13 : Départ (2/3)

« - Où en sont nos troupes ?

- Tout est fin près Capitan Arsear. »

Arsear était sur le pont d'un des navires volant de combat de la quatorzième flotte de l'impératrice. Derrière lui, un intendant attendait ses ordres. Tout en l'interrogeant, il regardait les vingt-six navires qu'on lui avait confié. Douze navires lourds, neufs moyens et cinq légers.

« - Moral des troupes ?

- Ils ont hâte d'affronter ceux qui ont réussi à prendre la porte d'Austrad, qui la tiennent, et ce, malgré des pertes sévères. ils ne reculent pas. Ils doivent être fous...

- Vous êtes un abruti. »

Contrairement au général, Arsear était parfaitement au fait de se qui se passait : les humains recueillaient un maximum d'informations. Peu leurs importaient leurs pertes à partir du moment où ils apprenaient et où ils arrivaient à maintenir leur tête de pont. Il avait pu déduire tout ça grâce à son court voyage dans leur monde. Les humains disposaient d'une technologie impressionnante, et d'une organisation militaire capable de rivaliser avec celle des Silridriss. Mais la maîtrise de l'Erapha leur était inconnue. En réalité, bien que très différentes, les deux espèces se rendaient coup pour coup. Mais, Arsear savait que la victoire leur reviendrait. Il lui semblait plus facile à son espèce de s'adapter aux armes humaines que eux à l'Erapha. De plus, les Humains n'étaient plus très nombreux après ce que leur avait fait subir les Chimères, si le combat continuait dans cette axe, leur défaite n'était qu'une question de temps.

« - Pardon Capitan ?

- Je disais que vous étiez un crétin, Berik. Les escadrons aériens et aéroportés ? Demanda Arsear changeant de sujet.

- Ils sont à bord des navires ''Désirs Impérial'', ''Comte de Valesh'', ''Vorace de Rog'' et le ''Sans-partage''.

- Les tarantas ?

- Nous en avons deux, le premier à bord du ''Lieu saint'', le second à bord du ''Juste cause. »

A chaque énumération, le regard d'Arsear se posait sur le navire en question. C'était de lourd bâtiments de guerre. Blindés au possible de pierres et de métal, il ressemblaient à d'énormes poissons boursouflés couverts d'épines et de meurtrières. Il regarda son propre vaisseau, un des seuls disposant d'un balcon. Il était placé près de la nageoire dorsale du navire.

« - Les boucliers ?

- Équipés de pierres rouges comme demandés. »

Arsear se retourna. Et regarda le ciel rouge du soir, accoudé à la rambarde.

« - Les sphères ?

- Elles sont déjà en place... pour quelles raisons dites-vous que je suis un idiot ? Avec une telle puissance de feu ils se rendront...

- Pas envie de m'expliquer » coupa le Capitan.

Arsear recevait souvent des rapports sur les engagements du général autour de la porte d'Austrad. Malgré de grosses pertes, les hommes tenaient toujours la porte. Mais ce n'était pas ce qui le gênait le plus : les Humains n'avançaient pas dans les terres. Régulièrement, un objet traînant une fumée blanche traversait le ciel. On en retrouvait des traces un peu partout au sol sur sa trajectoire. Mais, en dépit de nombreux efforts, la partie supérieure demeurait introuvable.

Qu'est-ce qu'ils sont en train de bricoler...Je ne sais pas ce que c'est, mais je sens que je ne vais pas aimer ça... Les humains ne font jamais rien par hasard. En plus, ils ont sortis ces drôles de long tubes sur roues de leurs mondes... Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ?

Un Silridriss, habillé comme un simple soldat sorti par l'orifice fait dans la carlingue pour atteindre le balcon. Il plia un genou et ferma les yeux en direction d'Arsear.

« - Capitan, un message du général Estron. » Il tendit une enveloppe cachetée.

