1 : Tests (3/3)
Instantanément, l'écran montra une forêt, la première réaction de Manuel fut de sortir la carte, histoire de savoir où était son but.
Il nota la présence d'une falaise, de la mer, un fleuve, et des routes jusqu'à l'objectif. Il était au sud de la zone, une zone boisée, dans le nord se situaient les restes d'une ville.
Manuel se rappela ses objectifs : effectuer des repérages sur la zone définie. Il savait que celle-ci était gardée mais il ignorait par combien d'éléments, et combien restaient en réserve.
Soudain, une alerte retenti dans l'armure : quelqu'un avait effectué un bang !
Merde ! Ils réagissent vraiment comme si ils devaient protéger ce truc !
Le bang fonctionnait à l'image d'un sonar actif dans les sous-marins, il permettait de savoir très précisément ce qui vous entourait mais il donnait également la position de celui qui l'utilise ainsi que les positions de toutes les unités sur la zone, amies comme ennemies, sauf les furtives. Le modèle d'intelligence de simulation était impressionnant : les défenseurs étaient forcément plus nombreux que les attaquants, normal qu'ils utilisent ce système en défense.
Manuel compta cinq éléments agressifs, plus Fernand au nord. Il espérait secrètement que les arbres lui avaient fourni une couverture radar suffisante.
Non : ils sont six ou sept ! Doit forcément il y avoir des éléments furtifs... probablement des modèles snipers. Voyons voir, si c'est le cas, il doit y en avoir un dans les ruines et l'autre le long de la rivière... c'est là que je me placerais en tout cas.
Je vais passer par la forêt, s'il y a d'autres bangs, ça devrait me protéger. Si le programme a été bien fait, ils devraient venir m'y chercher, ils savent donc où je vais ; mais rester à découvert sur la route ou sur le fleuve n'est pas la meilleure des idées. Et s'ils ne m'ont pas repéré, je devrais ainsi continuer à leur échapper.
*
[Ndla : musique pour l'ambiance ]
Dans la salle de contrôle la major Targin Marilyn suivait les opérations. Les membres du groupe Rock étaient des durs, des vétérans qui l'avaient suivie sur tous les théâtres d'opération où ils étaient intervenus. Au vus de leurs réactions, ils avaient pris au sérieux ses mises en gardes. Elle avait aussi observé la réaction des deux jeunes sur l'écran. Fernand s'était mis à couvert dans les ruines, et Manuel avait foncé vers la forêt.
« - Redcross à contrôle commande, Major, on n'en a qu'un, je demande la mise en place du système satellitaire pour recherche. »
Bien !
« - Contrôle commande pour Redcross, contrôle satellite autorisé pour quinze minutes. Dit-elle ; qu'est-ce que je dois chercher ?
- Des dégagements de chaleurs inconnus sur la carte
- Reçu, c'est en cours. »
La Major savait où était Manuel mais elle ne pouvait rien dire pour respecter la simulation. Elle devait lancer la procédure satellitaire. A sa grande surprise, l'engin de Manuel resta invisible sur la carte.
Quoi ? Impossible !
Elle coupa le son vers les pilotes de l'escadron Rock pour s'adresser à l'opérateur de simulation
« - Quel est le modèle que le pilote du simulateur trois a choisi ?
- Quoi ?
- Je te demande quelle est son AMC ! »
L'opérateur lança quelques commandes sur sa console avant de répondre :
« - Il a une AMC Fury XIV d'assaut.
- Comment cela se fait qu'il n'apparaît pas sur la carte en Infrarouge ?
- La Fury XIV a une propulsion électrique, dit une voix derrière eux, par conséquent les dégagements de chaleurs sont très limités. »
Marilyn se retourna pour constater la présence du professeur Ferreira.
« - Il commence à vous en faire voir de toutes les couleurs hein ?
- Pourquoi êtes-vous ici ?
- Observateur, continuez, je ne dérangerais pas... je regarde seulement. Simple curiosité. »
Le père du jeune homme s'installa dans un siège, visiblement inquiet de la tournure des événements pour son fils.
