11 : Confrontations (3/3)
Arsear entra sous bonne garde dans la petite salle d'interrogatoire. Trois mètres sur trois mètres, les murs recouverts d'acier galvanisé renvoyaient dans la pièce la lumière froide des néons. Une paroi était recouverte d'une vitre sans teint. Le seul mobilier se composait de quatre chaises en bois aux styles différents et d'une table en acier. Les trois chimères ne le quittaient pas des yeux, mais au lieu de paraître inquiet ou gêné, il se contentait de sourire, conservant ses sombres pensées pour lui. De temps en temps, il ne pouvait se retenir de lâcher un petit rire en voyant les chaînes qu'on lui avait posé.
« - Si tu fais quoi que ce soit, tu ne sortira de cette pièce qu'à l'état de cadavre.
- Ça me rappelle des souvenirs tout ça...
- Pardon ?
- Rien, J'ai été prisonnier des Humains il fut un temps. Ils ont réagit de la même manière... Rassurez-vous, je ne ferai rien d'irréfléchi.
- Parfait, répondit Sellgan en entrant dans la pièce de l'autre coté. Au nom de la Reine et du Roi, je parle en leur noms. Je vous en prie, installez-vous.
- Merci, fit Arsear en s'installant. Pourtant, je n'ai pas demandé à rencontrer ces deux personnes. J'ai dit : le pilote Humain de la machine blanche et la princesse chimère.
- Ce sont eux, et ils vous écoutent.
- Oh... Bien. Je suppose que vous êtes au courant que les parents de ce pilote ont été capturés... Et bien je sais où ils sont.
- Poursuivez.
- Je connais également le traître chez les chimères : je l'ai directement rencontré.
- Nous sommes déjà au courant.
- Vraiment ? Ainsi Matluisin s'est fait repéré... Quel ennui qu'il ne soit qu'un maillon de la chaîne.
- Je vous écoute, dites nous ce que vous savez.
- Bien sûr. Mais pas sans certaines garanties, et je ne les donneraient qu'aux personnes que j'ai désigné, et ce n'est pas négociable : il y a des sujets de discussion que je souhaite aborder avec eux. »
Sellgan tourna la tête vers la vitre qui masquait les possibles spectateurs. Depuis des jours, le prisonnier répétait à l'envi les même demandes. Les chimères proscrivant la torture, les possibilité pour faire parler le Silridriss étaient limitées.
La porte s'ouvrit, laissant entrer Salida, puis Manuel. Sellgan se leva pour laisser le couple royal s'installer tandis que ces derniers ne quittaient pas des yeux le terrible saurien.
« - Cela fait longtemps... Doux-Dingue, Princesse. »
Sous la table, Le couple se prit par la main, à la poigne de Salida, Manuel comprit immédiatement qu'il y avait un problème avec leur interlocuteur.
« - Donnez-moi une bonne raison de ne pas vous mettre une balle dans la tête dés à présent, grogna Manuel en faisant fi des avertissements de sa compagne.
- J'en ai plein. Mais l'une d'entre elle est plus convaincante plus que les autres.
- Laquelle ?
- Permettez ? » Demanda-t-il en se levant lentement.
Immédiatement, les gardes levèrent leurs armes et leurs yeux devinrent blancs. Avec des gestes calmes et précis, Arsear ouvrit sa toge, et laissa entrevoir un symbole dont Manuel devina, avec horreur, la relation.
« - Ceci est...
- Le Klastlabad. » Coupa Manuel en voyant le train épicycloïdal tourner, mais avec un seul planétaire. Salida serra sa main plus fort encore. Le jeune roi comprit alors l'extrême danger de l'individu : avec une telle puissance, la Cité d'Argent serait réduite à l'état de gravas en quelques minutes. Et les Berserkers étaient trop loin pour être rapidement atteints.
« - Je suis surpris..., Fit Arsear en s'asseyant lentement. Enfin, à moitié... Cela signifie que votre père vous a bien transmis mon cadeau. Vous l'avez lu et compris : bien. Mais ce que je porte là n'est pas le Klastlabad, ce n'est que la marque de l'Impératrice. Elle me retransmet une infime partie de cette énergie par cet intermédiaire, c'est tout.
