18 : Le corbeau couronné (2/3)

L'ancienne ville de Bordeaux était séparé en trois. La ville fortifiée, liée au gouvernement mondial organisait les défenses Europe et Afrique du nord. Elle n'avait rien a envier à celle de Clermont-Ferrand, d'autant que contrairement à cette dernière, la capitale possédait une lourde enceinte de béton bardée de canons et d'armes en tout genres. Elle disposait du port principal, ainsi qu'une partie de la vielle ville. L'ensemble était parsemé d'armes antiaériennes et d'un réseau de bunkers étendu dans toute la ville. Au nord, un bidonville avait vu le jour, un amas de bâtisses sans formes ni commodités qui générait de fréquents problèmes sanitaires. Sans compter les danger liés à l'absence totale d'abris anti-chimères qui faisait courir un risque non négligeable à ceux qui y habitaient. Ces gens étaient venus dans l'espoir de trouver un refuge dans la capitale, et ils avaient dû se résoudre à vivre dehors en raison de la surpopulation et des loyer exorbitants qui y étaient pratiqués. Cependant, le bidonville fournissait une main d'œuvre bon marché et corvéable à merci exploité sans vergogne par la ville fortifiée. Enfin, à l'est, s'était installé une zone dévastée. Comme les autres, elle était libre et indépendante, ce qui occasionnait de fréquentes disputes avec ses voisines. La vingtaines de dômes qui la composait étaient relié à l'ancien réseau de métro de la ville. Cela lui donnait un avantage non négligeable en matière de mobilité lorsque les chimères attaquaient la ville.

Du haut de sa tour de verre et d'acier, le consul Arionis observait les trois cités. Il se sentait encore jeune malgré sa centaine d'années. Le temps n'avait pas laissés de traces violentes sur lui. Des cheveux blancs impeccablement coiffé vers l'arrière sur un visage légèrement ridé. Son regard bleu avait la dureté de ceux qui étaient habitués à prendre des décisions difficiles. Comme toutes les personnes nées dans les cités sous-marines, sa peau, blanche et légèrement translucide lui donnait un aspect plus effrayant qu'il ne l'était réellement. Son costume vert était encore à la mode à l'époque où les chimères n'étaient pas encore arrivées. Avec une immense tristesse, il avait vu le monde changer sous ses yeux. D'une civilisation avancée techniquement et socialement, il avait vu la déchéance et la destruction. Seules les cités sous-marines avaient été épargnées par l'horrible carnage à la surface. L'un des gouvernements, en visite dans l'une d'entre-elle avait immédiatement pris ses quartiers pour la défense. Les unités de productions des villes furent reconfigurés pour répondre aux demandes d'armes et de nourritures à venir. Des hommes furent ensuite envoyés pour reconquérir la planète. Chaque zone disposait d'un consul chargé de tout gérer. Ici, c'était lui : Arionis Kasheb.

Mais la situation devenait de plus en plus compliqué au fur et à mesure que le conflit avançait.

Sur son bureau de bois brut, un journal était posé, le titre était explicite : « L'Impératrice s'en mêle. » La salle en elle-même était simple, une moquette gris-bleu, des murs blancs sans fioritures, et cette immense baie vitrée devant laquelle l'homme regardait les cités s'activer. Le mobilier était on ne peux plus simple également : un ordinateur portable, une denrée rare, posé sur un bureau et le fauteuil confortable qui allait de pair.

Est-ce la fin de notre monde ? Comment contrer une telle volonté de destruction ? S'interrogea le consul.

« - Monsieur le consul ?

- Qu'il y a-t-il Vérité ? » Demanda-t-il en se retournant vers sa secrétaire.

Une femme comme il les aimait : compétentes et bien proportionnée. Il se morfondit un court instant en se rappelant qu'elle n'était pas intéressée par sa personne. Tout comme lui, elle cachait bien son age : soixante-treize ans, et une taille de mannequin doublé d'un visage fin. Comme lui, sa peau était légèrement translucide, en revanche, ses cheveux étaient bruns et coupés courts.

