5 : Fugitifs ! (1/3)
Manuel se réveilla lorsqu'il fut doucement secoué par l'épaule. Il ouvrit difficilement les yeux. L'aube se levait à peine.
« - Ça va mon gars ? Demanda un vieil homme devant lui. Est-ce que tu es blessé ?
- Non. C'est bon. Qui êtes-vous ?
- Qui ? Moi ? Je suis le père Jean. C'est dans mon verger que tu es.
- C'est un voleur ! Appelle la police papa. Dit une voix féminine
- Non, c'est un soldat. Laisse-le un peu tranquille. Il n'est pas bien. »
Manuel commençait à émerger. Une femme en robe à fleur, un panier à la main le regardait d'un air mauvais. Accroupi juste à coté de lui, un vieil homme avec une veste en cuir et un chapeau de feutre le regardait avec un petit sourire derrière une moustache sel et poivre fournie. Il portait un pantalon brun, renforcé aux genoux pour le travail. A ses pieds, des chaussures de marche un peu usées mais fonctionnelles.
« - Tu étais dans l'arène n'est-ce pas ?... Manuel se figea tandis que l'homme continuait : J'ai vu ce qui s'y est passé. Tu reviens de loin fiston.
- Je sais, répondit Manuel.
- Tu as beaucoup de courage pour un garçon aussi jeune. Gwenaëlle, donne-moi le panier s'il te plaît.
- Papa, tu ne vas pas partager ton repas avec lui quand même.
- Je ne te demande pas ton avis, répliqua le vieil homme.
- Je dois y aller, elle m'attends, fit Manuel en se levant.
- Quelle qu'elle soit, si elle te voit dans cet état, elle va s'enfuir. Assieds-toi, et mange. »
Le vieil homme avait un visage souriant en sortant un thermos, une bouteille de vin, du pain, du saucisson et des rillettes du panier. Manuel se rassit et observa la jeune femme. Un blouson léger vert kaki, une robe blanche qui arrivait au-dessus de ses chevilles. À ses pieds, des chaussures de marche qui dépassaient. L'ensemble ne s'harmonisait pas... Et le fusil de chasse à double canons entre ses mains n'était clairement pas rassurant. D'autant que son visage, fin et net cerné par des cheveux bien coiffés contrastaient fortement avec l'expression de soupçon qui déformait ses traits.
« - Pourquoi est-ce que tu porte des lunettes de soleil ? Demanda la femme.
- Ordre du médecin. Je ne dois pas les enlever.
- C'est à la fois une bien belle et une bien étrange machine que tu as là, fit le père Jean. En montrant l'armure, juste à coté d'un arbre.
- Oui, je n'en connais pas encore toutes les possibilités.
- Est-ce que c'est normal si tu as les mêmes marques que ta machine ? Redemanda la jeune femme avec véhémence.
- Oui et non : c'était un accident.
- Gwenaëlle, arrête avec les questions s'il te plaît. »
La jeune femme se laissa tomber sur les fesses aux cotés de Manuel et de son père. Le vieil homme avait commencé à préparer des tartines de rillettes quand il demanda :
« - Café ou vin ?
- Café s'il vous plaît.
- Gwenaëlle, s'il te plaît. » Demanda-t-il en tendant les verres à sa fille.
« - Pourquoi m'aidez-vous ? »
A cette question, le père Jean se figea. Un voile de tristesse recouvrit son visage. Puis, il reprit la conception de tartines avant de répondre, tristement :
« - Il y a bien longtemps, j'ai été soldat. Je faisais parti des premiers escadrons de milices. J'ai souvent vu des combattants comme toi. A force de perdre des amis, des camarades, des amantes, ou des enfants, des voiles gris se posent devant les yeux. Le monde deviens alors gris, puis, de plus en plus sombre, jusqu'à devenir noir. Lorsque cela arrive, les soldats deviennent pire que animaux. Ils tuent parce que c'est devenu un instinct, et ils meurent car ils ne prennent même plus les précautions les plus élémentaires.
Une triste fin pour un soldat triste.