- Mon père m'a en effet dit qu'il y avait une personne qui avait ouvert les yeux sur la réalité chez vous... Mais comment croire que c'est vous ? Vous n'avez cherché qu'à nous tuer depuis notre première rencontre, objecta le jeune homme.
- Avec mesure... avec mesure... précisa Arsear. Le but était de vous permettre de décupler votre puissance. A chaque combat, vous évoluiez, plus le combat était dur, plus vous vous épanouissiez. Mais je pense que ce ne sera pas suffisant pour vous convaincre. »
Aussi doucement que la première fois, le Seigneur des terres de Kalam et de Youriss dégrafa sa broche en forme de corps de chasse avant de la tendre à Manuel.
« - Mettez-là, pensez à votre géniteur, imaginez-le devant vous puis parlez à voix haute.
- Salida, fit Manuel en prenant la broche tandis que celle-ci lui criait non des yeux. Si jamais il m'arrive quelque chose, fait de ce mec un plat chinois.
- Ce ne sera pas nécessaire : il n'y a pas de pièges. »
Lentement Manuel agrafa la pièce d'airain et de laiton tandis que le saurien souriait. Quelques minutes passèrent, mais il n'y eut rien de détectable pour qui que ce soit.
« - Papa ?
- Manuel ? Fit la voix de son père à ses oreilles
- Tu as entendu ? Reprit le jeune homme vers la tigresse qui ne comprenait pas.
- Non, seul celui ou celle qui porte la broche peut entendre, précisa le saurien.
- Manuel, c'est bien toi ? Reprit la voix
- Oui... Mais...
- C'est impossible ! A moins que... Un Silridriss un peu bizarre t'as donné une broche c'est ça ? Un certain Arsear ?
- Oui, comment...
- Attention fiston, ce type est extrêmement intelligent. Il a des objectifs que j'ai pu en partie déterminer mais je suis sûr qu'il cache encore des choses.
- Est-ce que c'est lui qui t'as donné le livre que tu nous as envoyé ?
- Oui, est-ce que ça a pu aider ?
- Oui, mais où es-tu ? Où est maman ?
- Je suis dans une de leurs cité, je ne saurai pas te dire laquelle car je n'arrive pas à me repérer ici. Ta mère est là, avec Patricia et moi.
- Il est à Fligalass, compléta Arsear qui se mêla à la conversation. Une cité de mon domaine.
- Patricia ? Tilta Manuel.
- Le professeur Belamour.
- Papa, fait attention à elle : elle est dingue !
- Je sais, t'étais à peine né que je la connaissais déjà. Écoute-moi très attentivement : celui que tu as devant toi est du même acabit qu'elle. Il ne reculera devant rien pour atteindre son but.
- Lequel ?
- Il n'a jamais pu me le dire clairement mais je crois qu'il veut la mort de l'Impératrice.
- A quel point est-ce qu'il lui manque des cases ? Face à la phrase qu'il ne comprenait pas, Arsear eut l'air surprit.
- Au point de t'enfoncer quinze centimètres de métal dans le bide pour empêcher ton transfert chez l'Impératrice.
- A ouais... c'est sévère. Tu es blessé ?
- Non, mais ce n'est pas agréable si c'est ce que tu veux savoir. Il nous a demandé de construire un super calculateur pour prévoir le futur, je ne sais même pas quelles sont ses données d'entrées...
- Je vais devoir te laisser papa. J'ai encore quelques trucs à faire, je reviens rapidement. »
Salida vit alors Manuel retirer la broche avant de la reposer sur la table.
« - Ça fonctionne ? Demanda-t-elle.
- Si c'est faux, c'est très bien imité, répondit-il. Je vais être clair, continua Manuel à l'attention d'Arsear, je ne vous apprécie pas, je n'ai aucune confiance en vous, et s'il m'était donné un choix personnel, je vous aurais déjà broyé... Mais si vous êtes venu discuter, c'est que vous désirez quelque chose de nous : quoi ?
- J'ai deux demandes. La première est simple : je demande à ce que mon espèce ne subisse pas les contre-coups de la guerre une fois celle-ci terminée. Je sais que nous allons à la défaite, même si j'ignore encore comment. Je tiens donc à m'assurer de la survie de celle-ci.
