11 : Opération Rêve d'ébène (3/3)
Sur le pont supérieur de son navire, Arsear regardait le ciel. Il portait la toge et la cote de mailles qui l'avaient suivit partout. Le soleil se couchait derrière les murailles de la ville. Celle qu'il avait autrefois admiré pour son architecture et sa structure apparaissait désormais dans une indescriptible horreur. Le saurien jeta un œil à la seconde pierre bleue qui ornait son bras gauche. La première brillait avec la tombée de la nuit et du froid. Raison pour laquelle il n'en ressentait pas les effets. Il recentra alors son attention vers les étoiles naissantes, la tête pleine d'idées et d'interrogations.
« - Monseigneur ? Demanda Berik derrière lui.
- Oui ?
- Des gardes demandent à vous voir, ils ont un prisonnier avec eux.
- Tiens donc ? Répondit-il en se retournant pour constater que l'intendant n'avait pas fini de monter les marches qui menaient au petit balcon. Quel genre ?
- Ils ont arrêté un individu qui demande à vous voir. Il déclare avoir un important courrier à vous remettre. J'ai pas tout compris mais il aurait apparemment clamé des propos hérétiques au sujet de la Déesse-Impératrice. En apprenant qu'il devait vous voir, la garde a préféré vous l'amener pour tirer cette affaire au clair. Je les renvoi ?
- Non, tu m'amènes tout ce petit monde dans mon bureau. Ensuite, tu vas chercher Osrak, tu t'armes et tu m'y retrouves également. La situation pourrait devenir intéressante.
- Euh... Monseigneur ? Est-ce que je peux vous poser une question avant ? demanda Berik, à la fois ennuyé et inquiet.
- Oui, tu peux essayer du moins. Rien ne dis que j'y répondrais.
- Est-il vrai qu'une Favorite est dans la ville, qu'elle a demandé ma tête et que vous vous êtes interposé ?
- Osrak... murmura-t-il avant de reprendre : Oui, c'est la vérité. Je n'ai à me justifier que devant la Favorite ou la Déesse-Impératrice. Fait ce que je t'ai demandé maintenant.
- Oui Monseigneur. »
Le Seigneur des terres de Kalam et Youriss vit partir son intendant dans les entrailles du monstre de métal qu'était le navire de guerre. Il regarda une dernière fois les étoiles, puis la ville, avant de pénétrer à son tour dans le vaisseau. Il croisa quelques esclaves encore debout ainsi que certains personnels qui se déplaçaient plus difficilement avec le changement de température. Ce moment de la journée ne l'affectant plus comme autrefois, il atteignit rapidement son bureau. Au passage, il bouscula deux esclaves qui n'avaient pas été assez prompt à s'écarter de son passage. Le Silridriss s'installa alors derrière sont bureau, attendant les soldats et cet étrange prisonnier. Ceux-ci ne tardèrent pas, guidé par Berik, ils pénétrèrent dans son bureau assez bruyamment,accompagné d'un Silridriss enchaîné. Ils étaient en armes et armures de plaques complètes. Discrètement, comme prévu, Berik les quitta.
« - Mes respects Capitan. Commença l'un d'entre-eux. Cet individu a tenu des propos indécents, voir hérétiques dans une échoppe de la ville. Il devait vous rencontrer et vous remettre cette missive...
- L'avez-vous lue ? Coupa Arsear qui comprenait que le garde dans la pièce voulait le coincer.
- Non, pas encore, connaissez-vous cette personne ? »
Dans la pièce, cernée par trois autres combattants, un Silridriss enchaîné. Il portait un ensemble de cuir gris, usé, poussiéreux, avec de la boue séché en plusieurs endroits. Pourtant, il se tenait droit, avec une fierté que le Seigneur n'avait vu que chez un seul individu de son espèce. Mais ce n'était pas ce dernier. Il était jeune, très jeune, à peine l'age de la majorité. Mais, se sachant en état d'arrestation, il savait qu'il valait mieux ne parler que quand on le lui demanderai.
« - Non, je ne le connais pas, donnez-moi la missive. La solution à tout cela y est certainement inscrite.
