4 : Galères (2/3)

Le jeune pilote se leva vers six heures en pleine forme. Il mit ce qui s'était passé chez lui dans un coin de son esprit, il verrait ça en revenant. Cette approche, et la discussion avec Marilyn lui permit de bien dormir cette nuit là. Après s'être lavé, il prit son petit déjeuner. Il mangea rapidement, il y avait encore plein de choses à faire. Il retourna dans sa chambre/bureau et remit tout en place. Il vida son armoire des vêtements qu'elle contenait pour en remplir un sac kaki. Un étrange sentiment commença à l'envahir. Le sentiment qu'il agissait actuellement comme s'il avait toujours fait ça. Ce n'était ni bon, ni mauvais, simplement dérangeant : il avait a peine vingt ans et pas beaucoup d'expériences. Il retrouva Fernand devant le conteneur qui emmèneraient leurs affaires là-bas. Ils y déposèrent leurs sacs avant d'aller dans le hangar des armures. L'engin de Fernand avait déjà été équipé, il avait échangé son énorme canon pour une batterie de deux canons rotatifs gatlings. Manuel vit les techniciens finir de s'affairer autour de sa propre machine. Il vérifia que tous ses équipements étaient correctement arrimés. Les chargeurs étaient bien placés dans le distributeur arrière, à coté du fusil d'assaut. La lame courte était placée à l'horizontale au niveau de la ceinture dans le dos, poignée vers la droite. Le pistolet et le grappin étaient sur les cuisses, à gauche pour le pistolet, à droite pour le grappin. Il allait monter dans sa machine quand un technicien l'interpella : quelqu'un le demandait à l'extérieur.

Manuel trouva son visiteur devant le hangar. Son père. Le visage était triste et fatigué.

« - Alors ça y est ? Tu pars ?

- Écoute papa, pour ce qui s'est passé hier je ...

- Laisse, c'est du passé. Ta mère n'a pas pu venir, trop difficile, et Mylène est restée avec elle. On est tous mort d'inquiétude, c'est tout. Mais comme je te l'ai dit avant que tu ne prennes ta décision c'était à toi de faire ce choix. Je serais donc bien mal placé de te donner mon avis après coup. Tiens, de la part de ta mère. »

Manuel pris le tissu plié que lui tendait son père. Il l'ouvrit pour y découvrir un petit médaillon en or et argent avec une chaînette. Le médaillon représentait une personne criblée de flèches.

« Ta mère a toujours été croyante. Elle voudrait que tu portes ça. C'est Saint-Sébastien, le saint-patron des combattants chez les catholiques. Me demande pas : j'en sais pas plus, je ne suis pas croyant. Moi en revanche, je n'ai qu'une seule chose à te demander : Sois prudent, et reviens en vie. Fais tout ce qu'il faut pour ça.

- Je te rassure papa, je n'ai pas l'intention de laisser ma peau là-bas. »

Le père de Manuel sera son fils dans ses bras et lui glissa dans l'oreille :

« - Rappelle-toi : fait ce qu'il faut pour revenir, peu importe les moyens. »

Manuel ne répondit rien. Il n'avait aucun moyen de rassurer ses parents si ce n'était de revenir vivant. Et il devait s'y employer. Il quitta son père pour aller dans sa machine. En s'installant, juste avant de mettre son casque, il regarda le petit médaillon briller un instant. Il le mit ensuite rapidement autour du cou avant de le glisser dans sa combinaison. Il déplaça sa machine avec le carter ouvert jusqu'au lieu de rendez-vous. Manuel vit la plupart des membres de l'escadron dire au revoir à leurs familles respectives. Il vit la mère de Fernand enlacer son fils. Seuls Rocco et Marilyn n'avaient personne. Ils attendaient patiemment dans leurs armures que les autres aient fini.

Le jeune homme rejoignit sa position dans le groupe de machines de guerre. Il en profita pour vérifier les équipements pris par les autres pilotes. Comme il s'en doutait, tous avaient emportés le maximum de matériel de combat transportable. Cette opération pouvait vraiment mal se terminer, et il devina, que tout comme lui, ils avaient une folle envie de rentrer quoi qu'il arrive.

Les 'au revoir' effectués, le convoi se mit en route. Ils étaient les premiers à partir. En dehors des AMC, il y avait le camion qui transportait le conteneur de l'escadron et une camionnette.

