11 : Amis ? (1/3)


« Garde à vous ! » Fit le garde en laissant traîner le ''a'' de ''garde''.

Au signal, tout le monde se raidit en un salut militaire. La base avait été nettoyée de fond en comble pour l'arrivée de la princesse et de ses gardes. Les différents escadrons avaient été alignés comme à la parade, les pilotes devant leurs armures près de la jambe droite sur deux lignes. Tout le monde en tenue d'apparat. Les américains et les russes en tenues vertes, les membres de l'escadron Rock étaient en gris et les nouveaux appelés avaient les leurs en beige clair. Les chimères avaient été repérées près de Clermont-Ferrand et avaient été escortée de manière très discrète vers la ville. Il y avait treize chimères plus une avant-garde de trois, soit un total de seize.

Pour la majorité des hommes, c'était une armée complète.

En tout cas, elles se rapprochaient, lentement mais sûrement. Manuel sentait que la plupart des nouveaux appelés étaient nerveux. Ils n'avaient jamais rencontré de chimères, et, pour ceux qui avaient des souvenirs les concernant, ils n'étaient pas du tout agréables.

Des membres de l'escadron papillons étaient venus lui demander comment ils se devaient de réagir. Il leur avait dit de les ignorer tant qu'elles ne cherchaient pas le contact. Si elles tenaient à discuter, ils devaient leur parler comme s'il s'agissait d'un être humain.

Aucun n'avait semblé vraiment convaincu.

Les trois premières chimères arrivèrent. Elles avancèrent sans se cacher en une formation triangulaire.

Manuel sourit. Deux chimères dépassaient d'un bon mètre le mur d'enceinte de la base. Elles n'avaient aucun mal à regarder par-dessus.

Super efficace comme protection... heureusement que le conflit avec elles est terminé...

La paire de cornes qui dansaient le long du mur ne pouvait appartenir qu'à une seule chimère : Kouiros. Manuel ne connaissait pas les deux autres. Le bouquetin pénétra dans la base en se dirigeant directement sur le commandant Sarlen. Il commença à échanger les formules de politesses. La seconde chimère était un énorme chien aux couleurs de feu, il regarda avec insistance les armures alignées. Manuel remarqua qu'il avait un œil vitreux et une balafre sur celui-ci. La chimère gronda légèrement. Kouiros dû l'entendre et le regarda du coin de l'œil. Il dût également le sermonner par l'intermédiaire de la mémoire car ce dernier se calma immédiatement et entra la queue basse. Mais sans quitter les AMC des yeux. La dernière chimère était un griffon blanc avec des yeux jaunes. Il semblait très précautionneux. Il regardait tout ce qui l'entourait avec une certaine méfiance mais pas d'animosité. On aurait dit qu'il cherchait sa place et qu'il ne voulait pas paraître agressif de quelques manière que se soit. Mais il semblait également près à sauter sur tout ce qui aurait pu constituer une menace.

Kouiros jeta de fréquent regards aux différents escadrons ici alignés. On aurait cru qu'il voyait là une organisation qui le surprenait, bien qu'il y soit préparé. Le griffon, regarda de tout les cotés se vit soudain un intérêt très particulier pour les soldats alignés. Il commença à remonter la file  comme à l'inspection. Manuel le vit passer devant lui. Il le croisa les yeux brillants d'une lumière orange pendant un court instant avant de passer au soldat suivant.

Hé oh minute... il se passe quoi là... ses yeux étaient pas jaunes à son arrivée ? La teinte à légèrement changé, Kouiros, est-ce que tu sais ce que l'autre couillon à l'intention de faire ? Ou est en train de faire... Merde, ne va pas utiliser ton pouvoir ici abruti! La guerre est finie !

