14 : Protocole Attila (1/3)

La machine de Nemaya fit un pas, puis un autre, lentement, en direction d'Arsear. Mais elle se stoppa en voyant les Kalieks se relever un à un autour d'elle. Les réparations effectués, ces derniers reprenaient le combat sans se cacher.


Arsear vit que la russe rangeait son arme blanche après lui avoir fait faire une courte pirouette.

Mais qu'est-ce qu'il fait ?

Comme pour lui répondre, la machine grise tapa son poing droit la paume de sa main gauche. Une preuve manifeste de défiance, un manque de crainte ou de la pure inconscience, Arsear n'aurait su le définir.

Est-ce qu'il y a vraiment un pilote là-dedans ? Il aurait dû comprendre qu'il ne pouvait pas gagner.

Avec un bruit de tonnerre, un transport de troupes sortit d'un bâtiment. L'entrée de la base pour les véhicules avait été ouvert de manière brutale : arraché par la sortie du blindé. Six roues et un habitacle placé suffisamment haut pour lui permettre d'être tout terrain, il ressemblait à une pierre plate dont les bords étaient biseautées monté sur roues. Un cylindre avec une mitrailleuse était posé dessus comme une excroissance disgracieuse. Le véhicule ne fit que quelques mètres dehors, car, immédiatement après, la tourelle tourna en direction des Kalieks et ouvrit le feu. Derrière lui, toute une colonne d'engins se mit à sortir du hangar et se précipitèrent vers l'extérieur de la base.

Les Kalieks ignorèrent purement et simplement ce véhicule qui ne faisait que scintiller leurs boucliers. Les sarbacks, la base des troupes Silridriss, en revanche, attendaient cette occasion pour effectuer la tâche que l'on leur avait assignés. La violence du combat entre les Kalieks et le berserker les avaient forcés à s'écarter. Mais il était désormais temps pour eux de reprendre le combat.

Arsear se désintéressa totalement de cet affrontement-là. Son principal problème tenait en l'énorme machine de guerre pilotée par Nemaya.

Un Kaliek se jeta sur la pilote russe, une lame mortelle. La russe esquiva, et se servi de la lame de ce dernier pour parer l'attaque d'un autre. Le second agresseur fut éjecté d'un coup de pied sur le belligérant suivant avant que la pilote ne récupère le premier pour le soulever et l'enfoncer la tête la première dans une bouche d'égout. Seule la tête entra facilement. Mais le trou existant, la vitesse et la masse du projectile fit que le Kaliek fut enfoncé dans la terre jusqu'au épaules, les bras collés contre le corps. Trois autres engins s'approchèrent, elle stoppa le premier comme elle l'avait fait avec Manuel en simulation : esquive, main gauche sur la poitrine, main droite sur le pied, et tirer. Le premier engin chuta violemment au sol, le second fut repoussé d'un coup d'aile. Le troisième, en revanche, entailla profondément l'épaulette gauche. La russe attrapa ce nouvel attaquant et le plaqua sur le premier, au sol, face à terre. Avec une grande rapidité, elle sortit sa lame et la planta dans les deux engins, les clouant dans le sol en béton.

«- Je ne peux plus bouger fit un Silridriss dans une des cages de contrôle autour d'Arsear. Les bras sont bloqués !

- Sort de là ! fit un autre.

- J'aimerais bien, mais je ne peux pas atteindre la lame.

- Attention, commença Arsear, à tout les Kalieks ! Elle cherche à nous neutraliser un par un ! Kietor, Mariss ! Vous ne vous battez pas mais vous libérez tous ceux qui se font bloquer ! Commencez par Osrak ! Tout les autres, A l'assaut ! »

*

Secoué au poste de commande du quatrième véhicule, Le commandant Higas passa à coté de l'engin chargé d'appuyer leur sortie. Ce dernier crachait un déluge de plomb sur le matériel Silridriss. Mais aucun projectile ne passait les lourdes protections à base d'Erapha. Étrangement, aucun ne semblait faire attention à eux. Il fit tourner sa petite tourelle d'observation pour voir comment Nemaya se débrouillait. Il la vit embrocher les deux machines de guerre au sol, aucune des deux ne pouvant atteindre l'épée. D'un coup de poing sur la garde, la pilote enfonça un peu plus sa lame dans le sol.