- Me permettrez-vous de la lire également ?
- Non. Tant que je ne sais pas ce qui y est écrit. Les secrets militaires ne vous concerne pas. »
Durant un court moment, les deux Hommes-lézards se jaugèrent du regard. Finalement, le garde s'approcha et tendit le parchemin. Arsear le prit, fit sauter le sceau de protection, puis le lu. Ce fut à peine si le seigneur Silridriss montra une émotion en lisant le document.
« - Quels sont, très précisément, les propos que cet individu à prononcé à l'échoppe ? Demanda Arsear en appuyant particulièrement sur le 'très précisément'
- Selon lui, la Déesse-Impératrice devrait laisser les sous-êtres du monde en cours de conquête : elle y perd son temps :il n'y a rien qui permettrait d'accroître la grandeur de notre dirigeante.
- Est-ce vrai ? Demanda Arsear en regardant le prisonnier.
- C'est le cas. J'ai dit ce que je pense. Mais j'ai aussi rajouté que s'il y avait une raison pour que notre Déesse nous intime l'ordre d'aller nous battre, il n'était pas nécessaire que je la sache. Son ordre et sa bienveillance me sont suffisants. Les raisons de ses choix viendront probablement plus tard, ils n'ont pas à être connu sur l'heure. Pour le moment, je crois qu'elle y perd son temps.
- Vous voyez ? Il insiste ! Insista le garde.
- Et ? Je ne vois en rien un affront à la Déesse-Impératrice.
- Mais il remet en cause son jugement.
- Non, corrigea Arsear, il cherche à la comprendre. A se rapprocher de son esprit pour la servir au mieux. Relâchez-le : Ce n'est pas un Silawësis, si c'est ce qui vous inquiète.
- Montrez-moi cette missive. »
Avec une grande rapidité le garde se jeta sur Arsear par dessus le bureau. D'un mouvement sec, il coucha le garde à plat ventre sur le mobilier et sorti la dague. Un certains nombre de pouvoirs allaient de pair avec le titre de seigneur qui lui avait été confié. Et la lame brilla d'un feu doré avant d'aller se planter dans la l'épaule du garde. Traversant de de part en part la cuirasse pour le punaiser au meuble. Les acolytes du garde blessé sortirent leurs armes bruyamment. D'un mouvement de la main, il les colla au plafond.
Constant qu'aucun d'entre-eux ne pouvaient bouger. Arsear alla se servir un verre tandis que le prisonnier regardait bouche bée le résultat de ce qui venait de se produire : un de ses geôliers cherchait à attraper la poignée de la lame en sifflant de douleur. Les autres, au plafond, cherchaient à se dégager tout en vociférant des menaces de tout bords.
Attaquer la garde, pour quelque raisons que ce soit, était un crime grave : ils représentaient la force de police de l'impératrice. Ces gardes cherchaient les hérétiques et les déviants Silridriss de tout bords.
Arsear s'assit de nouveau dans son siège, calmement. Devant lui, le Silridriss blessé lui jeta un regard noir.
« - Je vous en prie, pas de cela entre nous... lui répondit-il en un murmure. Berik, Osrak, entrez. »
Sur son ordre, les deux combattants pénétrèrent dans la pièce leurs armes dégainées. Tout deux portaient des cotes de mailles et de longues épées.
« - Osrak, la favorite Myanate est-elle encore à bord ?
- La favorite ? » Reprit le garde.
Instantanément, les autres combattants accrochés au plafond se calmèrent.
« - Je ne sais pas Monseigneur, dois-je allez vérifier ? répondit l'enseigne qui avait comprit sa manœuvre.
- Oui, confirma Arsear au garde, la Favorite. Je tiens à ce que tu lui détaille toi-même les raisons qui t'ont poussé à agresser le seigneur des terres de Kalam et de Yourris. Tu lui expliqueras également que tu tiens à être au courant des stratégies secrètes que nous mettons en œuvre dans les conflits. Tu lui diras également que tu désires juger de la pertinence de tout cela au nom de notre Déesse.