- C'est une blague ? Demanda Salida. Vous avez massacré sans vergogne, et torturé de la pire des manière qui soit et vous demandez l'amnistie ? Dois-je aussi compter les mondes entiers détruits ou c'est du détail ?
- Je me suis mal exprimé : Je demande la survie de mon espèce si la victoire vous revient. Les responsables payeront le prix fort ce qu'ils ont fait. En tant que preuve, je demande à ce que des Silridriss intègrent vos rang.
- C'est déjà le cas, répondit le jeune roi.
- Vraiment ? Je demande à voir, répondit le saurien dubitatif.
- Chérie, pourrais-tu demander à Shershalla de nous rejoindre ?
- J'y ai aussi pensé, fit Salida avec un léger sourire que lui rendit son mari. Mais ce dernier recentra rapidement la conversation :
- Quelle est la seconde ?
- Le cœur d'Erapha, tant qu'il n'aura pas été trouvé, la flotte que vous avez repéré plus tôt restera dans ce monde à sa recherche.
- Le quoi ? Demanda Salida.
- Le cœur d'Erapha, répondit Arsear. Lorsque ce monde fut envahi et détruit, ses habitants mirent au point un système qui absorba toute l'Erapha qui se trouvait dans ce monde. Nous supposons qu'il a été cristallisé quelque part. Mais nous n'arrivons pas à l'approcher : tout ce qui fonctionne à l'Erapha est immédiatement vidé de toute énergie en sa proximité. Il est également invisible à l'œil nu et se déplace dans ce monde.
- Et tu penses vraiment que l'on va te donner une telle puissance pour que la retransmette à l'Impératrice.
- Elle a déjà quatre mondes sous son contrôle... Un peu plus ou un peu moins, cela ne changera pas grand-chose : je suis convaincu que ce n'est pas en assimilant plus d'Erapha qu'elle que vous aller nous en débarrasser.
- Que peux-tu nous obtenir en échange ?
- Eh bien demandez... »
Derrière le couple royal, s'entrouvrit la porte pour laisser passer les yeux jaunes de la capitaine du corbeau-couronné.
« - Tu voulais me voir ? Demanda-t-elle à Salida
- Vas-y, entre Shershalla...
- Qui est-ce ?
- Un seigneur qui vient discuter, répondit Arsear avec surprise et intérêt.
- Un seigneur..., reprit la Saurienne, terrifiée, sur le pas de porte.
- Doucement, j'ai dit que j'étais là pour discuter... Est-ce que vous les avez rejoins de votre propre initiative ? Demanda-t-il alors qu'elle s'apprêtait à faire demi-tour.
- Oui, à peu de chose près.
- Pourquoi ?
- Parce qu'ils me laissent vivre ma vie au grand jour, qu'ils m'acceptent comme je suis, répondit Shershalla qui n'avait plus envie d'avoir honte de ce qu'elle était. Je suis une Silawësis, fit-elle avec courage et la peur au fond de la gorge.
- En quoi ?
- Pardon ?
- En quoi dévies-tu de la voie de la Déesse-Impératrice ? » Demanda Arsear intéressé.
La capitaine ne comprit pas la question au premier abord. Face à un Seigneur Silridriss, avouer sa différence était passible de la peine capitale. Pourtant, elle se surprit à respirer encore. Elle repensa à Mylène, et l'image lui donna le courage de répondre lorsqu'Arsear reposa la question.
« - J'aime les femelles...
- Ça ne doit pas être simple de trouver une partenaire...
- Détrompez-vous : je l'ai déjà, et elle est Humaine. »
La réponse du tac au tac figea Arsear. Mais son regard n'était plus celui de l'être amusé qu'il avait eu jusqu'alors. Il était clairement intéressé.
« - Et elle reste avec vous ?
- Oui.
- Mais... Vous copulez ensemble ?
- Oui. Même si le terme est exact, cela va bien plus loin que cela. Précisa la Capitaine.