Lorsqu'il vit les machines noires se jeter sur eux, il comprit instantanément que leur adversaire avait prévu que le personnel du complexe tenterait de s'échapper.

On est mal ! Mais c'est trop tard maintenant... Il faut aller jusqu'au bout.

« - A toute la force serpent, éparpillez-vous ! Ciblez les sarbacks en priorité, laissez le berserker s'occuper de ces bazars ! On se retrouve tous au point de rendez-vous ! »

Chahuté dans le véhicule, il sortit un petit ordinateur de poche et entra un code. La machine demanda une confirmation pour une procédure nommée ''Attila'' que le commandant valida.

*

Du centre de recherche au centre de commandes, tout le matériel informatique fut détruit sous l'action de charges explosives. Les consoles du contrôle-commandes éclatèrent. Les serveurs furent réduits à l'état de poussières. Un à un, les simulateurs éclatèrent, et la porte qui abritait le Sleipnir fut violemment secouée lors de la destruction de ce dernier. Toutes les machines sans pilotes, le matériel de bureautique, les pièces détachées, les radios, les armes de tout calibres et les munitions qui n'avaient pas pu être prises furent ensevelies au plus profond du centre. Les charges détruisirent les piliers de soutènement de cette pièce, la remplissant de terre et de gravas. Certains morceaux allèrent taper des ogives, augmentant d'autant les dégâts.

La base de Clermont-Ferrand était désormais inutilisable. Pour qui que ce soit.

*

« - Capitaine Eliass, ici le commandant Higas, fit la radio dans un des véhicules, Attila a été déclenché. Confirmez.

- Commandant Higas ? Ici Eliass, je confirme les ordres. » Fit une femme en prenant le micro accroché à son épaule.

Dans l'engin, une grande quantité de personnes habillés en civils s'accrochaient tant bien que mal aux cahots de l'engin. Seuls quelques militaires, le pilote, le copilote, l'artilleur, le capitaine assis à la place du chef de véhicule, et deux soldats pour protéger la sortie arrière

« - A toute la force vampire, Attila est déclenché. Je répète, Attila est déclenché. »

Juste derrière elle, l'artilleur tirait à la mitrailleuse lourde, au-delà du vacarme assourdissant qui était produit, elle entendait les douilles tomber dans l'habitacle avec ces petits sons métalliques. Un coup d'œil dans la tourelle lui appris que la fuite de la base n'allait pas être de tout repos. Il n'avaient pas fait cinq cent mètres que déjà des sarbacks les poursuivaient. Autour d'eux, les rues de la ville défilaient à pleine vitesse. Après avoir fait pivoter la petite tourelle, elle remarqua que la route était barrée par deux engins ennemis.

« - Micka ! Devant ! »

Avec un son électrique la tourelle armée pivota avant de reprendre ses tirs.

« - Accrochez-vous derrière, on force le passage ! Cria le pilote

Le capitaine Eliass posa ses mains de part et d'autre de sa console de commande, s'attendant à un choc terrible. Les sarbacks avaient prévu à ce genre de manœuvre, et ils esquivèrent le bolide blindé. Du moins, en apparence, avec leurs lames, le premier arracha la tourelle, coupant en deux l'artilleur. Le second frappa l'avant, enfonçant le poste de pilotage, tuant le conducteur et son copilote. Privé de tout contrôle, le transport continua sa course, ralentissant et déviant légèrement. Dans la rue, un lampadaire fut couché sous le poids du blindé avant que celui-ci ne provoque un accident avec des voitures garés dans la rue.

Merde !