- Un seigneur ? Vous êtes seigneur ?
- Oui Osrak, dit Arsear en ignorant les propos du garde.
- Ce ne sera pas la peine Monseigneur, se calma son interlocuteur blessé. J'ignorais que vous étiez un Seigneur. Il n'est pas nécessaire de déranger une Favorite pour ce genre de broutilles.
- Une minute Osrak. Je crois que cet individu a comprit. Quel est ton nom, garde ?
- Berasha Monseigneur.
- Et bien Berasha, je pense que tu es un très bon garde, fervent comme les désire la Déesse-Impératrice. Mais, à l'avenir, assures-toi de ton interlocuteur avant d'agir. Cela éviteras des erreurs. Je garde ton nom, si je suis encore gêné dans mes décisions, il ira jusqu'aux oreilles de notre maîtresse à tous. Et les échos qu'elle aura ne seront pas pour lui plaire. Sommes-nous d'accord ?
- Oui monseigneur. »
D'un coup sec, Arsear retira la lame qui bloquait le garde sur son bureau avant de faire descendre ses acolytes du plafond sans ménagements.
« - Ne compte pas sur moi pour soigner ta blessure, tu te contenteras de l'infirmerie de bord. Osrak, guide-les. Berik, ferme leur marche et assures-toi qu'aucun ne se perde. »
Après avoir rengainés leurs différentes armes, les protagonistes sortirent les uns après les autres. Berik ferma la porte du bureau d'Arsear après l'avoir regardé intensément. Dans son esprit, tout s'expliquait : il avait été seigneur avant d'en avoir le titre. La favorite n'avait fait qu'acter tout cela.
Une fois la porte refermée, Arsear resta les yeux planté dans ceux du prisonnier. D'un claquement de doigts, il lui défi ses chaînes qui tombèrent au sol dans un bruit métallique. Visiblement, l'ex-prisonnier ne savait pas comment réagir.
« - Est-ce que la personne qui t'as donné ce message t'a dit qui j'étais ?
- Non.
- Quel est ton nom ?
- Braniss, c'est mon géniteur, Marteck qui a écrit cette lettre. Il m'a défendu de la lire avant de vous la fournir. Mais il s'est trompé : vous êtes Seigneur, et non Capitan.
- Je l'ai été. Notre géniteur ne s'est pas trompé.
- Notre... ? Pourquoi m'a-t-il envoyé vers vous ?
- Tiens : lis, tu vas comprendre. » Dit Arsear en tendant le morceau de parchemin.
Après un moment d'hésitation, Braniss prit le document du bout des doigts, sans jamais quitter le seigneur, toujours assis, des yeux. Il l'ouvrit, puis le lut :
''Bonjour Arsear, c'est Marteck qui t'écrit. J'ai récemment appris tes exploits dans le conflit avec les différents hérétiques. A mes oreilles est également venue ta montée dans les cercles. Tu étais déjà un virtuose du sarback quand tu étais jeune. Je ne donne pas cher de nos adversaires.
Mais tu dois bien t'en douter, la fierté n'est pas la raison qui me pousse à t'écrire. Celui qui t'a amené cette lettre se nomme Braniss, c'est ton frère. Il n'était pas né quand tu as quitté la maison. Il est impulsif et expéditif. Mais il sait aussi se mesurer quand cela est nécessaire. Il est à la limite de l'hérésie, voir même d'être un Silawësis. Je ne vois pas l'utilité de le dénoncer à la garde : ce serait un gâchis. D'autant qu'il pilote les sarback mieux que toi à cet age... Autant qu'il serve la Déesse-Impératrice dans l'armée. Je suis sûr que tu lui trouveras un poste où ses prouesses feront merveilles.
Dans le cas contraire, s'il ne réponds pas à tes attentes ou s'il franchit la limite, je te laisse t'en débarrasser comme il conviendra le mieux.
Soit assuré de ma fierté à ton égard.''
« - Un possible Silawësis, commenta Arsear dans un murmure, un faible qui met en doute les choix de la Déesse-Impératrice.