« - Aucun autre dégagement de chaleur inconnu identifié Redcross, déclara le Major après avoir remis le son, mais sans quitter le nouvel arrivant des yeux.
- Passez en spectral contrôle commande. »
Marilyn passa en spectral sachant pertinemment que sous les arbres l'engin ne détecterait rien. Cela allait amener les membres de l'équipe Rock à rechercher un fragile modèle furtif au lieu d'un modèle solidement blindé.
« - Rien sur spectral !
- Bon, les mecs, on à une artillerie et un modèle furtif sur le tableau de chasse. »
Merde !
*
Manuel progressait à vitesse moyenne dans les bois. Fernand s'était fait éliminer par des modèles d'assaut, de combat au corps à corps plus précisément. Soudain, l'ordinateur signala une alerte à droite. Il plongea sous une partie plus touffue des arbres. Une balle fit éclater un tronc d'arbre.
*
« - Ici Oneshot, en position sur la colline au niveau du fleuve. Visuel sur la cible dans la forêt, secteur six-neuf, pas d'écho radar. Je m'approche pour contact.
- Groupe Rock, ici Redcross, convergez sur zone »
*
Bon, je suis repéré... probablement le ou les snipers, je n'ai plus aucune raisons de me cacher maintenant. La question c'est : je fais quoi, je n'ai pas la précision ni la portée de son arme...Faut que je le bloque, mais comment ?
Une idée germa dans son esprit, une idée folle...
*
Dans son véhicule, le soldat avançait avec précautions dans les bois. Mais son adversaire demeurait introuvable. Soudain, il entendit des coups de feu.
« - A tous, Ici Oneshot, j'entends des tirs d'armes automatiques, avancez avec prudence.
- A tous, de Redcross, signalez les contacts. »
Pas de réponses : personne n'était la cible. A ne rien y comprendre, de plus, un modèle furtif n'avait pas de fusil d'assaut normalement... Il continua d'avancer, lentement.
Il prit un énorme choc qui enfonça son casque jusqu'aux épaules et le sonna à moitié, l'écran devint totalement confus, agité de spasmes et de couleurs verte. Instinctivement, le pilote chercha à reculer, mais constata que ses mouvements étaient très limités. La violence des coups qu'il prit ensuite lui coupèrent le souffle. Sur son écran une inscription rouge encadrée : ''vous êtes mort''.
*
Un sniper de moins ! pensa Manuel à coté de la carcasse fumante de son adversaire. La peinture de son armure rayée et des branches d'arbres coincées dans les articulations. L'épave de son adversaire coincée dans les branches d'un grand chêne abattu. Maintenant le coin va grouiller de ses copains. Son regard se posa de nouveau sur l'armure adverse...
*
« - Ici contrôle commande, Oneshot est out !
- Quoi ? Putain c'est une blague ?
- Négatif ! Oneshot est out ! répéta Marilyn. En regardant le pilote éliminé sortir du simulateur.
- Ici Redcross, faites gaffe les mecs celui-là sait apparemment se défendre. »
Mais qu'est-ce que c'est que ce gus ?
« - A tous, Ici Marcus, j'ai fait la jonction avec Rocco, nous approchons de la dernière position de Oneshot.
- Ici Rocco j'ai Oneshot en visuel sur une clairière, probablement un piège.
- Il nous prend vraiment pour des cons : il s'attend à ce qu'on aille à découvert voir l'armure. Reprit Marcus.
- Ici Rocco on attend le reste de l'unité... On va le débusquer et... »
Alerte arrière.
Merde ! pensèrent-ils ensemble
Ils se retournèrent, trop tard pour riposter, mais à temps pour voir un modèle d'assaut les viser puis faire feu.
*
« - C'est qui ce type Major ? Demanda, atterré, le soldat qui avait été éliminé en premier voyant ses deux collègues sortir des simulateurs pour le rejoindre dans la salle de contrôle.