L'intendant prit le message et le lut. C'était à lui que revenait le rôle de juger de l'importance du message et Arsear le laissa faire. Ce faisant il dit au soldat de se relever. L'intendant le regarda totalement scandalisé.

« - C'est impossible... » laissa-t-il couler en un murmure à peine audible.

Arsear arracha le papier des mains de Berik encore sous le choc. Le message était court, simple et concis. Mais ce qu'il disait laisser prévoir de gros problèmes : les troupes envoyées durant plusieurs vagues d'assauts ne sont même pas arrivées à voir leurs objectifs. Elles ont été anéanties avant. C'était une perte sèche, et, non seulement ils avaient été repoussés mais les différents camps de sièges avaient également subit des attaques des plus violentes. Tout cela en moins de trois jours.

Le général est mort... la gouverneur va faire comprendre que ce genre de chose n'est pas toléré. Mais... comment ont-ils pu réussir une telle prouesse ?

Arsear s'accouda au balcon.

« - Berik ?

- Oui Capitan ?

- Assurez-vous que nos soldats ait bien compris les objectifs de notre mission : des prisonniers. Dans le cas contraire, nous subiront le même sort que celui du général Estron. Tous, du soldat de première ligne au capitaine de navire. Ils doivent être conscient de ce qui risque de nous arriver en cas d'échec.

- Bien. L'intendant quitta le balcon.

- Soldat ?

- Oui capitan ?

- Contrairement à beaucoup d'autres, je ne blâme pas le messager, l'auteur de ce message va avoir suffisamment de problèmes pour vous deux. Je vous conseille de rester ici et de vous intégrer à mes troupes. Mais je vous mettrais en première ligne, à vous de me prouver que vous êtes moins faible que le reste de l'armée du général.

- Merci Capitan, je saurais ne pas vous décevoir. Mais...

- Oubliez vos frères d'armes : vous ne pouvez plus rien pour eux, leur destin est scellé. Demandez à l'intendant de vous trouver un escadron. »

Le soldat resta un moment pensif, réfléchissant à la manière de transférer une partie de l'armée du général sous les ordres du Capitan. Mais, ne trouvant pas de solution acceptable, il salua avant de rentrer dans le navire.

Comment ces créatures ont-elles pu réussir un tel coup de maître. Quand on aura les prisonniers, je tiens à être là lors des interrogatoires...

Arsear commença mentalement à faire une liste de question. Mais certaines n'avaient rien à voir avec les Humains... mais plutôt sur la gouverneur et l'étrange livre qu'elle avait eu entre les mains.

*

* *

*

Les cellules n'étaient pas conçues pour être confortables. Deux mètres sur trois. Une douche, un lavabo, un WC et un lit une place. Pas de fenêtres, et l'un des murs, dans lequel la porte était intégrée n'était une épaisse plaque de plaque de plexiglas percée. Derrière, un long couloir, un bureau puis la sortie.

Manuel s'était allongé sur le lit. Il regardait fréquemment sa montre. Les minutes s'égrainaient et le capitaine de garde n'arrivait pas.

La porte au fond du couloir s'ouvrit et des pas se firent entendre. Une personne en talons aiguilles.

« - Tu t'es foutu dans une belle merde. »

La voix de Marilyn.

« - Écoutez Major...

- Marilyn.

- Écoute Marilyn, j'ai cherché à me dégager de Sellgan...

- Je sais, on a pu voir les vidéo et les quelques témoins qui t'ont vu utiliser ton arme ont assurés que tu ne l'avais pas utilisé sur Sellgan. Même Sellgan a confirmé tout ça, ainsi que l'utilisation de son pouvoir à ton encontre...

- Alors qu'est-ce que je fais encore dans cette cage ?

- Tu l'as tout de même sacrément insulté. Et... tu as vu la gueule qu'il tirait ?

- Il a du se mettre sur la tronche avec Kouiros.

- Pas tout à fait. C'est Kouiros qui l'a agressé. Il a cherché à se défendre, mais sans grands succès : Kouiros a de la bouteille question combat.