- Ce n'est pas parce que je m'interroge que je n'y obéirais pas. Vous l'avez dit vous-même, objecta Braniss.
- Exact. Mais y mettras-tu toute la conviction nécessaire à l'accomplissement de ses désirs ? »
Braniss comprit immédiatement la nuance. Il se surprit à réfléchir avant de remarquer qu'Arsear le regardait avec insistance.
« - Qu'attendez-vous de moi Monseigneur ? »
*
Manuel avait ramené l'opérateur radar dans les quartiers de la Fantasy Circus. C'était autant pour faire connaissance que pour que le reste de l'escadron identifie la menace. Kouiros et Sellgan étaient repartis : ils étaient bien trop grand pour pénétrer dans la base, un autre camps, à extérieur, regroupait les chimères volontaires.
Les ''locaux'' qui leur avait été alloués n'étaient rien d'autre qu'un container aménagé à la va-vite et intégré à la structure de la base enterrée. Le local mesurait onze mètres de long sur deux et demi de large et deux de hauteur. L'accès s'effectuait par une porte située sur une extrémité, juste après, une petite douche et des sanitaires remplissait l'un des cotés, laissant un accès au reste de la pièce par l'intermédiaire d'un couloir. Celui-ci enchaînait ensuite sur une minuscule cuisinière, et une grande table avec des tabouret. Le mobilier était vissé au sol. Au fond du container, une structure contenant les dix couchettes pour les occupants du local. Elles étaient regroupées en groupes de deux, superposées sur cinq niveaux. L'accès s'effectuait par une échelle au milieu.
Les deux ex-capitaines, et Fernand s'étaient assis à la table, Salida, elle, s'était assise sur le meuble vissé au sol. Fernand se massait les yeux, ne croyant pas vraiment que leur vie reposerait sur cet homme. Oneshot restait debout près de la cuisine, a coté du professeur Wolkeazurblau. Tégos regardait la scène depuis sa couchette sans vraiment comprendre où se trouvait le problème. Toute l'unité portait désormais des combinaisons une pièce avec leur logo sur l'épaule. Manuel s'était adossé à un mur près de l'entrée et regardait le reste de la petite équipe prendre conscience des risques.
Assis à table, l'opérateur radar finissait de rouler une cigarette de sa fabrication. Sa peau était noire, des rastas dépassaient de son bonnet jaune, rouge, noir et vert. Son visage posait regard un peu vide et très mélancolique sur tout ce qu'il voyait. Il ne portait pas d'uniforme, mais un jean bleu délavé, une paire de sandales et une veste militaire sur un tee-shirt sale.
« - T'es sûr de connaître ton travail ? C'est nos vies que tu auras entre tes mains. Demanda Fernand.
- Ouais, t'inquiète pas man. Je sais ce que j'ai à faire, répondit l'opérateur d'une voix monotone après avoir léché le papier de sa cigarette. Mais c'est surtout pour vous que je me fais du soucis. Vous êtes vraiment une équipe bizarre... Même pour des mercenaires. Deux bestioles étranges, deux soldats qui sont visiblement des forces spéciales, un cyborg, une intello et deux types échappés d'un labo de dingos. Nan, y'a pas à dire : Y'a aucun escadron comme le vôtre dans toute la base.
- Quel est ton nom ?
- Friedrich Harm.
- Allemand ? Interrogea Daniela, surprise.
- Maman oui, papa Turc. Mais il est mort durant la guerre. Je sais que je dois pas inspirer confiance comme ça. Les ''on-dit'' de la base doivent pas aider. Mais si, pour une fois, les mecs sur le terrains m'écoutaient , ils auraient une chance de s'en sortir. Au lieu de cela, ils font n'importe quoi... Et j'en ai marre de voir claquer du monde à tout va.
- Tu ne sais même pas à quelle force on appartient.
