13 : Echanges musclés (3/3)

Lentement, l'AMC de Manuel recommença à bouger. Le pilote remarqua que deux autres machines étaient là : celles des deux ex-commandos. Ils le protégeaient sur les flancs. Dans le casque de Manuel, Maximilien tentait de prendre un ton rassurant malgré l'urgence de la situation. Il ne cessait de lui dire de se calmer, de respirer un grand coup.

Mais, devant ses yeux, le jeune pilote vit deux projectiles de feu toucher la machine déjà bien endommagée de Frantz. Le premier arracha l'épaule, le désarmant, le second frappa le haut de la plaque pectorale.

L'engin s'écroula.

Pas de cris, pas d'appel.

Le jeune homme fit faire un bon à sa machine et se jeta sur ses adversaires. Il ne lui fallut que peu de temps pour se débarrasser des deux sarback qui avaient attaqué Frantz.

« - Fantasy Circus, ici Friedrich. Cerbère est out. J'envoie une équipe médicale. Poursuivez l'assaut.

- Merde ! Frantz ! Cria le Aquil en se précipitant sur la machine abîmée.

Il attrapa la plaque pectorale et tira d'un coup sec. A l'intérieur, Frantz restait inerte, le casque parsemé de d'impacts. La visière avait été brisée, et des points rouge recouvraient son visage. L'impact à l'épaule avait fait fondre du métal, et envoyé celui-ci comme du shrapnel dans la tête du pilote.

« - Et merde ! Hurla Maximilien, en jetant la plaque arrachée sur le sol avec violence.

- Bulldog, ici Doux-dingue, on a un homme à terre, envoyez un médecin. »

Mais l'unité d'infanterie ne répondit pas. Quelques secondes passèrent, comme hors du temps et du carnage qui se déroulait autour d'eux.

« - Il faut continuer, murmura Aquil, en relevant son AMC. Sinon, nous allons le rejoindre à l'hôpital. Avançons.

- Je... commença Manuel

- Avançons, on discutera de ça plus tard. » Coupa le soldat.

*

Dans l'abri familial, Le professeur Ferreira et sa femme attendaient patiemment la fin des combats. C'était deux pièces enterrées à dix mètres de profondeur. Des murs nus, des étagères de boites de conserves, un évier, deux plaques chauffantes et quatre lits superposés. Au plafond, une ampoule électrique pendait mollement au-dessus d'une table en tôle où trois joueurs attendaient que la bataille finisse. Une radio préalablement réglé donnait des infos sur l'avancée ennemie.

La femme du professeur avait agencé cet endroit pour que leur petite famille de quatre personne puisse se réfugier en sécurité en cas d'attaque. Mais, cette fois, les enfants étaient absents, et une invitée était là. Il n'y avait rien à faire d'autre pour passer le temps que de jouer aux cartes, discuter, ou de lire un livre.

« - Dit-moi José, comment est-ce que ton fils à eu cette médaille ? Demanda le professeur Belamour en posant une carte.

- Quelle médaille ?

- Celle-là. » Répondit-elle en posant la boite feutrée sur la table.

Le professeur posa son jeu sur la table et prit la boite. Il eut un mouvement de recul avant de la montrer à sa femme.

« - Tu étais au courant ? Demanda-t-il en posant une carte à son tour.

- Non. Je n'ai... »

Le violent choc d'une masse de métal sur la trappe de l'abri fit sursauter les trois occupants. Désormais, seule la radio murmurait des informations. Tous attendaient de connaître la suite des événements. Un nouveau choc résonna dans le couloir d'accès. Les occupants se regardèrent, paniqués.

« - Je propose que l'on finisse cette partie car c'est probablement la dernière fois que nous jouerons. » Dit Belamour en reprenant la scrutation des cartes qu'elle avait en main.

Le troisième choc eut un bruit plus blanc, signalant qu'une ouverture avait été pratiquée dans l'épaisse plaque métallique.

« - Je crains que même cela ne soit pas possible Patricia. »

Machinalement, le professeur regarda sa montre : elle marquait dix-neuf heures trente.