- Quoi ? Tu es sure ?

- Oui. Tégos a confirmé.

- Mais, pour quel motif ? Demanda le jeune homme, complètement scandalisé. Il se leva, Marilyn ne portait pas d'uniforme, mais, à la place, elle portait la robe rouge dans laquelle ils s'était rencontré la première fois.

« - Kouiros l'a, semble-t-il, mis en demeure de te présenter des excuses pour t'avoir mêlé aux histoires de la cour. Il a refusé...Alors il l'a rossé. Et il a spécifié qu'il continuerais tant que ça ne serait pas fait. Du vin ? »

Manuel vit qu'elle avait un sac d'où dépassait deux bouteilles. La première avait un bouchon rouge, la seconde, un bouchon doré. Il comprit qu'il ne sortirait pas ce soir. La guerrière sorti un jeu de clefs et ouvrit la porte de la cellule.

« - Et c'est parce-que je l'ai insulté que je ne sortirais pas pour Noël ?

- Ça et le fait que tu ais merdé une première fois avec Sellgan. La princesse a bien essayé de diminuer ta punition mais le commandant ne voulait rien entendre sur le sujet. Que tu te retrouves en cellule lui permet de te montrer que, dans tout ce qui s'est passé depuis le début, tu as une part de responsabilité. Pour couronner le tout, tu n'as pas laissé Sellgan faire ses excuses. »Elle entra et s'assit à coté de lui.

« - Je suis désolé, j'espérais passer un Noël bien différent. En ta compagnie et celle de mes parents. J'ai tout fait foirer.

- C'est aussi pour ça que je t'aime, tu réagis comme tu le sens, et pas toujours en réfléchissant... Mais bon, je fais avec. Autre chose, il y a peu de chances pour que l'on revoit Kouiros : le roi l'a congédié du service de protection de la princesse. » Elle sortit deux verres, qu'elle remplit avec un peu de vin blanc. « Quand j'ai appris où tu étais j'ai tout de suite prévenu tes parents. Ton père est passé tout à l'heure avec ce panier, pour que tu puisses tout de même manger un repas de noël. Et moi, je t'accompagne. Tchin-tchin. »

Marilyn lui tendit un des verres. Ceux-ci tintèrent légèrement en s'entrechoquant. Ils burent un petit peu avant de les poser par terre.

« - Quel est le programme pour ce soir ? Demanda-t-il un peu dépité.

- On passe une soirée à deux. Tiens, c'est ton cadeau de Noël, de la part de ta sœur, elle lui tendit un paquet enveloppé dans du papier kraft. Il y avait un ruban rouge qui en cernait les coins haut droite et bas gauche. Celui en haut à droite avait une espèce d'étoile fait dans ce même ruban. Écrit à la main de manière précipitée, on pouvait y lire ''Joyeux Noël abruti !''.

Il prit le paquet. Il était lourd. Il devait contenir quelque chose de très dense. Il s'interrogea sur son contenu, le soupesant avant de le poser sur le lit. Elle lui fit également passer un autre paquet, un cube emballé dans un papier bleu. « Le mien ; de la part de ta mère. » commenta-t-elle. Le second paquet suivit le même chemin que le premier.

« - Hé puis, y'a ça de sa part. Elle m'a dit que ce n'étais pas un cadeau de noël alors tu peux l'ouvrir maintenant. »

Il prit la petite boite en bois et l'ouvrit.

Une petite médaille brilla à la lumière des néons. Gravé dessus, un personnage au dos courbé, vêtu d'une toge, portant la barbe, une canne et une besace.

« - Qu'est-ce que c'est ?

- Un Saint-Christophe... Le saint-patron des voyageurs. C'est celui de la voiture.

- Comment sais-tu ça ?

- J'ai posé la question quand j'étais gosse. Je ne voyais pas l'utilité de ce truc alors que j'essayais de le réparer.

- Ha ? Et tu avais quel âge ?