Le trajet se déroula sans encombres, la plupart des pilotes avançaient avec leur carter ouvert car plus pratique pour voir ce qui les entourait. Lors des discussions avec le Major, ils apprirent que la chimère dénommée 'Kouiros' était partie quelques jours auparavant pour s'assurer que tout se passerait bien dans les montagnes.

Ils arrivèrent en début d'après-midi à la base aérienne. Ils mangèrent puis préparèrent un hangar pour y passer la nuit. Le reste de l'après-midi leur fut laissé libre pour repos. Demain, ils se lèveraient tôt et ça chaufferai rapidement si les chimères avaient changé d'avis, ou si quelqu'un commettait une erreur.

*

* *

*

« - Objectif à cinq minutes, préparez-vous à l'insertion. »

La voix du chef de bord sortit Manuel de son léger sommeil. Il était monté dans l'ADAV avec son armure, et le reste de l'escadron à peine une heure auparavant. En contrôlant les paramètres de sa machine, l'heure lui donna le tournis : quatre heure du matin.

Il referma son engin et activa ses commandes de vision nocturne et de repérages. Il sentait la peur monter en lui, mais, d'un autre coté, elle n'était pas si présente que ça. Après tout, normalement il ne devait pas y avoir de combat.

Normalement... papa m'a dit de me méfier de ce mot et de ce qu'il implique.

Il sentit l'appareil ralentir puis perdre de l'altitude. Comme les autres, il se trouvait face à l'un des volets latéraux de l'appareil. Celui-ci s'ouvrit lentement, comme les dix autres autour de l'ADAV. Il vit le sol à une cinquantaine de mètre en contrebas, se rapprochant rapidement. La vision nocturne déroulait le paysage en nuances de vert, de noir et de gris.

Il voyait clairement le stade, un simple terrain plat, et les ruines du petit village au nord a à peine cinq cent mètres. Le tout envahi par une végétation broussailleuse. Mais aucun dégagement de chaleur. Si les chimères les attendaient, elle s'étaient bien cachées. Au loin, le jour se levait a peine, une légère décoloration du ciel noir signalait l'aube approchante.

Marilyn rappela les consignes :

« - On ne tire pas ! On prend position sans tirer un seul coup de feu ! Rappelez-vous le briefing ! Dionysos prend le commandement. »

A dix mètres, l'appareil décéléra fortement. Manuel senti son estomac se coller sur son diaphragme, rendant la respiration difficile. Mais le moment était critique et il ignora la gène : elle ne serait que passagère. Dans son casque, Dionysos donna ses ordres.

« - Bon, comme vous le savez, nous, on s'occupe de sécuriser toute la partie sud du terrain. Oneshot, en arrière ! Tu te planques et tu regardes. Grundig, Twister, vous l'encadrez et l'appuyez si ça merde. Les autres, avec moi, on se déploie en arc de cercle et on avance à la lisière de la forêt. Si vous voyez un truc bizarre vous le signalez, sans le mettre en joue. »

La décélération se fit plus brutale et la descente se stabilisa à deux mètres du sol. Ils sautèrent de l'appareil, qui ferma ses volet et repartit aussitôt. Au sol, les lourdes armures se déployèrent comme prévu.

Dans sa machine, Manuel vit les autres escadrons se déployer comme eux, avec synchronisation. En quelques minutes la petite clairière était complètement sécurisée : rien ne pourrait y pénétrer sans qu'ils ne le sachent.

« Escadron Rock, Ici Dionysos, signalez les contacts. »

Rien.

Personne ne parla.

Aucun contact : les chimères était absentes.

« - Contrôle-commande, ici Dionysos, zone sud sécurisée, lancez phase deux.

- Reçu Dionysos, attendons confirmation des autres escadrons. » Déclara la personne au contrôle-commande avant de poursuivre quelques secondes après :

« Message général, lancement phase deux. »

Manuel ne vit pas arriver les énormes ADAV qui transportaient les préfabriqués. Il était trop concentré sur sa zone de forêt pour cela. Mais il les entendit se poser dans des bruits sourds pour laisser leurs chargements et repartir aussitôt.

En une heure, le poste avancé était monté. L'ensemble formait un carré avec deux entrées une au nord et l'autre au sud. Les éléments étaient montés sur deux niveaux.