Manuel le vit faire ainsi l'inspection de l'ensemble des pilotes puis revenir vers Kouiros. Il en fut soulagé. D'autres chimères arrivèrent, toutes aussi impressionnantes les unes que les autres. Même la princesse avait grandi, elle approchait de la taille des adultes. Le pilote qu'il était ne voulut pas savoir comment elle avait pris autant de masse musculaire en quelques mois. Il croisa également le regard mauvais de Tégos, qui faisait partie de la délégation.

La princesse prit la place de Kouiros auprès du commandant Sarlen, et, là encore, ils échangèrent les formules de politesses. Le vieux soldat la guida ensuite vers les soldats. Il lui présenta les escadrons Demony et Dancers qui allait l'accompagner dans la traversée de l'Atlantique. Vohzd et le chef américain firent un pas en avant de saluer la princesse. Qui répondit en hochant la tête. Puis, ils arrivèrent devant l'escadron Rock.

La souveraine voulut échanger quelques mots avec Marilyn mais celle-ci réagit de la même manière que ses prédécesseurs. Cela chagrina la créature, avant que Sarlen ne lui explique que ce n'était là que le protocole. Le vétéran poursuivit la présentation en se dirigeant vers l'escadron suivant, mais la princesse ne bougea pas. Elle regarda les membres de l'escadron Rock un par un. Adressant mentalement une parole à chacun. Puis elle reprit son chemin à la suite du gradé. Celui-ci lui présenta les nouveaux appelés, qui s'assureraient de sa protection tant qu'elle serait à Clermont-Ferrand.

Il la guida également jusqu'au hangar qui allait l'abriter, elle et les siens durant leur séjour à la base. Le commandant s'excusa du confort spartiate qu'il pouvait leur obtenir. Auquel la princesse répondit que cela conviendrait. Il lui présenta également la personne qui serait responsable de leur bien-être. Si les chimères avaient besoin de quoi que ce soit, cela devrait leur être exprimé.

La chimère remercia le vieux soldat de tant d'égards envers les siens. Pendant que deux gardes chimériques entraient dans le bâtiment pour l'inspecter. Elles conservaient une méfiance vis-à-vis des hommes qui était, il fallait bien le reconnaître, réciproque. Cependant, la princesse Salida regarda l'ensemble des escadrons qui étaient impeccablement alignés. Manuel vit ensuite Salida et le commandant avoir une discussion. Auquel le commandant répondit par un hochement de tête tout en se tenant le menton. Quelques créatures regardèrent la princesse avec un air outré et une légère panique. Seul Kouiros et Tégos ne paniquaient pas. Mais quelque chose avait dû les choquer.

Manuel ferma les yeux.

Que va-t-elle encore nous sortir ?

Le commandant se dirigea vers l'un des premiers escadrons, il échangea quelques mots avec leur responsable. Celui-ci lança quelques regards autour de lui, surpris. Avant de le transmettre clairement au reste de son escadron. Manuel n'entendit pas : il était trop loin. Mais, visiblement Sarlen passait d'escadron en escadron pour donner l'ordre en personne.

De là où il était, Manuel vit deux chimères rentrer dans le hangar, Tégos et l'espèce de chien rouge. Il vit la chimère noire et rouge, avec sa tête de cauchemar lui lancer un dernier regard de défiance avant de pénétrer dans le bâtiment métallique.

La voix de Sarlen, arrivé devant eux, lui donna toutes les explications.

« - Bon, la princesse demande à ce que vous alliez discuter avec ceux de son espèce. Ceux qui ne veulent pas, doivent retourner dans leurs bâtiments respectifs. Les chimères feront pareil. J'espère que certains d'entre vous auront le courage de faire le premier pas... laissez vos armures là où elles sont. Rompez. »

Ouais... bon, ça va, ça pourrait être pire...

Manuel échangea des regards soulagés avec quelques-uns des membres de son escadron. Fernand soupira.

Le jeune pilote se dirigea vers Kouiros. Le grand griffon blanc se trouvait aux coté de ce dernier.

« - Bonjour Kouiros, comment vas-tu ?