*

« - Comment cela ils n'envoient pas de renforts ? Hurlait Higas dans la salle de commande. Ils ont quatre escadrons de berserkers et aucun n'est dépêché ici ?

- Non mon commandant, le commandement demande à ce que l'on déclenche Attila. Ensuite, la reddition est possible. Mais ils soupçonnent une attaque sur Clermont-Ferrand pour les forcer à retirer les troupes stationnées à Bordeaux.

- Ils nous laissent dans la merde alors ?

- J'en ai bien peur.

- Bon, où en est-on avec Attila ?

- Le capitaine Eliass a regroupé toute l'équipe scientifique encore présente dans les locaux au plus profond de la base. Ils assurent leur défense. Tout le reste est terminé. »

Le silence fut pesant, au bout de quelques minutes, Higas demanda : « - Quelles forces nous reste-il ?

- Environ un tiers de ce que nous avions au départ. Les Silridriss ont enfoncés nos défenses en contournant tout les points dur. Ils ont dû bénéficier de complicités pour avancer aussi vite.

- Probablement. Combien de temps pourrons nous encore tenir ?

- Un, deux jours tout au plus. Plus si des renforts arrivent.

- Ça risque pas. Ces trouillards à Bordeaux n'enverrons personne : ils ont déjà le berserker d'opérationnel, et la base n'a plus d'intérêts.

- Mais il y a le Sleipnir... Objecta le soldat.

- Il existe d'autres supercalculateurs. Le Sleipnir n'est qu'un parmi d'autres. Non, personne ne viendra. Que tout le monde dorme, prenne un bon repas, et au lever du soleil, déclenchez Attila. Ensuite, que tout homme ou femme prenne une arme et se défende : les salopards d'en face ne nous feront pas de cadeaux. Que le capitaine Eliass se prépare a évacuer tout le monde en direction de la zone dévastée. Si ce n'est pas possible, qu'il prenne les initiatives qui conviennent. »

*

Dans le centre de commande, enterré dans le désert, la bataille était suivie sur une carte holographique au centre de la pièce. Installés tout autours de la grande table carrée, les différents opérateurs transmettaient les ordres, et les informations sur le champs de bataille.

« - Comment ça se passe ? Demanda le commandant Salren au responsable de la force Topaze appuyé au bord de la table.

- Votre escadron de mercenaire est impressionnant : ils n'ont perdu qu'un seul homme depuis les début de l'opération.

- Merde, qui ?

- Un des deux ex-commandos de ce que j'ai compris.

- Rhaaa... Quelle galère !

- Dites, mon commandant, j'ai cru comprendre qu'une chimère se battait avec eux. Est-ce que c'est vrai ?

- C'est le cas.

- Mais qui sont-ils à la fin ? Ils mettent même à l'amende des troupes d'élites. S'insurgea le responsable de la force de Manuel.

- Un ramassis d'expériences ratées. Murmura le professeur Wolkazurbleau, en s'invitant dans la conversation, le sourire au lèvres, appuyée sur la console libre derrière eux. Pour le coup, ''Fantasy Circus'' n'est pas un nom choisi au hasard.

- En attendant, où en est-on ? Recentra Sarlen.

- Les hommes ont passé le portail, depuis, plus de nouvelles.

- Espérons que tout se passe bien. Et la princesse ?

- Elle s'est enfermée dans nos quartier pour ne pas être ennuyée, elle a commencé un gros bouquin.

- Les chimères savent lire ? S'étonna le commandant.

- Faut croire qu'elles ont appris. » Répondit la scientifique en s'allumant une cigarette.

*

Le lendemain matin, Arsear se leva et se dirigea immédiatement vers le centre des opérations. Mais il constata que rien n'avait bougé depuis la veille. Rien, même pas une ébauche de renforts, les sphères ne voyaient arriver aucun ennemi.

Ce n'est pas normal, que se passe-t-il ?

« - Seigneur Arsear, l'enseigne Osrak signale que les cibles que vous lui aviez désigné sont toutes capturées. Elles sont enfermées dans une des geôles du notre navire. Lui dit un opérateur.

- Bien, parfait. Assures-toi qu'elles sont bien traitées et en bonne santé le temps que je m'occupe d'elles. Et que cela ne se borne pas à les garder en vie !