« Message général, lancement phase trois. »

Des hélicoptères arrivèrent et se posèrent au nord du poste avancé. Les occupants sortirent en marchant et commencèrent à s'installer dans les préfabriqués. Les uns après les autres, les bâtiments s'allumèrent, et l'on vit les antennes satellites se déplier les unes après les autres.

Vers neuf heures du matin le contrôle-commande signala que le poste avancé était opérationnel et qu'il prenait le commandement des opérations. Mais toujours pas de chimères. Les escadrons Rock et Sabre furent rappelés pour repos : ils seraient de garde la nuit.

Ce fut à quatorze heures qu'une chimère se présenta au camp. Elle ressemblait à un rhinocéros avec des tentacules autour de la tête. Elle était mauve et rose, sur sa tête et sur son cou les mêmes éléments chromés qu'avait porté Kouiros.

Le pilote qui effectua le contact était aussi terrifié que la créature qu'il avait sous les yeux. Mais tout se passa bien, et il n'y eu pas d'incident.

Les membres du poste avancé apprirent ainsi que le roi des chimères serait là dans une semaine et que le contact se déroulerait dans leur base. Cela permit aussi d'effectuer des roulements sur un seul escadron sur des journées de douze heures. Les deux heures de repas étaient effectuées par un autre escadron.

Au cours de la semaine qui suivit, les contacts entre les humains et les chimères se firent de plus en plus fréquents. Il y avait peu d'animosité, généralement c'était de la curiosité. Certaines chimères venaient simplement voir à quoi ressemblaient les hommes et leurs armures. Mais, certaines plus hardies allaient jusqu'à discuter avec un des pilotes de garde sur le moment. Pour peu qu'il veuille également discuter.

Petit à petit, d'un coté comme de l'autre, la tension liée à la situation baissa un peu. Un peu comme une zone hors du monde, un endroit ou la haine n'a pas d'emprise et où tout est possible.

*

* *

*

Manuel montait la garde dans la zone sud-est du poste avancé. Il attendait que le groupe de garde principal reprenne son service après manger. Un mouvement dans les arbres attira son attention. Un grand bouquetin sortit de sous les arbres. Malgré la couleur rousse, il reconnut immédiatement Kouiros. Il signala le contact au poste avancé. Il attendit que l'animal hoche la tête avant d'ouvrir sa machine.

« - Tiens ? Je ne savais pas que vous faisiez partie de votre détachement diplomatique Monsieur Doux-dingue... » La voix était bien plus grave que celle qu'il avait entendu la première fois à Clermont-Ferrand.

« - Bah si Monsieur Kouiros » Répondit Manuel avec un sourire en s'entendant appeler 'Monsieur Doux-dingue'. « Mais dites-moi, votre voix à bien changé, que vous-est-il arrivé ?

- Nous avions mal réglé les premiers éléments que nous avions conçus pour discuter avec vous. Depuis, il y a également eu quelques menus progrès. Entre-autres, il n'est plus nécessaire que vous croisiez mon regard pour que je vous comprenne ou que je parle votre langue. Le simple fait que je vous regarde est suffisant.

- Pratique. Commenta Manuel.

- En effet, mais j'aimerais continuer cette conversation plus tard : j'ai une information à donner aux vôtres.

- J'écoute et je transmets.

- Notre roi vient vous voir dans trois heures. »

Le pilote retransmit immédiatement l'information au poste avancé. Ce à quoi on lui répondit que sa garde était prolongée d'au moins trois heures. Au loin, il entendit l'agitation engendrée par cette annonce.

« - Même s'il est fastidieux, votre système de communication semble efficace.

- Fastidieux ? demanda Manuel

- Oui, fastidieux. Comparé au nôtre bien entendu.

- Je ne le connais pas, vous pourriez peut-être me renseigner.

- Oui, pourquoi pas ? Répondit Kouiros après un moment de réflexion. Pour commencer, nous sommes, comme vous des êtres indépendant les uns des autres. Mais, nous avons deux types de mémoires. La première, est une mémoire personnelle, elle n'est jamais nommée. Nous y faisons référence par un 'je me souviens' ou quelque chose d'assimilé. La seconde est une mémoire commune, nous la désignons simplement par le terme 'la mémoire'. Lorsque nous discutons entre-nous, c'est par là que nous passons. La discussion est instantanée et tout les concernés y ont accès. Cette mémoire nous sert également à stocker de grandes quantités d'informations, comme l'Histoire, la botanique ou tout ce que nous considérons comme important. J'ai aussi une question à vous poser. Puis-je ?