- Bien, même si notre princesse me surprendra toujours. Demander à ce que nous discutions les uns avec les autres... voilà une idée que la plupart chez nous trouvent saugrenue. Même si, de mon coté, je la trouve excellente : mieux les gens se comprendront, mieux ils s'accepteront. S'ils font preuve de tolérance du moins. »

Ils regardèrent en direction de la princesse.Elle s'était allongée sur le sol, et avait commencé à parler avec Marilyn et Oneshot. Placé en triangle autour d'elle, trois autres chimères restaient sur le qui-vive tout en essayant de trouver un sujet de discussion avec ceux qui étaient venus les voir. La princesse ne semblait pas le moins du monde embarrassée, et, son calme et sa confiance en ses interlocuteurs réussissait, petit à petit à déstresser ses gardes.

« - Comment va-t-elle ? Elle a sacrément grandi.

- Bien. Tu trouves qu'elle a grandit ?

- Je me rappelle qu'il y a quelques mois, je pouvais sans trop de problèmes la prendre dans les bras de ma machine... là, ça va être compliqué.

- Je t'avouerais que j'ai un peu de mal à me rendre compte vu que je suis quasiment toujours a ses cotés... Maintenant que tu me le dis, lorsque je regarde ta machine, elle a, en effet, grandi. Mais ce n'est pas le changement le plus significatif que j'ai pu constater.

- Ha ? Lequel est-ce ? Demanda Manuel, curieux.

- Elle s'est assagie.

- J'y crois pas, déclara le pilote le sourire aux lèvres.

- Et pourtant... La rencontre avec les gens de la zone dévastée s'est révélée bien plus bénéfique que tout les cours ou toutes les remontrances que nous aurions pu lui faire. Elle est restée muette plusieurs jours durant. Beaucoup d'entre-nous se sont inquiétés de son état, certains ont même pensé que vous en étiez responsables. Je me souviens un jour lui avoir demandé si tout allait bien, et tu sais ce qu'elle m'a répondu ?

- Non.

- ''Jusqu'à présent, j'entendais mais je n'écoutais pas. Certains sont morts à cause de ça. Je ne veux plus avoir ce genre de responsabilité. Alors j'écoute... Et qui dit écouter, signifie ne pas parler en même temps.''

- C'est vraiment d'elle ça ?

- Aussi sûr qu'une pierre lâchée tombe sur le sol. Au fait, j'aimerais te présenter quelqu'un. Voici Ernach, mon neveu.

- Bonjour. Enchanté de te rencontrer Doux-dingue. »

La voix était douce et presque hésitante. La créature eut un énorme mouvement de la tête que Manuel prit pour de la gêne.

« ... Euh, se reprit-il avant que Manuel ne puisse dire quoi que ce soit. Puis-je vous tutoyer ?

- Bonjour Ernach, et pourquoi ne pourrais-tu pas me tutoyer ? Répondit Manuel, amusé.

- Arrête Doux-dingue. Il est déjà suffisamment mal comme ça. »

Kouiros semblait amusé lui aussi.

« - Comment ça ?

- Après ce qui s'est passé dans la zone dévastée, l'ensemble de ton escadron a définitivement acquis une stature héroïque. Ernach était à la fois impatient et un peu anxieux à l'idée de vous rencontrer. Moi, il me connaît, je suis de sa famille, mais pour vous il était plutôt intimidé.

- Alors là, Kouiros, je t'arrête tout de suite. Aucun d'entre-nous ne se considère comme un héros. Et, même si c'est très flatteur, c'en est gênant. Ernach, tu n'as aucune appréhension à avoir à notre égard : nous ne sommes que des hommes comme il y en a tant sur cette planète. Rien de plus, rien de moins. Mais dis moi plutôt ce que tu faisais lorsque tu nous as regardé tout à l'heure.

- Pardon ? Interrogea L'intéressé.

- Tes yeux étaient oranges. Je sais aussi que lorsqu'une chimère utilise son pouvoir, ses yeux changent de couleur.