- Un sale gosse diablement doué. Je vous avais dit de faire gaffe ! »
La voix du dénommé Redcross résonna alors dans la petite salle de commande : « OK, on arrête les conneries on se le fait ! Grundig ! T'en est où ? »
*
Quelque chose ne va pas : une simulation aurait fait en sorte que ces types traversent la clairière après un court instant. Peut-être même avec beaucoup de précautions pour aller voir l'état de leur camarade. L'un après l'autre probablement, pour s'assurer une couverture mutuelle.
Mais ces types ce sont arrêtés. Et surtout ils se sont mis à chercher activement, ignorant leur équipier à terre. Non... ils ME cherchaient activement.
Le jeune pilote se déplaçait à vitesse normale, il avait dépensé quarante pour cent de ses batteries pour ses dernières manœuvres, et il ne lui restait plus beaucoup de munitions pour son fusil. Il avait choisi de longer la falaise pour contourner ses adversaires qui ne manqueraient pas d'aller voir là où leurs collègues avaient été éliminés.
Soudain, il s'arrêta, frappé par l'évidence : ce n'était pas une simulation, les représentations d'ennemis étaient jouées par de vrais soldats. Mais quel pouvait bien être la finalité de ce test ? Il reprit la route pour rejoindre son objectif.
*
Dans la salle de simulation, les trois soldats éliminés avaient tous compris comment ils l'avaient été. Pour le premier, le sniper, les tirs d'armes automatiques qu'il avait entendu étaient en fait une méthode pour couper un tronc d'arbre assez gros, et, avec un grappin, le faire tomber sur lui. Coincé dans les branches avec la caméra hors d'usage, son élimination n'avait plus été qu'une question de temps. La raison pour laquelle il ne l'avait pas vu était que le sniper cherchait une petite signature spectrale, ce que ne possédaient pas les modèles d'assaut.
Pour les deux autres, Manuel savait que la première chose dans ce cas où un adversaire se sert d'un camarade pour appât c'est de se mettre à chercher le chasseur. Donc, il s'attendait à ce que la simulation agisse en ce sens : un va voir le copain pendant que l'autre le protège et trouve le sniper. Il avait agit pour d'abord éliminer celui qui protège puis l'appât. La seule fenêtre de tir était derrière, car toute la clairière était alors sous surveillance, voyant qu'ils ne se décidaient pas à y aller il avait attaqué.
Marilyn demanda au professeur Ferreira :
« - Comment est-ce qu'il fait ça ? Il a un secret ?
- Non pas à ma connaissance. » Répondit simplement le professeur. Puis, après un court silence il ajouta :
« - Il est très intelligent, et ses capacités en mécaniques sont aussi bonnes que ses compétences en pilotage. Je ne me l'explique toujours pas mais... on dirait qu'il arrive à sentir la mécanique comme un peintre sent l'art. C'est inné chez lui, les équilibres, les forces ou les moments n'ont aucun secret pour lui. Raison pour laquelle il fait parfois des trucs fantastiques que ce soit en simulation ou dans le réel.
Je sens d'ailleurs que l'on va en avoir un bref aperçu... » Finit-il en regardant la carte.
Sur la carte, Manuel se dirigeait droit sur la pièce d'artillerie du groupe Rock qui fournissait un appui pendant que les deux autres le cherchaient dans la forêt.
*
Le Jeune homme sortit de la forêt pour tomber nez à nez avec l'AMC d'artillerie.
« Merde ! » hurla-t-il en épaulant son arme.
*
Dans son véhicule le pilote de l'AMC d'artillerie avait sorti la moitié des systèmes longue portée, se retrouver en tête avec la cible ne faisait pas parti des options prévues.
« - Ici Grundig, cible en visuel ! C'est un modèle d'assaut ! Grouillez-vous ! » Hurla-t-il en rentrant les systèmes longue porté et se préparant à encaisser le choc.
L'instant d'après, son armure vibra, sonna, trembla sous l'effet des balles.
Le pilote vérifia ses systèmes rapidement. Les balles n'avaient pas trop troué son blindage, il était encore en état de se battre. Mais la forte puissance des armes longues portée était à oublier.
