De la colère. C'est tout ce que je vois dans le regard de mon grand frère.

Hébétée, je ne sais pas quoi dire. Je cherche mes mots tandis que je vois Lincoln s'approcher de mon frère pour le calmer.

-Ethan calme toi!
-Non je me calmerais pas! Ma sœur est blessé et je ne sais pas comment, par qui et pourquoi!

J'appuie avec ma main sur ma blessure qui est entrain de s'ouvrir peu à peu, du sang sort petit à petit, mais ça mon idiot de frère ne l'a pas vue.

Furieuse contre lui, je m'approche de lui avant de hurler:

-Tu veux savoir ce qui s'est passé? On a essayé de trouver un moyen pour que cette folle arrête ces conneries! On a essayé de la faire sauter mais elle a tout découvert et elle m'a tiré une balle pour que l'on comprenne qu'on ne doit pas jouer avec elle!

Mon frère abasourdi ne savait plus où se mettre. Sa colère était tombé mais pas la mienne.

-Tu sais pourquoi je te l'ai pas dis? Parce que tu ne peux rien y faire Ethan! Tout ce qui m'es arrivé et tout ce qui m'arrivera n'est pas de ton ressort, me surprotéger ne servira à rien!

Un cruel froid s'était abattu sur nous, tout le monde regardait notre petite réunion familiale qui venait de se transformer en catastrophe.

-Eh maintenant si tu permets, je voudrais bien me soigner car si tu ne l'avais pas remarqué je suis entrain de me vider de mon sang!

Sans un mot de plus je pars vers les commandes du bateau. Je prend mon sac et sort du désinfectant et des compresses.

Je lève légèrement mon t-shirt avant d'enlever le bandage qui ne sert à plus a rien à présent.

-Je suis désolé, souffla une voix.

Continuant d'enlever le sparadrap, je ne lève pas le visage pour savoir qui c'est, je connais déjà la réponse tout au fond de moi.

-Tu n'as pas à être désolé Lincoln. À ce compte là tout le monde peut l'être.
-C'est moi qui t'es demandé de la faire.
-Peut être mais j'ai accepté alors je suis aussi fautive que toi.

Je prend une compresse imbibé de désinfectant avant de la poser contre ma blessure sanguinolente.

Je gémis de douleur avant de serrer les dents. Bordel qu'est ce que ça fait mal.

-Tu veux que je t'aides?me propose Lincoln.
-Non ça va aller.

Je prend une compresse propre avant de la mettre contre ma plaie. Je met un sparadrap pour que ça tiens avant de remettre mon t-shirt en place.

Quand je relève mon visage, tout se passe si vite. Je le vois entrain de passer son t-shirt au dessus de sa tête révélant ses pectoraux si bien dessinés.

Limite entrain de baver devant son si beau corps, il me tend son t-shirt.

-Ce serait mieux que personne ne te vois avec ça, dit il en pointant le sang qui commence déjà à sécher.

La main toute tremblante, je lui prend des mains. Il me sourit avant de sortir pour laisser un peu plus d'intimité.

Sans plus attendre, je m'empresse d'enlever pour passer le sien qui sans son odeur.

Okay il est peut être trempé mais c'est mieux que rien. Une fois mis, je jète le mien dans mon sac avant de sortir de ma « cachette ».

Michael, Ethan et Lincoln sont entrain de discuté tandis que les trois autres restent dans leurs coin.

Quand Ethan ose me regarder, il bug avant d'ouvrir grand la bouche.

-Tu vas gober les mouches Ethan!me moquais je.
-Mais tu as...
-Le mien était pleins de sang tu préfères que je me balade là poitrine bien en évidence.

Ethan devient blanc comme un linge tandis que Lincoln s'étouffe avec sa salive. On peut pas rigoler avec eux.

-J'aimerais bien voir ça , se moque Michael. Rien que pour voir la honte que tu vas te prendre.
-Merci Michael, ironisais je. Bon c'est pas que je vous aime pas mais il faudrait peut être bouger d'ici avant que les gardes cotes se pointent.
-Bien vue Sherlock!

Je lui fais mon plus beau sourire avant de partir pour les commandes. Je démarre en trombe avant de pousser la machine au maximum qu'elle peut.

-Bordel Elina tu veux me tuer!?me hurle Ethan.

Je rigole comme une folle avant de ralentir légèrement.

Je suis la plus heureuse et j'espère vraiment que tout se passera pour le mieux après l'échange.

/*~

Face au miroir, je change de nouveau mes pansement, ma plaie ne saigne presque plus.

Lorsque l'on était arrivé, le père du petit était venu le chercher et Mahone nous avait fossé compagnie.

Quand à Withler, on faisait bien tout pour le garder encore un moment près de nous.

Je sors de la salle de bain pour retrouver le petit monde agglutiné dans cette minuscule pièce.

-Où est Withler?
-Dans la chambre, répondit simplement Michael. Nous devons parler sérieusement.
-Alors je suis pas là seule à penser qu'elle nous butera dès qu'on lui aura rendu.

C'est vrai que depuis un moment cette idée m'avait effleuré. Cette meuf était tellement folle.

-Il faudrait un endroit où elle ne peut pas nous atteindre, commença Ethan.
-Bourré de monde, compléta Lincoln. Même un café elle serait prête à nous abattre.

Je cherche dans ma petite tête un endroit bourré de monde où il serait facile de la piéger, quand mes souvenirs se focalisent sur une affiche que j'avais vue depuis un moment.

-Et si on l'emmenait au Musée du canal interocéanique?

Michael relève son visage, avant de me faire comprendre de continuer.

-Il y a une grande exposition, on sortirait plus facilement.
-Pas bête mais elle nous laissera jamais sortir vivant d'ici.

Je prend mon ordi qui est sur la table basse. Je pianote ce que je cherche et tombe sur le plan du bâtiment avec les caméras.

-Où tu as appris ça?questionna Ethan.

Je lui fais un petit sourire en coin avant de montrer les différentes salles qui composent ce musée.

-Ici ce serait parfait!commença Michael.

C'est la salle où il expose leurs plus belle maquette de bateau. Rien que dans cette salle il y a 6 cameras.

-Il y a une issue de secours, continua Lincoln montrant une porte sur le plan.
-Si on lui dit où on veut la voir elle prendra toute les précautions, soufflais je.
-Pas si...commença Michael avec un petit sourire en coin.

Il avait une idée derrière la tête. Il s'empressa de nous faire par de son idée et on approuva tous.

C'est vrai que ce mec était intelligent.

Une fois notre plan finalisé, Lincoln se chargea d'appeler Susan. Avec beaucoup de peine et de négociation, il a pu la convaincre de nous rejoindre dans ce musée, précisément à la salle qu'on avait choisis.

A 10 heures exactement tout le monde sera libre et nous allons tous pouvoir commencer une nouvelle vie.

Alors que j'étais couché sur le canapé. Je me remémorais tout ce que j'avais emmagasiné durant ce long périple.

Plusieurs questions subsistaient. Pourquoi le Cartel est après ce mec? Que va t-il leurs apporter? Le Cartel est il au sein du gouvernement même? Est ce que Sucre va bien?

On a eu aucune nouvelle et personne d'entre nous peut aller voir à Sona.

Et merde! Le cerveau en ébullition, je m'endormais difficilement, d'un sommeil agité.