- Je vous en prie.

- Votre peau de pierre a changé de couleur, pourquoi ?

- Mon armure euh... Ma 'peau-de-pierre' est un peu spéciale : elle a été conçue pour des opérations civiles avec des modifications pour le combat. En ville, elle avait une application civile donc j'avais les couleurs qui me plaisaient. En cas d'alerte, on s'équipe comme on peut et on va se battre. Ici, elle a une application militaire. Donc la couleur est celle du combat.

- Vous avez l'intention de nous affronter ici ? Demanda Kouiros méfiant.

- Non, c'est juste que cette rencontre est une opération militaire. Donc, on porte les couleurs et les équipements adéquats. Rien de plus. Pas de combats. »

La discussion continua longtemps comme cela. Chacun cherchant à découvrir l'autre au mieux. Jusqu'à ce que Kouiros signale la sortie du roi des chimères de la forêt. Chose que Manuel retransmit au poste avancé.

Il y eu alors une sortie d'environs quinze chimères, toutes avaient l'air méfiantes et prêtes à sauter sur tout danger identifié. Elles portaient toutes des cicatrices plus ou moins marquées sur l'ensemble du corps.

Des vétérans probablement... je n'ose imaginer le type de pouvoir qu'elles doivent utiliser...

Derrière cette étrange meute d'animaux hétéroclites tant en formes qu'en couleurs avançait deux autres chimères. La première ressemblait à un dragon vert et jaune. Des reflets bleus luisaient au soleil à chacun de ses mouvements. La fierté et la noblesse qui s'en dégageaient le désignait immédiatement comme le roi. Sur la tête, luisait au soleil le chrome de son outil de communication et de son collier. Sa queue se terminait par une traînée de plumes vertes et bleues. La seconde chimère n'était pas plus grande qu'un poney. C'était une espèce d'ours vert pomme avec une crête qui allait de la tête à la queue. Il semblait à la fois jeune et sérieux de par sa démarche.

Au loin, il vit les chimères se mettre en arc de cercle et laisser un espace pour que leur roi puisse passer. Dans le même temps, une armure se dirigea vers Manuel. Le carter de protection du pilote s'ouvrit pour laisser apparaître un membre de l'escadron Sabre.

« - Je reprend mon poste. Fini pour toi. On se revoit tout à l'heure pour le poker ?

- Sans soucis... » Répondit Manuel avant de parler à Kouiros. « Je regrette, mais je vais devoir y aller

- Mais je vous suis : on ne dirait pas comme cela mais je fais aussi parti du groupe de protection du roi. Je me dois donc d'être à ses cotés.

- Ha ? » Demanda Manuel en avançant vers le poste avancé où tout le monde était réuni.

Manuel contourna les deux groupes qui s'étaient rencontrés pour ne pas gêner. C'était l'escadron Vipère qui s'occupait de recevoir les chimères. Entre tous ces géants, chimères et AMC, Il parvint à entrevoir le commandant Sarlen avec les diplomates. Du personnel vint pour poser des tables et des chaises pour ces gens. Ce faisant, le roi discutait avec le commandant Sarlen. Sur des toits, plusieurs caméras filmaient la scène historique. Véronique, elle prenait des photos à l'aide d'un appareil photo dernière génération. Intérieurement, il se demanda combien un tel engin avait pu lui coûter.

Tout en contournant le groupe, il croisa le regard soupçonneux d'une chimère noire et rouge caparaçonnée avec du cartilage blanc.

Elle LE surveillait.

Le pilote l'ignora complètement. En revanche, il vit Kouiros rejoindre les autres chimères. Il rejoignit la cour intérieure formée par les préfabriqués. Il posa sa machine à coté de celle des autres membres de l'escadron Rock. Il contrôla que tout allait bien dans ses systèmes et se prépara à descendre.

« - Doux dingue ? »

Manuel releva légèrement la tête et vit le commandant Sarlen un peu plus bas devant son AMC. Derrière lui, un autre homme et deux chimères : le dragon vert et la petite créature.

« - Oui mon commandant ?