- Co... Comment faites-vous ? Je veux dire, les mœurs de notre espèce sont... difficiles à supporter pour les autres ! Comment survit-elle ? Surtout une Humaine ! La peau est extrêmement fragile ! »
Shershalla jeta un œil à Manuel pour essayer de comprendre où cette discussion devait mener. Mais le jeune homme semblait dépassé par la dérive du sujet et se contenta de hausser les épaules de dépit tout en montrant ses paumes pour exprimer l'incongruité de la situation.
« - Dites-moi, je tiens à le savoir.
- Un coupe-griffe, murmura-t-elle.
- Un quoi ?
- Un coupe-griffe, reprit-elle plus fort. Les glandes qui se trouvent à l'intérieur de mes griffes sont détruite. En cas d'excitation, ces glandes sont compressées et injectent leur sécrétions dans le corps. Nous perdons alors le contrôle de nous-même... Seules les écailles d'un Silridriss peuvent y résister. Vu qu'elles repoussent, je me les coupe avant chaque rapport pour ne pas blesser ma partenaire.
- C'est un artefact Humain ?
- Oui. »
Arsear reporta son attention sur Manuel une lueur d'intérêt non dissimulée dans les yeux.
« - J'ai un dernier échange à vous proposer, je vous laisse la broche, et vous me donnez un de ces coupe-griffes... »
En dehors du Seigneur des terres de Kalam et de Youriss, personne ne comprenait le but même de l'échange et chacun chercha dans le regard des autres une réponse.
« - ... Marché conclu ? »
*
Ignorant tout de la discussion qui se déroulait dans la salle d'interrogatoire de la Cité, Mylène cherchait partout le disque dur contenant les informations des berserkers. Mais en dehors de mettre la pagaille partout, elle ne le retrouvait pas.
J'ai un mauvais pressentiment... Je suis pourtant persuadée de l'avoir laissé sur le bureau de la chambre que je partageais avec Shershalla...
Finalement, elle se rabattit vers l'ordinateur qui n'avait jamais quitté cet endroit, ni même jamais été éteint. Elle récupéra les fichiers liés à la webcam et commença à les étudier. Mais en dehors de la capitaine entrant et sortant du lit pour s'y reposer il n'y avait rien. Soudain, elle arrêta le défilement rapide des images pour essayer de comprendre ce qu'elle voyait.
Calianne, la dryade, entra dans la pièce avec précautions. Elle débrancha le disque dur, prit soin de le cacher dans un tissus avant de sortir discrètement.
« - La salope... » Murmura-t-elle
*
* *
*
A l'intérieur du navire amiral d'Arsear, Rig-rid attendait patiemment son retour. Tout les esclaves restant avait été tués et elle se sentait seule. L'atelier était vide, seules quelques pièces éparses traînaient ça et là dans un immense bazar.
« - Tu t'inquiètes ? »
La voix la fit sursauter : Les Silridriss ne descendait pas la voir, elle était protégée par Arsear. La majorité du navire avait peur du Seigneur qu'il était devenu, et ils évitaient de se trouver en présence de la Gnome pour éviter la tentation de lui faire du mal. Lentement elle tourna son visage vers son invitée : Osrak.
« - Oui.
- Pourquoi ?
- Il est mon maître, et je lui dois la vie. » La réponse était juste, mais incomplète, la saurienne n'y verrait rien.
« - Peux-tu me fabriquer une machine capable de rivaliser avec celles des Démons d'Alikaross ? Demanda-t-elle.
- J'en ai déjà discuté avec le Seigneur. C'est compliqué car elle devra sans arrêt se modifier. Les dernières améliorations des Kalieks, intègrent une légère capacité d'adaptation ; mais ça ne durera pas longtemps. Je m'interroge encore : Comment une espèce qui ignore tout de l'Erapha peut arriver à le contrôler avec une telle maîtrise en si peu de temps ? C'est impensable.
- Tu as pourtant crée une nouvelle machine, non ? Recentra l'enseigne.
- Oui, mais elle est spécifique au seigneur Arsear : elle ponctionne son Erapha pour fonctionner.
- Quoi ?
- La quantité d'Erapha qui traverse son corps est bien supérieure à celle qui traverse le commun des autres Silridriss ou des esclaves. Alors cela n'a pas d'incidence sur lui.
- Mais s'il pilote trop...