- J'ai un objet volant en approche. Plein sud. Déclara un autre.

- Quoi ? Un de leur engins explosifs ? Demanda Arsear en se rapprochant de l'opérateur..

- Non monseigneur, pas assez rapide, et trop gros. Déclara un autre Silridriss. Par l'impératrice ! Cette chose vient de casser la sphère !

- On dirait ... un des démons d'Alikaross. Commenta le Silridriss en faisant apparaître la dernière image obtenue sur un écran.

- Non, la couleur ne correspond pas... celle-là est grise, commenta Arsear, Dites à nos forces volantes de s'écarter. Réveillez Osrak, un adversaire à sa mesure est arrivé. Appelez tout les pilotes de kalieks à leurs appareils. Pas de risques avec le navire amiral : éloignez-le un peu. Prévenez toutes les troupes au sol, si c'est ce que je pense, ça risque d'être assez violent. »

Le troisième... plus qu'un !

*

Il ne fallu pas longtemps à Osrak pour récupérer sa machine et attendre son adversaire à une altitude respectable, à la limite sud de la flotte. Elle n'était encore qu'un point dans le ciel, pourtant, elle se délectait de cet affrontement.

Enfin un...

Elle n'eut pas le temps de finir sa pensée : une violente douleur à la jambe lui fit comprendre qu'elle avait été touchée. Sa machine chuta tandis qu'elle s'auto-réparait. Elle pestait encore quand elle vit la petite masse sombre se jeter sur l'un des navire qui avait ouvert un déluge de feu. Quelques secondes après, l'enseigne vit le bâtiment se faire couper en deux dans le sens longitudinal. Quatre kalieks se jetèrent sur le nouveau venu.

Non mais je rêve !

« - Osrak, retourne à la base ennemie, ce nouveau venu va certainement vouloir leur prêter main forte. Fit Arsear dans le casque de la Silridriss

- Mais...

- Va-y, c'est là-bas que tu la retrouveras. ! J'y suis déjà je t'attends. J'ordonne à la flotte de prendre ses distances.

- Bien monseigneur ! »

A regrets, Osrak détourna sa machine du bâtiment silridriss chutant, coupé en deux pour rejoindre son supérieur.

*

« - Mon commandant, on dirait qu'il se passe quelque chose dehors... je passe ça sur l'écran principal. » Fit le dernier opérateur dans une salle désormais vidée de ses principales ressources.

Le commandant Higas, portant les équipements de combat d'infanterie vit que les Silridriss se battaient avec quelque chose, là, dehors. Soudain, le sol se mit à trembler violemment.

« - Que se passe-t-il ?

- On dirait qu'un de leurs navires viens de s'écraser. Sauf votre respect, mon commandant, j'ai l'impression que l'autre sauvage est de retour, et elle arrive comme un chien dans un jeu de quilles. Fit l'opérateur en zoomant sur un engin en particulier lors d'un arrêt sur image. Je reconnais sa discrétion.

« - J'en ai aussi l'impression, ajouta le commandant avec de l'espoir plein les yeux. Si c'est le cas ils vont passer un sale quart d'heure... mais c'est aussi notre porte de sortie. Contactez-la, dites-lui que l'on va faire une sortie, qu'elle nous appuie autant qu'elle le peux.

- A vos ordres. »

Avec une simple AMC, elle mettait déjà le bordel, mais avec un Berserker, elle va les clouer au mur. C'est notre chance. Pensa, le supérieur en sortant pour organiser l'évacuation en urgence.

*

Osrak posa sa machine près de celle de son supérieur. Au loin, la bataille contre cet ennemi inconnu se poursuivait. Elle avait débuté dans les airs, mais elle se poursuivait au sol. Les vaisseaux de guerre avaient pris leurs distances avec cet adversaire trop dangereux pour eux. Dans la cour, les bâtiments en partie détruits abritaient désormais de l'infanterie silridriss. Parmi les cadavres et les épaves, Arsear et une dizaine de kalieks attendaient avec des sarbacks. Les bruits de combats se rapprochèrent rapidement.

