends-les : ma famille, c'est toi. »

La force des propos firent comprendre à la tigresse que son mari la suivrait jusqu'au bout. Pourtant, la tristesse de son mari lui fit prendre conscience qu'elle se devait d'agir.

*

Friedrich regardait l'image satellite en temps réel sur la grande table du centre de commande de la cité d'Argent. Il gardait un œil sur la flotte Silridriss qui patrouillait au loin. Il ne fallait surtout pas que leur ancien prisonnier puisse la rejoindre avec les informations qu'il possédait. Soudain, un trait de lumière traversa l'écran et provoqua une explosion sur le sol : Le cœur d'érapha venait de s'écraser à deux mille trois-cent mètre des Berserkers. Nul doute que la flotte ennemie avait elle aussi vue l'impact. A sa grande surprise les machines de Fernand et de Nemaya partirent vers l'Est. L'engin du Silridriss fonça vers l'énorme pierre d'érapha cristallisé qui s'était abîmé. Les navire de guerre ennemis entamèrent des manœuvres pour rejoindre le point d'impact.

« - Nemaya, Twister ; Ici contrôle commande, qu'est-ce que vous foutez non de Dieu ?

- Pas de panique contrôle-commande, répondit Twister. Notre sauvage nationale a fait en sorte qu'il ne puisse pas nous trahir.

- Quoi ?... »

Sur l'écran, le loup gris fit un doigt d'honneur à la machine rouge.

« -... Vous vous foutez de moi ? Mais qu'est-ce que cette folle a encore bricolé ? »

Sur l'écran horizontal, la russe fit un doigt d'honneur au satellite en sachant pertinemment qu'il serait vu.

« - Une connerie si tu veux mon avis, mais on en parle à notre arrivée. Pour faire court, elle l'a transformé en Berserker.

- Quoi ? S'étrangla le Rasta. Mais elle est malade cette fille. Elle viens de filer notre plus plus gros atout à notre adversaire.

- Pas tout à fait, on en parle à notre arrivée je t'ai dit. Préviens le couple royal : ça va les intéresser et peut-être même les faire marrer. Si ça se trouve, elle a fait un coup de maître.

- Putain mais dans quelle galère je me suis encore foutu moi... » déprima légèrement l'opérateur avant de relever les yeux de la table à la recherche d'une chimère pouvant contacter la reine. « ... Pourquoi y'a jamais rien de simple avec eux... »

*

* *

*

Arsear monta à bord de son navire dans une machine identique à celle qu'il avait lorsqu'il l'avait quitté. L'Avieen appliquait un mimétisme exact à ses souvenirs. Le réalisme était saisissant. Il déplaça son engin jusqu'à l'atelier de Rig-rid sous des regards interrogateurs. Il était parti depuis un bon moment et la majeure partie de l'équipage aurait aimé savoir où il était passé.

- Une petite précision, murmura Koulash de peur d'être entendu tandis que la machine se dirigeait le plus normalement possible jusqu'au hangar des prototypes. Je ne vais pas ouvrir le Berserker tout de suite après l'avoir éteint. Il y a de grandes chances pour que tes écailles aient elles aussi été affectées par la transformation. Utilise le Klastlabad pour changer leurs couleur aux yeux des autres.

- Mais l'Impératrice le saura immédiatement !

- Ce n'est pas un problème : beaucoup de Seigneurs ou de Favorites le font pour se divertir. Myanate la première.

- Est-ce que mes yeux ont aussi été touchés ?

- Probablement.

Sans plus de mots, l'engin du seigneur Silridriss dépassa l'ingénieure gnome pour aller s'installer dans un coin du hangar. Les portes se fermèrent derrière lui. Son intérêt pour elle le poussa à interroger son ''copilote''.

- Est-ce que j'ai...

- Tu crois vraiment que j'autoriserai le Berserker à détruire cet objet ? Il m'est aussi précieux que pour toi. Il doit traîner quelque part dans le cockpit, coupa Koulash.