« - Ici Redcross, Grundig, comment ça se présente ?
- Il m'a tiré dessus, mais le blindage a tenu, je me déploie pour la contre-attaque. » Lança-t-il en sélectionnant les armes automatiques de l'armure.
*
Manuel avait tiré pour tenter de détruire les caméras de son adversaire. Manque de chance, le pilote en face était bon, il savait son blindage supérieur au sien, et, au lieu de chercher la riposte, il avait encaissé au mieux. Maintenant, le jeune homme n'avait plus de munitions dans le fusil et l'adversaire déployait son armement courte portée.
Là, je suis vraiment dans la mouise !
Son regard fut attiré par la falaise : deux mètres plus bas il y avait une saillie. Il s'y jeta au moment ou son adversaire faisait feu. Il atterrit sur la saillie, à trente mètres au-dessus de la mer. Ses systèmes signalaient des trous dans le blindage, mais pas de commandes hors service.
Bon, je fais quoi maintenant ? Je n'ai plus de balles dans le fusil, j'ai le grappin, le pistolet, la lame courte et le propulseur dorsal, où il ne me reste plus que deux charges d'ailleurs...
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire avec ça, d'autant que les munitions du pistolet ne passeront jamais un blindage aussi épais.
*
« - Grundig ? Ici Redcross ! Répond Grundig ! Tu me reçois ? Attends nous : c'est un coriace celui-là ! Si tu fais n'importe quoi tu va te faire descendre.
- Pas de soucis Redcross, il s'est coincé tout seul, je le tiens en joue en vous attendant. Il n'a apparemment plus de balles dans son arme principale.
- Méfie-toi quand même : il a réussi à avoir trois d'entre-nous. »
*
Sur l'écran dans la salle de simulation, l'ensemble des personnes présentes virent Manuel dérouler le câble du grappin, et lui faire faire une fois le tour de la saillie avant de placer le grappin dans son fusil. Il attacha l'autre extrémité à sa propre AMC.
« - Que fait-il ? demanda Marilyn
- Une connerie, comme d'hab.'. » Répondit Fernand.
*
Une chance sur quinze pour que ça marche, mais tant pis : je n'ai plus d'options.
Manuel appuya sur son bouton de ''Bang''. Il apprit ainsi que les deux autres adversaires arrivaient rapidement, d'ici quelques minutes, elles seraient là.
Le bang prévint Grundig que sa cible allait tenter quelque chose. Et que ses appuis étaient très proches.
Il vit sortir un fusil avec un grappin. Il devina que le pilote adverse allait tenter de s'enfuir. Il ne tira pas : il voulait être sûr de ne pas le rater, alors autant attendre qu'il se découvre complètement...
« - Ici Redcross, attention Grundig ! Il va tenter un truc !
- Pas de soucis je ... »
Grundig fut légèrement secoué lorsque le grappin attrapa son véhicule.
Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il bricole ?
*
Je te tiens connard ! Allez, c'est parti !
Manuel jeta sa machine dans le vide, la tête la première, puis activa le propulseur dorsal, augmentant d'autant sa vitesse.
Le grappin, accroché à l'armure lourde tira avec autant de force que de vitesse, traînant l'AMC d'artillerie vers la falaise malgré toutes les manœuvres évasives de son pilote. l'engin n'étant pas préparé pour le corps à corps, il n'y avait aucun moyen de couper le gros câble.
L'armure lourde bascula dans le vide.
*
Manuel avait constamment guetté le moment où elle allait passer le bord du précipice pour couper son propulseur.
L'AMC ennemie passa sous la saillie, retirant la partie que Manuel préparé alors que les pieds de sa machine entraient dans l'eau. Manuel s'était servi du grappin pour traîner son adversaire dans le précipice. L'artillerie étant bien plus lourde que celle de Manuel, il avait dû utiliser son propulseur de manière bien peu conventionnelle. Elle tomba elle aussi ; propulsant celle de Manuel vers le haut de la falaise comme le ferait un contrepoids. Dans les machine des alarmes hurlèrent signalant des déformations importantes sur les structures dues à la grande violence de la manœuvre.