Soudain, le portail vola en éclats, traversé par une épave de sarback. Une étrange machine fit son entrée, recroquevillée sur la poitrine d'un kalieks glissant sur le sol. Son véhicule de fortune s'arrêta peu après la porte d'entrée. Elle posa son poing gauche sur la poitrine de son adversaire à bout portant, et deux détonations se firent entendre.

L'engin se releva lentement, certain que son adversaire ne bougerais plus. Osrak comprit que ce qu'elle avait devant elle était un équivalent aux démons d'Alikaross. La machine était énorme, aussi grand et large que la version rouge, voir plus. Comme les deux démons, elle avait la forme d'une créature anthropomorphique. Une tête de loup grise, avec une tache blanche sur un œil vert, l'autre était recouvert par un énorme objectif de caméra dont le fond rougeoyait. Parfois, ce dernier tournait, dans un sens ou dans l'autre, effectuant la mise au point voulue comme un étrange monocle. Un respirateur recouvrait le museau, crachant parfois une petite fumée blanche. Cette tête se trouvait enchâssée dans une poitrine qui affichait une épaisseur conséquente. Les bras et les jambes étaient recouverts d'énormes protections qui ne laissaient entrevoir que peu de points faibles. Le poids était tel que béton lui-même craquait sous ses pas. Sur l'épaulette gauche, une icône religieuse faite de dorures réalisées dans le plus pur style orthodoxe, trônait. Faits au pinceau, des écrits cyrilliques recouvraient la machine de leurs caractères mystiques. Sur le bras droit, intégré à un petit bouclier, un étrange tube irradiait de chaleur, chauffé au rouge. Deux anneaux à ailettes, intégrés au tube, tournaient dans des sens contraires, comme pour évacuer les calories . Sur le bras gauche, deux petit tubes parallèles, eux aussi intégrés à une protection, fumaient lentement. De part et d'autres, des ailes grises bougeaient dans des mouvements gracieux. Derrière la tête, une grande et épaisse antenne partait vers le ciel.

Le kaliek à ses pieds bougea légèrement.

Après un court regard, Nemaya écrasa l'engin ennemi au niveau de la poitrine, avant de reporter son attention sur tout ses adversaires.

Sa victime bougea derechef.

Cette fois-ci, Nemaya écrasa le plastron cinq ou six fois avec le pied, avant d'utiliser l'arme de son bras gauche l'achever. Les deux tubes crachèrent un déluge de feu dans un tonnerre de détonations sur la carcasse désormais inerte

Elle reprit alors la scrutation du groupe d'Arsear.

« - C'est moi ou j'ai l'impression qu'elle n'a pas peur de nous affronter tous en même temps ? Demanda Osrak.

- Attention, que tout les pilotes de sarbacks se concentrent sur les engins qui vont sortir, nous devons faire le maximum de prisonniers. Les kalieks s'occupent de la machine en face de nous. Même s'il est plus puissant, rappelez-vous que vos engins s'auto-réparent, il ne faut pas lui laisser le temps de respirer. Osrak, tu combats avec tout le monde, pas de solo.

- Mais...

- Pas de mais ! Les enjeux sont trop grands, prêts ? À mon commandement ! On y va! »

Arsear se rendit compte trop tard que c'était là ce qu'attendait le pilote adverse depuis le début : un assaut simultané. Il n'eut que le temps d'attraper l'engin d'Osrak avant de se jeter à terre avec ce dernier. D'un simple mouvement de son bras droit, Nemaya découpa tous ses adversaires horizontalement, faisant voler en éclats les boucliers, le mur d'enceinte de la base ainsi que le quartier d'habitations derrière celui-ci.

*

« - Mais c'est quoi ça ?! Cria l'opérateur en voyant les dégâts.

- Un laser. Les gars du labo ont défini que le sien était d'une puissance d'un mégawatt environs. Répondit Higas en quittant l'écran pour se diriger vers la sortie.

- Ça correspond à quoi ?

- Un laser militaire a du mal à atteindre les dix-mille, dix-mille watt s'empressa-t-il de préciser. Allez, on se tire, il faut profiter du chaos dehors. »

Les deux derniers hommes quittèrent la salle désormais vide de toute vie. L'un des deux encore sous le choc de ce qu'il venait d'apprendre.