Pour lutter contre cela, les moments de bonheurs les plus simples rendaient des couleurs au monde qui m'entourait. Le fait de me lever et de sentir les rayons du soleil réchauffer ma peau, le bruit du vent dans les arbres... Cela me ramenait à la vie.
- Avez-vous perdu votre femme ? Demanda Manuel.
- Oui, plusieurs même. Cinq.
- Je suis désolé, murmura Manuel
- Pour les trois premières, tu peux. Elles sont mortes dans mes bras sous les frappes des chimères. Mais pour les deux dernières, elles sont toujours en vie. C'est juste qu'elles ne supportaient plus mes cris : Chaque nuit, je retournais dans l'enfer qu'était la guerre. Et elles ne le supportaient plus. »
Il avait dit la dernière phrase avec un sourire amusé, mais derrière ce sourire, il avait comprit que le jeune homme en face de lui avait perdu celles qu'il aimait. Manuel prit le verre de café que lui tendait la jeune femme.
« Je sais aussi ce que tu te dis : ''Quelle infidélité !''. Je ne pense pas comme cela. Je m'étais demandé ce que je pourrais faire pour honorer la mémoire de celle que j'avais perdue lors de la mort de ma première épouse. Autour de moi, beaucoup parlaient de vengeance. Je me suis joint à eux. Et, j'ai compris un jour que ce n'était pas ce qu'elle aurait voulue.
- Qu'aurait-elle voulue si ce n'est être vengée ? Demanda Manuel
- Que je vive heureux. Même si c'est avec une autre femme, répondit le vieil homme en tendant un grande tartine de rillettes. On désire toujours le meilleur pour ceux que l'on aime. Et sache que malgré ces tragédies, je n'ai jamais oublié aucune d'entre-elles. Ni aucun de moments que j'ai passé avec elles. »
Manuel ne dit rien. Il ne pensait rien pour être précis. Il espérait seulement que le pirate informatique s'était trompé sur la position de Marilyn.
« - Que vas-tu faire maintenant ? Demanda la jeune femme.
- Je cherche celle que j'aime. Après, quand je l'aurait trouvée, j'aviserai.
- C'est déjà bien d'avoir un objectif, repris le vieil homme. J'espère que tu la retrouveras en bonne santé.
- Je l'espère aussi. »
Manuel finit rapidement le petit déjeuner que le vieil homme lui avait gracieusement offert puis remonta dans sa machine. Sous les regards étonnée du père jean et de Gwenaëlle, sa fille, la machine se leva sans un bruit.
« - Merci, pour ce repas monsieur, merci aussi à vous mademoiselle, dit l'armure.
- Fonce, elle t'attends. La route est par là. » Dit le père Jean en montrant une direction. Mais, lorsque le vieil homme se retourna, l'armure avait disparue.
Sous les yeux de Manuel, le paysage avait reprit sa folle course.
« - Ego, est-ce que l'armure peut aller sous l'eau ?
- Non, et j'ai bien peur que tu ne l'ai pas conçue pour ça.
- Fait les calculs pour.
- Ça va être compliqué : je n'ai plus accès au Sleipnir, objecta Ego. Ces charmantes personnes du centre de contrôle-commande sont décidément des plus rancunières.
- Essaye de contacter ''Happy summer'' peut-être pourra-t-il nous fournir de l'aide.
- Bien, je te préviens si cette personne nous réponds. Pour ton information personnelle, je ne lui fait pas confiance. »
Je sais Ego...
*
* *
*
Berik entra dans le bureau d'Arsear après avoir frappé à la porte.
« - Capitan, voici les données que vous m'avez demandés, dit-il en tendant un petit cube d'airain. »
Arsear prit le petit cube et le plaça immédiatement dans l'orifice de son bureau pour en commencer l'étude.
« - Comment cela s'est passé ? Est-ce que tu as réussi à en abattre un ?
- Non. Comment saviez-vous que ces choses seraient aussi dangereuses ? J'ai du quitter la zone dés la destruction d'un taranta : je n'avais aucun moyen de les stopper. J'ai préféré sauvegarder le plus possible de nos soldats et de nos combattants. »
Arsear n'eut aucune réaction de surprise en voyant le taranta faire des pirouettes, ni en voyant la machine orangée toucher des sarbacks dans des endroits hors de sa ligne de vue.