« - Il se passe des choses étranges sur le réseau de communication général.

- Quelle genre d'étrangeté ? Demanda le consul presque blasé.

- Les Berserkers font parler d'eux.

- Tant mieux, tant mieux.

- Je parlais des deux expériences échappées du laboratoire de la zone de Clermont-Ferrand. »

Immédiatement, le politicien prit conscience de la gravité de la situation.

« - Je croyais que tout les canaux de communication les concernant étaient bloqués ?

- C'est le cas. Mais le carré d'argent s'en est mêlé, nos informaticiens n'ont pas encore comprit comment il se sont débrouillés mais il y a beaucoup de vidéos les concernant sur les sites d'hébergement en ligne.

- Merde... l'information s'est ébruité ? »

La secrétaire regarda le consul d'un air surpris avant de répondre : « - Depuis quand ces pirates font les choses à moitié ?

- Merde ! Pesta derechef le consul. Quelle sont les réactions ?

- Positive à leur égards.

- Comment peut-on tourner l'affaire à notre avantage ?

- Pour le moment, nous ne pouvons pas. Ils ont une longueur d'avance sur nous. Démentir l'évidence serait contre-productif. Le groupe de travail préfère attendre que l'on ai plus d'informations pour les attaquer sur l'image publique qu'ils renvoient. En attendant, il vaut mieux les laisser faire. Nous les coinceront quand le moment sera le plus opportun. »

*

* *

*

La ville Silridriss, en partie détruite par les combats avait été investie par les troupes du commandant Sarlen. Les impacts de balles courraient sur les murs de toutes les maisons, et, autour des épaves de Sarbacks les bâtiments s'étaient en partie écroulés. Les balles d'AMC ou de l'aviation étaient d'un autre diamètre que celles de l'infanterie. Les murs et le sol de terre rouge étaient également parsemés de traces de sang. Peu importe à qui il appartenait : un homme, un esclave ou un Silridriss. Quelqu'un était certainement mort à cet endroit. Les agressions étaient monnaie courante, et la consigne était de porter les armes, même en ville. Manuel avait la Schiavone qui pendait à son coté droit tout près du pistolet, Salida, elle, ne portait que sa rapière.

Je déteste vraiment cette guerre, pensait Manuel en regardant Salida. Intérieurement, il savait qu'elle était du même avis. Pourtant, ils se frayèrent un passage dans les rues parfois animées de la ville basse. Les marques faites à la bombe de peinture sur les murs donnaient les indications nécessaires pour ne pas se perdre. Les principaux point d'intérêts étaient la ville haute, où un quartier entier avait été transformé en ghetto pour les prisonniers Silridriss, les docks, où quelques navires volant étaient accostés, et l'intérieur de la cité pyramidale, interdite d'accès par la police militaire.

La ville basse regroupait les principaux baraquements des forces humaines et les aires de stockages des denrées, matériels et munitions. Dans cet enchevêtrement anarchique de maisons et de rues se trouvait le nouveau poste de commande.

Telle était leur destination.

En avançant dans les rues, le jeune homme ne cessait d'être surpris par les anciens esclaves des sauriens : il s'était attendu à ce que les esclaves des Silridriss soient heureux de leur nouvelle liberté. Pour certains, c'était le cas. Les autres ne pouvaient cacher leurs inquiétudes face à la riposte de leurs anciens maîtres, ou de ce que leurs réservait ceux qu'ils prenaient pour les nouveaux. Ils tenaient donc les échoppes de leurs anciens geôliers. pour faire du commerce en attendant de savoir ce qui allait se passer ensuite. Les lames que Manuel et Salida portaient effrayaient la majeure partie de la populace. Mais elles généraient aussi la surprise chez les forces alliées, et souvent, de l'amusement. Les deux combattants s'en moquaient éperdument pour peu que l'on les laisse tranquille.