- Douze ans, je m'en souviens encore : ma première fessée. J'ai mis le feu au véhicule et ça a failli faire brûler la maison », Marilyn sourit. « En tout cas, si elle continue comme ça, je serais bientôt plus médaillé que toi. »

A cette affirmation, elle rit de bon cœur tandis qu'un sourire éclairait le visage de Manuel. Son bras passant derrière les épaules de la jeune femme. Ils continuèrent de discuter ainsi un long moment. Mais leurs ventres commencèrent à crier famine. Marilyn alla chercher le four à micro-ondes dans le poste des gardes. Elle le brancha dans le couloir, là où l'on branchait habituellement l'aspirateur pour le nettoyage des cellules. Il était clair que le four à micro-ondes avait des vertus culinaires des plus discutables, mais, pour réchauffer quelque chose, ce n'était pas mal. La mère de Manuel avait préparé du chapon avec des patates, le tout cuisiné dans une sauce dont elle avait le secret. Ils se régalèrent, en fromage, il y avait du camembert et en dessert, un gâteau de noël au chocolat. Le repas fut accompagné de vin blanc et de beaucoup de discussion. Puis vint le moment d'ouvrir les cadeaux. Marilyn tenta de rassurer Manuel : sa mère recevrait bien un présent à noël.

« - Comment ça ?

- Je me suis arrangé avec ton père. Il va lui trouver un cadeau, tu n'auras qu'à lui rembourser. Ta mère n'en sauras rien.

- Tu penses vraiment à tout. Je t'adore.

- C'est pour ça que je suis Major. Allez, ouvre ! »

Manuel ouvrit le papier kraft, laissant apparaître une boite en carton blanc. Dedans, il y trouva un énorme disque dur externe de couleur noir mat. Il était gros comme un livre, une feuille de papier tomba par terre. Manuel la ramassa et l'ouvrit pour la lire. Un sourire éclaira son visage.

« - Lis-le a haute voix.

- ''A mon cher frère. Je sais que tu adores la musique, en particulier celles que maman a du mal à supporter. Tu pars dans quelques jours, et il est fort probable que ton antiquité de lecteur de disque ne supporte pas le voyage. Ceci est un disque dur de six-cent téraoctets, il contient toutes les musiques que j'ai pu trouver sur le net et ailleurs. Il y a tout les genres et toutes les époques... et il reste de la place des fois que tu tombes sur un truc que je n'ai pas vu et qui te plaise.

Joyeux noël petit frère''... »

Marilyn laissa échapper un sifflement admiratif.

« ... je suis sûr qu'elle l 'a piqué au centre, commenta Manuel. Il n'empêche, c'est un très beau cadeau. A toi. »

Marilyn ouvrit le papier bleu pour arriver sur une boite marron. Elle retira de la boite une tasse en grès toute déformée. Son petit ami commença à se montrer inquiet. Un papier était roulé en boule dedans. Elle tendit la tasse à Manuel en riant après en avoir retiré le papier. Manuel la prit et lu ''personne n'est parfait'' dessus.

« - ''A ma très probable future belle-fille. Mon fils est une des personnes qui fait partie de celles qui me sont les plus précieuse au monde. Je n'approuve pas toujours ses choix. Mais je me dois de reconnaître qu'il aurait pu trouver pire. En tant que femme tu te devras d'en porter tout les attributs. J'espère que ces cadeaux te plairont. Joyeux noël.''... Je devrais porter une tasse ? » Demanda-t-elle une lueur d'incompréhension dans les yeux.

Son petit ami regardait l'objet sous toutes les coutures. Un bruit l'interpella, il y avait quelque chose au fond. Plongeant sa main dedans, il en sorti un collier aux reflets dorés.

« - Merde....c'est de l'or ?

- Alors là, maman, je suis sur le cul.

- Mais, comment est-ce que ?