*

A l'extérieur, Arsear se releva en une fraction de secondes, sortit ses lames et frappa Nemaya. Cette dernière para, de son bras droit tandis que le gauche alla chercher l'antenne.

Ce n'était pas une antenne...

Entre les mains de la russe, une épée aussi démesurée que le reste de la machine fut ramenée vers l'avant. La lame était large, légèrement plus longue que le manche, une lame droite, taillée en un losange déformé. La garde rejoignait la lame en une croix simple.

Elle riposta immédiatement d'une frappe transversale, d'une seule main. Arsear para. Mais le Berserker possédait une force démentielle. Et même ainsi, dans un kaliek, il recula de plusieurs centimètres tout en conservant son équilibre.

Les kalieks sont encore trop légers...

Arsear dévia le bras portant le laser de son autre main, tandis que derrière lui d'autres constructions s'écroulaient sous le tir de l'arme. La frappe avec la tête n'avait pas été apprise chez les Silridriss. Et Nemaya lui asséna un violent coup de boule. Avant de s'attaquer à Osrak qui arrivait dans son dos. Elle s'en débarrassa d'un plat de la lame, envoyant son adversaire rouler-bouler jusque dans la zone de maintenance.

Maintenant !

Le seigneur Silridriss se jeta sur la russe, cherchant l'estoc. Il savait pertinemment qu'avec une machine aussi lourde, elle n'aurait pu éviter cette frappe. Pourtant, contre toute attente, elle pivota sur la droite avec une grâce qu'il n'aurait pu imaginer pour une machine aussi imposante. La lame frotta sur le dos et les ailes du berserker, rayant un peu la peinture avec quelques étincelles.

Elle a laisser tombé sa lame pour limiter l'inertie de ses mouvements !

De la main droite, la russe attrapa le poignet du kaliek qui portait la lame, la gauche se posa sur la nuque. Elle se baissa et, profitant du déséquilibre crée, elle força le kaliek à tomber.

Seuls ses réflexes permirent à Arsear d'éviter que son engin n'ait la nuque brisée. La main gauche du seigneur Silridriss stoppa le mouvement en la posant par terre. Ce point d'appui lui permit de se dégager : son pied droit se posa sur la poitrine de la machine russe, et, d'une forte poussée, il se sortit de sa poigne.

Par l'Impératrice ! C'est pas facile !

Le seigneur releva sa machine qui avait chuté après son dégagement.

La machine russe venait de récupérer sa lame, plantée dans le béton, et ripostait de la main gauche à l'infanterie cachée dans le bâtiment humain avant qu'Osrak n'attaque de nouveau.

Il ne se bat pas de manière classique ! Pensa Arsear en étudiant l'affrontement entre l'Enseigne et la machine humaine. Ce pilote m'en rappelle un autre... Ils se battent en faisant n'importe quoi ! Encore plus si la frappe est alambiquée ! Ça rends l'ensemble mortellement compliqué à prévoir ! A coté de ça, il maîtrise parfaitement les attaques classiques, ce qui fait qu'il prévoit les miennes, et moi, non... Va falloir innover. Pensa le Seigneur Silridriss et reprenant une position de combat normale.

Lentement, Nemaya marcha en faisant le tour du kaliek. Arsear commença à faire de même. Chacun cherchant en l'autre une faille, du moins, le croyait-il. Elle n'avait fait qu'un demi-tour, qu'elle ouvrit de nouveau le feu avec le laser. Le seigneur esquiva sans difficultés le tir.

Ce fut lorsque Osrak pesta, dans la cage de pilotage à coté de lui qu'il comprit quelle était la vraie cible. Un simple coup d'œil lui confirma ses craintes : le bâtiment en tôles de la zone de maintenance s'écroulait avec une partie des bâtiments derrière.

Il reprit bien vite la surveillance de la russe, une énorme épée à la main.

Ce pilote est complètement fou : il est prêt à détruire toute une partie de la ville pour avoir un seul adversaire ! J'ai jamais rencontré un pilote plus dingue ! Qui sait ce qu'il fera dans une de nos cités !

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