Ils arrivèrent devant le poste de commande. Pour l'occasion, une riche demeure investie par les soldats qui en avaient rapidement transformé l'endroit. Les gardes vérifièrent les identités des deux soldats, même si la description des membres de l'escadron avait rapidement fait le tour des troupes lors des dernières batailles. Ils furent ensuite conduit au bureau du commandant Sarlen.

« - Bonjour Mon Commandant, fit Manuel avec un salut en entrant dans la pièce, ce dernier petit-déjeunait à son bureau en face d'un écran qui affichait les derniers mouvements de troupes. Au mur, quelques cartes prises par satellite.

- Capitaine Ferreira, princesse Salida, vous tombez bien... J'ai des questions pour vous, dit-il en reposant un mug de café sur son bureau.

- Lesquelles Commandant ? » Demanda Salida qui imita Manuel. La chimère avait encore du mal à s'habituer à cette forme de respect militaire. La raideur avec laquelle la tigresse effectua son salut bloqua le vieux soldat quelques instants.

« - Expliquez-moi ça. »

Joignant le geste à la parole, le vétéran fit tourner l'écran vers les deux membres de la Fantasy-Circus. Dessus tournait une vidéo de combat montrant les berserkers de l'escadron en plein combat. Le commentaire audio ne laissait planer aucun doute sur l'auteur du sujet : Happy Summer. Ce dernier expliquait l'histoire de Manuel et de Fernand avec force, détails, photos et témoins.

Je vais la buter... Pensa Manuel.

« - Vous deviez rester discrets il me semble...

- Désolé Mon Commandant, j'ignore totalement qui est en l'auteur. Je n'ai jamais cautionné cette action.

- C'est Happy Summer le responsable. Il est sûr que l'on va venir me demander des comptes... Enfin, si tu n'était pas au courant, maintenant tu l'es. Fait extrêmement attention à ce type : On ne fait pas partie du carré d'argent sans se salir un minimum les mains.

- Bien Mon Commandant... J'aurais besoin d'un des navires Silridriss, demanda Manuel.

- Je me doutais bien que vous n'étiez pas venus pour me parler de ces vidéos. Désolé mon garçon, ces engins partent pour la Terre. Ils y seront démontés et étudiés. De leur blindage à leur méthode pour voler, tout va être analysé.

- Même les modèles en bois ? »

Le vieux soldat regarda le jeune homme de manière surprise.

« - Que vas-tu faire d'un engin de bois ? Ça ne résistera jamais à un missile ou aux tirs Silridriss.

- Oui, mais comme base d'opération mobile pour la guérilla il sera parfait. »

Durant les cours instants qui passèrent, l'idée fit son chemin dans l'esprit du vieux soldat. Il pesait le pour et le contre, les risques, les obstacles, mais également les avantages et les possibilités d'une telle idée.

« - Ok, dit-il simplement, mais vous vous démerdez pour trouver un équipage qui accepte de vous transporter. Et je ne suis pas en mesure de vous fournir des équipements pour le navire. Idem pour le ravitaillement.

- On s'arrangera, répondit la princesse.

- J'aurais quand même besoin d'un document attestant que je suis autorisé à recruter un équipage. »

Le commandant Sarlen fit quelques manipulation avec son ordinateur.

« - A par cela princesse, vous avez trouvé votre place dans cette équipe de dingue ? Interrogea le vieil homme

- Je ne suis plus princesse Commandant. Mais oui, j'ai enfin ma place dans l'unité.

- Plus princesse ? Quelle galère... »

Le vétéran se retourna pour prendre une feuille qui venait de sortir de l'imprimante. Il la relu rapidement avant de la signer et la tendre à Manuel.

« - Ça devrait vous donner les accès nécessaires aux docks. Le reste, c'est à vous de vous débrouiller. Autre chose ?

- Non Mon Commandant. »

Salida secoua elle aussi la tête.