La femme regarda les sarbacks s'approcher derrière le transport de troupes. Elle laissa sa tête taper le repose-tête en criant un juron. Avec violence, elle se détacha de son siège, se leva et se dirigea vers l'arrière. Elle regarda avec tristesse la partie inférieure de l'artilleur : c'était tout ce qui restait de lui. Puis elle se présenta devant les scientifiques apeurés qui entendaient les engins approcher derrière les cloisons de métal. Près des portes, les deux soldats, debout eux aussi, regardaient eux par les meurtrières arrières.

« - Je suis sincèrement désolé. » dit-elle en prenant son pistolet et en le pointant sur la première personne.

« - Attendez, qu'est-ce que... »

L'homme n'eut pas le temps de finir sa phrase : sans aucune hésitation, elle appuya sur la détente.

De l'extérieur, les Silridriss entendirent des coups de feu et des cris, sans pour autant comprendre ce qui se passait. Puis, lentement, trois personnes sortirent de l'engin, les mains sur la tête.

*

Les Kalieks entouraient le berserker de Nemaya dans la rue adjacente à la base. Plusieurs bâtiments étaient en ruines et de la fumée s'échappaient de la plupart des décombres. Le combat s'était déplacé dans les rues de la ville. Pourtant, ils hésitaient à aller la chercher. A chaque fois qu'ils essayaient, ils se faisaient proprement repousser. Quand à la pilote russe, elle se moquait complètement des dégâts qu'elle causait. Tout ce qu'elle trouvait lui servait d'arme. Voiture, plaques d'égouts, charpentes métalliques, lignes haute-tension... , jusqu'aux poubelles, tout ou presque y passait. Les Silridriss attaquaient uniquement parce qu'Arsear en donnait l'ordre. Il savait que la victoire lui reviendrait : il devait juste être patient.

« - Encore ! »

Une nouvelle fois les Kalieks se lancèrent à l'assaut.

D'un coup de pied, la pilote russe plia un lampadaire à sa base pour qu'il aille violemment s'écraser sur la tête du premier agresseur. Elle esquiva le second et lui plaça un uppercut qui arracha la tête l'engin adverse. Avec la carcasse elle se protégea d'un troisième. La lame de ce dernier transperça son frère d'armes et vint frapper sa hanche.

Elle repoussa ses adversaires et tira sur le sol avant qu'un quatrième adversaire ne s'attaque à elle. Le laser et l'arme de poing créèrent un épais nuage de poussière dans toute la rue.

« - Où est-il ? Cria Arsear.

- Là-haut, il s'enfuit ! »

Arsear leva la tête, et vit la machine grise qui quittait la zone en allant plein sud. Elle partait à grande vitesse.

Tu as compris : tu ne peux pas nous vaincre. Mais tu ne pourras pas nous semer non plus !

« - On le poursuit ! Et on l'attrape vivant ! L'Impératrice le veut vivant ! Il doit être au bout de sa réserve d'énergie ! »

Un a un les pilotes de Sarback acquiescèrent avant de se lancer à la poursuite de l'engin de guerre humain. Quelques minutes après, la rue était redevenue calme. Un pan de mur s'effondra, laissant apparaître la machine grise de Nemaya. Elle s'appuya à un pan de mur, avant de marcher lentement vers vers le nord tout en s'aidant du bâtiment pour rester debout.

*

« - Mon commandant, nous avons des retour de la force de frappe Topaze : la zone est sécurisée, déclara un opérateur de la base enterrée dans le désert avec fébrilité. Il n'y a aucun contact réseau satellite, il semblerait qu'il soit différent de celui des chinois.

- Merde, jura Sarlen en se rapprochant. Quelles sont les pertes ?

- Lourdes mon commandant, mais inférieures à nos estimations.

- La Fantasy Circus ?

- Je sais pas, répondit Friedrich, en jouant sur quelques écrans. Ou ils ont clamsé, ou ils ne sont plus dans leurs machines. Quand à Bulldog, j'ai plus qu'un tiers de leurs transport de troupes.