« - Je m'en doutais, je ne savais rien, expliqua Arsear. Rig-rid, dans mon bureau. »
Berik allait poser des questions sur la dernière partie de la phrase mais Arsear ouvrit un tiroir et en sortit une broche en forme de cors de chasse.
« - Mets cela, cela te permettra de communiquer facilement avec moi, quelle que soit la distance.
- Bien capitan. » Répondit l'intendant en accrochant la broche près de son cou comme son supérieur devant lui.
« - Il s'est passé pas mal de choses pendant ton absence Berik. Une favorite est ici, à Bélénis. Elle a éliminé la gouverneur, les conseillers et la plupart des généraux et des Capitans. Je dois être le seul survivant.
- Mais pourquoi ? Pourquoi un tel massacre ?
- Apparemment, l'Impératrice n'as pas donné l'ordre d'envahir le monde des Chimères, ni celui des Humains. La gouverneur a agit de son propre chef. Je te laisse imaginer la colère dans laquelle elle est. »
Berik dû s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir attraper le siège en face de celui d'Arsear pour s'asseoir, choqué d'avoir été ainsi trahi.
« - Comment...
- Comment est-ce que je m'en suis sorti ? Je lui ai dit que je pourchassais les démons d'Alikaross. Elle m'a ordonné de poursuivre, qu'un nouveau gouverneur serait désigné et elle est vite partie rejoindre la Déesse.
- Quoi ? Mais pourquoi ? D'accord, leurs dangerosités est très élevée, mais de là à ce que l'Impératrice elle-même se déplace...
- Je n'en ai pas la moindre idée. » Mentit Arsear.
Berik ne fut pas dupe : il vit que son supérieur lui cachait délibérément quelque chose. Il allait poser la question mais quelqu'un frappa à la porte.
« - Entrez, répondit Arsear
- Vous m'avez fait demandé Monseigneur ? demanda Rig-rid en entrant.
- As-tu commencé la création de tes machines ?
- Oui Monseigneur, la structure supérieure est finie, mais le bas est complexe et les commandes magiques n'ont pas encore été placées.
- Hum, Tiens, je veux que tu crées d'autres modèles qui prennent en compte ces informations. » Lui dit-il en lui lançant le cube d'airain.
La gnome n'arriva pas à rattraper l'objet et celui-ci roula par terre.
« - Et fait attention par l'Impératrice !
- Oui Monseigneur, fit la gnome en serrant le petit cube, je vais...
- Sort de là et va immédiatement te mettre au travail avant que je me fâche ! » Hurla Arsear en colère.
La jeune ingénieure se précipita dehors en courant pour rejoindre son atelier. Berik la regarda partir avec un sourire mauvais.
« - Est-ce que je pourrais jouer avec elle Capitan ?
- Non. Tu ne la touches pas : j'ai encore besoin d'elle ! Objecta Arsear qui cherchait à se calmer.
- Mais..
- Par l'Impératrice ! Continue à me tenir tête et je te jure que je te passe par dessus bords ! »
Berik comprit que son supérieur avait vu qu'il n'avait pas été cru tout à l'heure. Tout comme lui, il avait laissé passer la chose, mais là, Arsear recadrait clairement : Il était intendant, et Arsear, Capitan.
*
* *
*
Fernand était assis devant une table basse. De l'autre coté était assis un vieil asiatique et une jeune femme. La pièce était boisée et deux petits meubles de bois laqués décorés d'animaux trônaient comme seuls ornements. L'un d'entre-deux portait un ordinateur portable allumé, mais avec un écran noir. Le vieil homme portait un costume sombre et une cravate, sa petite barbe avait été finement travaillée pour être à la fois discrète et élégante. Il avait les cheveux blancs, et la barbe de la même couleur, son visage tiré laissait paraître un éternel sourire. A ses cotés, la jeune femme portait une de ces robe chinoises assez moulantes et préparait un thé.
« - Cela fait longtemps Fernand, commença le vieil homme.
- Oui monsieur Weng. Comment allez-vous depuis tout ce temps ?