- Le Roi Shershen m'a fait une demande. Je l'ai acceptée à condition qu'elle ne soit faite que de volontaires. L'escadron Sabre est de garde, vipère est de protection rapprochée et Revenant est de nuit. Cela ne laisse que Rock. Sa Majesté a également émit le souhait de te rencontrer.

- Ha ? euh... Bonjour Majesté. » Déclara Manuel totalement tétanisé dans son armure par la présence de la créature. La tête du roi se rapprocha de lui. Il put distinctement discerner les magnifiques écailles qui le composaient. Les yeux étaient orange sans iris avec une légère lumière intérieure. Cet étrange regard pouvait masquer les possibles sujets de son attention. Pourtant, dans le cas présent, il n'eut aucun doute possible : c'était Manuel. La voix du roi était forte, grave et profonde, mais chaude et rassurante.

« - Bonjour jeune homme. Il y a quelques d'éléments sur vous dans la mémoire.

- Ha ? euh ... J'espère qu'elles sont en bien Majesté.

- Oui, elles le sont. Elles viennent toutes de Kouiros, un sujet dont j'ai appris à apprécier les compétences. Raison pour laquelle je tenais à m'adresser à vous concernant cette affaire. »

Derrière les AMC se trouvait la salle de repos. La plupart des pilotes d'AMC y traînaient pour faire passer le temps et se changer les idées. En entendant la discussion plusieurs pilotes des deux escadrons restant sortirent pour s'adosser au bâtiment. Les gardes du roi se mirent sur le qui-vive. Le roi continua en désignant la petite chimère qui l'accompagnait :

« Le petit, que vous voyez ici, a vu son père blessé dans une escarmouche. Nos soigneurs ont tout tenté, mais celui-ci continue de souffrir le martyr dans une de nos cités, et nous en ignorons la cause. Cet enfant, qui ne manque pas de courage, est venu me voir pour que je demande votre aide, à vous, les Humains. Après tout, c'est une de vos armes qui a fait la blessure, il y a donc de fortes chances pour que vous sachiez comment la soigner. Je tiens à préciser que ce n'est pas une condition aux discussions qui vont suivre, c'est à votre bon vouloir. Un de vos médecins, s'est déclaré prêt à y aller, mais votre commandant, et c'est compréhensible, refuse qu'il parte seul. Il a besoin d'une escorte. Il faut des volontaires, pour maximum de trois peaux de pierres. Je vous garanti bon accueil et sécurité dans le repaire qui vous recevra. »

Manuel réfléchit quelques secondes. Mais un simple regard au commandant Sarlen lui fit comprendre qu'il se devait d'accepter.

Espérons que ma mère n'apprenne pas ce que je suis en train de faire...

« - Déjà, vous en avez un votre Majesté. Après tout : la paix ne se fera que si chacun y met du sien... Mon commandant, je suis volontaire pour cette opération.

- Je me demande s'ils ont des boites de nuits là-bas... » La remarque fit se retourner le pilote. Il vit Dionysos parmi les personnes à coté du préfabriqué. « Ça vaut le coup d'aller voir. Mon Commandant, je suis volontaire également.

- Un médecin, seul, c'est trop peu. » Poursuivit Redcross « Un infirmier ne serait pas de trop dans cette entreprise... Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, Mon commandant, j'irais également.

- Bon, nous avons notre escorte Sire Shershen. »Déclara simplement le commandant. « Messieurs, voici le docteur Rosebrune. Dit-il en présentant l'homme derrière lui. C'est lui que vous devrez protéger.. Vous serrez guidé par deux autres chimères et le petit vous accompagnera. Vous partez dans vingt minutes, et pas de bêtises.

- Je tiens à vous remercier de vous déplacer tous les trois alors que rien ne vous y obligeait. De ma part et de celle de cet enfant. » Déclara le simplement le grand dragon vert.

Le Roi se retourna et pris la direction de la table des diplomates suivi par l'escorte. Le commandant jeta un regard aux trois pilotes, avant de leur dire de se montrer très prudent : aucun engagement de combat pour quelques raisons que ce soit. Puis il prit la même direction que le Roi.

Seuls restaient dehors la petite chimère, le médecin, les trois pilotes. Le spectacle terminé, le reste des spectateurs retourna dans la salle de repos.


Rade : mot d'argot définissant un bar.

ADAV : Avion a Décollage et Atterrissage Vertical.

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