Asear sentait l'avieen sourire de toutes ses dents tandis qu'un désir qu'il aurait autrefois refoulé avec force montait en lui. La machine s'ouvrit trop lentement à son goût, mais regarder Rig-rid autrement qu'avec les yeux de sa machine lui fit un bien fou. Celle-ci se précipita et se pencha dans sa machine :

« - Monseigneur, si vous saviez la peur que j'ai eu : j'ai vraiment cru que vous ne rentriez jamais... »

De sa main droite, le Silridriss posa sa main sur la bouche de la gnome. Ferme, pas de violence dans le geste, il lui demandait de se taire. De la gauche, il dégrafa la broche de la robe de bure. Avec dextérité, il la colla à l'étrange combinaison qu'il portait tandis que l'autre main continuait de tenir l'ingénieure qui s'interrogeait, légèrement inquiète de cette curieuse attitude.

« - Berik, est-ce que la flotte a détecter l'objet qui s'est écrasé à bâbord ?... Bien, envoie-y du monde, je soupçonne que c'est là le cœur d'érapha. Osrak ? ... Moi aussi je suis content de te revoir. Tu mets deux gardes à l'entrée des ateliers. Personne n'entre, personne ne sort tant que je n'en ai pas décidé autrement. Gare à celui qui y contrevient sans une très bonne raison. »

Rig-rid devina immédiatement ce qui allait suivre en voyant le sourire salace du Seigneur Silridriss tandis qu'il éloignait la broche de son cou.

« - A ton tour maintenant... Je te garanti que tu vas t'en souvenir un moment. » Fit-il en l'attirant plus profondément dans l'engin.

*

* *

*

Devant l'immense carte étalée sur l'écran horizontal Manuel et le commandant Sarlen regardaient les Silridriss s'affairer autour du cœur d'érapha. Autour d'eux, affectés aux différentes consoles, un mélange d'espèces, de formes et de couleurs, qui œuvrait de concert. L'éclairage était faible, et toutes ces créatures évoluaient comme des ombres autour des deux soldats.

« - Tu penses vraiment que c'est une bonne idée de leur donner ce machin ? Demanda le vieux soldat en désignant le cœur d'érapha avec sa tasse.

- Avions-nous le choix ? Avec la marque sur son torse, nous ne pouvions rien faire sans risquer de mettre tout le monde en danger.

- Hum... je l'aurais gardé un peu plus longtemps moi...

- Le risque, c'est que la flotte à coté se doute de quelque chose et intervienne. Nous n'avions pas le choix.

- De toute façon, ce qui est fait,... Est fait. Tu penses vraiment qu'il va t'amener ce que tu lui a demandé ?

- Il vaut mieux pour lui, intervint Freidrich en entrant dans la salle. Vu qu'il est lui aussi une ''bestiole aux yeux lumineux''.

- Quoi ? Cria Sarlen.

- Nemaya en a fait un Berserker.

- Mais elle est malade cette fille !

- Non, contredit Manuel, elle est brillante. Elle a trouvé la solution que je cherchais... Maintenant, il ne peut plus faire marche arrière : Pour l'Impératrice, il est l'un des quatre que la sirène à annoncé. Il va devoir faire tout ce qui est en son pouvoir pour nous aider, ou il périra avec nous. L'Impératrice ne fera pas de différences.

- Mais au fait, qu'est-ce que tu lui as demandé en échange du cœur d'érapha ?

- Les plans du Klastlabad. Il faut qu'on trouve une faille à cet engin, sinon, cette guerre ne durera pas. »

Les minutes passèrent tandis que le trio regardait la carte évoluer lentement. Les Berserkers rentraient à la base et les Silridriss récupéraient l'énorme météore qui s'était écrasé comme autant de fourmis dangereuses.

« - Manuel, Capitaine, euh... Sire ? Bredouilla le Rasta un peu ennuyé.