- Le responsable sur place me demande des équipes médicales d'urgence, et des troupes pour tenir la zone. D'après lui, ce sera un cauchemar à défendre. Qu'est-ce que vous savez l'état de la Fantasy Circus ? ... Oui ? .... Bien, ils sont en sécurité. Plus ou moins blessé, mais en sécurité. Un infirmier s'occupe d'eux. Hé ! »

Le vieux soldat avait, comme à son habitude, arraché le casque avec le micro de l'opérateur pour avoir le soldat qui lui parlait en ligne directe.

*

* *

*

Manuel s'était assis en tailleur sur la muraille, le regard dans le vide. Une poche de liquide énergétique se balançait au bout du tube en caoutchouc qui sortait de sa bouche. Sur le nez, les lunettes de soleil reflétaient le désert de roches qui l'entourait. Son casque était posé à sa gauche et sa combinaison et son plastron avaient été ouverts pour le rafraîchir. Les cheveux criaient leur joie de ne plus être coincés sous une pièce d'armure en partant dans tout les sens. Un mélange de sueur et de tristesse lui parcourait le corps tandis que sa vision cherchait un élément familier qui restait absent. Mais devant ses yeux, il n'y avait rien d'autre que les roches rouges et nues sous un soleil couchant. De dépit le soldat aspira une gorgée du liquide contenu dans la poche. Le jeune homme fit une moue lorsque le liquide atteignit ses papilles gustatives : trop acide à son goût. Du haut de la dernière muraille Silridriss, il voyait tout ce qui se passait au loin. Il jeta un regard derrière lui pour voir ce qui s'y déroulait.

Comme sur terre, le passage était protégé par trois murailles concentriques, à la différence que dans ce monde, le lieu avait la configuration d'un entonnoir. Au fond : le portail, et sur les bords, les différentes murailles. La dernière, celle sur laquelle Manuel s'était assis, se trouvait tout en haut. Tous les accès aux chemins de rondes s'effectuaient par l'extérieur. Entre les murailles et un peu à l'extérieur, des bâtiments faits de roches et sans fenêtres servaient aux différentes dépendances. Un tiers fumait des incendies, et un autre quart avait été détruit. Ça et là les traces du combat : Des AMC détruites, des tas de cadavres, des trous béants dans les protections Silridriss, des Sarbacks inertes. D'un coté, les blessés étaient soignés par les infirmiers disponibles. De l'autre, quelques prisonniers attendaient sous bonne garde. Un peu partout des bûchers avaient été montés pour faire disparaître les corps.

Ça a été une horreur à prendre, ça va être l'enfer à défendre...

Adossée en bas des remparts, sa machine était parsemée d'impacts noirs. L'épaulette droite et l'oreille gauche du loup étaient même manquantes. Inconsciemment, il reporta sa main jusqu'à sa propre oreille gauche. La douleur avait disparu, mais pour le coup, en pleine bataille, il avait cru que sa véritable oreille lui avait été arrachée. ''Rien d'irréparable'' lui avait certifié Ego. Mais il manquait tout de même des pièces à sa machine.

Au bruit, il sut que quelqu'un montait les escaliers pour le rejoindre.

Aquil, entre ses mains, deux bières.

Le jeune homme sentait qu'il allait devoir s'expliquer sur la mort de l'autre commando.

« - Tiens. Lui dit le soldat en lui tendant la canette.

- Merci. » répondit Manuel sans trop savoir quoi dire d'autre.

Le vétéran ouvrit la sienne et but une petite gorgée. Un silence s'installa entre les deux combattants.

« - Qu'est-ce que tu regardes comme ça ? Demanda soudain Maximilien.

- Rien en particulier. Le paysage... je le trouve beau. Ce n'est pas un panorama dont j'ai l'habitude.

- Tu as raison, c'est magnifique. Frantz aurait aimé lui aussi...

Nous y voilà. Pensa Manuel.

« ... mais il est mort.

- Je suis désolé.

- Il est mort d'un tir ''pas de bol''. Tu n'es pas complètement responsable. Les shrapnels ont pénétrés la boite crânienne, et brûlant comme ils étaient, ils ont cuit le cerveau.