Manuel les ignora et sortit son pistolet et sa lame courte : il fallait couper le câble avant de passer la saillie et recevoir ses deux derniers adversaires. Il croisa l'armure lourde qui tombait en tournoyant pour l'aider à remonter, il eut un léger sourire.
Je t'ai eu quand même !
Il coupa le câble à temps pour être propulsé légèrement au dessus de la falaise et tomber nez à nez avec les deux derniers combattants. L'un des deux était équipé d'une longue lame et l'autre d'un fusil. Sa première cible fut le combattant au fusil. Malgré la surprise de voir une armure éjectée du bas d'une falaise, le pilote adverse réussit à épauler son arme. Ils tirèrent tout les deux en même temps.
Légèrement au dessus de son adversaire, et bénéficiant de l'effet de surprise lors de l'échange de coup de feu, Manuel toucha au niveau pectoral ce qui, du même coup, l'élimina. A l'inverse son adversaire détruisit une partie de son système de caméra, l'ensemble de son système de visée ainsi que la main gauche qui tenait le pistolet. Le système moteur fut également touché et sa machine montra des signes de dysfonctionnement.
Putain ! Ça se présente mal !
L'image sur les moniteurs de Manuel était désormais complètement déformée, des alarmes lumineuses rouges sonnaient dans tous les sens. Il enclencha la caméra de secours en même temps qu'il retombait sur le sol. Identifiant son adversaire hors service et le dernier restant.
C'est vraiment mal barré ! pensa Manuel en esquivant un coup d'épée de son adversaire. En effet, le dernier membre de l'escadron Rock avait une posture et une compétence martiale parfaite. Manuel était sûr de perdre : son adversaire avait une allonge plus grande, la compétence nécessaire et une armure légère en parfait état alors que lui avait déjà pris pas mal de dégâts et ne possédait qu'une lame courte.
Assaut après assaut, son engin montrait de plus en plus de signes que la mécanique était en train de lâcher. Un coup trop bien placé détruisit ce qui restait de la caméra principale de sa machine. Un autre entama la jambe droite réduisant encore plus sa mobilité. Les alarmes lui signifiaient que les uns après les autres, les systèmes lâchaient.
Putain ! J'en chie ! Il faudrait que j'arrive à bloquer cette fichue lame...Je sais !
Manuel esquiva un nouvel assaut de son adversaire. Et se prépara à sa manœuvre.
Le coup vint, horizontal, de gauche à droite, rapide et précis, mortel.
Manuel encaissa, sur le bras gauche déjà endommagé et replié.
La lame trancha le bras en deux endroits à la fois sur le bras et l'avant bras. Mais elle s'arrêta au deux-tiers du bras : trop dense.
Le jeune homme remonta son genou pour taper dans le coude de sa propre armure. Ces grandes lames avaient été crées à l'origine pour trancher, et pas pour recevoir des coups sur le plat de la lame.
Le choc brisa l'énorme pièce de métal. Cela mit également fin au bras gauche de son armure qui éclata en morceaux. Manuel se fendit pour tenter de planter sa lame courte dans la poitrine de son adversaire, là où devait se trouver le pilote. Mais l'adversaire était, semble-t-il un expert du corps à corps, il attrapa le poignet portant la lame au vol, d'un seule main. Effectuant un mouvement de torsion il le brisa. La main portant les restes de l'épée effectuèrent un mouvement transversal. Tranchant la machine de Manuel de l'épaule à la hanche.
Le choc fut extrêmement violent. Son casque bleu frappa contre le repose tête.
Encore des bleus...
Il en ferma les yeux de douleur. Lorsqu'il les rouvrit, quelques mots rouges sur un fond noir lui indiquèrent que la ''partie'' était finie.
Dans la salle de simulation les spectateurs étaient bouche bée. Ce fut le dernier pilote encore en simulation qui rompit le silence.
« - Ce mec est un monstre. » Murmura-t-il en regardant sa lame brisée.
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