- Je vis encore jeune homme. Et la vie des anciens est plutôt monotone. Raconte-moi plutôt ce que le neveu de mon vieil ami est devenu.
- Tant de choses se sont passées depuis la dernière fois que je suis venu ici. Je ne sais pas trop où cela a commencé...
- Ne te presse pas, nous avons tout notre temps. Ici il ne t'arrivera rien. Ni a toi, ni à aucun de tes amis, j'ai donné des ordres, personne ne vous fera de mal.
- Mes amis ? »
Le bruits d'une porte coulissante qui s'ouvre attira l'attention du jeune homme.
« - Entrez, n'ayez pas peur. Dit une femme dans le couloir.
- Fernand ! »
Le pilote sourit en voyant les deux chimères entrer dans la petite pièce. Elle portaient encore les habits d'hôpitaux.
« - Merde, les chimères ! Vous vous êtes tirées ?
- Oui, répondit Tégos tandis que la servante fermait derrière elles. Apparemment nous étions nous aussi en danger. Merci d'être venus nous chercher.
- Hé, vous n'étiez pas en danger.
- Monsieur Lebon, expliqua l'ordinateur d'une voix modifiée un soleil souriant sur l'écran, la princesse Salida et sa garde du corps allaient subir le même traitement que le vôtre. Mais vous ne pouviez pas le savoir, cette information est encore toute récente, moi-même j'ai dû m'adapter. Princesse Salida, Mademoiselle Tégos, il n'est pas nécessaire de lui reprocher son ignorance sur le sujet.
- Bonjour Happy Summer, dit le vieil homme et prenant sa tasse de thé. Et où est le petit Manuel ?
- Bonjour monsieur Weng, Monsieur Ferreira a bien grandit, vous le constaterez de vous-même. Il est parti à la recherche de celle qu'il aime, mais ce qu'il va trouver ne va pas lui plaire. Il m'a demandé un accès à un supercalculateur et je le lui en ai donné un. Mais ne vous inquiétez pas, il va revenir vers vous. Ce qui m'inquiète le plus, c'est mon incapacité à le rendre invisibles aux radars espagnols... Mais s'il fait attention, il ne devrait pas se faire repérer. »
Le vieil homme ne répondit rien, et but un peu de thé.
« - Mesdames, veuillez vous asseoir je vous prie. Il y a quelques informations dont je voudrais vous faire part, reprit l'ordinateur à l'attention des chimères. Bien, continua-t-il une fois que les deux créatures furent assises sur les sièges. J'aimerais qu'à partir de maintenant, vous ne mettiez plus aucune information dans la mémoire tant que je n'aurais pas la certitude de l'honnêteté de ceux qui y ont accès.
- Quoi ? Vous voulez dire que nous sommes indigne de confiance ? cracha Tégos
- Non, repris l'ordinateur, mais il y a une suite d'informations qui conduisent à une possibilité. Tant que cette possibilité n'aura pas été écartée, j'aimerais que vous ne mettiez rien dans la mémoire.
- C'est impossible, une partie de ce que nous sommes doit y passer. Murmura Salida, mais nous pouvons au moins masquer un certain nombre d'informations.
- Dans ce cas-là, faites en sorte que personne n'ait suffisamment d'éléments pour vous retrouver. Il en va de votre survie. Maintenant, je peux vous dire où vous vous trouvez : vous êtes dans la zone dévastée. »
Sur le coup, aucune des deux chimères ne comprit, d'autant que l'ordinateur avait dit cela de manière totalement informel. Mais Tégos identifia immédiatement le problème :
« - Attendez Happy Summer, vous voulez nous dire que nous sommes dans la cité du conseiller Sanchez ?
- Oui, pourquoi ?
- Ne vous inquiétez pas mesdames. Il y a d'autres pouvoirs à l'œuvre ici, le conseiller ne vous fera rien, intervint le vieil homme.
- Ça, j'en doute, fit Salida à la limite de la panique.
- Je ne comprend pas l'origine de vos craintes, reprit le soleil sur l'écran.
- Du calme, dit doucement le vieil asiatique, le conseiller sait que vous êtes ici, c'est même un peu grâce à lui que vous avez pu pénétrer jusqu'ici.