- Force de frappe ''Topaze'', Début de l'opération après-demain à quatre heure du matin. Fer de lance de l'opération ''rêve d'ébène'', premier groupe à engager le combat. Les autres forces d'intervention ''Améthyste'', ''Ambre'', ''Aigue-marine'' et ''Jade'' ne bougeront qu'une fois que Topaze aura sur elle l'essentiel des forces adverses. Le but est d'arriver au portail et d'en prendre le contrôle. Pour attirer l'attention adverse, Topaze devra se frayer un passage au travers d'un certain nombre de villages tenus par l'ennemi. Ils devront y laisser à chaque fois une troupe d'infanterie ainsi que des AMC ou des char pour sécuriser l'avancée. Ces troupes sont spécialement équipées pour affronter les Silridriss dans les Sarback ou à pied.
- Ils n'ont pas de troupes à pieds, corrigea Tégos.
- Si, mais ces abrutis les envoient avec des épées et des armures... face à des fusils d'assauts. Malheureusement, ces derniers temps, ils utilisent des transports de troupes. Ce qui ne nous arrange pas. Sinon, comme vous le voyez, j'ai tout bon. La question que je me pose actuellement, c'est combien d'entre-vous survivront. Pas beaucoup je pense.
- Fait pas de plan sur la comète, recentra Manuel. On est tous dans le même bateau.
- Justement : A vous de voir si vous voulez me faire confiance. Bon, je suis énervé, je vais fumer. »
L'opérateur radar se leva et sorti du conteneur, laissant la petite escouade dans l'interrogation la plus complète.
*
* *
*
Le lendemain, un capitaine entra dans le bureau du commandant Sarlen avant d'effectuer un salut réglementaire. La pièce était petite.
« - Repos capitaine. Fermez la porte. »
A peine avait-il fini obtempéré que le vieux combattant continua :
« - Les mercenaires qui viennent d'arriver, où allez-vous les placer dans votre dispositif ?
- Derrière commandant. Sauf votre respect, j'ai autre chose à faire que de materner des gosses inexpérimentés qui viennent jouer à la guéguerre.
- Je constate que vous n'avez même pas ouvert leur dossier.
- C'est le cas. J'avais d'autre chats à fouetter. Entre-autre, m'assurer que chaque section connaissait exactement sa place. »
Le vétéran avait joint les mains sur son bureau. Il remonta les bras pour que les index touchent le bout de ses lèvres. Le capitaine comprit immédiatement que le vieux soldat était déçu.
« - Y'a-t-il...
- Silence. » Murmura Sarlen.
L'ordre fut imposé sans aucune force, et respecté. Au bout de quelques instants, Le vieux cyborg continua :
« - Je vais récapituler pour vous... Sans les fioritures cette fois. Je me décarcasse pour vous trouver une équipe du tonnerre, manquant par la même occasion de retourner devant le tribunal militaire, pour apprendre que ... vous la gardez dans la poche ?
- Le tribu...
- Je n'ai pas fini. Je ne suis pas le seul à avoir pris des risques : le colonel et même le général ont acceptés de fermer les yeux. Pourtant ils font confiance à cette petite bande de dingos pour remplir une mission difficile.
- Je n'ai pas besoin d'eux. Les mercenaires se barrent au premier coup de feu ! On ne peut pas compter sur eux ! Ne me dites pas comment gérer mes hommes, déclara le capitaine à la limite de l'insubordination.
- Vous avez raison sur un point : Vous n'avez pas besoin d'eux pour réussir cette mission... Mais pour autre chose.
- Quoi donc ?
- Revenir en vie... »
La réponse laissa le capitaine complètement coi. Le commandant continua : « ... Ils ont déjà connu le feu si c'est ce qui vous inquiète. Gardez-les au chaud si vous le voulez, mais, au plus fort du combat, vous devrez les envoyer en première ligne. Non seulement vous réaliserez l'objectif de la force Topaze, mais à un point que vous ne pouvez même pas imaginer : Les Silridriss les connaissent et les recherchent activement !
- Vous êtes sûr qu'ils sont fiables ?
- Deux d'entre-eux étaient dans l'arène Silridriss lorsque leur petit spectacle a mal tourné. Deux autres sont des anciens des forces spéciales. Croyez-moi : ils sont bons ! »
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