- Me demande pas : J'en sais rien. Si elle l'a payé, ça a dû lui coûter une fortune, déjà qu'un bijou c'est rare... mais en or ! Attends, je vais te le mettre. »

Manuel se glissa derrière la jeune femme le collier à la main. Il lui glissa le collier sur le cou. Le collier, déployé, était un assemblage de petits rectangles articulés. Ils formaient, les uns à cotés des autres, un large croissant qui allait d'une épaule à l'autre. Après l'avoir attaché, il glissa un baiser dans le cou de la jeune femme.

« - Tu es superbe...

- Merci »

Elle leva le bras pour entourer la tête du jeune homme.

« Je sais que c'est décevant. Mais tu sais comme moi qu'il va falloir aller se coucher.

- Oui, et c'est bien dommage : je me sentais gymnaste ce soir.

- On aura tout le temps de se rattraper sur les différentes étapes. Je te le garanti. » Répondit-elle un sourire coquin sur le visage.

*

* *

*

Le jour n'était pas encore levé que les pilotes des différents escadrons rejoignaient leurs machines. Dans la lumière des projecteurs halogènes, Manuel vérifia tout les équipements qu'il avait demandé. Tous étaient solidement arrimés et en position de sécurité. Le jeune pilote se glissa alors dans sa machine. Il la démarra et la laissa tourner un petit moment pour la faire chauffer. L'hiver était plutôt froid cette année. Il souffla et regarda le petit nuage de vapeur blanc se désagréger dans le hangar. Il eu une pensée pour les pilotes russes et américains dont les machines avaient passés la nuit dehors. La plupart étaient couvertes de givre. Il souffla de nouveau, en voulant créer une ligne de fumée. Sans succès. Cet tentative enfantine le fit sourire.

« - Ici contrôle commande, Escadron Rock, au garde à vous dans la cour. »

Il ferma sa machine en poussant la poignée près de sa jambe. Son plastron achevait de se mettre en place alors qu'il faisait les premiers pas.

Elle réagit plutôt bien au froid pensa-t-il en regardant les jauges de température et de pression.

Il se dirigea dans la cour et rejoignit sa place. Fernand, Redcross, et Dionysos étaient déjà là. Redcross fumait une cigarette, le carter de sa machine ouvert. Il lui fit un signe de la main et le pilote lui répondit en levant la sienne. Les autres escadrons commençaient eux aussi à prendre place. Le reste des soldats ne mit pas longtemps avant d'apparaître.

Manuel vit les armes de Fernand. Une batterie de deux canons antiaériens étaient sur son dos, mais il ne voyait pas du tout les armes d'auto-défense qu'il avait installé. En revanche il vit une modification sur l'avant de sa machine : une espèce de boursouflure était apparue.

« - Twister, c'est Doux-dingue, tu fais du tuning maintenant ?

- Je t'avoue que j'ai d'abord pensé à mettre un aileron et des flamming. Mais, Véro m'a convaincu pour une autre caméra indépendante. Ma punition pour être partit dans la zone dévastée sans lui en parler. Mais je crois que la prochaine fois, j'opterais d'abord pour un chauffage un peu plus performant.

- Qui a fait les modifs ? De là ou je suis, ça me semble du bon boulot.

- C'est Andréa, du service technique. Elle a trouvé les pièces et tout et tout...

- Chapeau.

- Tu sais, elle me fait penser à quelqu'un d'autre lorsqu'il a commencé à bricoler.

- Arrête, je te rappelle qu'à ma première machine, j'ai faillit faire exploser la maison. Ce n'est pas ton cas. Et tu la sent comment cette opération ?

- Extrêmement dangereuse, mais je suis sûr que les types du contrôle-commande ont prévus une parade à tout les merdes qui risquent de nous tomber dessus. Après tout, c'est tout de même la fille du roi des Chimères, avoue que l'on passerait vraiment pour des cons si elle venait à mourir alors qu'elle est sous notre protection.

- Je valide et j'adhère. Y'a quand même un point qui me gêne là dedans...

- Lequel ? Demanda le pilote de l'armure lourde.