- Jusqu'à présent, tu n'as jamais eu de problèmes pour me parler Friedrich, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ce changement ?

- Euh... en fait, avec ma copine, on voudrait officialiser notre union et...

- On est en train de travailler dessus.

- Ouais, je suis au courant mais... En fait, j'aurais voulu que tu sois un de mes témoins.

- Ce serait un honneur Friedrich. Mais faudra quand même que tu me présentes ta femme.

- Elle est à coté. Je vais la chercher. » Fit l'opérateur radar en disparaissant dans les ténèbres ambiante.

Sarlen se mit à regarder le jeune de manière contrariée. Manuel le remarqua :

« - Quoi ? Fit-il de manière informelle.

- Tu devrais faire attention, tu es Roi maintenant. Tu ne devrais pas faire ce genre ça. N'oublie pas que tu représentes quelque chose désormais. Tu es un emblème, une icône. Essaie de le rester s'il te plaît, on doit garder le peu de moral restant.

- J'ai dit que je serai témoin, pas que j'allais copieusement me bourrer la gueule avant de mettre les photos sur le réseau. Et puis... J'ai besoin de ces moments ou je suis avec mes amis pour me rappeler qui je suis. Je ne veux pas devenir inatteignable... J'y perdrai mon âme.

- Fait attention quand même, si tu es accessible, un tueur pourrait en profiter.

- Je suis persuadé que Salida a déjà demandé à une ou deux chimère capable de détecter des agresseurs éventuels d'assurer discrètement ma protection. Je ne m'en fais pas trop.

- Doux-Dingue ? Demanda le rasta en tirant par la main une Dryade au long cheveux orangés, je te présente Kheel, ma future femme.

- Alors c'est vous qui nous l'avez réveillé ? Demanda le jeune homme avec humour.

- Non... Man, m'embarrasse pas comme ça. C'est pas cool. » Fit Friedrich tandis que la dryade, génée, et ne savait comment réagir. Sarlen riait doucement et Manuel gardait le sourire au lèvres.

« - Mademoiselle, je vous souhaite tout le bonheur du monde. Friedrich est quelqu'un de bien, sur qui on peut compter dans les moments difficiles, et je serai honoré d'être le témoin de votre union. »

*

* *

*

Assise sur son trône d'or, Estelarielle regardait le soleil couchant entrer sur le côté gauche de son immense navire en forme de sphère. Des arcades taillées d'une seule pièce projetait des ombres qui ne cessaient de s'allonger avec le temps. Les nervures de la pierre bougeaient en un lent mouvement chaotique. Elle était vivante. Par quel prodige, le souveraine l'ignorait, mais ce n'était pour elle que le trophée d'un monde conquit. Le mystère qui entourait ce minéral restait entier malgré les nombreuses années de recherches. N'ayant pas vraiment d'utilité attitrée, il devint une mode pour la décoration des demeures de dignitaires. Certains marchands suffisamment riches pour s'en payer copièrent les goûts des élites. En peu de temps, son cours dépassa celui des minerais les plus précieux. Un minorité de leurs propriétaires se contentaient de regarder les lignes en laissant voguer leur imaginaire. Pour la majeure partie il ne s'agissait là que d'un signe extérieur de richesse. Ces arches, posées sur un sol de granit sous le ciel qui progressivement se recouvrit d'étoiles, plongeait petit à petit dans les ténèbres.

« - Ô Déesse-Impératrice..., interrompit une servante de son espèce. Nous sommes sans nouvelles du seigneur Arsear.

- Il est vivant. Ne vous inquiétez pas pour lui, il ne va plus tarder à prendre contact avec moi maintenant. Qu'en est-il des restes de la septième flotte ?

- Nous cherchons à récupérer les Kalieks comme vous nous l'avez demandé. Cependant, il semble que les lieux aient été maudit.

- Comment cela ?