- Il se passera des siècles avant qu'il ne tombe à court d'énergie. » précisa Rig-rid avec un sourire.
« - Comment puis-je rivaliser avec eux alors ? As-tu une idée ?
- Non. A moins de disposer d'un équipement équivalent, ou bien une faille, nous ne pouvons rien faire...
- J'ai peut-être trouvé quelque chose alors. Je veux savoir si cela est exploitable. Regarde donc cela. »
Osrak tendit un petit cube d'airain. Rig-rid le prit avec précautions et se dirigea vers une table de travail. Comme pour le bureau d'Arsear, un emplacement y était prévu. L'image qui apparue fut celles des Humains se battant contre des Humains près d'une montagne. Un peu à l'écart, les loups gris et blancs se battaient avec une férocité jamais vue. Soudain, le loup gris ouvrit le feu sur une armure cachée qui prit feu instantanément. Le loup blanc perdit alors tout contrôle, la férocité laissa place à la sauvagerie.
« - C'est là... »
Tel un animal ayant retrouvé sa mère, la terrible machine blanche cessa son carnage pour s'agenouiller devant un pilote blessé. L'engin s'ouvrit et les deux combattant s'enlacèrent dans le désarroi le plus total.
« - Alors ?
- C'est surprenant... Mais que pourrais-je exploiter ?
- Comment puis-je la trouver elle ?
- Aucune idée, mais je vous le déconseille.
- Pourquoi donc ?
- En voyant cette vidéo, on constate que son adversaire ne l'a même pas capturée, pourtant cela l 'a mis dans une rage folle... Imaginez que vous mettiez la main sur elle...
- Alors il ne pourra agir au risque de la blesser elle.
- Ou alors il vous tuera toutes les deux : si vous regardez bien, vous verrez qu'il n'est pas dans son état normal. La machine elle-même se modifie inutilement. Les actions qu'elle peut entreprendre risquent aussi d'être dénuées de sens. »
L'enseigne Silridriss regarda la vidéo par dessus l'épaule de la gnome.
« - Je n'avais pas vu cela comme ça... Mais il va bien falloir trouver quelque chose pour calmer ces Démons. »
*
* *
*
« - Alors ? Demanda le consul à l'entrée.
- C'est en cours... Beaucoup de personnes sont choquées, et en dehors de quelques cités, l'opinion publique est majoritairement avec nous.
- Parfait.
- Il semble que ce soit son rapprochement avec la princesse qui nous ai le plus aidé : lier des relations avec les chimères n'est pas encore acceptable.
- Et pour Happy Summers ?
- Le message qu'elle a laissé sur le réseau a fait beaucoup de bruit... Et on a encore du mal à la décrédibiliser. Il faut attendre d'avoir plus d'informations sur elle.
- Combien de temps ?
- Je l'ignore. J'allais oublier, le conseil veut vous parler demain dans la salle holographique, reprit la secrétaire en épluchant l'agenda du politicien.
- Que veulent-ils ?
- Je l'ignore. Le sujet n'est pas précisé dans la notification de réunion.
- Autre chose ? Demanda le consul.
- Il semble qu'il y ait eu une scission chez les chimères.
- Et ?
- Hillgearim est très affaiblit. Environs un tiers des chimères lui sont restés fidèle. Le reste a rejoint les déserteurs pour les renforcer... Une étrange rumeur circule à ce sujet ?
- Laquelle ?
- Les chimères auraient prit une forme quasiment Humaine pour suivre la princesse.
- Et merde, pesta Arionis
- En quoi est-ce un problème ?
- Si cette rumeur est vraie, alors elles peuvent désormais utiliser les armes qui étaient contenues dans l'Arche. Et on obtient alors un combattant avec des pouvoirs terrifiants, et doté de capacités technologiques égales aux nôtres. Mais à quoi peux bien penser ce résidu de tube à essai ? Dés le conflit terminé, les chimères se retourneront contre nous, et avec nos propres armes...
- Qu'est-ce qui vous fait dire cela ?
- Où voulez-vous qu'elles aillent ? Leur monde a été totalement détruit par les Silridriss, ce n'est plus qu'un tas de cendres. Non, une fois la menace Silridriss écartée, la guerre pour le contrôle de notre propre monde débutera. »
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