- On est en première ligne. Si ça part en sucette, nos chances de survie seront les plus basses de tout le champs de bataille.

- Ouais. Mais ils n'ont pas vraiment le choix, il en faut, et ceux qui sont le plus à même de protéger la princesse dans ce cas là, c'est malheureusement nous...

- Bon. Les ''Caliméros'', on arrête de se plaindre et on se met en ligne !

- Oui Major ! » répondirent les deux pilotes en bougeant leurs machines.

Les Dancers étant déjà partis depuis une bonne heure en reconnaissance, il ne fallu pas longtemps aux pilotes des deux escadrons de protection rapproché pour former un couloir.

« A toutes les unités du service de protection, ici Vohzd', formation de base Alfa. Nemaya et Doux-dingue en garde rapprochée.

- Leader Rock ? Ici Doux dingue. Qu'est-ce que ça Signifie ? Ce n'est pas ma position normalement.

- Je sais, désolé. Tu échanges ta place avec la mienne. Vohzd' m'a mise au courant ce matin. Il veux que nos deux meilleurs éléments la protègent. Il doutait de tes compétences jusqu'à ce que tu affrontes Nemaya. Maintenant, il sait.

- Ha bah merde, si je dois me taper la muette pendant tout le voyage, je vais pas avoir beaucoup de conversation.

- Dis-toi qu'un voyage calme serait ce qu'il y a de mieux pour nous. »

Les soldats se dirigèrent en dehors de la ville. Tous les pilotes eurent un pincement au cœur de ne pas voir une dernière fois leurs familles respectives, mais c'était une mesure de sécurité. Qui savait si l'accord avec les Chimères allait tenir dans le temps.

« A toutes les unités ici Vohzd'. Déploiement de la formation Alfa. »

Rapidement, les troupes qui avaient traversé la ville en une colonne serrée se déployèrent pour prendre leurs positions respectives. En dehors Marilyn de Manuel qui échangèrent leurs positions respectives.

Je sais pas pourquoi... mais je la sens mal cette nana... Pensa-t-il en approchant de la zone de la princesse.

A dix mètres de la tigresse, deux chimères lui barrèrent le passage.

Qu'est-ce qui se passe encore...

« - Leader Rock, Ici Doux-dingue, je n'ai pas la possibilité de rejoindre ma position. Qu'est-ce qui se passe Major ?

- Je me renseigne. »

Manuel n'insista pas, mais maintint sa position en attendant la suite. Les chimères le regardaient bizarrement.

« - Doux-dingue, j'ai du neuf. Apparemment les prétendants prennent sur eux la protection de la princesse...

Alors j'espère que l'on ne tombera sur les Silridriss... Sinon on est mal barré.

... Alors tu avances un peu ta position et te me laisse cette foutue bande de dragueur rouler des mécaniques devant madame.

- Major, je n'ai aucune confiance en eux. Si ça merde...

- Moi non plus, je n'ai pas confiance, mais on les laisse faire pour le moment. Si ça commence à chier, tu rejoins ta position et tu ne laisses personne te barrer la route... quitte à mettre quelques coups de crosse. Vu ?

- Vu major.

- Fait attention à toi, murmura-t-elle.

- Toi aussi. »

Manuel avança sa position comme demandé. Il était désormais à trente mètres à l'avant droite de la princesse. Le jeune pilote fit apparaître la carte sur son écran. Il vit l'ensemble de la position du reste des escadrons. Les Dancers avaient déjà commencés leur avancée en arc de cercle. Suivant une formation éclatée, la princesse était entourée des deux escadrons. Rock sur l'avant, Demony sur l'arrière. Manuel nota que Nemaya n'avait pas pu rejoindre sa position elle non plus et se trouvait en retrait.

Elle doit fulminer dans sa machine...

« A tous les pilotes du groupe de protection rapprochée, ici Vohzd', en avant. Cap un-huit-cinq. »

Comme un seul homme, toutes les machines et les chimères du groupe de combat se déplacèrent en direction du sud.

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