« - Bien, tirez-vous. Et pas de bêtises : la police militaire est en train de serrez les vis après quelques débordement dans un quartier hier. »

*

* *

*

Nemaya avançait avec sa machine dans la rue en direction du prochain piège. Elle se stoppa à une intersection, sa machine détectant un mouvement à sa gauche. Son regard se porta alors vers les deux petites chimères qui cherchaient à se cacher derrière un camion abîmé dans un bâtiment. Elle vit un peu de bleu, de blanc et de marron.

- Il y a un piège là-bas... tu le sais. Je le sais. Eux... non. Constata le loup gris.

Sous l'impulsion de Nemaya, et sous le regard surpris d'Hertalam, l'armure grise et blanche se dirigea doucement vers l'épave. La guerrière n'avait pas fait une dizaine de mètres que les deux créatures se précipitèrent hors de leur abri, traversèrent la route et entrèrent dans un parking en face.

- Non ! Pas par là ! Hurlèrent mentalement Striggle et la guerrière.

L'armure grise accéléra pour se lancer derrière eux. La pilote vit les deux créatures passer comme des ombres entre les portes à double battants d'un bâtiment sale. La russe reconnu sans efforts le vieux gymnase.

Le bâtiment était piégé.

D'un mouvement sec et impératif, elle fit signe au daim turquoise de rester là où il était. Lentement, elle se rapprocha du bâtiment à pas lent.

- Striggle, est-ce que ma machine est protégée contre...

- Oui, mais fait extrêmement attention si tu sors. Là, on ne parle pas d'explosif. Y'a de quoi tuer tout ce qui vit sur la montagne là-dedans.

Nemaya ne répondit rien. Elle savait exactement de quoi parlait le loup gris.

« - Ne faites rien de dommageable s'il vous plaît, ici c'est... » Mais Hertalam, qui s'était approché en dépit des ordres de la combattante, n'eut pas le temps de finir sa phrase. La magnifique armure grise entra dans le bâtiment sans écouter la suite.

Le soleil entrait de bied, laissant les traces des quelques ouvertures du toit et des quelques fenêtres qui n'étaient pas encore opaques au sol. La peinture des murs avait craquelé avec le temps et les intempéries. Dans un coin, des tapis de sports de toutes les couleurs pourrissaient en silence, dans un autre était regroupé un certain nombre de structures d'entraînements abîmées. Le parquet au sol n'était plus qu'un lointain souvenir, et le béton sale et poussiéreux recouvrait tout les coins de la pièce. Mais Nemaya était complètement absorbée par ce qui se trouvait au plafond : un petit dispositif était accroché à un panier de basket rétractable. Deux bouteilles en plastique, l'une contenant un liquide, l'autre, des granulés blancs. Au dessus, au niveau des bouchons, le dispositif mécanique, fonctionnel ou non, la combattante n'en avait aucune idée.

- Attention en bas, signala Striggle.

En ramenant le regard du loup gris sur la terre ferme, la guerrière vit où se trouvait le problème : Une énorme chimère au pelage jaune recouvert d'épais cercles noirs lui grognait dessus. On aurait dit une espèce de fauve, mais avec quatre yeux d'une blancheur terrifiante, sa double mâchoire, l'une au-dessus de l'autre, montraient ses crocs, les griffes lacéraient le sol et sa position firent comprendre à la combattante qu'elle n'était pas la bienvenue.

« - Nous ne devrions pas rester là : c'est ici que sont regroupés les jeunes. Elle, c'est la tutrice, et elle n'est pas très contente, partons. »

Nemaya vit alors une petite dizaine de chimères qui la regardait, cachées dans un renfoncement. Instantanément, des souvenirs lui revinrent en mémoire. Une chimère, des petits,... et la suite lui arracha un profond sentiment de tristesse. Non, pas deux fois... D'un mouvement vif, elle stoppa Hertalam en l'attrapant par la peau du cou. A la fois un peu surpris et profondément inquiet, la chimère vit la superbe machine grise et bordeaux lever un doigt vers l'engin au plafond.