- Un tir ''pas de bol'' ? Interrogea Manuel.

- Oui. C'est ainsi que l'on appelle un tir au jugé qui touche sa cible au premier coup. Si cela peux te rassurer, il n'a pas eu le temps de souffrir ; et rien ne dit qu'il se serait passé quelque chose de différent si tu n'avais pas paniqué...

- Mais j'ai paniqué. Corrigea Manuel.

- Oui, cela nous arrive tous un jour ou l'autre. Dans l'action du combat, on ne réfléchit plus normalement. On a un objectif, il faut l'atteindre. Le danger fait alors parti de la problématique, et il est analysé. Mais si jamais tu t'arrêtes et que tes sensations prennent le pas sur ta réflexion, que tu as mal évalué le danger ou un autre protagoniste viens mettre son grain de sel, la situation peut partir en vrille rapidement. Que s'est-il passé ? Pour quelle raison as-tu perdu le contrôle du Berserker ?

- Clermont-Ferrand a été attaqué... et vraisemblablement prise.

- Ha ? Et alors ? Demanda le commando en s'asseyant en face du jeune homme.

- Mes parents habitent là-bas... J'ai été tiraillé entre aller les aider et rester ici. Maintenant, je me dis que je ne peux pas être partout à la fois.

- Bien ! Maintenant tu comprends pourquoi je ne cesse de te répéter que tu dois toujours tout préparer, même l'impossible. Toujours rester concentrer sur ce que tu fais, et traiter le reste une fois que c'est fait seulement. N'est-ce-pas ? »

Manuel hocha la tête comme un enfant que l'on vient de gronder.

« - Parfait. Alors Frantz n'est pas mort pour rien. Quand à ta responsabilité là-dedans, je ne te la pardonnerais pas.

- Mais, tu viens juste de dire...

- Que tu n'étais pas complètement responsable. J'insiste sur le ''pas complètement''. Tu y as quand même une part de culpabilité. Je suis d'accord : dans une guerre, y'a des morts. Mourir, je veux bien, mais le plus tard possible, et pas à cause d'un camarade. Frantz était pareil. Tu as désormais son sang sur les mains, et une partie du poids de son âme sur la conscience. Vis avec... »

Manuel comprenait ce que voulait lui dire l'ex-commando : il ne lui pardonnait pas la perte de son ami, mais rien ne dit que Frantz aurait survécu s'ils avaient continués à avancer. Maximilien continua :

« ... ''L'expérience : c'est le nom que l'Homme donne à ses erreurs''. Je ne sais plus qui a dit cela. Mais mon instructeur n'a jamais cessé de nous le rappeler. Aujourd'hui, tu as découvert que cela a un goût amer. Oh ? Je crois que c'est pour nous... »

Manuel se retourna, dans la cour, près du portail, la machine de Fernand faisaient de grands signes pour leur dire de venir. Les deux hommes se retournèrent et descendirent les marches de la fortification avant de s'engager sur la route qui les emmèneraient jusqu'au portail. Ils croisaient un flux ininterrompu de véhicules et de soldats. Les autres forces préparées par la base saharienne entraient dans le monde Silridriss sans trop savoir ce qui les attendaient. Manuel ne pu s'empêcher d'admirer la construction du portail : une architecture faites de câbles qui s'entremêlaient pour finalement se diriger vers les bords. Chacun de ces câbles se finissait en un petit croissant de lune qui tendait les bords de la faille. L'ensemble formait un ensemble de points reliés les uns au autres par les bords arrondis des croissants. Tout autour, d'anciens esclaves tentaient d'expliquer le fonctionnement de la machine à portail à plusieurs ingénieurs militaires.

« - Ils nous ont amenés des baraquements ! Leur cria Fernand en venant à leur rencontre. La vache ! Ce soir on dort dans de vrais lits !

- Super, quels sont nos ordres ? Demanda Aquil en prenant une gorgée de bière.

- Ça, je sais pas, mais le commandant Sarlen a demandé à te parler Manuel.

- Où est la radio ? »

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