- Pourquoi ? Demanda Tégos.
- Disons qu'il a ses propres raisons, répondit l'homme avec un sourire aussi discret qu'énigmatique.
- Bref, coupa l'ordinateur, pour le moment, vous allez rester ici, et respecter les règles de la cité le temps de votre séjour. Monsieur Weng prendra soin de vous, et il va finir ces exercices de maîtrise de vos nouveau corps
- Hors de question, objecta Tégos. Je ne tiens pas à rester ainsi longtemps.
- La loi de la cité stipule que quiconque l'habite doit savoir la défendre. Si vous ne le pouvez pas, vous n'avez rien à y faire. Je vous suggère de bien y réfléchir mademoiselle. Monsieur Lebon, je regrette, mais vous ne verrez pas votre oncle, il est certainement sous surveillance et vous n'êtes plus très discret. »
*
* *
*
« - C'est fait ? Demanda Manuel
- Oui, tu peux plonger, dit Ego, avant de rajouter : Je me demande où ce pirate informatique a pu trouver ce genre de matériel. »
Manuel, à une dizaine de mètres d'altitude, se laissa tomber dans l'eau sombre du détroit de Gibraltar. Sur le coup, il ne vit rien, puis, Ego passa la vision en mode sonar, et une vue en dégradé de gris apparue devant ses yeux. Comme dans une piscine, Il sentait l'eau glisser sur la fourrure de métal comme elle l'aurait fait sur sa vrai peau.
Impressionnant... pensa-t-il avant de se remettre immédiatement à rechercher Marilyn. Les ailes battaient bien plus lentement sous l'eau, et il était bien moins rapide. Mais il arrivait à se déplacer entre deux eaux sans trop de difficultés. Il passa près d'une épave de navire. Le pavillon chinois encore dressé. Puis, il vit une armure, mais c'était celle d'un soldat des forces amphibies qui avaient accompagnées la flotte. Il slaloma dans le champs de ruines et des quelques cadavres qui pourrissaient au fond de l'eau. Il passa près d'une énorme machine, certainement un modèle d'artillerie.
Soudain, il se figea, les chinois n'avaient pas ce genre de machine, ils n'en avaient pas besoin : l'artillerie était fournies par les navires. Il fit demi-tour et s'approcha de l'épave. Elle était recouverte d'une légère couche de limon, et, d'un geste, il l'enleva.
Ego repassa en vision normale et éclaira alors l'insigne de l'escadron Rock sur une machine kaki.
« - Je suis désolé Manuel.
- Ce n'est pas elle, mais c'était un ami. C'était Grundig.
- Manuel, si il est là...
- Je sais, elle ne doit pas être tombé loin.
- Tu veux vraiment voir ça ?
- Non, mais je le dois Ego. »
Manuel regarda au loin, cherchant des yeux une forme qu'il ne voulait pas trouver ici. Ego remit la vision en mode sonar.
*
Dans le sous-marin ''Trident'' l'opérateur sonar releva la tête en entendant un étrange écho. Il attendit un peu, pianota sur quelques boutons avant de se remettre à écouter. Il lança une recherche sur un ordinateur qui ne servit à rien. Soudain, il appuya sur un bouton avant de parler :
« - Sonar pour commande. Contact inconnu au deux-six-cinq.
- Commande pour Sonar, C'est Silridriss ?
- Aucune idée, j'ai déjà eu du mal à le repérer. Une chose est sûre : ce n'est pas quelque chose de connu.
- Bien, enregistrez-moi ça, on va faire une triangulation. A tout les compartiments : silence complet !
- Bien monsieur. »
Comme une mécanique bien rodé, l'ensemble du sous-marin devin silencieux. Même les membres d'équipage se mirent à discuter en chuchotant. L'opérateur sonar se mit à enregistrer cet étrange écho tandis que le sous-marin tournait pour identifier précisément l'emplacement de ce contact.
*
Soudain, Manuel la vit, l'armure qu'il n'aurait jamais voulu trouver. Il se posa juste à coté et la regarda ne sachant trop que faire.
Ego mit la vision en mode normal. Et la machine noire apparue sous les yeux horrifiés du jeune pilote.
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