- euh... je... comment... Commença le grand griffon blanc avec des mouvements brusques limites paniqués.

- Arson a dû te parler de ce souci sur l'Erapha de votre monde, intervint son oncle.

- Oui, un peu.

- Ernach a été chargé, comme beaucoup de jeunes d'enquêter dessus. Alors il cherche où pourrait bien se trouver cette énergie dans votre monde. Et c'est moi qui lui ai demandé de tout regarder dans cette base avec le regard d'analyse. Aucune capacité n'a été employée à cet égard. Attends, je te montre. »

Le grand bouquetin roux aux yeux généralement marron les ferma un instant, se concentra puis les rouvrit. Laissant apparaître un regard orange feu. Dès qu'il vit Manuel, il eut un léger mouvement de surprise. Il observa rapidement autour de lui avant de finir sur son neveu.

« Cela nous permet de voir certaines choses... continua-t-il

- Du genre ?

- Du genre dont je ne peux pas parler. Tes dirigeants ont décidé de garder certains secrets comme le fonctionnement de vos charges creuses ou la manière dont vous repérez vos ennemis alors qu'ils sont hors de votre vue. Les miens aussi. Tout ce que je peux te dire, c'est que ce n'est qu'une étude, rien ne vous a été fait. »

Doux-dingue ne répondit rien. Il ne pouvait que faire confiance à Kouiros. Mais il se dit qu'il se devrait également d'en parler à Marilyn, voir à Sarlen. Le conflit était terminé, mais même s'il considérait Kouiros comme un ami, celui-ci restait une chimère.

Il se décida finalement à faire confiance au grand bouquetin pour le moment et de changer de sujet. D'autant que le griffon semblait vraiment mal à l'aise.

« - Je te crois. Mais je voudrais savoir, Kouiros, il me semble bien jeune, n'y a-t-il pas un risque s'il devait rencontrer un Silridriss?

- Mon pouvoir s'est déclenché il y a deux semaines, à la chasse... » Commença fièrement à déclarer le griffon.

Manuel comprit immédiatement que le sujet était un peu pointilleux : la princesse le lui avait signalé.

Pas de bêtises Manu ! Pensa-t-il immédiatement. Tu t'avances sur un terrain dangereux...

« ... Un cerf allait m'échapper lorsqu'il s'est déclenché. J'avais vraiment très faim.

- Mais tu l'as attrapé. » Compléta Manuel

Dans son regard, Manuel vit que même s'il était fier que son pouvoir soit apparu, les effets qui s'étaient produit ce jour-là n'étaient pas ceux escomptés. Le grand griffon avait voulu impressionner l'humain, mais, en racontant son histoire, il se retrouvait un peu piégé. Il jeta un regard à son oncle pour y chercher un peu de soutien, mais celui-ci faisait tout son possible pour contenir son rire. Mais, soudain, ne pouvant plus se retenir, Kouiros lâcha, dans un énorme rire :

« - Il l'a fait éclater et brûler en même temps. Il n'a pas beaucoup mangé ce jour là.

- Tonton... »

Manuel eut du mal à se retenir tant le rire de Kouiros était communicatif. Même si le griffon paraissait gêné, le bouquetin continua :

« ... et ce qu'il en a mangé, l'a rendu malade pendant trois jours.

- Tonton... »

Là, le bouquetin était au summum du fou rire. Ernach, lui, était au paroxysme de l'embarras. Il avait voulu faire bonne impression, mais le contraire s'était produit. Manuel comprit que le pouvoir du griffon devait être à même de le protéger. Kouiros ne parla pas des capacités de son neveu, et il ne demanda pas. Il attendit que le bouquetin se calme avant de continuer :

« - Hé bé, si tout les gardes qui protègent la princesse sont aussi puissants, elle est sacrément bien défendue.

- Je crois que tu fais erreur, corrigea Kouiros.

- Pardon ?