Instantanément, la tutrice se calma, et s'écarta de Nemaya, les yeux fixés sur les deux cylindres. Les petits s'enfoncèrent un peu plus profondément dans le local où ils s'étaient regroupés.

- Hertalam vient probablement de lui signaler le danger, commenta Striggle.

- C'est toute la montagne qu'il faudrait évacuer...

- Dommage qu'on ne le puisse pas. Dis, tu crois qu'elles savent qu'il y a du mezech là-dedans ?

- Non, je ne pense pas. Ou alors elles n'aiment pas leurs gosses, ce qui est peu probable. J'ignore pourquoi le piège ne s'est pas déclenché, mais si c'est juste grippé, il peut sauter à tout moment.

Le loup n'eut rien besoin de dire, la combattante savait qu'elle jouait là sa vie à pile ou face. Elle descendit de son AMC, perdant également la seule protection qu'elle pouvait avoir face à l'horreur accrochée au plafond. Elle resta un moment interdite face à la manière de procéder pour atteindre le dispositif. Les vibrations générées par la mécanique si elle venait à descendre le panier risquaient de libérer le gaz. Même chose si elle escaladait les armatures.

Avant qu'elle n'ait eu le temps de comprendre, la tutrice avait glissé son énorme museau sous les fesses de la guerrière et s'était levée sur ses pattes arrières. A une vitesse prodigieuse, Nemaya atteignit le dangereux appareil. A sa grande surprise, le monstre était stable et lui permettait de travailler tranquillement.

Pour commencer, retirer l'eau : sans eau, pas de réaction chimique.

A l'aide du seul objet coupant en sa possession, une petite pince coupante, la guerrière fit d'abord un trou en haut du réservoir avant d'en faire un dans le fond.

Avec une extrême lenteur, elle vit le petit filet d'eau tomber sur le sol quelques mètres plus bas. Au bout de quelques secondes, le récipient était vide, mais le tuyau translucide, lui, contenait encore de l'eau.

Si la pompe est toujours armée, il doit rester quelques millilitres. Pas grand chose, mais suffisant pour tuer tout le monde dans cette pièce... Rappelle-toi... comment est-ce qu'on désarme une pompe ? Je vais commencer par regarder dedans pour commencer.

La russe ouvrit le boîtier avec beaucoup de précautions pour constater que les intempéries avaient endommagé les batteries. Trois d'entre-elles avaient fuit et endommagé des composants électroniques. La quatrième, le moteur et la petite pompe étaient intacts. Nemaya voyait clairement le peu d'eau restante dans le tube.

Comment est-ce que Piotr m'avait appris...

Peut-être était-ce les quelques vibrations qu'elle avait provoqué, ou bien un souffle de vent mal placé. Mais la combattante vit avec horreur l'interrupteur s'enclencher avec un bruyant claquement. Immédiatement après, la petite pompe se mit à bourdonner. L'énergie disponible était divisée par quatre, mais l'eau coulait quand même, lentement.

Avec une présence d'esprit rare, la combattante reprit ses moyens, et coupa le tube entre la pompe et la bouteille de granulés. Elle força ensuite l'écoulement d'eau ailleurs.

Va au diable Piotr ! Ma méthode fonctionne aussi !

Nemaya débrancha le moteur, puis décrocha l'engin de mort. La tutrice se laissa doucement reposer sur ses pattes et permis à la combattante de descendre sans encombres. Cette dernière se précipita jusqu'à Hertalam et sortit un explosif de l'un des sac. La guerrière dévissa la mortelle bouteille et se servit de la brique explosive comme d'une pâte à modeler pour l'obturer hermétiquement.

Une fois son travail accompli, elle s'allongea avec un bruyant soupir.

Mais qu'est-ce qui m'a pris de foutre cette merde là-haut ?

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