- Tout ceux qui sont envoyés là-bas attrapent une étrange maladie. Esclave ou non, ils se mettent à tousser, vomissent, perdent connaissance et meurent. Certains ont les membres qui enflent jusqu'à éclater, d'autres se liquéfient de l'intérieur, ou encore se recouvrent de tâches noires. Les mages envoyés là-bas ne comprennent pas ce qui se passe : l'érapha ambiant est complètement perturbé.

- Ont-ils une piste ?

- Non... Ils sont morts eux aussi.

- Est-ce que des prisonniers Humains ont parlé sur le sujet ?

- Ils ont parlé de combinaisons ''hénebécé'', de ''contamination'' et de ''radioactivité''... Mais nous ne comprenons pas leur conception du monde. »

La Déesse-Impératrice reprit la contemplation de l'astre solaire qui avait commencé à disparaître derrière l'horizon dans une couleur de sang.

« - Amenez m'en un.

- Pardon ? Ô Déesse-Impératrice ?

- Amenez-moi un de ces Humain pour qu'il m'explique la vision de l'univers de son espèce. Je tiens à constater de mes propre chef à quel point il se trompe ajouta-elle en voyant le regard interloqué de la Silridriss.

- Bien votre grandeur. » fit la servante, rassurée.

*

* *

*

Rig-rid ouvrit les yeux dans les ténèbres de l'atelier. Elle ne comprenait pas ce qui s'était passé : l'acte avait duré aussi longtemps que d'habitude, mais elle n'avait pas été violenté. Bien au contraire, le seigneur des terres de Kalam et de Youriss s'était montré calme, doux et attentionné. La bâche dans laquelle ils s'étaient tout les deux enroulés n'était pas en lambeaux ou couverte de sang. Elle y avait prit du plaisir, contrairement aux autres fois, bien trop sauvages pour cela. Elle pleura, heureuse et inquiète de la suite des événements.

« - Pourquoi pleures-tu ? Demanda le saurien en la plaquant contre lui. J'ai été trop brutal ?

- Non, murmura-t-elle en se blottissant contre le corps froid. C'est ce qui m'inquiète. Qu'avez-vous donc fait ? Qu'avez-vous dû payer pour réussir à... enfin à...

- J'ai rencontré une Silawësis qui vit dans la cité d'argent.

- La cité d'argent ?

- C'est la ville d'à coté. C'est la base des démons d'Alikaross... »

Rig-rid releva brusquement la tête, surprise, tandis qu'Arsear continuait. « ... C'est la ville où tout les esclaves et ceux qui sont prisonniers des pouvoirs de l'Impératrice peuvent espérer retrouver leur liberté. Elle m'a expliqué comment garder le contrôle de mon corps. Ça m'a juste coûté ma broche. Une bonne affaire hein ?

- Oui, Hé ! »

Arsear s'était de nouveau glissé sous la bâche et commençait à chahuter avec le corps nu de l'ingénieure. Durant l'acte précédent, il avait clairement identifié les zones érogènes de sa partenaire. Points qu'il n'avait jamais eut l'esprit assez clair pour remarquer. Maintenant, il comptait bien mettre cette expérience à profit. Elle riait tandis qu'il commençait à lui masser l'arrière des cuisses avant de glisser ses larges mains dans son dos. Elle commença à se laisser aller.

« - Encore ? murmura-t-elle

- Oui, répondit-il entre deux caresses sur le corps de la gnome. Je t'avais bien dit que tu allais t'en souvenir un moment non ?

- Par pitié, le stoppa-t-elle avant de grimper sur le torse d'écailles pour planter ses yeux dans ceux du seigneur Silridriss, faites que ce soit le plus longtemps possible. »

Arsear céda de bon cœur à cette demande qui, en d'autre temps, en d'autres lieux, avec d'autres partenaires aurait été déplacés et sanctionnés.

Ce cauchemars doit se finir... quoi qu'il arrive. Fut sa dernière pensée avant de partager un moment de douceur avec celle qui avait plus d'emprises sur lui que l'Impératrice elle-même.


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