- Nous ne sommes que huit à faire vraiment partie du corps de protection. Les sept autres sont des prétendants au trône. Ils suivent la princesse en attendant qu'elle choisisse celui qui sera son mari. Mais, je pense qu'elle n'est pas très pressée.

- Attends une minute, elle doit de choisir parmi eux qui sera roi ? » Demanda Manuel en regardant autour de lui. Des pilotes de l'escadron Papillon écoutaient, visiblement étonnés de la familiarité qu'il avait avec Kouiros. Tous les prétendants avaient obéi à la princesse et discutaient avec les hommes et les femmes qui les entouraient.

« - Pas forcément, un autre d'entre-nous peut se voir attribuer cet honneur.

- Et toi Ernach ? Interrogea Manuel

- Hors de question ! Répondit Ernach du tac-au-tac avant de se reprendre. Heu, en fait j'ai déjà quelqu'un en vue... »

Manuel souriait franchement, la réaction de la chimère l'étonnait à peine. Lors de l'incident de la zone dévasté, il avait pu constater la totale inconscience de la princesse, et des conséquences. Il s'interrogeait sur les changements que cette dernière expérience avait produits chez elle. Dans tous les cas, ses actions passées avaient laissé des traces et en avait refroidi plus d'un ; au sens propre comme au figuré.

« - Doux-dingue ? Murmura Kouiros.

- Hum ?

- Je dois te dire quelque chose en privé à ce sujet d'ailleurs. J'aimerais que tu fasses passer le message dans ton groupe de combattants. »

Kouiros s'écarta du groupe qu'ils avaient formé. Manuel le suivit non sans avoir fait un signe à Hécate de poursuivre la discussion avec Ernach.

Après avoir pris une distance suffisante, Kouiros entra dans le vif du sujet :

« - Il faut que tu te prépares : les prétendants vont venir vous voir. Toi et l'ensemble de ton escadron.

- Hein ?

- Eh oui, ton escadron êtes devenu un levier politique. Celui qui s'accordera votre sympathie marquera des points dans le jeu de la course au trône.

- Ah non ! Je ne veux rien avoir à faire là-dedans ! Dis-leur tout de suite de nous laisser en paix ! Préviens-les que s'ils viennent me voir ils vont être servis !

- D'accord, mais prépares-toi quand même, il est peu probable qu'ils m'écoutent.

- Et toi ? Demanda Manuel.

- Pardon ?

- Tu ne fais pas partie de cette course au trône ?

- Ah non : la protéger est suffisamment compliqué.

- Et, tu verrais qui, sur le trône ? »

La chimère réfléchit un moment avant de répondre :

« - Ça m'attriste de l'avouer, mais aucun n'a la carrure. Et tout comme tu vas l'être, ils m'ennuient fréquemment... »

L'Histoire du peuple chimère revint en mémoire à Manuel. Le rôle qu'y avait eu le grand bouquetin faisait qu'il était aussi une cible de premier choix pour les prétendants.

« ... Mais je ne désespère pas qu'un autre, que personne n'aura vu venir, arrive et devienne un roi correct. En tout cas, meilleur que ceux qui sont ici présent.

- Doux-dingue ! Manuel se retourna, Marilyn l'appelait. Amène- toi ! On a du boulot !

- On dirait que ta supérieure t'appelle...

- Ce n'est pas que ma supérieure. Manuel sourit au bouquetin. C'est aussi avec elle que je vis.

- Oh ? Félicitation ! Je ne pense pas que tu aurais pu trouver meilleure femelle.

- Merci, Manuel souriait de bonheur à la vue de Marilyn, mais ne lui répète pas ça comme tu viens de le dire, elle le prendrait mal : on ne parle pas de femelle mais de femme. Si un jour tu parles comme ça à une de nos femmes, attends-toi à prendre des coups : ça les blesse. »

Kouiros rit doucement en voyant Manuel partir en direction de Marilyn, puis, il finit en disant :

« - Femme et pas femelle : le terme peut blesser. »


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